Nos paroles
Chaque mot a son poids, chaque parole est une puissance !
Nos paroles peuvent être employées et dirigées pour obtenir des résultats positifs ou négatifs.
Dans la Bible, plusieurs versets nous parlent de la langue et des paroles :
Proverbes 18 : 21 : " La mort et la vie sont au pouvoir de la langue. "
Une autre traduction dit : " Les paroles peuvent être source de vie ou de mort. "
Proverbes 15 : 4 : " Une langue douce est un arbre de vie " ou " une parole réconfortante est une source de vie. "
Proverbes 15 : 25 : " Un cœur soucieux déprime un homme, une parole aimable le réconforte ou le réjouit…. "
Nos paroles peuvent donc être des puissances de vie ou de mort selon la façon dont nous les employons.
Nous recevons parfois dans notre vie des paroles qui peuvent blesser, des paroles qui peuvent avoir un effet dévastateur pour toute notre vie ; c’est comme si un coup de poignard nous avait été planté en plein cœur et ce mot reste gravé en nous.
Il y a aussi des paroles qui peuvent avoir un effet négatif sur nous parce qu’elles sont répétées à de nombreuses reprises ; là, c’est plutôt l’effet d’un clou que l’on enfonce avec un marteau et qui à chaque fois fait un peu mal.
A force de les entendre, c’est comme si ces paroles devenaient une vérité en nous, et alors, nous y croyons et nous commençons à nous comporter de la manière dont nous sommes traités.
Lors de la naissance, il y a des paroles qui sont prononcées en pensant que l’enfant n’y prend garde ; mais son esprit enregistre certaines choses.
Des paroles, dites plus tard, peuvent blesser terriblement et laisser des traces ; par exemple des enfants qui n’étaient pas attendus " c’était un accident ! "
Ils ne diront peut-être jamais rien à leurs parents, mais leur comportement montrera qu’il y a un sentiment de rejet.
D’autres fois, nous disons aux enfants qu’on ne les accepte que s’ils font de bonnes choses.
En ne prouvant notre amour à un enfant que lorsqu’il fait quelque chose de bien, nous développons aussi en lui des comportements qui par la suite sont faux.
Dans la société, ce sont des personnes qui ont toujours besoin d’accomplir des performances, d’être les meilleurs, par exemple.
A l’école aussi, des traumatismes peuvent arriver, soit par les moqueries de certains professeurs, soit par les railleries des autres élèves ou par les sobriquets que l’on peut donner à certains.
Parfois ces personnes arrivent à l’âge adulte avec des souvenirs qui ont été traumatisants alors que ce n’était qu’une parole.
Dans la vie adulte aussi nous restons vulnérables, même si nous essayons de nous blinder.
D’autres paroles peuvent aussi avoir une influence sur nous ; ce sont des paroles que nous nous adressons à nous-mêmes, par exemple : " Que je suis maladroit " ou " que je suis bête " ou encore " je ne suis vraiment pas jolie ".
Ces paroles ont l’air anodines, mais répétées souvent, elles ont toutes une influence sur nous.
Jésus, le Fils de Dieu, est venu comme un homme, il a vécu exactement comme nous, il a connu la moquerie, les blessures, l’abandon.
A la croix, les gens se moquaient encore de lui.
Un disciple a même dit qu’il ne le connaissait pas, alors qu’il avait été pendant trois ans avec lui.
Ce sont des paroles terribles que Jésus a entendues, et pourtant il a accepté de traverser ces différentes situations pour pouvoir mieux nous comprendre.
Il est venu pour nous libérer de notre culpabilité si nous avons l’impression d’avoir blessé quelqu’un.
Il est venu aussi pour restaurer ceux que nous avons pu blesser.
Si des paroles peuvent détruire, d’autres peuvent réellement faire du bien.
" On éprouve de la joie à donner une réponse de sa bouche ; et combien est agréable une parole dite à propos ! " (Proverbes 15 : 23).
