Aux personnes qui désirent le réveil

Chapitre 8

" Soyez sobres et veillez donc dans la prière. N’usez point de vaines redites, comme les païens qui croient qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. "

Si l’abondance des paroles et la pauvreté des idées sont le fait des prières païennes, que de païens, hélas ! Même au sein des peuples chrétiens !

" Dans la multitude des paroles, il y a une multitude de péchés : crains Dieu ! " dit le Sage.

Apprenons la sobriété évangélique qui réprime le verbiage, les phrases inutiles, les exagérations de sentiments, les fausses emphases, les faisages de littérature en priant.

Rappelons-nous donc que c’est à Dieu que nous parlons ; qu’il sait très-bien ce que vous voulons dire sans que nous ayons besoin de tant le lui expliquer ; que si l’un de nous a présenté un sujet de requête, il est inutile que l’autre le reprenne pour redire les mêmes choses.

Certes, les sujets de demande ne manquent pas, que nous ayons besoin de faire ainsi l’écho les uns des autres !

Le champ est riche, n’est-ce pas ?

Si l’un cultive le blé, que l’autre cultive l’avoine.

Si ton frère parle de tel malade, toi, présentes-en un autre.

Sur un seul sujet, selon moi, il est permis de se répéter : c’est dans la demande du Saint-Esprit.

Cette prière-là, renfermant toutes les autres, ne saurait se multiplier assez ; car elle est le cri de toute âme qui a soif, et, Dieu en soit mille fois béni ! Nous avons soif maintenant.

Cette soif n’est-elle pas déjà un exaucement ? et cet exaucement n’est-il pas déjà un commencement du réveil ?

Réjouissons-nous donc ! Courage et espérance ! Redoublons nos cris ; qu’ils soient bien en effet des cris… non des bavardages.

" Seigneur Jésus, viens ! " voilà celui qui est enseigné à l’Eglise.

Puissent les enfants de Dieu le jeter au Ciel de toutes parts !

Puissent-ils le chanter sur tous les tons, dans toutes les Eglises de la terre ! car il est la prière que le sérieux des temps actuels doit mettre au cœur de plus en plus.

N’oublions pas celle que Christ nous a apprise, le modèle sur lequel nous devrions régler toutes les nôtres.

N’est-elle pas un peu négligée parmi nous ? est-elle bien réellement " notre prière quotidienne ", ainsi qu’elle a été nommée ?

Et cependant, ne dit-elle pas tout ce que nos cœurs doivent dire d’essentiel !

Dans cette nouvelle année, revenons-y, chers frères ; qu’elle salue, entr’autres, l’aurore de nos journées de travail où, trop souvent, l’activité extérieure envahissant, l’heure de la tranquille méditation du matin, il ne nous reste que le temps d’une courte invocation à notre Dieu.

Pour le soir, une simple action de grâce peut suffire à qui succombe sous l’épuisement de la fatigue.

J’ai connu un chrétien malade qui, ne pouvant appliquer sa tête à l’effort mental de la prière, s’agenouillait chaque soir pour ces simples paroles, prononcées du fond du cœur :

" Mon Dieu, je te rends grâces pour toutes choses ;

" Je te prie pour toute choses ;

" Bénis-moi au nom de Jésus. Amen ! "

" Lorsque tu t’approches de l’autel, n’offre pas le sacrifice des insensés, mais use de peu de paroles, car Dieu est au ciel, et toi sur la terre ! "

Chapitre 9

" Si vous aviez de la foi gros comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne : Ote-toi de là, et te jette dans la mer, et elle le ferait. "

Que de montagnes qui pèsent encore sur nos cœurs et sur nos consciences !

Montagnes de péché surtout, poids de misère sans nombre, chaînes lourdes et maudites qu’avec plus de foi nous aurions victorieusement culbutées dans la mer !

A quoi ont servi nos prières de tant d’années, si nous en sommes toujours au même point, si la victoire n’est pas obtenue !

Il est écrit cependant : " Je puis tout en Christ qui me fortifie. "

Ah ! c’est que nous ne connaissons guère la prière fervente d’Elie, cette prière qui ne porte point en doute la certitude de la promesse faite à la foi. (Jacques, chapitre 1, versets 6 à 8).

Ote, ôte, Seigneur, les " comment cela pourrait-il se faire "qui se font jour si souvent au fond de notre cœur, jusqu’au milieu de la plus ardente invocation !

Pourquoi " borner le Saint d’Israël ? "

Est-il homme pour mentir, et fils des hommes pour se repentir ?

Y-a-t-il quelque chose de difficile à mes yeux ? dit l’Eternel.

Et quand nous prions selon sa volonté, pour sa gloire et pour la vie du pécheur, - pour que son Nom soit sanctifié, que son règne vienne, et que sa volonté soit faite comme au ciel - pourrions-nous douter de son bon plaisir à accorder nos demandes ?

