Je suis née le 28 novembre1939 à Martigny dans l’Aisne, dans une famille où il y avait déjà 5 enfants d’un premier mariage.
J’ai eu une enfance sans histoires, comme beaucoup d’autres enfants.
Pourtant, mon père était grabataire à l’âge de 36 ans, atteint de la tuberculose.
J’avais alors 7 ans.
Une de nos voisines, qui avait été guérie d’ulcères variqueux aux deux jambes, amena chez nous un homme, pensant que peut-être il pourrait faire quelque chose pour mon père.
Le salut entra dans notre maison, car cet homme nous apporta les paroles de la vie éternelle.
Mon père ne fut pas guéri, puisqu’une année plus tard, en mai 1948, il partait vers son père céleste, mais il avait trouvé le salut de son âme.
C’est également vers cette époque que j’ai su que Dieu existait, que tout ce que je disais ou faisais, Il le voyait, et c’est ainsi que la foi est née dans mon cœur.
Je bénis Dieu d’avoir mis un homme fidèle sur ma route, alors que je n’étais qu’une enfant.
La crainte de Dieu qui était en lui, vint aussi en moi et je puis dire devant Dieu, qu’Il m’a gardée aussi dans ma jeunesse, jusqu’au jour où je suis passée par les eaux du baptême et me suis engagée à marcher avec Jésus, essayant avec son aide de porter un bon témoignage autour de moi.
J’avais beaucoup de peine à lire la Bible, c’était difficile de me plier à cet enseignement.
Je voulais aller plus loin avec le Seigneur, mais ce n’était pas possible sans lire la Bible et sans se soumettre à sa Parole.
J’avais beau chanter à genoux " Ah ! Donne à mon âme plus de sainteté, etc. …" , ce but me semblait impossible à atteindre.
Alors j’ai demandé au Seigneur son amour pour sa Parole.
Maintenant je peux chanter de tout mon cœur : " J’aime ta Parole Seigneur ". Elle a été une lumière tout au long de ma vie.
J’ai bientôt 74 ans, et je peux dire avec assurance que cette parole ne me quitte plus et chaque jour j’y puise des forces nouvelles.
Ma vie n’a pas toujours été sur les cimes, mais je peux remercier mon Sauveur, qui ne m’a pas quittée.
Et les dix enfants que Dieu m’a donnés, j’ai essayé de les éduquer selon l’Évangile, en portant un bon témoignage dans ma vie, d’amour et de patience.
Je remercie le Seigneur pour la santé qu’Il a donnée à chacun de nous, dans les petites épreuves de notre vie.
Celui qui est fidèle nous a toujours secourus.
Ma vie n’a pas été difficile.
Il y a eu beaucoup de tâches de toutes sortes à effectuer, il est vrai, mais accompagnées de beaucoup de joies et de contentement d’esprit.
Nous avons beaucoup chanté des cantiques et je vous assure que là aussi on puise des forces et nous pouvons dire de tout notre cœur : " Gloire à l’Éternel qui nous a toujours aidés. "
Epuisement
Il y a des jours où, après une nuit sans sommeil à cause des douleurs, je me lève épuisée pour constater que j’ai bien des choses à faire qui ne peuvent attendre.
Alors je cherche de l’aide auprès de mes filles qui travaillent, et ont, elles aussi, des journées bien remplies.
Après quelques demandes auprès des personnes susceptibles de me faire quelques heures, je m’incline enfin devant le Seigneur qui peut tout, lui demandant de m’envoyer quelqu’un ou de me donner la force d’accomplir mes taches.
Et à la fin de la journée (que je n’ai pas vu passer), tout ce travail qui se dressait devant moi le matin avait été accompli sans l’aide de personne sinon de celle de mon Dieu.
J’oublie souvent le conseil de la Bible, Dieu me pardonne : " Faites connaître à votre Père tous vos besoins. "
A Lui soit la gloire.
Esaïe 40 : 29 : " Il donne de la force à celui qui est fatigué, Il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance ; mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force. "
Tout au long de ma vie, j’ai souvent fait cette expérience avec ma nombreuse famille qui a vécu dans l’ordre et la propreté chaque jour, tout cela parce que le Seigneur a marché à mes côtés.
Que son aide ait été manifeste, je ne m’en suis pas toujours rendu compte, mais je sais que j’ai souvent dit dans de courtes prières : " Seigneur aide-moi, sois avec moi ".
Je peux lui rendre gloire et le remercier de tout mon cœur et avec vérité car Il est avec moi, mon Sauveur et Mon Roi.