" Une parole bien tournée est aussi précieuse qu’un objet en or ciselé, orné d’argent " (Proverbes 25 : 11).
Par des paroles positives, nous pouvons être des moyens de guérison dans la vie d’autrui, nous pouvons apporter un nouvel espoir.
Des paroles dites au bon moment sont aussi de précieux encouragements et peuvent renouveler la confiance de quelqu’un.
Madeleine ROSSEL
Pouvez-vous dire le "Notre Père " ?
Je ne puis pas dire : " Notre ", si je vis dans un compartiment spirituel étanche, en croyant qu’une place toute spéciale est réservée au ciel à ma propre Eglise.
Je ne puis pas dire : " Père ", si je ne prouve pas la réalité de ma filiation par ma vie quotidienne en Jésus.
Je ne puis pas dire : " Qui es au cieux ", si je pense et vis comme si le monde d’ici-bas était le seul à exister.
Je ne puis pas dire : " Que ton règne vienne ", si je ne fais pas tout ce qui est en mon pouvoir pour préparer et hâter sa venue, et si je me trouve si bien sur la terre que je ne désire pas que cela change.
Je ne puis pas dire : " Que ta volonté soit faite ", si je suis décidé à n’accomplir que la mienne et n’ouvre jamais ma Bible.
Je ne puis pas dire : " Sur la terre comme au ciel ", si je ne me consacre pas à l’heure même, tout entier, au service de Dieu.
Je ne puis pas dire : " Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ", si je vis uniquement du pain d’hier ou de mes expériences passées.
Je ne puis pas dire : " Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ", si même un seul de mes semblables est l’objet de ma rancune.
Je ne puis pas dire : " Ne nous induis pas en tentations ", si je me place de propos délibéré dans une position où je suis exposé à la tentation et que j’y reste volontairement.
Je ne puis pas dire : " Délivre-nous du mal ", si je ne veux pas reconnaître ce qui est mal en moi à la lumière de la Parole divine : La Bible.
Je ne puis pas dire : " Car c’est à toi qu’appartient le règne ", si je n’accorde pas au Roi des rois la place qui lui revient dans mon cœur et ma vie.
Je ne puis pas dire : " Et la puissance ", si je crains la violence des hommes et leurs persécutions plus que Dieu et son jugement.
Je ne puis pas dire : " Et la gloire ", si je ne cherche que ma propre gloire et l’approbation de l’opinion publique.
Je ne puis pas dire : " Dans tous les siècles ", si mon horizon se limite au siècle présent.
Je ne puis pas dire : " Amen ", sans ajouter : " Quel qu’en soit le prix ".
Car cette prière dite honnêtement et du fond du cœur me coûtera tout.
" L’humilité précède la gloire ".
Vieux texte anglais (Christianisme du 20ème siècle, Déc. 72)
Superstitieux, moi ? Vous plaisantez !
Un sondage d’opinion publié en mai 1990, révèle que les deux tiers des Français ne s’avouent pas superstitieux.
Cependant, plus de la moitié reconnaissent toucher du bois pour conjurer le sort (exactement 56 %).
Selon ce sondage, 23 % des Français s’avouent superstitieux contre 74 % qui déclarent ne pas l’être.
Mais ils sont pourtant 55 % à penser que certaines choses portent malheur !
Ils citent, par ordre d’importance : Mettre le pain à l’envers, ouvrir un parapluie dans une maison, casser un miroir ou passer sous une échelle.
53 % des Français croient au porte-bonheur : Trouver un trèfle à quatre feuilles, marcher du pied gauche dans un excrément, mettre un fer à cheval devant sa porte, casser du verre blanc ou voir s’envoler une coccinelle…. Et j’en passe !
Que faut-il penser ?
Tout d’abord, bien des personnes qui ne se croient pas superstitieuses le sont en réalité.
Ensuite, si on leur demande si elles croient en Dieu, tel que nous le révèle la Bible, on peut souvent les entendre répondre : " Non, moi, je suis un incrédule ! "
Incrédule ?