N’a-t-il pas dit : " Avant même que tu cries ", je te répondrai, - et dans Daniel : " la réponse est sortie dès le commencement de ta prière. "

En ce cas, pourquoi ai-je prié et n’ai-je vu aucune réponse !

Pourquoi ? ….. parce que je n’avais pas besoins de voir, mais…. de croire, - parce que les temps et les moments sont à Dieu et que l’humble travail " du combat de la foi " est à moi, - parce que notre tendre Père veut nous enseigner à " attendre en repos la délivrance de l’Eternel ", - parce que, enfin Il a promis… et que cela doit suffire.

Ah ! sur cette seule promesse, le regard de la foi voit déjà la montagne emportée au loin, engloutie à toujours.

Qu’as-tu donc besoin, pauvre chrétien abattu, de voir ces bénédictions, ces délivrances que tu réclames ?

Lis le chapitre 11 aux Hébreux ; ceux-là ont-ils " vu " la réponse à leur foi (versets 39 et 40) ?

Pourquoi raisonnes-tu, au lieu de " croire seulement " ?

Le petit enfant demande une pomme.

Je te la donnerai, dit sa mère. Le voilà tranquille, il sait qu’elle ne le trompe jamais.

" A combien plus forte raison, le Père ne donnera-t-il pas son Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent ! "

Il est des chrétiens qui sont continuellement et souvent miraculeusement exaucés : les Moraves, par exemple.

Ils vivent d’une succession d’actes de foi et de délivrances dans les grandes et dans les petites choses de leur vie.

C’est qu’ils sont des chrétiens " petit enfant, " et nous, nous sommes des chrétiens raisonneurs.

C’est fort différent.

Je connais une âme qui, lorsqu’elle a fait une prière de foi dans les conditions posées par la Parole, rend déjà grâce pour l’exaucement, comme le Psalmiste qui commence beaucoup de ses psaumes par le gémissement et les finit par l’action de grâces et la louange.

Mais cette âme laisse à Dieu, du reste, le " quand, " et le " comment " Il voudra faire apparaître cette réponse à ses yeux.

Faisons de même.

Et si je venais à mourir auparavant ! qu’importe ?

Peut-être y eut-il des Israélites qui moururent pendant les sept jours de l’assaut de Jéricho ; et la muraille n’en tomba pas moins à l’heure propice, parce qu’ils avaient cru, et cru " sans hésiter. "

Mais pourquoi ces retards dans l’exaucement ?

D’abord, les " pourquoi " ne nous regardent pas.

" L’argile dira-t-elle au potier : Que fais-tu ? "

Puis ces retards mêmes ne sont-ils pas une grâce de sanctification bien précieuse à ton âme !

Dieu n’a nul besoin de nos prières pour bénir.

C’est son œuvre, c’est son bonheur suprême.

S’il les demande, c’est pour nous, non pour Lui.

C’est pour nous accorder le bienfait de nous associer aux grâces que sa miséricorde veut répandre sur nous et sur d’autres.

Seulement, de peur que cette faveur ne nous nuise, en suscitant en nous l’orgueil spirituel, il semble nous rebuter un certain temps ; mais ce n‘est que pour éprouver notre foi plus précieuse que l’or, " afin que cette épreuve nous tourne à louange, à honneur et à gloire lorsqu’Il paraîtra. "

Prends donc courage, pauvre Cananéenne ! Il a recueilli chacun de ses soupirs, chacun de tes cris persévérants.

Si, depuis des années, tu le poursuis sans qu’Il daigne se retourner, n’est-ce pas pour te dire un jour avec d’autant plus d’amour : " O femme ! ta foi est grande ; qu’il te soit fait selon ce que tu désires. "

En attendant ce jour de festin joyeux dans la délivrance, contente-toi des miettes du petit chien.

Abaisse-toi de plus en plus dans la prière ; car plus ton âme se prosternera dans la poudre, reconnaissant qu’il ne te doit rien, plus le trésor des bénédictions de l’exaucement s’accumulera, pour t’enrichir au double quand l’heure marquée sera là.

" Nous avons tous besoin de patience, afin qu’après avoir fait la volonté de Dieu, nous remportions l’effet des promesses. "

Chapitre 10

" Priant par l’Esprit. "

Prions-nous par le Saint-Esprit ou par notre propre esprit ?

Sondons-nous bien sur ce point.

Ne serait-ce point-là la clef de tant de prières inexaucées ?

La pierre de touche de notre véritable état spirituel, a-t-on dit, c’est la prière individuelle.

Je sors d’une réunion, d’un culte de famille, où j’ai invoqué Dieu avec ardeur, avec puissance peut-être.

Je rentre dans ma chambre… ; je m’agenouille… et veux présenter à mon Dieu l’oblation du soir….

