Maître, entends-tu la tempête ?
Maître, entends-tu la tempête
Et ses terribles accents ?
Parle, Seigneur et l’arrête ;
Sauve, sauve tes enfants !
Mais aucun bruit ne l’éveille ;
Il dort et nous périssons.
A nos cris, prête l’oreille,
Sauve-nous, nous t’en prions !
Chœur : Il parle aux flots en démence :
Paix vous soit ! …..
La mer, les vents font silence ;
Paix vous soit ; paix vous soit !
Il est notre délivrance ;
Paix vous soit !
Maître mon cœur qui chancelle
Traverse les grandes eaux,
Et l’orage à ma nacelle
Livre de rudes assauts.
Oh ! Qui verra ma détresse ?
D’où me viendra le secours ?
A toi, Seigneur, je m’adresse,
C’est à toi que j’ai recours.
Maître, l’onde est apaisée,
Le doute a quitté mon cœur,
Et mon âme consolée
A retrouvé son Sauveur.
Oh ! Prends dans ta main ma vie
Jusques au jour de ma mort !
En toi seul je me confie ;
Tu me conduiras au port.
Une nacelle en silence de Mme MEGROZ
Une nacelle en silence
Vogue sur un lac d’azur,
Tout doucement elle avance
Sous un ciel tranquille et pur ;
Mais soudain le vent s’élève
Chassant un nuage noir,
Et les vagues qu’il soulève
Font trembler, car c’est le soir.
Grande est alors la détresse
Des voyageurs éperdus ;
Grande est aussi leur faiblesse,
Leur foi ne les soutient plus.
Mais il en est Un qui veille
Sur eux tous bien qu’endormi ;
Ah ! Faudra-t-il qu’on l’éveille ?
N’est-il plus leur tendre Ami ?
" Maître es-tu donc insensible ?
Tu le vois, nous périssons !
Tout miracle t’est possible,
Sauve-nous, nous t’en prions ! "
D’eux aussitôt il s’approche,
Puis il dit au vent : " Tais-toi ! "
Et tendrement leur reproche
D’avoir eu si peu de foi.
Ainsi souvent dans la vie
L’orage assombrit nos cœurs,
Bien que pour nous Jésus prie
Prêt à calmer nos terreurs.
Comptons mieux sur sa tendresse
Son cœur ne saurait changer,
De sa brebis en détresse
Il est toujours le Berger.
Quand le vol de la tempête
Quand le vol de la tempête
Vient assombrir ton ciel bleu,
Au lieu de baisser la tête,
Compte les bienfaits de Dieu.
Chœur : Compte les bienfaits de Dieu,
Mets-les tous devant tes yeux,
Tu verras, en adorant,
Combien le nombre en est grand.
Quand, sur la route glissante,
Tu chancelles sous ta croix,
Pense à cette main puissante
Qui t’a béni tant de fois.
Si tu perds dans le voyage
Plus d’un cher et doux trésor,
Pense au divin héritage
Qui, Là-Haut, te reste encor.
Bénis donc, bénis sans cesse
Ce Père qui, chaque jour,
Répand sur toi la richesse
De son merveilleux amour.
PERRENOUD
Quand le ciel devient menaçant
Quand le ciel devient menaçant,
Parle, ô Christ, ô mon Roi.
La crainte cesse en t’écoutant :
" Rassurez-vous, c’est moi ! "
Quand les flots grondent en fureur,
Mon âme est sans effroi ;
Ta voix encor dit à mon cœur :
" Rassurez-vous, c’est moi ! "
Quand mon esquif paraît sombrer,
Soutiens, Jésus, ma foi,
Et dis au plus fort du danger :
" Rassurez-vous, c’est moi ! "
Cantiques du réveil
Jésus, ami de mon âme
Jésus, Ami de mon âme,
Sauve-moi des grandes eaux !
C’est toi seul que je réclame,
En toi, j’ai le vrai repos.
Chœur : Ta puissance est efficace,
Ton amour est infini :
En toi seul j’ai toute grâce
Tu seras mon ferme appui.
Ton nom seul est saint et juste,
Je ne suis qu’iniquité,
En toi, Rédempteur auguste,
Tout est grâce et sainteté.
Garde, ô Jésus, ma nacelle,
Viens la guider vers le port ;
Puis, dans ton amour fidèle,
Reçoit mon âme à la mort.
LEGROS
Plus le mal est pressant
Plus le mal est pressant, plus ma misère est grande,
Plus l’abîme est profond et béant sous mes pas,
Plus le péril extrême un prompt secours demande,
Plus je me réfugie, ô Jésus, dans tes bras !
Parmi tous les dangers, c’est toi qui me rassures,
Contre tous les assauts, c’est toi mon bouclier !
C’est toi, si je faiblis, qui guéris mes blessures ;
Pour pouvoir tout, sur toi je n’ai qu’à m’appuyer.
Tu m’as associé, Jésus, à ta victoire,
Mets ta force en mon bras, mets ta flamme en mon cœur !
Oui, viens par mon triomphe, ajouter à ta gloire,
Combattre par mes mains et me rendre vainqueur.
Tu me donnes toujours selon ma confiance,
Quand j’ai tout demandé, n’ai-je pas tout reçu ?
Avec toi tout triomphe est assuré d’avance :
Quand on est sûr de vaincre, on a déjà vaincu !
Ed. MONOD
Le ciel était voilé
Le ciel était voilé,
La route était obscure ;
Voyageur désolé,
J’errais à l’aventure.
Chaque arbre du chemin
Était une menace,
Et je cherchais en vain
La porte de la grâce.