Oui, sans doute à cet égard, mais crédule en ce qui concerne toutes sortes de croyances qui relèvent plus de craintes injustifiées ou de contes de bonnes femmes que de faits attestés.
" Le plus sceptique a ses moments de croyance superstitieuse ", a écrit Prosper Mérimée.
En fait, la superstition est une forme de pratique occulte, qu’on le veuille ou non.
Elle est une désobéissance flagrante à la Parole de Dieu. Elle est un péché que Dieu a en horreur.
Considérer des chiffres ou des dates (le vendredi 13, par exemple) comme porte-bonheur ou malheur est une offense faite à Dieu.
Ce n’est rien de moins qu’une idolâtrie.
On ne peut être à la fois chrétien et superstitieux.
Car la superstition n’est pas sans danger.
Non seulement elle brise toute relation avec Dieu, mais elle met celui ou celle qui la pratique sous le pouvoir de Satan.
Sans doute l’ignoriez-vous, vous qui vous y adonnez.
Mais elle est génératrice de peurs irraisonnées (pour ne pas dire déraisonnables) et de croyances absurdes.
Elle ne produit pas la paix ni le repos d’esprit, bien au contraire, parce qu’elle place ses victimes sous la dépendance de Satan.
Devenir libre ?
La Bible dit que Jésus a paru pour détruire les œuvres du diable (1 Jean 3 : 8).
C’est lui qui affranchit ceux qui mettent leur confiance entièrement en lui et qui les rend réellement libres à l’égard des chaînes qui les lient et des puissances occultes qui les asservissent.
Voulez-vous devenir libre ?
Reconnaissez d’abord que ces pratiques offensent Dieu, car Jésus dit : " Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu l’adoreras lui seul…. Croyez en Dieu, croyez en moi " (Matthieu 4 : 10 et Jean 14 : 1).
La Bible montre que le sort final de tous les idolâtres (dont les superstitieux) c’est le châtiment éternel (Apocalypse 21 : 8).
Alors, dites maintenant même : " O Dieu ! Je te demande pardon d’avoir vécu dans la superstition. A cet instant précis, je crois que Jésus, en mourant sur la croix, a porté tous mes péchés, y compris ceux de superstition, et que tu me rends libre à l’égard de toutes ces choses. Je renonce aujourd’hui à toutes ces pratiques par lesquelles je t’ai offensé. Merci, Seigneur ! "
Ne pas rester isolé
Joignez-vous à une communauté de croyants fidèles.
Demandez un entretien avec un serviteur de Dieu ou avec un croyant expérimenté qui vous conseillera et priera avec vous.
Et maintenant, lisez la Bible, et, pour commencer, les Evangiles.
" Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ", dit Jésus (Marc 1 : 15).
Lucien CLERC
Nos années se consument en efforts comme l'araignée
Cette petite phrase lue dans ma Bible m’a fait réfléchir.
Quelques mots simples, mais qui m’ont fait l’effet d’un coup de pinceau magistral d’un grand artiste.
En effet, il ne m’en faut pas plus pour voir devant moi cette petite bête laborieuse.
Infatigable, c’est avec beaucoup de travail que l’araignée ourdit sa toile ; il lui faut pour cela bien des allées et venues.
La voilà qui monte en ligne directe puis redescend en filant, tourne tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, puis revient au point de départ.
Elle " sue " et se fatigue à parfaire le cercle de ses fils innombrables : elle se consume, elle s’arrache pour ainsi dire les entrailles pour arranger artistement sa petite tente ajourée.
Les entomologistes nous apprennent qu’il lui faut plus de six cents voyages en haut et en bas pour la suspendre en l’air et la fixer.
Ajoutez à cela que dans tout ce travail elle ne ménage pas sa propre substance et met son bonheur à la dépenser pour achever son œuvre.
