Ces lettres ont été écrites à Augusta LORTHIOIS par l’évangéliste Alexandre ENGRAND, et transmises par Monsieur GANICHON.
Coudekerque le 20 août 1940
Bien aimés frères et sœurs dans le Christ Jésus notre Seigneur,
Paix vous soit, bien-aimés, par la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen.
Sachons que la poste refonctionne.
Combien il est bon à mon âme, je pourrais dire à nos âmes, de pouvoir vous faire parvenir ces quelques mots, car n’est-ce pas un peu de nous-même que nous envoyons dans ces missives, n’est-ce pas elles qui nous représentent là, dans ces foyers où elles se rendent ?
Et ma joie est surtout grande de ce qu’elles nous portent vers l’Eglise qui est en votre maison. Alléluia.
Ma joie fut grande le jour où le Seigneur me permit, après l’invasion allemande, de pouvoir vous rendre visite.
Et combien j’aurais été heureux de pouvoir y retourner, mais hélas le Seigneur en avait certainement jugé autrement, vu que malgré toutes les démarches que j’ai pu faire, je n’ai pu aboutir à un bon résultat.
Seule sa volonté peut être faite et non la nôtre, mais n’est-ce pas déjà une joie pour nos âmes de savoir que, si même il n’y avait plus possibilité de se revoir sur cette terre, nous nous reverrons là-haut, pour toujours réunis.
Alléluia.
Mais !
Veillons et prions afin de ne pas nous laisser retirer le prix de la course qu’est la couronne de vie, car les démons travaillent sans relâche à la destruction de cette Eglise glorieuse que le Seigneur veut sur cette terre, Eglise formée par nos âmes attentives et soumises.
Parole de Jésus aux Juifs, à ceux qui écoutaient sa parole : " Si vous demeurez dans ma parole, elle vous conduira dans toute la vérité et la vérité vous affranchira. "
Combien cette parole est douce pour qui la reçoit et combien l’âme qui la reçoit comprend l’importance des avertissements du Seigneur : " Veillez et priez. "
Et cela ne veut pas dire se retirer à l’écart afin de ne point être tenté et ne pas avoir à lutter.
Écoutons ce qu’il nous dit : " Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups " et encore : " Je ne vous dis pas de vous retirer du monde, mais de vous retirer des souillures du monde. "
Et encore : " Le chemin qui mène à moi est étroit et épineux et très peu le trouvent. "
Voilà ce que le Seigneur ordonne :
Être une lampe au milieu de ce monde perverti, être le sel de cette terre et pour cela, comme écrivait Paul : " Ne fuyez pas vos assemblées ", " Entretenez-vous par des psaumes, des hymnes, des cantiques, " par des exhortations et des édifications que le Seigneur inspirera parmi vous.
Réjouissez vos âmes, sœurs, avec tous, de ce que le Seigneur nous ait accordé de vivre les temps que nous vivons, qui sont les plus agités mais les plus merveilleux car tout nous montre son retour prochain.
" Veillez et priez ", entretenez-vous, exhortez-vous, édifiez-vous, censurez-vous.
Alléluia de ce qu’il vous accorde ces possibilités-là !
Priez les uns pour les autres. Priez pour nous.
Priez pour moi, afin que bientôt parmi vous je puisse être rendu et que nous nous réjouissions ensemble un instant.
Le Seigneur est avec vous tous, glorifiez-le. Amen.
Pour tous de tous ici, pensées et baisers dans le Seigneur.
Alexandre, Victoria
P.S. : Nous avons reçu une carte de Maurice Engrand qui est prisonnier et des autres, en avez-vous ?
Que le Seigneur permette que je vous lise bientôt et connaisse la situation de chacun parmi vous.
Si possibilité il y a pour du tissu, mettez-en de côté un peu.
Coudekerque le 4/9/1940
Bien aimés dans le Christ Jésus notre Seigneur,
Qu’une bénédiction puissante soit sur vous tous. Amen
Mon âme est émue et heureuse de pouvoir ce jour prendre la plume pour vous écrire, car l’on vous a fait connaître que cette détention que j’ai subie m’a causé une vive joie, pas pour la détention elle-même, mais pour l’utilité à laquelle elle servit.