Mais, ô douleur ! je me sens froid, sec et vide !

Ces mêmes sujets sur lesquels je criais avec d’autres sous des formes si édifiantes, sont des rochers que je ne puis plus soulever.

Cette richesse d’élans, de pensées, d’impressions, tout est parti ! Me voilà pierre, rien que pierre, et vase vide !

Mais si l’Esprit priait en moi naguère avec d’autres, pourquoi n’y prierait-il pas de même dans la solitude ?

Il faut approfondir avec sérieux ce pourquoi dans ma conscience.

Toutefois, ne nous décourageons pas…

Si notre propre esprit, si pétillant en public, nous fait défaut en particulier, tout n’est pas perdu.

Il nous est bon, très-bon même, de pouvoir nous rendre compte ainsi exactement où nous en sommes, et en nous trouvant " pauvres, misérables et nus ", de nous jeter tels quels dans les bras du Seigneur.

Il est bon, très-bon, d’avoir à nous frapper la poitrine, et ces seuls mots à lui dire, comme le plus ignorant enfant : " Enseigne-moi à prier ! "

Ton Saint-Esprit, ô Dieu ! ton Saint-Esprit ! ton Saint-Esprit !

Chapitre 11

" Ne te hâte point de te retirer de devant sa face. "

" Parce qu’elle m’importune, dit le juge inique, je lui ferai justice. "

Quelle grâce que la persévérance dans la prière ! mais qu’elle est rare !

Si le chrétien était persévérant, il aurait déjà changé la face du monde.

Nous voulons obtenir une conversion, une guérison ?

Nous prions, nous combattons ardemment pendant quelque temps ; puis les circonstances changent, l’impression s’affaiblit… ; on passe à autre chose, et l’on oublie que Jésus avait dit : " Il faut toujours prier et ne se relâcher point. "

C’est Joas qui frappe trois fois et reçoit en raison de sa petite foi.

S’il avait frappé plus, il eût été béni davantage.

Pourquoi ne pas continuer à rappeler dans nos prières ceux qui nous ont intéressés une fois ?

L’amour chrétien est-il d’un jour ?

Le trône de grâce est-il fermé en une heure ?

" Ce sont les violents qui l’emportent ", est-il dit.

Où est notre violence ?

Notre bon Dieu n’a point besoin, d’ailleurs, de tant de mots.

Un nom, un soupir, jetés avec amour à son cœur, c’est tout ce qu’il lui faut pour bénir.

Et l’insistance dans la prière, la pratiquons-nous mieux ?

Nous sommes à genoux, languissants, desséchés ; l’effort pour " veiller dans la prière " nous fatigue.

Nous nous efforçons cependant, nous luttons contre l’ennemi, pendant cinq, dix minutes ; puis, épuisés, découragés (sans profit nous semble-t-il), nous nous relevons vivement.

Et Jésus nous dit avec tristesse : Tu n’as donc pu veiller une demi-heure avec moi ! – Satan nous tirait loin de Dieu ; nous avons fait sa volonté.

Jacob cependant lutta la nuit entière, lutta jusqu’à ce que…

Retourne donc, mon âme, retourne.

Agenouille-toi encore, et si tu ne peux rien dire…, eh bien ! reste là, silencieuse et douce, respectueuse et humble, prosternée devant ton souverain, car c’est le cœur qu’il lui faut, bien plus que des paroles…

L’Esprit vivifiant descendra peut-être si, faible et impuissante, tu regardes au serpent d’airain ; et qui sait ? ...

Après avoir pleuré comme Jacob, de ta solitude, de ton abandon, bientôt le point du jour luira aussi pour toi et changera le lieu de ta lutte en un Péniel.

D’autres fois le cas est inverse :

Une assemblée de prières, lentement réunie, commence à entrer dans le sanctuaire intime du Saint des saints ; l’Esprit souffle, on le sent…, on l’écoute…, on l’adore…

Mais l’heure sonne, il faut tout briser ! ….

Il faut redescendre du ciel en terre et refouler ces ardents soupirs amassés dans les cœurs par la parole de quelque Elie !

Doit-on aussi briser avec son Dieu, quand Lui-même nous unit étroitement à son cœur ?

Doit-on brusquer les mouvements de l’Esprit, quand on a tant de peine à les voir apparaître ?

Non ! Prenons garde de ne pas le contrister, si nous voulons qu’il agisse au milieu de nous.

Laissons-lui son temps, ses méthodes, sa marche, souvent fort irrégulière, pour ne pas dire irrationnelle.

Que ceux qui ont des devoirs à heure fixe y courent, c’est bien ! Mais pourquoi ceux qui n’en ont pas ne resteraient-ils pas tant que leur cœur les y pousse ?

Ne posons pas des règles au Saint-Esprit ; la grâce veut être libre et confondre souvent notre orgueilleuse sagesse.