Amen
Chez moi
Je pris un jour l'initiative de reprendre une personne qui, de mon point de vue, agissait mal en faisant des achats inutiles uniquement par complaisance à l'égard de son entourage, alors qu'elle se trouvait elle-même dans la gêne.
Ce comportement, peu apprécié du reste de son époux, provoquait des heurts dans le couple et j'avais cru bien faire en agissant ainsi.
Hélas, le résultat de ma démarche fut tout autre, car ma façon d'intervenir, surtout devant témoin, avait été loin d'être appréciée.
Je réalisai soudain combien mes propos avaient été déplacés et je fus tourmentée toute la nuit par ce qui était – faut-il le dire – un péché de ma part.
Qu'avais-je en effet, à m'immiscer dans les affaires d'autrui !
Je m'humiliai devant le Seigneur en lui confessant ma faute.
J'appelai ensuite la personne au téléphone mais à mon grand regret elle était absente et je lui laissai un message sur le répondeur, dans lequel je reconnaissais avoir mal agi, et lui demandai de me pardonner.
Je restai ainsi deux jours entiers sans nouvelles.
Le Seigneur avait vu mon repentir sincère.
Que pouvais-je faire de plus ?
Tard dans la soirée, le cœur battant, nous nous retrouvâmes face à face.
Contrite, je renouvelai mes excuses et nous nous réconciliâmes à ma plus grande joie.
Ce fut pour moi une expérience humiliante, qui me fit découvrir la véracité de ce verset de l'Écriture :
" Quand l'Éternel approuve les voies d'un homme (et d'une femme), il dispose favorablement à son égard, même ses ennemis. " (Proverbes 16 : 7)
Merci Seigneur pour ta fidélité !
A La Clinique
Octobre 2003
J'entrai récemment en clinique un dimanche après-midi pour une intervention chirurgicale assez bénigne.
La chambre qui m'avait été réservée (chambre à deux lits) était déjà occupée par une dame très âgée.
Dès que je vis cette personne, je me sentis attirée vers elle et me présentai :
" Lahaye Ghislaine et voici mon mari René ", pasteur évangélique.
Ma voisine s'empressa de me répondre :
" Je suis religieuse, sœur Marie-Colette, j'ai 93 ans, et suis très heureuse de partager cette chambre avec vous. Nous aurons certainement bien des choses à nous dire. "
J'appris avec étonnement que cette religieuse n'approuvait pas le rôle excessif que le catholicisme attribue à Marie la mère de Jésus, lui l'unique médiateur entre Dieu et les hommes et qui a tant souffert pour nous.
Nous avons passé ainsi plusieurs heures à nous entretenir de notre foi.
Le soir venu, elle était épuisée et m'a demandé de prier pour elle.
Au moment de nous quitter, cette sœur m'a tendu les bras et m'a confié en m'embrassant :
" Je ne crois pas que nous nous reverrons ici-bas, mais je suis certaine de vous revoir là-haut car je suis moi aussi une enfant de Dieu.
Nul doute que cette rencontre avait été préparée par le Seigneur.
A son nom soit toute la gloire !
Chez le docteur
Entrant un soir dans la salle d'attente de mon médecin, j'y trouvai un couple que je saluai et je pris place auprès de la femme.
Mes yeux se posèrent sur ses mains toutes déformées, avec des déformations semblables aux grosses boules de naphtaline dont ma mère garnissait autrefois sa garde-robe.
Les doigts informes et blanchâtres donnaient l'impression qu'ils allaient tomber en poudre.
Devant ce spectacle, je ne pus réprimer un élan et prenant doucement ses mains dans les miennes, je lui dis :
" Madame, que vous est-il arrivé ? "
Cette dame était en pleurs et à ma question son mari répondit :
" On l'ignore. Le mal est apparu il y a plusieurs années, les traitements atténuent la douleur mais sans apporter la guérison. "
Sans une hésitation je leur dis :
" Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu " ; et leur offris de prier, ce que je fis sur le champ.
Saisis d'émotion, nous pleurions tous les trois mais j'avais dans mon cœur la certitude que Dieu était en train de répandre sa bénédiction.
En effet, nous nous sommes revus quelques mois plus tard et j'eus l'immense joie de constater que le Seigneur avait exaucé ma prière.
La dame était guérie.
Je rends grâce à Dieu d'avoir mis dans mon cœur une compassion pour les malheureux que je ne me connaissais pas auparavant.
A celui " qui produit en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir " revienne toute la gloire !
A l'hôpital
Ce fait s'est passé il y a quelques années alors que je rendais visite à un membre de ma famille à l'hôpital.