Car en effet, comme écrit Paul : " Toutes choses sont du Seigneur et concourent au bien de ceux qui l’aiment. "
En effet toutes choses sont de lui, car rien ne peut sans lui être effectué.
Ne possède-t-il pas la toute-puissance ?
Et c’est pour cela que mon âme conserva une paix parfaite le temps de cette captivité, qui humainement était injuste.
Car l’on m’accusait d’avoir, au moyen d’une lampe électrique, fait des signaux aux avions anglais qui étaient venus cette nuit-là jeter des bombes à 200 ou 250 mètres de la maison.
Ce qui était complètement faux vous le comprenez, mais au moment où le sergent allemand vint me mettre le révolver en pleine poitrine avec le réel désir de m’abattre, je me demandai premièrement ce qu’il m’arrivait, ne connaissant pas le pourquoi de ce geste, deuxièmement, aussitôt réagissant spirituellement, je me dis : " Est-ce que l’heure serait arrivée pour moi ? "
Mais aussitôt je compris que cela ne pouvait être possible, tant il y a de travail à faire.
Je sais que le Seigneur n’a aucunement besoin de nous, tout, s’il le veut, lui obéira au doigt et à l’œil, mais je sais qu’il veut que nous annoncions, que nous travaillions en cette immense moisson d’âmes.
Il (Jésus) dit à ses apôtres au puits de Jacob : " La moisson est immense et il y a peu d’ouvriers, priez le Père d’envoyer des ouvriers dans la moisson. "
Je sais qu’hélas le travail que j’ai fait et que je fais est bien maigre pour ne pas dire mauvais, mais Jésus lui-même nous dit : " Nul ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ", donc si je me suis senti le besoin d’annoncer cet Evangile du Royaume avec autant de fermeté et de netteté, cela ne peut venir ni de moi, ni du diable.
Par conséquent il m’a appelé et envoyé en cette immense moisson, donc je ne puis croire malgré mes faiblesses, que le retrait soit déjà utile, son Esprit m’en rendrait témoignage.
Et de là, une paix réelle pénétra mon âme, pendant ces dix jours de captivité, et j’attendis de voir ce que le Seigneur pourrait me faire connaître.
Et mon âme se réjouit tout d’abord de ce que l’amour se trouvait parmi nous d’une façon plus grande que je ne le croyais, car tous travaillaient à voir le cas de leur frère résolu par la prière et ils travaillaient non seulement par la prière mais par des actes afin d’adoucir ma situation en prison et l’éloignement de Victoria.
Mon âme en est émue et rend grâce au Seigneur.
Ensuite le Seigneur me fit comprendre aussi qu’il était utile que nous nous avertissions mutuellement que bientôt il pourrait nous être donné de devoir confesser son nom autrement que dans nos assemblées intimes ou à quelque pauvre brebis égarée et souffrante, mais qu’il nous serait donné de le confesser par nos paroles et par notre attitude devant des grands de la terre.
Il a dit (Dieu) : " Si tu te souviens du jour de ma patience, je te garderai au jour de l’épreuve qui doit s’abattre sur tous les hommes de la terre. "
La promesse est pour tous ceux qui croient en lui ! .Alléluia de ce qu’il ait voulu nous le faire connaître.
Nous rendons grâce au Seigneur du geste qu’il vous a permis de faire en envoyant ce mandat.
De nous tous ici, pensées et baisers dans le Seigneur à vous tous assemblés là-bas.
Alexandre
P.S. : Je vous dirai aussi qu’ici il y a 15 jours que nous sommes obligés de dormir à la cave à cause des raids anglais.
Car avec les enfants, c’est difficile lorsqu’il faut descendre la nuit. Dieu veille sur ses enfants.
Coudekerque le 12/12/40
Biens aimés dans le Seigneur Christ Jésus,
Salut.