C’est pourquoi elle se plaît quelquefois à se manifester par des voix faibles, des femmes, des enfants, par les instruments les plus misérables, " par les choses folles qui confondent les sages. "

C’est pourquoi aussi elle s’accompagne en certains lieux d’excentricités, physiques ou intellectuelles, qui choquent nos idées reçues sur les convenances chrétiennes.

Esprit, souffle des quatre vents des cieux et fais revivre ces os secs !

Lève-toi, bise ! Viens, ô vent du midi, souffler par le jardin de Dieu et en faire distiller les parfums, et que le Bien-Aimé puisse y venir recueillir des fruits délicieux !

Chapitre 12

" Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. "

Dans une de nos réunions, un cher et digne frère criait à Dieu : " L’humilité, Seigneur ! l’humilité, l’humilité ! donne-nous-la, à nous comme chrétiens, donne-la à notre peuple ! "

Et à ce cri, parti du plus profond de ce cœur, peut-être le plus humble de tous, l’assemblée faisait écho par des soupirs, par des Amen intimes, qui indiquaient assez combien cette prière répondait aux besoins les plus sentis parmi les chrétiens.

L’orgueil, en effet, n’est-il pas la barrière principale entre Dieu et l’homme, l’obstacle essentiel à l’exaucement de nos prières ?

" Voici, tu as dit : Je suis riche, - et tu n’as pas vu que tu étais pauvre, misérable, aveugle et nu. "

Si Dieu résiste aux orgueilleux, combien ne nous importe-t-il pas de bien savoir où nous en sommes.

Etudions donc un peu quelques caractères de l’orgueil, sans avoir toutefois la prétention de faire un traité sur ce péché capital, qui a précipité Satan et nos premiers parents dans la ruine, et sur lequel on pourrait écrire des volumes sans parvenir à épuiser le sujet.

Mais ce n’est pas moi (qui me sens trop engagé dans cette lutte corps à corps avec le plus puissant ennemi de notre paix), ce n’est pas moi qui pourrais m’étendre librement sur ce chapitre.

J’aime mieux laisser parler des voix plus capables et plus dignes d’enseigner que la mienne, parce que ces âmes ont fait l’expérience tout entière de la connaissance de leur propre cœur, de l’humiliation devant cette connaissance, de la prière sous cette humiliation, - et ensuite, de la victoire obtenue par la puissance de la grâce.

Si je ne suis qu’au bas de l’échelle, à ce premier degré douloureux et humiliant de la découverte d’un orgueil immense dans un cœur que j’avais cru jusqu’ici modeste et détaché, il s’agit pour moi de monter d’échelon en échelon, soutenu par la main divine, jusqu’à la parfaite stature de Christ, dont il nous donne le modèle, ne l’oublions pas, dans celle … , du petit enfant placé au milieu des disciples (Marc, chapitre 9, verset 36).

Cette ascension a ceci de particulier, en effet, que c’est en descendant qu’on progresse et en diminuant qu’on grandit.

Jean-Baptiste lui-même, l’apôtre de l’ascétisme, disait : " Il faut que Christ croisse et que je diminue. "

" Et c’est pour me vider de moi, dit Rochat, et me remplir de Lui, qu’Il me laisse faire des expériences humiliantes souvent répétées.

Or, comme nous sommes de notre nature pleins de nous-mêmes, que notre orgueil a des racines d’une profondeur incroyable, il faut que le Seigneur creuse bien avant pour aller jusqu’à la source du mal.

Il ne veut rien faire à demi dans nos âmes ; c’est pourquoi Il nous met dans le creuset, plus souvent et plus longtemps.

Lorsque nous croirions peut-être avoir été suffisamment humiliés, Il remet encore sa main sur nous, pour refondre au net notre écume et ôter tout notre étain. "

Lorsque nous pensons avoir bien connu notre orgueil, être bien dépouillés de l’idée de nos propres forces, voici, Il nous montre par quelques expériences frappantes qu’à peine nous sommes encore sur les bords de l’humilité, qu’à peine nous avions soupçonné la profondeur de notre plaie.

Laissons-le faire.

Il ne se trompera pas, Il ne nous humiliera pas plus qu’il ne faut pour notre bien.

Le Seigneur ne travaille à nous vider de notre orgueil que pour venir demeurer en nous avec tout ce qu’Il a de grâce, de sainteté et de joie par le Saint-Esprit.