La personne qui se trouvait dans le lit voisin avait appelé à plusieurs reprises pour aller aux toilettes mais en vain.
Je lui proposai mon aide qu'elle accepta avec soulagement.
De retour vers son lit, je la trouvai très pâle et l'aidai à se recoucher mais alors que je ne m'y attendais pas, elle garda ma main dans la sienne.
Je priai intérieurement le Seigneur de lui révéler sa grâce, de toucher son cœur, et me mis à lui parler d'abondance de l'amour que Dieu avait pour elle.
Les mots sortaient de ma bouche comme une leçon que j'aurais apprise par cœur.
Je ne saurais répéter exactement ce que j'ai dit, mais la femme me remercia :
" Vous m'avez fait du bien " dit-elle – " On ne m'avait jamais parlé auparavant de l'amour de Dieu pour moi comme vous venez de le faire. Combien cela est bon ! "
La nuit même, le Seigneur la reprenait dans son sommeil.
Quel sujet de louer le Seigneur de m'avoir mis à cœur de m'intéresser à cette personne !
En de nombreuses occasions, il m'a été donné de parler de la grâce et de la réconciliation avec Dieu avec des personnes âgées.
C'est un réel bonheur de témoigner auprès de ces gens de l'amour insondable de Dieu et de les voir accepter le salut, de voir les visages se détendre et les yeux s'éclaircir.
Ces personnes ont mis leur main dans celle du Seigneur et sont prêtes à partir, car rien de plus n'est nécessaire pour aller à la rencontre du Seigneur de gloire.
Bois
Je veux encore rendre ce dernier témoignage qui date du vingt octobre de cette année.
Pour les besoins de notre chauffage, nous avions besoin d’acheter du bois.
L’occasion se présente avec notre plus proche voisin qui déménage et vend sa réserve de bois de chauffage.
Il y a 18 mètres à charger, scier, ranger.
Pour un couple de personnes âgées, cela est beaucoup.
Je me suis dit, le Seigneur peut nous aider et nous donner les forces pour accomplir ce travail.
Mais Dieu nous a apporté la délivrance de ce travail car notre petit-fils de 28 ans nous téléphone le soir, pour nous dire qu’il a un congé de deux semaines et que si nous avions besoin de lui il viendrait.
Que demander de mieux, notre Père connaît tous nos besoins avant que nous le lui demandions.
Merci Seigneur.
En ce soir de Noêl
En ce soir de Noël, Jésus, je veux t’honorer au milieu des miens, comme toi-même tu nous as honorés, une certaine nuit.
Tu es né là, sur la paille, Joseph et Marie n’étaient pas compétents pour ce genre de choses, mais ton Père les a aidés. Dans leur étable, les animaux non plus ne s’y retrouvent plus, ils s’approchent étonnés.
L’âne remue les oreilles, cligne des paupières, regarde ses compagnons ; le bœuf en oublie de ruminer, et les moutons de bêler.
Tous font silence pour regarder le bébé que tu étais et pour écouter les anges chanter.
Les bergers prosternés t’adorent, toi qui t’es abaissé pour venir jusqu’à eux.
J’aime imaginer ce moment, l’étable illuminée de mille bougies, de guirlandes étincelantes.
En fait, je ne sais pas s’il y a eu tout cela, mais beaucoup, comme moi, ont senti dans leur cœur ce tressaillement d’allégresse, de grand bonheur, comme Anne, ou comme Siméon dans le temple à Jérusalem, qui ont su que tu étais venu.
Tout jeune, à douze ans, tu enseignais les érudits, les grands.
Tu n’avais pas de char, mais à pied tu allais toujours, de ville en ville et de village en village, faisant connaître les œuvres de ton Père, guérissant les malades, délivrant les démoniaques, bénissant toujours.
Malgré ton savoir et ton pouvoir, tu ne t’es jamais élevé, mais tu as lavé les pieds de tes disciples.
Et puis, il y a eu la croix, mais est-ce vraiment le moment d’en parler ? Certainement, c’est pour cela que tu es venu, humble parmi les humbles, grand par tes connaissances, puissant par tes œuvres, amour par ton sacrifice, sur la croix au brigand repenti tu as dit : " Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ".
Auprès du Père, tu te fis intercesseur : " Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ".
Tout est accompli pour notre salut.
Ton œuvre n’est pas achevée puisque trois jours après ta mort, tu es ressuscité ; Alléluia !
Vainqueur du tombeau et éternellement vivant, tu te tiens jour après jour à nos côtés, nous exhortant à avancer et à te faire connaître aux déshérités.
Ghislaine LAHAYE