Extrait de son journal

C’était par un jour froid et orageux.

Dans la diligence, j’avais pour compagnons de voyage trois femmes et un prêtre de village, et nous avions à demeurer trois heures ensemble.

Deux des femmes et le prêtre habitaient des villages voisins l’un de l’autre et se connaissaient depuis longtemps.

J’appris par leur conversation qu’il y avait eu récemment une " mission" dans une de ces localités.

- Don Toribio, s’écria une des señora, avez-vous entendu parler du succès remporté par la mission de mon village ?

Dios mio, qui aurait cru que ces excellents missionnaires auraient pareil bonne fortune ?

Ils n’ont pas déchiré moins de sept livres du haut de la chaire en face de toute la congrégation.

J’ignore quels étaient les titres des livres, mais une voisine m’a dit qu’elle avait pu lire sur un fragment de feuillet tombé devant elle : " L’Evangile de notre Seigneur Jésus-Christ, et que sur un autre il était question de la Vierge, et qu’elle en avait lu une portion.

- C’est bien cela, répondit le curé, ces protestants ne savent plus comment exprimer la haine qu’ils ont pour notre très sainte Vierge ; il faut toujours qu’ils exaltent leur Dieu Jéhovah.

- Mais, don Toribio, ma voisine m’a dit que dans ce livre il n’y avait rien de mal de la Vierge.

- Ah ! Vous croyez vous aussi à ces écrits maudits ?

- Sainte Vierge de l’Annonciation ! Mais ne savez-vous pas que c’est moi-même qui ai engagé les missionnaires à venir pour faire disparaître ces livres qu’un vieux colporteur avait vendus dans notre village ?

- Je vous prie de ne pas croire que je vous suspecte, reprit le curé. Vous avez en effet donné trop de preuves de votre attachement à l’Eglise. Mais ces livres protestants vous font…..

- Ne savez-vous pas, interrompit la señora, que j’ai donné quatre dollars pour la mission, tandis que le maire lui-même n’en a donné qu’un et demi ?

- Oui, je sais que les missionnaires n’ont pas été trop mal reçus chez vous.

- Savez-vous ce qu’ils ont fait ? Manuel le " libéral " avait acheté une Bible. Ils ont donné à sa femme un demi dollar – le prix qu’il l’avait payée –pour qu’elle la leur remette, et ils l’ont déchirée secrètement. Mais la pauvre femme a peur que son mari s’en aperçoive….

- Ah ! Manuel est libéral à ce point. Il faudra que je m’en occupe.

Je saurai bien débarrasser ma paroisse de cette vermine.

Son Eminence l’évêque n’a-t-il pas dit qu’il fallait arracher ces mauvaises herbes de nos champs, que ce soient des hommes ou que ce soient des livres ?

A tout prix, il faut arrêter la diffusion de ces ouvrages qui se présentent avec un petit air d’innocence et qui séduisent le pauvre peuple.

J’aimerais rencontrer face à face un de ces traîtres de protestants.

Si j’en trouvais un sur ma route, je vous assure qu’il aurait tout lieu d’appeler à son aide son Dieu Jéhovah !

- Dites-moi, don Toribio, qu’est-ce que c’est que ce Jéhovah ?

- Qu’est-ce que j’en sais ? C’est un de ces noms que les Anglais donnent à leur Dieu.

- Sainte Vierge ! Mais combien de dieux ont-ils donc ces Anglais ?

La conversation en était arrivée à ce point quand la diligence s’arrêta pour changer de chevaux.

Le prêtre et les femmes quittèrent un moment la voiture pour y revenir quand le nouvel attelage serait en place.

Pour moi, je n’avais pas bougé.

Je portais sur mes genoux un paquet de Bibles et de Nouveaux Testaments enveloppés d’un mouchoir.

On ne le voyait pas cependant, car il était complètement dissimulé sous ma longue mante.

Je m’étais bien gardé de prendre part à l’entretien qui venait d’avoir lieu, sachant que, si on soupçonnait qui j’étais, on m’empêcherait d’offrir ma marchandise dans les villages où je me rendais.