Soumettons-nous donc, si ce n’est avec joie, du moins avec patience, à toutes les humiliations, persuadés que le Seigneur nous promène par le désert " afin de nous éprouver pour nous faire à la fin du bien. "

Ce que le Seigneur veut empêcher, c’est que notre cœur ne s’élève devant les richesses de sa grâce, comme Ezéchias devant les trésors de sa maison, - comme Nébucadnetzar devant la grande Babylone qu’il avait bâtie. "

Qu’en tout temps donc, et quels que soient les biens spirituels et temporels dont puisse nous combler sa miséricorde, nous jetions toujours toutes nos couronnes à ses pieds, nous écriant :

" A lui la gloire et à moi la confusion de face ! car qu’ai-je que je n’aie reçu ? "

" L’orgueil ! voilà le plus grand des maux, dit encore Rochat, parce qu’il marche devant la ruine.

L’orgueil est le plus grand de nos péchés, parce qu’il vole à Dieu ce qui lui appartient.

L’orgueil ! Voilà ce que Dieu a en abomination par-dessus tout, parce qu’Il est " un Dieu jaloux, qui ne donne point sa gloire à un autre. "

" J’habiterai, dit l’Eternel, avec celui qui a le cœur brisé, qui est humble d’esprit et qui tremble à ma Parole. "

Pour " devenir forts, devenons donc faibles ", et pour être affaiblis consentons à être ployés par les autres.

Cela est difficile !

On demande à genoux l’humilité avec ardeur, on se relève tout ému, tout brisé, croyant presque en avoir fini à tout jamais avec cet adversaire…

A peine debout, voici que le mal reçoit quelque bon soufflet d’autrui, ou seulement un coup d’épingle…, et aussitôt on crie a l’injustice, on s’aigrit, on raidit son cou…

Il en est Un, cependant, qui souffrait tout sans se plaindre, recevant des injures et n’en rendant point, bénissant quand on le maudissait, ployant sous les coups de fouet, les moqueries et les crachats ! …

O mon Maître ! qui m’apprendra ta débonnaireté sainte et douce ? qui m’enseignera à marcher avec les humbles, ne présumant point de moi-même ?

Qui me l’enseignera ? .... La souffrance !

Et bénie soit cette puissante main qui me courbe, malgré moi, jusqu’en terre !

Une branche gourmande s’élevait fièrement au sein d’un pommier, se glorifiant de la vigueur de son jet comparé à celui des autres.

En automne, les branches chargées de fruits se courbaient vers la terre ; le rameau stérile, avec son port élancé et son vert feuillage, se relevait d’autant.

Le jardinier vint, releva les branches fertiles mais abaissées, puis coupa et jeta au feu la branche verte, dont toute la beauté s’en alla bientôt en fumée.

" Tu avais mis ta force dans ma montagne, mais tu as caché ta face et j’ai été tout éperdu. "

Et pourquoi avait-il caché sa face ? - " Parce que dans l’abondance du pain et dans l’abondance des eaux ", mon cœur s’était élevé et avait été en abomination devant Lui.

Hélas ! l’orgueil est une hydre aux cent têtes ; quand nous l’avons écrasé sous une forme, voilà, il reparait sous une autre.

Il y a aussi tous les genres d’orgueil ; celui de l’un n’est pas celui de l’autre.

Chacun a son pharisaïsme particulier, son " je te remercie, ô Dieu ! de ce que je ne suis pas comme tel et tel. "

" Orgueil de naissance, dit Lobstein, orgueil de position, orgueil de talents, orgueil spirituel ; c’est toujours la même idolâtrie de nous-mêmes, la même usurpation de la gloire de Dieu.

Il est naturel que " Dieu résiste aux orgueilleux et qu’Il bouche leur chemin avec des épines, leur faisant une cloison de pierre, " tellement qu’ils ne trouveront point leur sentier. "

La vie de l’orgueilleux est pleine de vexations.

Jamais on ne l’a apprécié comme il voudrait l’être ; cela le fait cruellement souffrir.

Le cœur humble, celui qui a le sentiment de sa petitesse, celui qui regarde les autres comme plus excellents que soi, est un terrain où tous les dons de Dieu fructifient.

Assurance du pardon, paix profonde, saveur de la Parole divine, esprit de prière, fermeté dans les afflictions, secours de toute espèce : toutes ces choses sont pour les humbles, à tout instant et gratuitement ; mais la vraie humilité n’a point conscience d’elle-même.

On devient orgueilleux sitôt qu’on se croit humble.

Puissé-je, moi, pauvre péager, qui ne crains pas devant Dieu de me considérer comme le plus grand des pécheurs, puissé-je me frapper la poitrine tous les jours de cette année !

Puissé-je apprendre de Celui qui était doux et humble de cœur à " regarder les autres (hommes ou nations, n’importe !) comme plus excellents que moi, " eu égard aux lumières reçues !

Car " à celui a qui il a été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé. "

" Puissé-je ne point présumer de moi-même, ni m’enfler dans mon propre sens, voulant faire prédominer mon opinion dans les comités, ma parole dans les conversations, ma personne dans les assemblées !

Encore quelques mots sur l’orgueil spirituel.