Et quand sa toile transparente est suspendue comme elle la veut et que la besogne est enfin terminée, voilà qu’un léger coup de balai vient détruire tout son édifice, et l’infortunée araignée est exterminée du même coup et balance, petit cadavre suspendu à un fil de sa toile effilochée ; à moins qu’elle ne soit jetée à terre pour être écrasée sous le pied.
De cette manière, la pauvre petite bête s’est fait à elle-même ou un linceul pour ses funérailles ou une corde pour son propre gibet.
Il en est absolument de même du travail des hommes !
L’auteur biblique affirme que toute notre activité ressemble à celle de l’insecte.
Impossible de dire mieux et en moins de mots.
En effet, que sont toutes nos années, sinon un travail continuel, un labeur fatiguant pour assurer notre vie, atteindre sécurité, richesse, pouvoir, honneurs ?
Les hommes vont, viennent, se fatiguent, suent, s’échinent, s’esquintent, s’énervent, se dépensent et dépensent, comme l’araignée, la substance de leur propre corps.
Et quand ils ont achevé leur œuvre, ce n’est qu’une toile d’araignée propre à prendre les mouches, à se déchirer finalement et à disparaître.
Souvent même, les hommes rendent l’âme en besognant.
Ils trouvent la mort là où ils ont espéré trouver leur eldorado personnel, et ce qu’ils croyaient être un palais deviendra leur sépulcre.
Oui, dans le fond, notre vie ne ressemble-t-elle pas à celle de l’araignée ?
A quoi cela me servira-t-il au regard de l’éternité ?
Tout ce que nous pensons, tout ce que nous construisons, tout ce que nous accomplissons doit l’être par rapport à cette grave question.
Sinon, nous imitons le travail de l’araignée, ingénieux et étonnant certes, mais malheureux et inutile.
O Eternité !
Qu’il en est peu qui te méditent de façon réfléchie et persévérante !
Nos aspirations d’âme ont souvent un tout autre but et ne s’adressent guère à toi.
Bien souvent à l’araignée nous ressemblons ; comme l’araignée nous agissons.
Que nous puissions découvrir que l’éternité a un visage, celui du Seigneur Jésus-Christ, et que la vie chrétienne authentique consiste en une rencontre : la rencontre de mon âme avec Lui.
La foi chrétienne ne consiste pas d’abord en une adhésion intellectuelle à une doctrine, elle repose sur des faits contrôlables et contrôlés.
Nous pouvons dire que par notre foi, nous prenons possession des choses que nous espérons, car ces choses sont incarnées en Jésus-Christ.
Nous avons vu Dieu, et celui qui a rencontré Dieu a la vie éternelle.
Ce qui fait du christianisme la religion unique et absolue, c’est qu’elle n’offre pas quelque chose mais une personne, celle du Christ mort et ressuscité, monté au ciel et vivant aujourd’hui, par son Esprit, au milieu de nous et en nous.
Plaise à Dieu, qu’à celle de l’araignée notre destinée ne soit semblable et que nous comprenions qu’en dehors du Seigneur Jésus-Christ, il n’y a pas de salut !
La croix qu'il faut porter
Disons-le tout net : Il faut se renier soi-même, c'est-à-dire suivant le sens juridique de ce verbe : Faire abandon, comme on abandonne un héritage.
Il faut aller jusqu’à se renier soi-même, c'est-à-dire reconnaître qu’on n’a même plus le moindre droit sur soi, d’autant moins de droit qu’on s’est par ailleurs engagé inconditionnellement au service de celui que l’on veut suivre.
Souvenons-nous de ce centenier qui disait à Jésus : " Quand je dis à un de mes hommes : Va ! Il va !... "
On ne trouve pas là l’ombre d’une discussion.
Celui qui a été appelé et qui répond à cet appel, celui qui librement a choisi d’entrer dans l’armée des disciples du Christ ne discute pas.
Quand le Seigneur dit : " Va … ! - " il faut aller, même si cela suppose souffrir mille morts, voire – comme on dit communément : Mort et passion.
