La guérison divine
Un séjour en Suisse m’a permis de faire la connaissance du célèbre évangéliste Smith Wigglesworth.
Durant deux semaines et demie, j’ai eu le privilège d’assister à toutes ses réunions publiques et privées à Chexbres, à Lausanne et à Genève.
Dans cette dernière ville, je les ai même présidées.
Partout j’ai été témoin de la puissance de Dieu pour la guérison des malades : des boiteux marchent, des sourds entendent, des aveugles voient, des cancéreux sont guéris et des pécheurs se convertissent.
A Genève, un soir, soixante-cinq personnes vinrent sur l’estrade déclarer qu’elles voulaient rompre avec le péché et appartenir à Jésus-Christ.
Le lendemain, quatre-vingt-dix autres personnes firent la même déclaration.
Ces conversions et ces guérisons sont d’autant plus remarquables que M. Smith Wigglesworth ne sait pas un mot de français et que les auditeurs ne le comprennent qu’au moyen d’une traductrice.
Cet évangéliste n’est pas un savant.
Il n’a appris à lire qu’après son mariage et n’a jamais lu d’autres livres que la Bible et le Voyage du chrétien, de Bunyan
. C’est tout simplement un homme rempli du Saint-Esprit.
" Si je pouvais aller vers cet homme et être guéri de mon infirmité et de mes maladies " murmure avec regret en me lisant plus d’un malade.
D’abord, vous dirai-je, tous les malades qui demandent l’imposition des mains à Smith Wigglesworth ne sont pas guéris et la plupart de ceux qui sont guéris ne le sont que partiellement.
Dans un prochain article, je donnerai à ce sujet des détails précis racontant des guérisons.
Et j’ajoute qu’il n’est pas nécessaire d’entrer en contact avec ce puissant évangéliste pour être guéri mais il faut être en règle avec Dieu en écoutant avec confiance et obéissance tout ce qu’il nous dit dans sa Parole.
Pour ma part, ce que j’ai entendu et vu a créé dans mon âme une soif ardente de connaitre toute la pensée et la volonté de Dieu à notre égard.
Et voici ce que j’ai relu dans nos Livres Saints :
" Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune maladie dont j’ai frappé les Egyptiens, car je suis l’Eternel qui te guérit. " (Exode, chapitre 15, verset 26).
" Vous servirez l’Eternel, votre Dieu, et il bénira votre pain et vos cœurs, et j’éloignerai la maladie du milieu de toi. Il n’y aura dans ton pays ni femme qui avorte, ni femme stérile. Je remplirai le nombre de tes jours. " (Exode, chapitre 23, versets 25 et 26).
" Si vous écoutez ces ordonnances, si vous les observez et les mettez en pratique, l’Eternel ton Dieu gardera envers toi l’alliance et la miséricorde qu’il a jurées à tes pères.
Il t’aimera, te bénira et te multipliera ; il bénira le fruit de tes entrailles et le fruit de ton sol, ton blé, ton mout et ton huile, les portées de ton gros et de ton menu bétail, dans le pays qu’il a juré à tes pères de te donner.
Tu seras béni, plus que tous les peuples ; il n’y aura chez toi ni homme, ni femme stérile, ni bête stérile parmi tes troupeaux.
L’Eternel éloignera de toi toute maladie ; il ne t’enverra aucune des mauvaises maladies d’Egypte qui te sont connues, mais il en frappera tous ceux qui te haïssent. " (Deutéronome, chapitre 7, versets 12 à 15).
" Venez et retournons à l’Eternel dit le prophète Osée, (chapitre 6, verset 1) car il a déchiré, mais il nous guérira ; il a frappé, mais il bandera nos plaies. "
" Le Seigneur ne rejette pas à toujours, dit Jérémie. Mais lorsqu’il afflige, il a compassion selon sa grande miséricorde ; car ce n’est pas volontiers qu’il humilie et qu’il afflige les enfants des hommes. "
Dieu nous affirme que la maladie est une malédiction.
" Si tu n’obéis pas à la voix de l’Eternel ton Dieu, il enverra contre toi la malédiction, le trouble et la menace, au milieu de toutes les entreprises que tu feras, jusqu’à ce que tu sois détruit, jusqu’à ce que tu périsses promptement à cause de la méchanceté de tes actions qui t’aura porté à m’abandonner.
L’Eternel attachera à toi la peste jusqu’à ce qu’elle te consume dans le pays dont tu vas entrer en possession.