Moins ce sujet nous plaît, plus nous devons nous y appliquer.

Puissions-nous n’être pas assez orgueilleux pour passer rapidement sur ces lignes !

L’orgueil spirituel, le plus monstrueux, et, hélas ! le plus caressé des orgueils !

" La connaissance enfle, est-il dit ; l’amour seul édifie ! "

Ce " piège du diable ", comme l’appelle Saint Paul, si dangereux en particulier pour les ouvriers du Seigneur nouvellement convertis, ce piège du diable faisait une telle peur à Saint Paul, qu’il rendait grâce d’en avoir été préservé par " l’écharde mise en sa chair, de peur qu’il ne s’élevât sous l’excellence de ses révélations, et qu’il " se plaisait dans les faiblesses, dans les opprobres, dans les maux extrêmes. "

Quand la croix pèse, le front se courbe.

" Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même. "

Et nous au contraire, ne nous recherchons-nous pas jusque dans la prière ?

Nous posons devant Dieu, nous posons devant nos frères, nous posons devant notre propre personne…, même à genoux ! …… O ridicule !

Après un beau discours, une bonne prière, combien de fois, pour être franc, n’aurions-nous pas à confesser, comme Bourdaloue, à la bonne femme qui vient nous le dire : " Satan me l’avait déjà dit. "

" Ne vous complaisez point en vous-même. "

Pour prévenir ce mal, faisons-nous quelques règles.

Et d’abord, bannissons à jamais entre chrétiens ces éloges pour les sermons, pour les prières, pour les charités.

C’est par ces paroles flatteuses des " imprudents bons cœurs " d’un troupeau que plus d’un cher serviteur de Christ, béni d’abord dans la petitesse, a chaviré dans la grandeur.

C’est par trop d’encens jeté à tel chrétien mieux doué que d’autres pour l’amabilité, le talent, les grâces chrétiennes, qu’il en est venu à obliger son Dieu de l’en dépouiller pour un temps, afin qu’il rapprît laborieusement, la tête basse, le chemin du ciel.

Ici, permettez-moi de vous transcrire une lettre peu connue de ce cher et digne pasteur Rochat, déjà cité plus haut, qui eut beaucoup à lutter avec l’orgueil spirituel, et qui en fut délivré par la prière et la vigilance assidues.

" Rolle, le 22 mai 1844.

" …L’orgueil est de tous nos ennemis celui qui meurt le plus lentement, le plus difficilement.

Mme de Staël disait à son lit de mort : " Ce qui meurt le dernier en nous, c’est l’amour propre !

L’orgueil est ce qui rompt toute communion avec Dieu et attire ses plus grands châtiments.

Dieu rabaisse la fierté de l’homme, et il y a un jour assigné contre tout homme hautain de cœur. "

Cela étant, vous comprenez qu’on ne peut faire plus de mal à quelqu’un qu’en lui donnant des louanges qui peuvent nourrir son orgueil.

" Celui qui flatte son prochain étend le filet devant ses pas. La langue qui flatte fait tomber. "

De plus croyez que nous sommes de trop courte vue pour bien juger du degré de piété de nos frères.

Il faudrait, pour peser leur foi et leur valeur morale, les balances du sanctuaire, que nous n’avons pas et qui sont entre les mains de Celui qui pèse les cœurs.

" Ne jugeons donc rien avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, qui manifestera les desseins des cœurs et rendra à chacun sa louange.

En attendant, ne portons nos jugements sur nos frères, soit en bien, soit en mal, qu’avec la plus grande modération.

" Si je vous demandais comment vous savez que je suis " un des hommes les plus avancés dans les voies chrétiennes, un serviteur de Dieu éminent ", comme vous dites, vous seriez sans doute fort embarrassé de me répondre.

Me citerez-vous mes ouvrages ?

Mais vous qui dites aussi des paroles édifiantes, ne savez-vous pas par expérience que " les yeux voient plus loin que les pieds ne vont, " et que malheureusement nous ne sommes point, toujours et en toutes choses, les hommes de nos discours ?

Nous portons ce trésor de connaissance évangélique dans des vases de terre, afin que l’excellence de sa force soit attribuée à Dieu, non à nous.

" Je ne veux pas vous dire ce que je pense de moi.

Je m’y rechercherais probablement, et peut-être en me recherchant pourrais-je paraître humble, ce que je ne suis pas.

J’aime mieux vous dire ce que le Seigneur pense de moi.

Ce glorieux Maître qui sonde les cœurs, qui parle en vérité, qui est l’Ancien, le Témoin fidèle et véritable, m’a souvent parlé dans le secret de mon cœur : grâces lui en soient rendues !

Mais je puis déclarer que jamais Il ne m’a dit que je fusse un chrétien éminent et avancé dans les voies de la vérité.