C’est en peu de mots dire que la vie chrétienne véritable n’est pas faite que de facilités.
Fermer les yeux sur un monde passé, tourner le dos au monde, dépouiller le vieil homme, s’arracher à ses habitudes les plus chères, être dans le monde sans pourtant en faire encore partie, abandonner de légitimes mais trop humaines aspirations…
On n’en finira pas de dresser le tableau du dépouillement réclamé au disciple qui veut suivre Jésus.
" Vends tous tes biens et suis-moi… "
Le dépouillement s’exprime avec d’autant plus de force qu’il vise précisément ce à quoi l’homme s’attache naturellement davantage, parfois avec ardeur et passion : Les biens terrestres, de quelque nature qu’ils soient.
" Le jeune homme s’en alla tout triste… "
Il n’avait pas eu le courage de renoncer, de se dépouiller.
Son lot ne fut pas alors celui de la joie, mais celui de la tristesse.
Son or lui restait, de même que ses vignes, ses terres, ses propriétés, ses maisons, ses oliveraies, ses animaux.
De tout cela il n’avait pas pu se séparer et son cœur du même coup s’était fermé à la joie qui vient de Dieu.
Ce jeune homme a manqué d’amour.
Ah ! Que n’a-t-il aimé suffisamment le Seigneur pour lui déclarer : " Oui, Seigneur, puisque tu me le demandes, j’abandonne tout pour te suivre " – accomplissant ainsi ce qu’avant lui les apôtres avaient accepté : Laissant leurs filets et leur barque, ils le suivirent.
Si quelqu’un me dit : " Me voici, Seigneur, je suis ton serviteur, qu’il en soit selon ta volonté et que ta main m’accorde sa bénédiction … "
C’est une excellente prière, mais cela signifie en propre qu’on a fait de Jésus sa seule raison de vivre, qu’on n’a plus d’autre volonté que celle du Seigneur, qu’on n’a plus d’autre destinée que celle inscrite ailleurs que dans ce monde, qu’on ne s’appartient plus !
On pourra penser qu’une telle attitude est l’expression d’un négativisme stérile, d’une totale dépersonnalisation qui ne pourrait déboucher que sur une passivité morne ou un fatalisme stupide.
Il n’en est rien car, précisément en cet abandon, en cette place devenue disponible, un élément dynamique intervient alors et va faire naître l’homme à une vie nouvelle : L’Esprit Saint.
Celui-ci fait de l’homme charnel un homme spirituel et c’est en l’homme nouveau que Christ vit, comme lui-même vit en Christ.
Mais
Mais : Conjonction de coordination servant la plupart du temps à opposer deux pensées au lieu de les lier comme on pourrait le supposer logiquement.
Sa position dans la phrase a une importance spirituelle aussi conséquente que la position de la ponctuation, dont voici un exemple :
1- Le maire dit : " L’instituteur est un âne. "
2 - " Le maire, dit l’instituteur, est un âne. "
Le mais négatif
Il est utilisé avec méchanceté et est aussi le " mais " de la malice.
Il injecte le venin du doute chez nos interlocuteurs.
Exemple : " C’est une personne sensible, affectueuse, mais quel caractère ! "
Après le bêlement " mais ", suit une critique acerbe et souvent détaillée qui efface tous les éloges précédents.
Conversation hypocrite qui attire d’abord l’attention, pour mieux frapper ensuite.
Il est bon de se rappeler que c’est la dernière information qui marque le plus.
Surveillons donc nos " mais ", et aussi ceux des autres.
Le mais de l’excuse
" Je te suivrai, mais permets-moi …. " (Luc 9 : 59 à 62).
On pourrait traduire : " Je pourrais te suivre, mais je ne te suivrai pas, car j’ai trouvé une excuse pour ne pas le faire. "
Les " mais " de nos excuses sont des aiguillages dangereux à rayer de nos pensées, car ils nous orientent vers des voies de garage.