L’Eternel te frappera de consomption, de fièvres, d’inflammation, de chaleur brûlante, de dessèchement, de jaunisse, et de gangrène qui te poursuivront jusqu’à ce que tu périsses. " (Deutéronome, chapitre 28).
Ainsi toutes les maladies font partie des malédictions de la loi.
Et puisque le Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, ayant été fait malédiction pour nous " (Galates, chapitre 3, verset 13), il nous a donc rachetés de toutes les maladies.
Cette vérité est mise en pleine lumière dans le chapitre 53 du prophète Esaïe.
Là, Jésus-Christ nous est présenté comme " l’homme de douleur blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. "
Mais en même temps que nous voyons le Christ frappé par l’Eternel pour l’iniquité de nous tous, le prophète nous dit qu’il a " porté nos souffrances et s’est chargé de nos douleurs. "
Et plus tard dans le ministère du Sauveur, quand l’évangéliste Matthieu nous raconte que Jésus guérissait tous les malades, il ajoute : " Afin que s’accomplit ce qui avait été annoncé par Esaïe le prophète : Il a pris nos infirmités et il s’est chargé de nos maladies. " (Matthieu, chapitre 8, verset 17).
Si le Christ ne l’avait pas fait, sa vie n’aurait pas été d’accord avec ce qui avait été prédit de lui, il n’aurait pas accompli les Ecritures.
Et si aujourd’hui il ne continuait pas à guérir comme à pardonner, il ne serait pas, comme dit l’épître aux Hébreux, chapitre 13, verset 8 : " Le même hier, aujourd’hui et éternellement. "
Dans l’affirmation que Jésus " a pris nos maladies et s’est chargé de nos infirmités, " il y a même plus que de la sympathie ; il y a un acte de substitution par lequel nous sommes délivrés de nos maladies comme de nos péchés.
D’après Esaïe et Matthieu, il me semble évident que la maladie fait partie intégrante de la rédemption comme le pardon des péchés.
S’il guérissait toutes les maladies, ce n’était donc pas seulement pour donner à tous une preuve de puissance, mais pour faire connaitre son inépuisable amour et pour réaliser la prophétie d’Esaïe ou mieux encore le plan de Dieu.
Or s’il est encore aujourd’hui le Sauveur qui pardonne, il est encore aussi le Libérateur tout puissant qui guérit.
Nous oublions trop facilement que la maladie est la conséquence de la chute de l’humanité, qu’elle est le fruit du péché, qu’elle fait partie de la malédiction encourue par le péché.
Du moment qu’elle n’est pas une chose naturelle, mais une malédiction due au péché, il ne suffit pas de lui opposer des remèdes naturels, c’est dans la rédemption qu’il faut avant tout chercher le véritable et puissant remède à lui opposer.
La maladie étant une conséquence de la chute, la guérison doit faire partie de l’expiation du Christ, puisque celle-ci s’étend à tous les maux produits par la chute de l’humanité.
Quand " Jésus parcourait toute la Galilée, il guérissait toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa renommée se répandit sur toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient, des démoniaques, des lunatiques et des paralytiques ; et il les guérissait. " (Matthieu, chapitre 4, versets 23 à 25).
Il guérissait tous les malades qui venaient à lui avec foi.
Les guérisons faisaient partie intégrante de son ministère.
" Je suis descendu du ciel, dit-il, pour faire non ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. " (Jean, chapitre 6, verset 38).
En guérissant les malades, comme en pardonnant les péchés, il faisait la volonté de son Père.
Il est venu sur la terre et " il a été oint pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue. " (Luc, chapitre 4, versets 18 et 19).
D’après la Parole de Dieu, la maladie est l’œuvre directe ou indirecte de Satan.
Voyez Job.
Lorsque le Sauveur guérit une femme possédée d’un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans, tellement qu’elle était courbée et ne pouvait aucunement se redresser et que le chef de la synagogue s’indigne de ce que Jésus opère cette guérison un jour de sabbat, le Sauveur lui répond :
" Hypocrite, est-ce que chacun, le jour du sabbat, ne détache pas de la crèche son bœuf ou son âne pour le mener boire ?
Et cette femme qui est une fille d’Abraham et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat ? " (Luc, chapitre 13, versets 10 à 17).
Là où nous aurions vu une infirmité naturelle, Jésus voit l’œuvre de Satan et la détruit car " le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable. " (1 Jean, chapitre 3, verset 8).