Mais pendant tout ce temps, je réfléchissais et je demandais à Dieu de me fournir l’occasion de donner au prêtre une leçon utile.

Et voici que l’occasion se présentait maintenant.

Selon l’usage du pays, le prêtre lui aussi avait un grand mouchoir de coton dans lequel il avait emballé ses modestes effets de voyage.

En sortant au relais, il avait laissé son paquet sur le banc de la diligence.

J’en profitai pour y glisser sans que personne me vit un évangile selon saint Luc.

Puis le voyage terminé, nous nous séparâmes.

Ce ne fut que trois mois plus tard que je revins au village de la señora.

Mon premier soin fut de demander qui était ce Manuel le libéral dont la femme avait remis la Bible aux missionnaires.

Je le découvris bien vite par un aubergiste qui est aussi un libéral.

Il me raconta que quelques mois auparavant, il m’avait acheté une Bible, qu’il l’avait lue avec grand intérêt, mais qu’elle avait disparu sans qu’il sache comment.

Ce soir-là, je fis la lecture de la Bible à l’aubergiste et à sa famille.

Nous ne restâmes pas longtemps seuls cependant, car le bruit de mon arrivée s’était répandu dans le village, et, au bout de peu de temps, la grande chambre de l’auberge se trouva remplie de personnes venues pour entendre parler du livre de Dieu.

Manuel était au nombre des auditeurs.

Je lus l’histoire de Joseph, puis celle de la crucifixion du Sauveur.

J’expliquai comment, dans le cas de Joseph, Dieu avait permis que le crime abominable de ses frères devint pour eux et pour tout le peuple d’Israël une source de grandes bénédictions.

Puis je montrai comment la mort du Sauveur avait été le moyen dont Dieu s’était servi pour accomplir son œuvre d’amour en faveur de tous ceux qui avaient mis leur confiance en lui.

L’auditoire était extrêmement attentif.

Manuel racheta une Bible et plusieurs autres se procurèrent des Nouveaux Testaments ou des portions de la Parole de Dieu.

Le même soir, je trouvai l’occasion de parler à Manuel de sa Bible perdue, mais non sans lui faire promettre au préalable de se laisser guider par mes conseils.

Quand il sût ce qui était arrivé, il eut un accès de colère terrible, mais je lui rappelai sa promesse.

Nous allâmes ensemble chez lui et il demanda à sa femme ce qu’était devenu le livre.

Elle répondit d’abord qu’elle n’en savait rien, mais, quand je lui eus affirmé que moi je savais tout, elle fondit en larmes et fit des aveux complets.

Elle raconta en particulier qu’au confessionnal le missionnaire lui avait promis de payer la Bible, mais qu’après l’avoir détruite il ne lui avait pas donné un centime.

Je lui fis comprendre qu’il n’y avait rien de bien étonnant, car un homme qui lui avait conseillé de tromper son mari était bien capable de la tromper à son tour.

Depuis lors, j’ai eu souvent l’occasion de m’entretenir avec Manuel et sa femme.

J’ai cherché à leur faire comprendre qu’il ne suffit pas d’être libéral pour être heureux, mais que l’âme a besoin de la vraie religion et que cette religion ils la trouveraient dans les Saintes Ecritures.

Ils se sont mis à les lire régulièrement ensemble et j’espère qu’avec l’aide de l’Esprit de Dieu ils arriveront à la vérité.

Le surlendemain, j’étais dans le village du curé de notre histoire.

Je demandai s’il mentionnait souvent les protestants du haut de la chaire.

" Pendant longtemps, répondit-on, c’était presque son unique sujet. Mais ce fut surtout le cas depuis un événement qui s’est produit il y a trois mois environ.

" Ce jour-là, il fut terrible, tellement que bon nombre de fidèles étaient effrayés de l’entendre. "

" Les protestants ", s’écria-t-il, c’est le rebut de l’enfer.