Au contraire, Il me dit très clairement que si je savais me mettre à ma place, je m’appellerais le premier des pécheurs, le moindre de tous les saints.

Je puis dire que lorsqu’on me loue, j’éprouve deux choses : l’une, que mon orgueil voudrait encore trouver là sa pâture ; l’autre, que ma conscience, mon nouvel homme se déplaît dans ces éloges, en rougit, et même les ressent comme une espèce de reproche de me faire paraître aux autres au-delà de ce que je suis.

" Croyez-moi, louons le Seigneur ! Lui seul est digne d’être loué, vénéré, adoré ; jamais on n’a trop célébré sa bonté.

A cela il n’y aura peut-être point de danger.

Le cantique des bienheureux ne loue que Celui qui est a racheté par son sang ; il ne renferme pas un mot d’éloges pour aucun d’eux, pas un mot qui les classe en éminents ou non éminents.

Tous se confondent sous le titre commun de rachetés qui fait leur gloire et leur bonheur.

Tâchons de mettre nos cœurs en harmonie avec ce cantique, auquel nous espérons joindre un jour nos faibles voix.

Ce sera notre bonheur dès ici-bas, et cela contribuera à la gloire de Dieu, qui souffre des éloges continuels que les chrétiens se donnent entre eux.

Puissions-nous faire dès à présent comme les séraphins qui de deux ailes couvraient leurs pieds, comme cachant leur démarche à eux et aux autres, et de deux volaient pour exécuter la sainte volonté du Roi des rois, en criant l’un à l’autre : " Saint, Saint, Saint est l’Eternel-Dieu ! "

Amen.

Seigneur ! crée en moi un cœur humble, " froissé, brisé, tremblant ", qui s’humilie sous ta verge comme sous tes grâces excellentes, - qui fuie l’ostentation en toutes choses, surtout dans la prière, - qui se contente des œuvres basses, cachées et sans attrait, - qui ne cherche point son propre chemin, ses goûts propres, ses œuvres propres, - qui ne se relève aux yeux de personne, pas même de ma servante, ni du pauvre que je soulage, mes égaux devant Dieu - qui cache aux autres, à moi-même si possible, le bien qu’il m’est donné de faire (Matthieu, chapitre 6, versets 3 et 4), - qui courbe doucement le cou sous le joug " même fâcheux " de mes supérieurs et ne se permette plus l’amertume et la plainte.

Qui revête enfin, de plus en plus, les caractères de la " brebis muette " et " les dispositions de l’Evangile de paix. "

Si parfois, ô mon Dieu ! tu veux bien te servir de mon néant pour ton œuvre sainte, brise-moi en m’y employant, plutôt que de permettre que Satan vienne " déguisé en ange de lumière, m’élever par orgueil " et m’enfler à perdition.

Merci, merci, mon Dieu ! de toutes les échardes, de toutes les épines, de tous les opprobres que tu places à tes serviteurs et à tes servantes sur le chemin de leur dévouement à Toi !

Il ne me fallait rien moins que d’être " jeté par terre ", pour que j’apprisse la valeur de cette promesse des promesses : Ma grâce te suffit.

Oui, je te bénis, ô mon Père ! de toutes ces croix, de tous ces jugements, de toutes ces sévérités, qui me tuent à la terre et me font vivre au ciel : il était bon pour ton enfant d’être ignoré, rabaissé, souffleté.

Je te rends grâces même de me cacher tes exaucements, car tu m’aimes en me rebutant, comme tu m’aimeras en me délivrant.

D’ailleurs, ils sont là, je le sais, dans ta main, derrière un voile, nécessaire à mon humilité.

Père, je les y laisserai, et je resterai en paix jusqu’au jour marqué ; car " tes voies sont trop merveilleuses pour moi, tes jugements sont impénétrables…. "

Conclusion

" Et il vint un ange qui se tint devant l’autel, ayant un encensoir d’or, et on lui donna beaucoup de parfums pour les offrir avec les prières de tous les saints sur l’autel d’or qui est devant le trône.

" Et la fumée des parfums avec les prières des saints monta de la main de l’ange jusque devant Dieu. " Apocalypse, chapitre 8, versets 3 et 4

Et maintenant, adieu ! Adieu, mes chers frères et mes chères sœurs, avec lesquels il m’a été doux de m’unir dans l’examen de la Parole de Dieu et dans la recherche de sa volonté.

Je me recommande à vos sentiments fraternels en Jésus-Christ, notre lien, notre amour.

Je vous remercie de l’indulgence que vous me promettez, n’est-ce pas ? quoique je vous sois inconnu.

Je vous remercie enfin de vos prières que vous ferez pour que ces pensées reçues de Dieu, en réponse à beaucoup de supplications, servent à le glorifier par nous.