Il n’invite pas cette femme à se soumettre à son épreuve, à l’accepter patiemment. Non, il est impatient de la délivrer de la puissance satanique.
Voyez le centenier de Capharnaüm dans Matthieu, chapitre 8, versets 5 à 13. C’est un païen.
Son serviteur est couché à la maison atteint de paralysie et souffrant beaucoup.
Le centenier ne se croit pas digne de recevoir Jésus chez lui mais sa foi égale son humilité et il dit au Sauveur : " Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. "
Cet homme sait qu’il n’y a pas de puissance sur la terre ni dans l’enfer qui puisse résister à une parole de Jésus.
Il lui est fait selon sa foi et son serviteur est guéri.
Et comment pourrait-il en être autrement ?
Ne nous est-il pas dit que " Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’emprise du diable, car Dieu était avec lui ? " (Actes, chapitre 10, verset 38).
Jésus ne nous affirme-t-il pas que " celui qui croit en lui fera aussi les œuvres qu’il fait ? " (Jean, chapitre 14, verset 12).
Le monde est rempli de mutilés, d’infirmes, d’aveugles, de sourds, de paralytiques, de fous, d’idiots, de cancéreux.
Dans toutes les familles, il y a des maladies et des infirmités qui ont fait tout ce mal.
Qui a détruit toutes ces santés et transformé toutes ces beautés en laideurs ?
Notre Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ et notre Père serait-il un destructeur de son œuvre qu’il a trouvée bonne après l’avoir créée ?
Non, le destructeur de tous les maux du corps et de l’âme, c’est Satan.
Dieu au contraire, selon l’expression des prophètes, est le restaurateur des ruines.
Et en considérant toutes les détresses humaines, tous les lits d’infirmités et de maladie, je répète avec la Parole de Dieu : " c’est un ennemi qui a fait cela " (Matthieu, chapitre 13, verset 28).
N’attribuons donc pas à Dieu ce qui est l’œuvre de Satan.
Sans doute, Dieu permet la maladie, et même, il la veut à cause de notre état de péché.
Quand on viole les lois de l’hygiène, le corps souffre nécessairement.
On demandait un jour à Moody de prier pour la guérison d’un prédicateur qui se plaignait d’insomnies.
" C’est inutile de prier pour cet homme-là, tant qu’il ne respecte pas les lois établies par Dieu pour la santé, " répondit-il.
Si on ne peut impunément violer les lois de la nature, à plus forte raison ne doit-on pas violer les lois morales.
Le malade qui veut retrouver la santé doit commencer par se mettre en règle avec Dieu en se repentant, en se jugeant et en se consacrant au Seigneur.
Il faut arriver à la conviction absolue que Dieu ne nous veut ni pécheurs, ni malades, mais saints et en bonne santé.
Pour acquérir cette conviction inébranlable, il faut se mettre à l’école du Sauveur.
A-t-il jamais refusé de guérir un malade ?
A-t-il jamais dit à un lépreux ou à un paralytique, ton épreuve est nécessaire ?
" Si tu veux, tu peux me purifier ", dit le lépreux.
Et Jésus lui répond : " le si tu veux, c’est de croire. "
Jésus veut.
Il ne faut pas douter de la volonté du Sauveur de nous guérir quand nous rompons radicalement avec tout péché et que nous mettons toute notre confiance en Jésus-Christ.
Au fond, tout se résume dans la foi.
Pour Dieu, il n’y a point d’impossibilité.
C’est la même chose pour le croyant.
" Tout est possible à celui qui croit " (Marc, chapitre 9, verset 23).
" Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; et rien ne vous serait impossible " (Matthieu, chapitre 17, verset 20).
La foi nous met en possession de la toute-puissance divine.
" Ayez foi en Dieu ", et vous pouvez tout demander.
La prière de la foi obtient tout, elle est toujours exaucée, elle n’essaie pas d’arracher à Dieu des bénédictions ou de convertir Dieu à la compassion, à la bonne volonté de sauver et de guérir.
La foi sait que toute la puissance de Dieu est au service de son amour.
La foi se nourrit des promesses de Dieu et obéit à ses ordres.
La foi pense comme Dieu, veut comme Dieu, aime comme Dieu.
Ayons une telle foi et nous verrons la gloire de Dieu en nous et autour de nous.
Dans ce monde déchu où la vie voile les compassions de Dieu plutôt qu’elle ne les révèle, les créatures ont plus que jamais besoin de voir des manifestations de la puissance de l’amour de Dieu.