Le mais de l’incrédulité
Nombre 13 : 27 : " A la vérité, c’est un pays où coulent le lait et le miel, et en voici les fruits, mais il y a des géants… "
Le rapport des espions d’Israël est juste et se caractérise par une attitude totalement négative.
Le " mais " utilisé ici est le " mais " paralysant engendré par la peur.
Il fausse le sens des vraies proportions et empêche le chrétien de s’engager courageusement dans le combat spirituel, dans les aventures de la foi où Dieu donne le succès.
C’est le " mais " des lassitudes, des découragements, et qui peu à peu transforme la vérité de Dieu en mensonge.
Comment convertir nos " mais "
Convertir signifie changer, passer du " mais " païen au " mais " chrétien.
Changer le négatif de nos paroles en positif, tout en restant vrais et réalistes.
Il faut passer par cette école et s’entraîner à remettre les choses à leur juste place.
Au lieu de tolérer les " mais " comme des aiguillages de nos excuses et de notre incrédulité, essayons de les contraindre à utiliser leur puissant pouvoir pour affirmer la confiance et la foi malgré tout.
Voici quelques exemples :
1 - Il y a des géants, des chars de fer, des villes fortes, mais c’est un pays où coulent le lait et le miel, et Dieu nous l’a donné.
N’est-ce pas la réponse de Josué et de Caleb, qui sont tout autant conscients du danger que les dix autres, mais qui confessent d’avance leur victoire par la puissance de Dieu.
2 – Dieu me demande d’aller quelque part, mais je suis fatigué.
Conséquence : Je n’y vais pas, je reste.
Je suis fatigué, mais Dieu m’appelle.
Conséquence : J’y vais.
Ce mais " converti " va devenir le mot décisif de notre témoignage vécu.
3 – Ephésiens 2 : 1 à 5 : " Vous étiez morts par vos offenses... mais Dieu vous a rendus à la vie avec le Christ. "
Le chant funèbre devient ainsi un cantique d’allégresse.
4 – J’étais pauvre mais il m’a enrichi, dans les meurtrissures de Jésus j’ai la guérison.
5 – Les frères jaloux de Joseph le vendirent pour être emmené en Egypte, mais Dieu fut avec lui et le délivra de toutes ses tribulations (Actes 7 : 9).
Ce " mais " jette la lumière sur les ruelles ténébreuses de notre incrédulité.
6 – Nous étions affligés de toutes manières, mais Dieu nous a consolés (2 Corinthiens
7 : 5 à 7).
7 - " Ne vous laissez pas vaincre par le mal, mais surmontez le mal par le bien " (Romains
12 : 21).
" Les œuvres de la chair sont évidentes, ce sont : La débauche, l’impureté, mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi " (Galates 5 : 22 et 23).
Que d’exemples nous pourrions encore trouver dans la Parole de Dieu !
Jésus n’ignore pas nos difficultés, ni nos épreuves, et il nous aime.
Il sait que Satan a réclamé non seulement Pierre et les autres, et nous aussi, pour nous cribler comme du froment, mais il prie pour nous, afin que notre foi ne chancelle pas.
Il a dit : " Vous aurez des tribulations dans ce monde, mais j’ai vaincu le monde. "
Alors : Bon courage !
La route n’est pas facile, mais Jésus est avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.
MARANATHA
La méditation de la Bible
Nous devons méditer la Parole de Dieu (Josué 1 : 8 ; Psaume 1 : 2).
" Méditation "vient d’un mot grec qui signifie " faire attention ".
Méditer la Bible, c’est la lire avec attention.
Plus encore, c’est la lire avec intention, pour une application personnelle.
La méditation doit être réelle.
Elle doit être " la méditation de mon cœur " (Psaume 19 : 15).
Dans l’Ecriture, le " cœur " désigne le centre de l’être moral, comprenant l’intellect, la volonté, les émotions.