Enfin las et transi,
Je tombai sur la route
En disant : " C’est ici
Que je mourrai sans doute ! "
Quand un rayon des cieux
Pour moi perçant l’espace,
Vint montrer à mes yeux
La porte de la grâce.
Mais je doutais encor :
Se peut-il, ô merveille,
Que seule, quand tout dort,
La grâce toujours veille ?
" Pitié ! Je vais mourir ! "
Murmurai-je à voix basse.
Et je la vis s’ouvrir,
La porte de la grâce.
Et je vis, sur le seuil,
Debout dans la lumière,
Jésus ! – Quel doux accueil
Il fit à ma misère !
" Je t’attendais ; pourquoi,
Dit-il, pauvre âme lasse,
Viens-tu si tard ? C’est Moi,
C’est Moi qui suis la grâce ! "
Ruben SAILLENS
Vers le ciel
Vers le ciel, vers le ciel,
J’entends, Jésus, ton appel,
Et mon cœur vers toi s’élance,
Dans la joyeuse espérance
De te voir Emmanuel !
Quel bonheur, quel bonheur,
D’être auprès de Toi, Seigneur !
D’entrer dans la Cité sainte,
Délivré de toute crainte,
A l’abri du tentateur.
Ici-bas, ici-bas,
Tout se flétrit sous nos pas,
De toi, mon âme est avide ;
Je voudrais d’un vol rapide,
Aller, ô Dieu, dans tes bras.
Heureux jour, heureux jour
Où s’ouvrira le séjour
De mon Sauveur que j’adore.
Quand brillera ton aurore ?
Je t’attends, ô Dieu d’amour !
Th. RIVIER
Reste avec nous, Seigneur
Reste avec nous, Seigneur, le jour décline,
La nuit s’approche et nous menace tous ;
Nous implorons ta présence divine :
Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous !
En toi nos cœurs ont salué leur Maître,
En toi notre âme a trouvé son Epoux ;
A ta lumière elle se sent renaître :
Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous !
Dans nos combats si ta main nous délaisse,
Satan vainqueur nous tiendra sous ses coups ;
Que ta puissance arme notre faiblesse ;
Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous !
Sous ton regard, la joie est sainte et bonne ;
Près de ton cœur les pleurs même sont doux ;
Soit que ta main nous frappe ou nous couronne,
Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous.
Toi dont l'âme est tourmentée de Ruben SAILLENS
Toi dont l’âme est tourmentée,
Aux approches de la mort,
Toi dont la nef ballottée
Ne sait où trouver le port,
Regarde à travers tes larmes,
Ce phare qui tant de fois
A brillé dans tes alarmes :
C’est la croix !
O toi qu’a mordu le doute,
Toi que le monde a séduit,
Toi qui marches sur la route
Dans la nuit et vers la nuit,
Même en doutant, prie, adore
Celui qui meurt sur le bois ;
Regarde, oh ! Regarde encore
Vers la croix !
Sur la croix où Christ expire,
La mort succombe avec lui.
C’en est fait de son empire,
Le jour de la vie a lui !
Péchés, doutes et souffrances
Demeurent cloués au bois :
O sublime délivrance
De la croix !
Au pied de la croix bénie,
Signe auguste et méprisé
De triomphe et d’agonie,
J’apporte mon cœur brisé.
O Jésus, sois ma lumière !
Je veux vivre sous tes lois
Et mourir sous la bannière
De la croix.
C’est à l'ombre de tes ailes
C’est à l’ombre de tes ailes
Qu’est le vrai repos ;
Là plus de douleurs cruelles,
Là plus d’angoisses mortelles,
Là plus d’écrasants fardeaux :
C’est le vrai repos !
Chœur : Vrai repos, paix parfaite et bonheur,
Sous les ailes du Seigneur !
C’est à l’ombre de tes ailes
Qu’on trouve la paix…
Les oiseaux dans leurs nids frêles,
Sous les plumes maternelles
Ne s’épouvantent jamais :
Ils dorment en paix.
C’est à l’ombre de tes ailes
Qu’est le vrai bonheur.
Toutes choses sont nouvelles
Et c’est la vie éternelle
Que d’être près de ton cœur,
C’est le vrai bonheur.
Quel repos céleste
Quel repos céleste Jésus, d’être à toi !
A toi pour la mort et la vie,
Dans les jours mauvais de chanter avec foi :
Tout est bien, ma paix est infinie !
Chœur : Quel repos, quel céleste repos !
Quel repos céleste ! Mon fardeau n’est plus,
Libre par le sang du Calvaire.
Tous mes ennemis, Jésus les a vaincus.
Gloire et louange à Dieu notre Père !
Quel repos céleste ! Tu conduis mes pas,
Tu me combles de tes richesses,
Dans ton grand amour, chaque jour tu sauras
Déployer envers moi tes tendresses.
Quel repos céleste, quand enfin, Seigneur,
Auprès de toi j’aurai ma place,
Après les travaux, les combats, la douleur,
A jamais je pourrai voir ta face !
HUMBERT
Nous voguons vers un beau rivage
Nous voguons vers un beau rivage
Que Jésus nous prépara ;
Nous ne craignons aucun naufrage,
Sa grâce nous conduira.
Chœur : Viens avec nous, la voile est prête ;
Frère, viens, que rien ne t’arrête ;
Plus d’ouragan, de tempête
Au séjour du Dieu d’amour.
Pour notre céleste patrie,
Voici l’heure du départ ;
A venir Jésus te convie,
Demain il serait trop tard.
Sur cette rive hospitalière
Dieu réunit ses enfants ;
Après les luttes de la terre,
Nous irons grossir leurs rangs.
Devant nous, de la cité sainte,
Bientôt va s’ouvrir le port ;
De nos cœurs bannissant la crainte,
Chantons dans un saint transport :
VESSON