" Ils sont pires que Satan. "

Pâle de colère, on le vit, tandis qu’il parlait, sortir un petit livre de dessous sa soutane :

" Par quelque ruse diabolique ils ont réussi à faire pénétrer cet ouvrage chez moi.

" Je l’ai trouvé au milieu de ma chambre. Je ne sais pas qui l’a mis là, ni comment il y est venu.

" Mais je sais une chose, c’est que si jamais je trouve celui qui a souillé ma demeure de cette manière, je le traiterai comme je traite ce livre maudit.  "

Et ce disant, il se mit à arracher les feuillets du petit évangile et à les déchirer avec les dents. "

Ce jour-là, bravant les menaces de leur curé, douze personnes du village se sont rassemblées autour de moi dans la salle de l’auberge et jusqu’après minuit je leur ai lu et expliqué quelques passages de la Parole de Dieu.

Nous sommes retournés souvent dans cette localité et plusieurs âmes y ont trouvé leur Sauveur.

Un jour que je me trouvais à Mexico, raconte le pasteur Mac Cabe (Evêque de l’Eglise méthodiste épiscopale américaine), je remarquai dans une devanture de librairie une caricature qui m’intéressa vivement, car elle était singulièrement expressive.

On y voyait un pauvre Espagnol qui marchait péniblement, très péniblement, portant sur son dos un énorme prêtre, souriant et parfaitement content de son sort.

Ecrasé par son lourd fardeau, le malheureux s’avançait sur un terrain où se trouvaient dessinées les cartes d’Espagne, du Portugal, de l’Italie et de la France.

J’aurais voulu y ajouter, pour que la gravure soit complète, les cartes du Mexique, de l’Amérique du sud, d’une partie du Canada, de l’Irlande, de tous les pays en un mot qui sont écrasés par Rome….

Il n’y a que l’Evangile qui puisse les délivrer et leur donner le bonheur. "

Année après année, près de 50 000 Bibles ou portions de la Bible, vendues ou données par les colporteurs, s’en vont faire au Mexique la grande œuvre d’affranchissement.

" A Paintla, il y a quatre ans, raconte un de ces fidèles messagers de l’Evangile, je vendais des Bibles sur la place publique pendant une grande fête religieuse.

" Tout à coup on se jeta sur moi et on me mit en prison parce que je n’avais pas voulu m’agenouiller devant une procession qui passait dans la rue avec des images et des cierges.

" Mes livres furent foulés aux pieds et je demeurai cinq heures enfermé….

" Puis on me relâcha, et, tandis que je ramassais ma précieuse marchandise sur la place, je vendis une Bible et un Nouveau Testament à des passants.

" Quelque temps après, je m’arrêtai dans une maison à Azala.

" J’y fus particulièrement bien accueilli : on m’invita même à partager le repas de la famille.

" Mon hôte m’expliqua cette réception si cordiale en me disant :

" – Je suis l’homme à qui vous avez vendu une Bible à votre sortie de prison de Paintla. Je n’ai pas manqué un seul jour de la lire dès lors.

" Une autre fois, en revenant d’Iguala, j’offris un Nouveau Testament à un homme qui était couché sous un arbre.

" Après lui avoir lu quelques passages, je l’entendis, à ma grande surprise, me demander de lui lire encore le chapitre 17 de l’évangile selon saint Jean.

" Je le lus lentement, une fois, deux fois, trois fois, en répondant aux questions qu’il me posait sur Jésus-Christ et sur son amour pour les pécheurs.

" Au moment où, pour la quatrième fois je lui lisais le verset 24 de ce chapitre, je m’aperçus que de grosses larmes roulaient sur ses joues.

" – Je n’ai jamais compris ces paroles, s’écria-t-il, et c’est bien ma faute, car j’ai détruit un de ces livres.

" J’avais acheté un Nouveau Testament pour ma femme qui savait mieux lire que moi, et elle me le lisait à haute voix, mais cela finit par m’ennuyer et elle se mit à le lire seule.

" Elle le lisait même si souvent que j’en fus irrité et qu’un beau jour, je lui arrachai des mains et le détruisis.