Cela implique que nous devons lire la Parole pour qu’elle nous sonde à fond, qu’elle nous guide clairement et pour qu’elle nous fortifie.
L’heure de méditation ne doit pas être un temps de rêveries, d’imaginations vagues ; mais un moment où nous devons rechercher une bénédiction réelle et vivante, fût-elle sous forme de direction, d’avertissement, ou de conseil.
Notre méditation sera pratique.
D’abord, je lirai soigneusement le passage ou sujet pour en découvrir le sens original.
Puis, je l’appliquerai résolument à mes besoins du moment, à ma conscience, à mon cœur, à mon imagination, à ma volonté, pour savoir ce que Dieu a à me dire.
Puis, j’en ferai le sujet d’une ardente prière pour que ces enseignements deviennent partie intégrante de ma vie.
Enfin, un abandon total à Dieu et une confiance entière en sa puissance m’aideront à les mettre en pratique.
La Parole de Dieu étant comme un kaléidoscope aux combinaisons infinies, la méditation d’un passage devrait être suivie de la comparaison avec d’autres passages et cela nous donnerait le sens complet et vaste de toute la révélation de Dieu, qui nous a été communiquée " à plusieurs reprises et de plusieurs manières " (Hébreux 1 : 1).
De cette façon, les différents aspects de la vérité nous apparaissent dans leur ensemble et dans leurs véritables proportions, et nous posséderons un équipement spirituel auquel rien ne manquera.
Il y a tant de sujets divers parsemés à travers toute la Bible, que ce n’est qu’en les réunissant pour les comparer que nous pouvons apprécier toute la plénitude et toute la gloire de la révélation divine.
La Bible doit être notre nourriture journalière si nous voulons devenir forts et vigoureux.
Ce n’est pas la quantité, mais la qualité qui détermine la valeur nutritive d’un aliment.
L’important, c’est notre capacité de réception, notre puissance d’assimilation et notre promptitude à mettre en pratique.
H. GRIFFITH-THOM
Les églises se vident
Pourquoi les Eglises se vident-elles ?
Cette alarmante question n’est pas sans préoccuper ceux qui ont charge d’âmes.
Dans une certaine ville du sud-ouest de la France, qui comptait trois temples protestants et le ministère de trois pasteurs au siècle dernier, on peut voir aujourd’hui deux de ces édifices religieux désaffectés – dont l’un tient lieu de remise.
Quant au troisième, il est ouvert une seule fois dans l’année à l’occasion d’une fête spéciale, la sacristie étant suffisamment grande pour accueillir ce qui reste du troupeau chaque dimanche.
Un article de " Stern ", l’un des illustrés les plus répandus en Allemagne (janvier 1970), donne une image non moins inquiétante de l’Eglise protestante et catholique dans ce pays.
Quelques statistiques suffisent pour en brosser le tableau.
Dans une certaine ville de l’Allemagne du nord, plusieurs édifices religieux n’accueillent plus qu’un fantôme de paroisse au culte du dimanche matin.
Jugez plutôt :
- le dimanche 11 janvier 1970, sur 8200 paroissiens protestants, on enregistre 33 présences au culte ;
- ailleurs, sur 12520 protestants, 29 présences ;
- dans une autre paroisse, sur 14819 protestants, 41 présences ;
- dans une autre encore, sur 6345, 19 présences ;
- sur 3000 catholiques, 83 présences à la messe.
En 1969, dans le quartier le plus populaire de Munich, 1800 catholiques sont sortis de leur Eglise.
A Berlin Est, plus de 13500 protestants ont quitté leur Eglise en 1969 (jusqu’en novembre).
Pourquoi cette rupture ?
L’enquête apporte plusieurs réponses dont la conclusion est à peu près ceci :
On ne croyait pas seulement en Dieu, mais on avait confiance dans l’Eglise qui ne s’est pas montrée à la hauteur de ses devoirs spirituels et sociaux.