Paix profonde et puissante soit votre partage au milieu de ce tumulte par la bénédiction du Seigneur Jésus. Amen
Depuis quelques jours déjà mon cœur désirait vous faire parvenir ces quelques mots, car notre joie n’est-elle pas grande lorsqu’il nous advient de pouvoir un instant nous entretenir ?
Nos entretiens par missives sont encore les plus précieux, en effet ils sont écrits, et si la parole s’envole, l’écrit reste.
Regardons le Seigneur, les apôtres.
À chacun, leurs exposés se traduisent par : " Il est écrit. "
Quand Satan, pour la 3ème fois tente le Seigneur, celui-ci répond : " Arrière de moi Satan, car il est écrit : Tu n’adoreras qu’un seul Seigneur, ton Dieu. "
Et combien pour nos âmes il serait utile que toute chose soit regardée avec plus d’attention.
Et lorsque mutuellement nous nous transmettons nos impressions, nos définitions, nous devrions et les uns et les autres conserver ces missives précieusement, afin qu’en temps utile elles puissent nous servir.
Car les Evangiles furent conservés de façon à nous être apportés.
Ce sont des lettres que les apôtres échangeaient avec les différentes Eglises et qui furent traduites, afin que nos âmes puissent en temps utiles se fortifier dans le Seigneur.
Et combien de fois le Seigneur nous a-t-il permis de nous confier mutuellement des choses intéressant ce Royaume de Paix préparé pour les Elus ?
Nous n’avons peut-être pas compris sur le moment et les regardant à nouveau, nous en tirerons des choses excellentes pour les luttes présentes à soutenir.
Notre négligence est très grande et de la sorte beaucoup de luttes inutiles. Puisse le Seigneur nous accorder de voir dans notre activité future une vigilance plus grande, afin que notre joie grandisse dans sa paix.
Je me réjouis de vous faire connaître que nous avons aussi reçu une carte de notre frère René qui se trouve à Cluses dans la Haute-Savoie, qui nous dit avoir reçu des nouvelles de Roubaix et Meurchin.
Il faut aussi que je te dise, sœur, que nous étions très heureux de connaître par notre frère Georges que le Seigneur t’avait inspiré de venir nous rendre visite.
Mais hélas, cette joie fut brève.
Quelques jours après nous étions informés qu’il fallait à nouveau les laissez-passer.
Tout est du Seigneur, peut-être notre joie était-elle mauvaise et ne pouvait être satisfaite.
Grâces lui soit rendues. Nous vous prions bien-aimés, de recevoir dans le Seigneur nos pensées et baisers.
Alexandre, Victoria
PS. : Pour Victoria nous attendons toujours.
Je te demanderai, sœur, de te faire mon interprète près de notre frère François pour le cuir, car il me dit qu’il est cher.
Dis-lui qu’il me dise le prix exact de ce qu’il coûte afin que je puisse lui envoyer l’argent pour quelques kilos, ici nous ne pouvons en trouver même à 150 francs.
Je vais en parler aux frères ici.
Celui que nous a apporté Georges, de qui venait-il ? Est-ce de toi ou de Meurchin ? Je n’ai pas bien compris Augusta ou Augustine.
Il y en avait pour 52 francs et il y en avait une livre, mais si François pouvait trouver plus épais….
Le Seigneur d’abord, cela ensuite.
Coudekerque le 23/3/42
Sœurs bien-aimées,
Qu’une paix parfaite soit votre partage par une obéissance complète à tout ce que le Seigneur nous a prescrit. Amen.
Je me réjouis, sœur, de pouvoir prendre la plume pour t’écrire car je t’avouerai que mon âme fut émue lorsque je reçus ton mandat, geste qui ne peut t’avoir été inspiré que par le Seigneur, que tu as exécuté, et qui ne peut que te valoir sa bénédiction.
Mais ce qui me réjouit le plus, c’est de connaître que vos âmes cherchent vraiment à servir ce Seigneur qui pour nous se laissa immoler en Golgotha.
En effet, il est notre parfait modèle, le Chemin, la Vérité, la Vie, comme lui-même l’annonce.