Si nous avons été affligés ensemble par l’humiliant examen de notre triste cœur " rusé et désespérément mauvais " et de nos infirmes prières, prenons courage, cependant, et consolons-nous ensemble en tournant nos regards sur le " Souverain Sacrificateur qui porte l’iniquité de nos saintes offrandes. "

S’il nous enseigne à prier " en son Nom ", c’est pour pouvoir présenter ces prières à son Père " dans l’encensoir d’or ", de ses parfaits mérites, " comme un parfum de bonne odeur. "

Comme un parfum ! … Serait-il vrai ? …

Ces misérables invocations, dont pas une ne fut faite dans les conditions bibliques, dont pas une ne réalisa l’idéal de prière que j’avais conçu !

Néanmoins, tu les entends, tu les accueilles, ô mon Dieu ! et non seulement tu les reçois par Jésus-Christ qui les purifie, mais tu les rassembles comme ton trésor particulier sur l’autel de la Jérusalem céleste !

Oh ! ne veillerai-je pas désormais pour que, parmi ces parfums divins qui ont une si grande destinée, il ne s’introduise aucun parfum étranger !

Ne veillerai-je pas pour que ces parfums soient bien véritablement de " ces prières des saints ", des sanctifiés, des mis à part pour le service du Père ?

Ne veillerai-je pas aussi pour qu’il y en ait " beaucoup ", puisqu’il est dit : " Ceux qui en auront amené plusieurs à la justice luiront comme les étoiles à toujours et à perpétuité ? " (Daniel, chapitre 12, verset 3).

Mais si, malgré ma vigilance, ces prières ne sont point ce que je voudrais, néanmoins j’irai en paix.

Ne sont-elles pas couvertes, comme toute ma personne, comme toutes mes œuvres, de l’aspersion du sang de l’Agneau, du manteau blanc de la justice de Christ ? "

Et cela aussi " comme faibles nous sommes forts ", car dans notre infirmité reconnue et pleurée, le Saint-Esprit agira davantage.

Oui, " l’Esprit nous soulage dans nos faiblesses ; nous ne savons pas ce que nous devons demander pour prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs qui ne se peuvent exprimer, et Celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’affection de l’Esprit lorsqu’il prie pour les saints, selon la volonté de Dieu. "

O bon Consolateur ! vient donc ! …

Viens soutenir tes enfants dans la lutte !

Pour faire monter leur cœur jusqu’à Toi, enlève-le Toi-même aux Cieux.

Pour amener par eux la Pentecôte promise à leurs prières, que les flammes du feu divin descendent d’abord en leurs âmes et viennent les embraser de ce zèle de ta maison qui dévore !

Bénis-les, unis-les, vivifie-les et soutiens-les !

Viens, Seigneur Jésus, " venger bientôt tes élus qui crient à Toi jour et nuit ! Viens bientôt ! Oui Seigneur Jésus, viens ! " Amen.

" Je te loue, ô Père ! de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les a révélées aux enfants. "

Cantique

" Il est un baume salutaire

Que le monde ne connaît pas,

Don précieux du sanctuaire,

Où le chrétien porte ses pas.

Ce baume guérit la blessure

D’un cœur dès longtemps ulcéré,

Et donne à l’âme qu’il épure

Un bonheur souvent ignoré.

" Ce doux trésor, c’est la prière,

L’épanchement d’un cœur pieux

Dans le sein d’un céleste Père

Dont l’amour n’est compris qu’aux cieux.

Ce bien, que dédaigne le monde,

Du fidèle est l’heureuse part,

La source de sa paix profonde

Et dans les dangers son rempart.

" Ainsi qu’une fleur desséchée

Au souffle brûlant de l’été,

Quant au ciel tombe la rosée,

Relève son front humecté ;

Ainsi, quand, lassé de la vie,

Il souffre et languit faute d’eau,

Il prie, et son âme est guérie,

Et, joyeux, il rit de nouveau.

" Si son cœur se glace de crainte,

S’il soupire désenchanté,

Si sa vigueur est presque éteinte

En luttant contre le péché ;

S’il est balloté par l’orage,

Si du doute il est tourmenté,

Il prie, et bientôt le nuage

Par le Seigneur est dissipé.

" Quand la main de ce Dieu qui l’aime

Le frappe de ses rudes coups,

Et qu’en sa sagesse suprême

Il rompt ses liens les plus doux ;

Lorsque sa paix semble tarie,

Tout son recours est dans les cieux ;

Il prie, et sa voix est ouïe,

Et les pleurs sèchent à ses yeux.

" Ainsi, dans sa courte carrière,

Son ferme appui se trouve au Ciel.

Toujours, quand sa coupe est amère,

Le Seigneur y répand du miel ;

Et lorsqu’enfin il touche à l’heure

Où son voyage est terminé,

Il est reçu dans la demeure

Où son Sauveur l’a précédé.

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