Laissons maintenant ce triste tableau et écoutons ce que le pasteur Milton William Jones a à dire au conducteur spirituel découragé, qui croit à la véracité de toute la Parole de Dieu, qui a reçu de Lui un appel direct à Le servir, qui a une vie de prière, mais qui sent une lacune dans son ministère et qui ne voit pas de résultat positif dans sa propre Eglise.
Il donne une des clés du succès spirituel de la prédication, qui est sans doute l’une des solutions au problème de l’éloignement des fidèles.
C’est un exposé expérimental qu’il apporte dans le " Moody Monthly " de janvier 1970 sur la " prédication exégétique " qui a révolutionné son ministère et sa propre Eglise.
Qu’entend-il par " prédication exégétique " ?
C’est l’explication d’un passage ou d’un texte de la Bible, un verset après l’autre, en en donnant une application directe dans la vie quotidienne.
Cela implique une préparation soignée du message à l’aide de références ou de livres d’étude, précédée bien sûr par la prière intense, et cela conduit toujours l’orateur et les auditeurs à la découverte de ce que la Parole de Dieu a à leur enseigner.
Cette " prédication exégétique " est en opposition avec celle dont la méthode a été si longtemps préconisée dans les collèges bibliques :
La prédication sur un sujet, sur un thème choisi, à l’aide d’un plan dont les principaux points sont étayés par des versets bibliques (" Topical preaching ").
Le vaste développement qui s’en suit et qui s’appuie sur des passages pris à travers toutes les Ecritures risque fort de voiler ou d’affaiblir la vérité que la Bible entend enseigner.
Le pasteur qui emploie la " prédication exégétique " (" Exegitical preaching "), découvre lui-même que les Ecritures lui parlent avec une puissance nouvelle, et que la vérité que Dieu enseignait autrefois est encore vraie pour aujourd’hui.
Apporter la nourriture spirituelle au troupeau n’était pas une question accessoire pour Pierre, elle ne l’est pas non plus pour le conducteur spirituel d’aujourd’hui, qui doit s’attacher, entre autre, à l’application actuelle de l’enseignement divin contenu dans le texte que le Saint-Esprit lui a mis à cœur d’apporter à ses fidèles.
Il est facile de s’en référer aux sermons " préfabriqués ", mais le résultat est une Eglise sans vie et privée de puissance conquérante.
Le pasteur C. Wright Norton relate aussi l’encourageante expérience qu’il fit en arrivant à Edmonds, Washington, comme conducteur de l’Eglise Baptiste Espérance.
Dès son arrivée, il y a 16 ans, il s’est attaché à prêcher sur les livres du Nouveau Testament en les expliquant, verset après verset, et en se donnant une application actuelle et pratique, à la portée de chacun de ses auditeurs.
Il y eut aussitôt une nouvelle onction du Saint-Esprit sur sa prédication et son auditoire du dimanche matin s’éleva de 25 à 700 personnes !
Un dynamisme se dégageait de ses sermons pour le développement spirituel des membres de son troupeau.
Cette méthode simple et pratique de prêcher révolutionna son ministère.
Pourquoi ne révolutionnerait-elle pas celui du pasteur découragé qui, tout en croyant à la puissance de la Parole de Dieu, ne l’expérimente pas dans son service quotidien ?
L’enquête faite par " Stern " montre clairement que l’homme de la rue n’a pas de grief contre Dieu, mais contre ceux qui se disent Ses serviteurs et qui représentent Son Eglise.
Qu’on lui fasse entendre non des essais psychologiques, philosophiques ou sociologiques, mais les vérités contenues dans la Bible, expliquées simplement et appliquées directement à la vie quotidienne et l’on verra se regarnir les bancs vides….
Plus que cela, on verra des âmes assoiffées se désaltérer aux sources de la vie et manger la nourriture spirituelle de la Parole de Dieu qui est une puissance pour le salut de quiconque croit (Romains 1 : 16).
Andrée M. PARLI