" Longtemps elle me supplia vainement de lui en acheter un autre.

" Quand enfin je m’y décidai, je fus incapable d’en retrouver un.

" Elle est morte peu de temps après, me suppliant de m’en procurer un pour moi-même.

" Enfin, voici que je puis en avoir un puisque vous voulez bien me vendre celui-ci. J’en suis heureux….

" Mais ce qui me remplit d’un plus grand bonheur encore, c’est d’avoir compris la promesse du Sauveur qui veut que là où il est, nous y soyons aussi.

" Je désire être avec lui ! "

A.P.

Le mois de Marie

" Oui, le mois de Marie est le mois le plus beau…. "

Ce refrain me revenait à l’esprit, alors que je descendais le chemin qui menait à un bourg de Bretagne.

C’était le dernier jour de mai.

Une grande procession devait avoir lieu ce soir-là en l’honneur de Marie, la reine du Ciel, et mes amies m’avaient pressée de les accompagner pour voir ce spectacle qui me donnerait, mieux que bien des explications, une idée de ce qu’était le catholicisme en Bretagne.

La route montait doucement entre des haies d’aubépine toute blanches de fleurs, les premières grappes d’acacia embaumaient l’air.

Les enfants qui étaient avec nous et qui connaissaient tous les détours du chemin, cherchaient les premiers chèvrefeuilles.

Le soleil se couchait splendide, empourprant le ciel, illuminant la campagne, faisant éclater la gloire de Dieu.

Tout en cheminant doucement, nous arrivons au carrefour où doit aboutir la procession.

Sur le côté, je vois un beau calvaire érigé là, en souvenir d’une mission.

Au pied du crucifix, sur une petite table de pierre est une vierge, sans originalité et sans beauté, flanquée de deux cierges allumés.

Des branches de genêts en fleurs, de l’aubépine ornent la grille qui entoure le calvaire.

Devant la porte, une allée est faite de roseaux coupés, et de ronds de fougères, et de fleurs.

C’est là que doit passer le prêtre.

Une petite table jaune est prête là à côté pour qu’on puisse y poser la grande Sainte Vierge, la Madone spéciale, la patronne du bourg, en l’honneur de laquelle se fait la procession.

Je me place bien en vue de cette route par laquelle vont monter les fidèles.

Les cloches du village, là-bas dans le lointain, commencent à sonner, la Vierge doit être sortie du sanctuaire.

Le soleil est couché, le ciel d’un bleu pâle est parsemé de petits nuages roses, les premières étoiles se montrent.

C’est l’heure exquise du crépuscule….

De bonnes vieilles au chef branlant sont assises sur le rebord en pierre de la grille, tout près de la table, elles attendent…

Les groupes se mêlent, les conversations s’engagent : " Oui, un beau soir, le meilleur moment de la journée. " " Ça distrait, la fête de la Vierge, ça fait passer le temps. … "

Un cri, " les voilà…. ". Tout le monde se range sur les bords de la route, en face du calvaire.

Je regarde.

Là-bas, dans le lointain, lentement, très lentement, s’avance un cortège, des sons plaintifs, mélopée triste s’en échappent.

On commence à distinguer des bannières qui flottent, deux bonnes sœurs en blanc dirigent l’avant-garde.

La procession se rapproche, voilà des croix qui se balancent, l’une est munie de petites cloches, qui tintent, tintent dans le silence qui se fait quand la mélopée cesse.

Quatre gars bretons portent un reliquaire, quatre jeunes filles, un grand ruban bleu croisé sur la poitrine, portent une Sainte Vierge plus grande que celle du calvaire, mais bien plus petite que la vraie, la bonne, qui s’avance maintenant portée par des jeunes filles en beau costume breton tout blanc, qui est réservé exclusivement aux fêtes religieuses, elles ont sur la tête la belle coiffe de cérémonie.

Ah ! La Vierge est belle et majestueuse.

Vêtue d’une robe de brocard bleu, les plis d’un voile de mousseline tombent de son diadème.

