Lorsque nous sommes passés par une intense souffrance et que Dieu nous en a délivrés, qu’il nous a relevés, nous devons lui en être reconnaissants, le remercier pour son amour à notre égard.
L’un des moyens de lui exprimer notre reconnaissance, c’est de dire autour de nous ce qu’il a fait en notre faveur, et c’est ce que j’essaie de faire.
J’ai eu une maladie de la prostate qui m’a fait beaucoup souffrir, et lorsque la douleur a été insupportable, j’ai suivi les conseils de mon médecin.
J’ai subi des examens auprès d’un urologue à Fourmies.
Mais peu de temps après, la souffrance était insupportable, particulièrement la nuit.
Une visite aux urgences à l’hôpital a été nécessaire.
J’en suis sorti avec une sonde et une poche pour recueillir les urines.
9 semaines d’examens, de consultations, avec de nombreux retards et un manque de coordination entre les divers spécialistes ont débouché sur une hospitalisation pour l’opération.
Nous avons dîné après le culte chez une de nos filles, puis nous sommes partis pour entrer à l’hôpital à 16 h 30.
Toute la famille était réunie, j’ai embrassé tous mes enfants et petits-enfants.
Mais personne ne m’a encouragé, en me disant : " je vais prier pour toi ou : " je vais penser à toi. "
Personne, sauf Nicolas, qui m’a dit : " papy, que Dieu vous bénisse. "
Je suis parti le cœur bien triste.
Ont-ils honte ?
Ou bien, étant donnée la situation, n’ont-ils pas osé parler ?
Je ne sais pas, bien sûr, ce qui se passait dans les cœurs.
Mais c’est le cœur très lourd que je suis parti à l’hôpital, avec ma femme, ainsi que Anne et Fabienne.
L’opération a eu lieu le mardi.
Les jours suivants, j’ai beaucoup souffert. Les nuits surtout étaient très difficiles.
Deux fois, je me suis tourné vers le Seigneur, avec le sentiment que ma dernière heure était peut-être arrivée et en disant : " Je remets mon esprit entre tes mains. "
Mais Dieu m’a délivré.
Après douze jours d’hôpital, je suis sorti très amaigri.
Heureusement, j’ai été très entouré par mon épouse, qui m’a bien soigné.
A cause des traitements, j’ai eu des démangeaisons sur tout le corps, et elle devait m’enduire de crème en pleine nuit.
Je la remercie aussi pour son courage et surtout sa foi, car la mienne faiblissait en certaines occasions.
Quelles leçons tirer de cette épreuve ?
- En premier : Après être passé par la souffrance, j’ai réalisé que je devais avoir plus de compassion pour ceux qui souffrent de toutes manières et surtout physiquement.
- En second lieu, il est parfois bon que notre corps soit humilié, car l’homme en général (et moi en particulier) a tendance à être fier de ce qu’il possède, même de la santé.
- En troisième lieu, lorsque nous sommes sans forces, nous sommes amenés par Dieu à ce stade où nous voyons qu’Il est le seul soutien et que l’homme, si puissant soit-il, n’est qu’une faible créature au milieu de milliards d’autres.
- Enfin, en dernier lieu, nous réalisons que tous les conseils, toutes les paroles que nous avons adressés à nos semblables, nous sont maintenant adressés à nous-mêmes, et c’est une toute autre affaire d’écouter les conseils et de les prodiguer !
C’est facile de dire : " Bon courage, cela va aller, il faut regarder vers l’avenir, courage…. ", Quand on n’est pas soi-même dans la tempête.
Que dire pour conclure ?
Que maintenant, bénis par Dieu, nous ne pouvons et ne devons que le remercier pour ses bienfaits et dire à nos semblables l’amour de Jésus pour nous.
Encore merci à tous ceux qui ont prié pour moi, que Dieu les bénisse.
Je crois, aujourd’hui plus encore qu’hier, que la prière des frères et sœurs en Christ est puissante.
Amen
La prière de la foi sauvera le malade. Le Seigneur le relèvera et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. La prière fervente du juste à une grande efficacité. (Epître de Jacques 5 : 15 et 16)
Priez toujours
Priez sans cesse
Priez, le Seigneur entendra
Il est fidèle à sa promesse
Priez, priez, Il répondra.
Quand nous avons beaucoup souffert, et qu’ensuite tout va mieux, quelle est notre réaction ?
Elle peut être très différente selon nos désirs, nos pensées, nos objectifs, notre personnalité et notre vision de la reconnaissance.
Si nous avons beaucoup prié, beaucoup cherché le plan de Dieu pour nos vies, la reconnaissance doit être notre tâche première.
Il est difficile, si nous avons subi une intervention chirurgicale, de dire : Dieu m’a guéri.
Certains vont penser : ce n’est pas Dieu, c’est le chirurgien ou la médecine qui a guéri.
Être chrétien, s’est être reconnaissant du travail des autres, mais savoir que Dieu est tout-puissant et que c’est Lui qui tient toutes choses entre ses mains.
Pour ma part, quand des gens me demandent si cela va, je réponds : " oui, grâce à Dieu ".
C’est Lui au-dessus de toutes choses qui dirige tout, qui donne la vie et l’être.
N’oublions jamais cela.
Un ami me disait l’autre jour : je suis passé par bien des épreuves et " je touche du bois ". Je me suis permis de lui dire : " Il vaut mieux dire merci à Dieu. "
Oh ! Qu’il est difficile de dire que c’est Dieu qui tient notre vie.
Et c’est encore plus difficile de réfléchir à ce que Dieu veut nous faire voir à travers nos épreuves, la leçon est difficile.
Lisons l’histoire de Job qui après être passé par une épreuve terrible, confesse : " j’avais entendu parler de Toi, mais maintenant mon œil te voit. "
Quelle grâce d’être ce que Dieu veut que nous soyons.
Un chrétien fidèle, conscient de sa faiblesse, de sa foi vacillante ; mais heureux de ce que Dieu nous aime et veut nous bénir.
Terminons par ce beau verset : " Le malheur atteint souvent le juste mais Dieu l’en délivre toujours. " Amen
Je suis passé par maintes épreuves
Depuis que je suis à Lui
Mais en tout j’ai vu la preuve
De son amour infini.