Que vos regards ne se détournent jamais de ce parfait modèle et votre paix ne fera qu’aller en croissant.
Paroles du Seigneur : " Si vous demeurez dans ma parole, elle vous conduira dans toute la vérité et la vérité vous affranchira. "
Etes-vous vraiment affranchies, c'est-à-dire libres du péché ?
Si oui, votre joie est parfaite, si non regardez encore davantage à lui et regardez les mains que vers vous il tend sans se lasser, pour prendre tout ce que vous pourriez lui tendre qui vous tourmenterait et vous accablerait.
A ce sujet, je crois avoir remis à notre frère François une petite brochure intitulée : " Le miel découlant du rocher ".
Si vous ne la connaissez, demandez au frère François de vous la prêter dès que possible et parcourez-la attentivement.
Si vous l’avez déjà lue, relisez-la encore plus attentivement, cela est merveilleux.
Il se trouve une vraie richesse en ce livre, qui par l’Esprit du Seigneur nous donne d’y savourer la grâce d’une façon plus parfaite.
Mais ce que je vous conseille, c’est de savoir surtout être unies dans une sainte communion.
Que vous vous efforciez davantage de vivre dans une humilité toujours plus grande, regardant ceux qui autour de vous sont unis à Christ comme étant plus près que vous du Seigneur.
Si dans cette humilité là nous savions vivre, notre cœur serait pur et nous verrions Dieu.
Paroles du Seigneur dans les Béatitudes : " Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu. "
Hélas que de fois notre orgueil nous fait faire fi de l’un ou de l’autre.
Et ce sont des charbons ardents que nous nous amassons sur notre tête.
Veillez et priez afin que vous ne succombiez pas.
Entourez avec zèle et sainteté votre frère spirituel placé parmi vous comme étant là par la volonté du Seigneur.
Priez beaucoup pour lui afin que l’Esprit agissant en lui, il puisse par l’amour que le Seigneur professe pour vous, vous conduire vers de gras pâturages.
Priez aussi pour moi, priez pour tous ceux qui ont besoin de vos prières.
Mais que ce soit avec des mains pures, que vos requêtes s’élèvent, afin que la sainteté du Seigneur pénètre toujours davantage dans son Eglise.
Ici de la part de tous, je vous salue par un saint baiser.
Alexandre
PS. : Pour le morceau de tissu, je ne vois personne qui aille par là maintenant. Tu peux aussi l’envoyer par la poste, enfin, que le Seigneur t’inspire.
Coudekerque le 22/5/42
Bien chère sœur,
Par la grâce de Christ Jésus notre Seigneur
Que la sainte et parfaite paix du Seigneur soit avec vous tous.
Amen.
Mon âme désire que cette missive puisse vous toucher avant dimanche, afin que vos âmes puissent participer à la joie de mon âme de ce que le Seigneur nous a vraiment comblés par son amour en vous.
Nous avons reçu lettre, mandat et colis, ce qui nous a mis en abondance, que chacune de vos âmes qui a participé à cet envoi soit réjouie avec nous.
Je suis heureux de ce que notre frère Georges ait pu avoir un entretien avec ce frère M., car en effet cette âme doute fort, et cependant combien il est facile de croire lorsque vraiment nous voulons ouvrir nos cœurs à Dieu.
Car ne pas croire, c’est ne pas croire à notre existence personnelle puisque Dieu est le créateur de toutes choses, mais il est écrit : " Je fais grâce à qui je fais grâce et miséricorde à qui je fais miséricorde. "
Nous ne connaissons pas les desseins de Dieu.
Judas ne vécut-il pas avec le Seigneur pendant la durée de son ministère et ne le livra-t-il pas ?
Qui pourra jamais sonder les voies de Dieu ?
Et je crois, mais peut-être est-ce de moi, que cette âme sera difficile à convertir, c’est une âme de petit bourgeois. Il est vrai qu’il est des cas où il faut persévérer dans la prière et le jeûne.
Mon âme se réjouit avec vous autres de ce que le Seigneur bénit notre sœur Augusta en cette plaie qu’il avait jugée utile pour elle et ceux qui l’entourent.