Les jeunes filles la déposent avec respect sur la table de bois au milieu d’un silence profond.

Les bonnes sœurs font ranger à une distance respectueuse les fidèles.

Le prêtre va se placer devant la grille. La Vierge est là, seule, dans la pénombre, dominant ses adorateurs….

Je me frotte les yeux.

Est-ce que je rêve ?

Mais j’ai vu déjà des scènes semblables, du moins en photographie, elles étaient décrites par des missionnaires aux Indes, en Chine ….

Suis-je en pays païen ?

Mais non, je suis en France, en Bretagne, cette idole magnifiquement parée est adorée par des Bretons en plein vingtième siècle…

Mais voilà le prêtre qui commence son discours, il va peut-être remettre les choses au point, expliquer ce qu’est cette femme et pourquoi on l’honore.

C’est un homme d’une quarantaine d’années qui parle en breton avec conviction, les gens l’écoutent religieusement.

Seul, de temps en temps, un porte-bannière fatigué relève avec un petit bruit la hampe qu’il tient, ou on entend le tintement des petites cloches de la croix secouées par le vent du soir.

Que dit le prêtre ? Il fait le panégyrique de Marie, la mère du Sauveur.

Il établit le parallèle entre elle et Dieu, " lui le roi, elle la reine ", entre elle et Jésus : " lui le rédempteur, elle la rédemptrice ; lui le maître, elle la maîtresse… "

" Elle ne fait pas partie de la Trinité, mais presque car personne ne peut entrer au ciel sans son intermédiaire.

Jésus est un fils obéissant et ne peut rien refuser à sa mère.

Il faut donc aller à elle dans toutes les difficultés, c’est elle qui fait entrer au ciel les enfants sans baptême, les moribonds sans sacrements, Marie est la toute puissante reine du ciel. "

Et pour le prouver, le prêtre lit l’histoire d’une bretonne, qui après deux pèlerinages à Notre Dame de Lourdes, obtint ce qu’elle demandait, prouvant ainsi que Marie exauce toujours tôt ou tard ceux qui s’adressent à elle. "

Le prêtre a fini, il s’agenouille devant la petite Vierge flanquée de deux cierges, il récite les Ave Maria auxquels répond la foule.

Les jeunes filles en blanc s’approchent, reprennent respectueusement leur précieux fardeau, et la procession se remet en marche au chant très faux de quelques litanies en l’honneur de Marie.

En regardant s’éloigner cette foule, mon cœur se serre de tristesse.

Quelle différence y a-t-il entre les Hindous et ces pauvres Bretons ?

Ces derniers ne sont-ils pas dans de plus épaisses ténèbres, puisqu’ils croient avoir l’Evangile.

Je voudrais que ce tableau soit vu par les chrétiens qui, sincèrement, affirment que l’Eglise catholique a assez d’évangile dans le " Paroissien " pour mener des âmes à Jésus-Christ, et que, par conséquent, nos efforts doivent se porter vers les pays païens.

L’Evangile !

Y en avait-il un seul mot ce soir dans la série d’horribles blasphèmes qu’a dits ce prêtre, exaltant la puissance d’une déesse, et osant traiter le Fils de Dieu comme un enfant craintif obéissant aux ordres de sa mère !

Pauvre, pauvre lumière que celle du Paroissien, bien rare doit être l’âme qu’elle aura guidée à la Maison du Père !

Nous redescendons vers la maison.

La nuit est tout à fait venue, il est très tard.

Les enfants, tout à coup, poussent des exclamations, ils ont aperçu dans les haies de petites lueurs phosphorescentes, ce sont des vers luisants.

Les enfants les prennent dans leurs mains et admirent la petite lumière dont ils éclairent la nuit….

Nuit profonde du catholicisme en Bretagne, traversée seulement par la faible lueur de quelques vers luisants, quand viendra donc le temps où tu disparaîtras, et où brillera pour toi, cher et beau pays, le soleil de justice qui t’apportera la force et la vie dans ses rayons !

BLOCHER

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