En effet par le Seigneur seul nous avons la paix, promesse qu’il a faite :
" Je vous donne ma paix, non pas la paix que le monde donne, car en effet nous savons que si notre tente terrestre est détruite, nous en avons une dans les cieux qui n’est pas faite de main d’homme et qui ne peut être détruite. "
Pour nous, nos âmes possèdent une excellente paix malgré les bêtises que font les " Tommies " autour de nous.
D’ailleurs sur la photo où se trouvent Armand et Jacques, il y a un vestige du dernier jet de bombes qu’ils nous ont envoyées.
C’est la maison Cabaret, la persienne fut arrachée par le déplacement d’air de 6 torpilles qui tombèrent à 30 mètres de la maison et je crois que si les " Tommies " tentent quelque chose par ici, nous nous trouverons aux premières loges, car nos amis les allemands font des préparatifs qui leur ménagent une chaude réception.
Mais la paix du Seigneur surpasse toutes ces choses comme dit Paul aux Romains 8 : 38 / 39 - " Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie….. , rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. "
Recevez bien-aimés, pour vous tous qui êtes unis à Christ, notre salutation par un saint baiser.
Alexandre
PS. : Je vous joins les photos demandées qui furent faites il y a une dizaine de jours.
Coudekerque le 21/9/42
Bien-aimées
Dans le Christ Jésus notre Seigneur,
Paix vous soit.
Amen.
Huit jours déjà que nous sommes revenus de ce pèlerinage effectué parmi vous et je me sens le besoin de vous faire connaître toute la joie que nous avons emportée de cette rencontre.
Car je suis vraiment ému des progrès de l’amour de Dieu en vous, j’en rends grâce au Seigneur chaque fois que je pense à vous et ce dont je suis heureux, c’est de la docilité qui vous a pénétrés.
Puissiez-vous bientôt avec nos frères François et René former une Eglise puissante et nombreuse, mais surtout ce que je vous conseille, bien-aimés, c’est de ne plus perdre de temps.
Que chaque fois que le Seigneur le permet, vous sachiez mettre à profit le temps qu’il vous donne dans vos rencontres pour vous exhorter, vous édifier toujours davantage.
Réservez un temps chaque fois pour le Seigneur. Comme je vous l’ai dit.
L’amour de Dieu est parmi vous, est le plus beau don, cultivez-le pour qu’il devienne toujours plus beau, mais il faut pour cela une connaissance claire et précise de tout ce que nous demande le Seigneur.
Je sais, comme s’écriait le Psalmiste – Psaume 111 : " Toute ton œuvre n’est que splendeur et magnificence et ta justice dure à toujours. "
Et l’œuvre qu’il a commencée parmi vous, il l’achèvera, car je crois à la docilité parmi vous, car son œuvre ne peut s’achever qu’avec notre docilité.
Quel amour en effet il a pour nous, qu’il a surtout manifesté pour vous en moi ; car vraiment mon cœur vous aime.
Alléluia, et pour moi cela me donne des forces pour lutter dans ce cloaque terrible dans lequel je me trouve ici, car si mon cœur pleure pour l’état de ces âmes ici, mon cœur chante en pensant à vous et cela me fortifie.
Je me fais l’interprète de ces deux sœurs qui nous accompagnèrent, qui furent vraiment heureuses de vous avoir visités et qui reconnurent que votre docilité vis-à-vis du Seigneur vous avait plongés dans son amour et elles en parlent avec chaleur.
J’ose espérer qu’elles vous feront connaître leur impression personnellement.
Recevez bien-aimées, de moi et de ma maison notre expression d’amour fraternel ainsi que notre saint baiser…
Alexandre, Victoria
PS. : Je me permets bien-aimé de te rappeler pour le tissu de ce frère et de cette sœur que les bons sont périmés à la fin du mois et qu’ils auront du mal à être prolongés.
Pour cette sœur Roger, je n’ai encore pu lui faire ce mot que j’aurais désiré, que le Seigneur m’inspire.