Mots d'enfants
Un petit garçon de la ville était, pour la première fois, en visite à une ferme.
Il vit la fermière plumer un poulet, et dit, stupéfait : " Oh ! est-ce que vous les déshabillez tous les soirs ? "
René reçut de sa mère un œuf tout frais et encore chaud, qu’elle venait de prendre au poulailler.
" Va le porter à la cuisine et tu diras à Louise de te le cuire pour ton déjeuner ", dit-elle.
- Mais maman, il est tout chaud ; la poule doit déjà l’avoir cuit pour nous.
Le petit Jules donna une balle à sa sœur, pour cadeau d’anniversaire.
Le lendemain, sa mère l’entendit qui redemande la balle.
- Mais Jules, dit-elle, la balle est à Cécile, puisque tu la lui as donnée en cadeau.
- Oui, fit-il, mais c’était hier. C’est pas aujourd’hui son anniversaire.
La petite Emilie était allée chez des amis où il y avait un chien qui vint près d’elle pour se faire caresser et qui lui lécha amicalement la main.
- Maman, dit-elle, le chien de Madame Gauthier m’aime bien.
- Comment le sais-tu, chérie ?
- Parce qu’il m’a goûtée et puis il a remué la queue.
Une dame qui est institutrice rencontra un jour, en ville, sa nièce, une fillette de la campagne et lui demanda si elle allait à une partie de plaisir qu’une dame bienfaisante avait organisée pour les écoliers et écolières de la région.
- Non, j’y vas pas, répondit la fillette.
- Ma chère enfant, il faut te corriger de tes fautes de langages. On doit dire : Je n’y vais pas ; puis ; tu n’y vas pas, il n’y va pas, nous n’y allons pas, vous n’y allez pas, ils n’y vont pas. As-tu compris ?
- Ben sûr, que j’ai compris… Y a personne qui y allont !
On raconte une jolie anecdote sur une petite-fille du Principal Rrainy qui a été une des figures marquantes de l’Eglise presbytérienne unie d’Ecosse.
La mère de la fillette racontait à celle-ci l’histoire de la création du monde – comment, après que Dieu eut fait l’homme, il regarda toute son œuvre et vit que tout était très bon – lorsque la petite fille, l’interrompant, dit :
" Quand Il a eu fini de faire grand-papa, Il doit avoir dit : ça, c’est un bon, en tout cas. "
Un docteur prescrivit le repos et un changement d’air à une petite fille dont le système, dit-il, était un peu sens dessus-dessous.
Quand il fut parti, l’enfant s’écria :
- Je savais bien que j’étais sens dessus-dessous, parce que mon pied est endormi, et il faut que les choses soient bien dérangées pour qu’on s’endorme du mauvais côté !
" Voyons, toi, Wilfred, dit le moniteur, peux-tu me dire pourquoi Satan a tenté Eve d’abord ?
- Oh ! je suppose qu’il voulait être poli, répondit Wilfred. Les dames doivent passer avant, vous savez. "
Petite Claire :
- Quoi que c’est fiction, dis, Dédé ?
André :
- Papa dit que c’est une histoire où l’on dit à la fin : " Ils se sont mariés et ont vécu toujours heureux après. "
A l’école du dimanche
Deux tout petits se présentent pour la première fois à l’école du dimanche avec l’air emprunté des " nouveaux. "
- Comment vous appelez-vous, mes enfants ? demande avec bienveillance le secrétaire.
- Léonie Schmitd, fait une petite voix flûtée.
- Léon Schmitd, grogne le garçon.
- Vous êtes, évidemment, frère et sœur, dit le secrétaire.
- Pas du tout, rétorque le garçon rudement. Nous sommes des jumeaux.
Dénoncé par une poupée
Lectures proposées :
" Sachez que votre péché vous trouvera " (Nombres, chapitre 32, verset 23).
" Il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui (Dieu) mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire " (Hébreux, chapitre 4, verset 13).
Un garçon, nommé Jean, se disputait régulièrement avec Catherine, la petite voisine.
Un jour, à la suite d’une violente querelle, il décide de se venger.
Ce matin-là, il voit la poupée chérie de la fillette abandonnée sur la pelouse.
C’était un jouet en chiffon bourré de grains, confectionné par la mère de l’enfant.
En cachette il va l’enterrer dans un coin du jardin.
Grands cris de Catherine quand elle vient chercher sa poupée et ne la trouve plus, petite enquête, accusations, et vigoureuses protestations d’innocence de Jean.
Quelques semaines plus tard, en rentrant de l’école, il trouve sa mère très en colère :
" Jean, c’est bien toi qui as caché et enterré la poupée de Catherine ! "
Consterné devant l’assurance de sa mère, il ne peut que demander : " comment est-ce que tu le sais ? "
Sans rien dire, elle entraine son fils au jardin.
Là, dans le fameux coin, une multitude de petites tiges vertes ont poussé, dessinant la forme d’une poupée.
Toutes les graines qui lui servaient de rembourrage, une fois en terre, ont germé.
Et la faute de Jean a été révélée.
Vol et mensonge se donnent souvent la main, le second ayant pour fonction de cacher le premier.
Mais la Bible nous rappelle qu’il viendra un jour où " Dieu jugera par Jésus-Christ les secrets des hommes " (Romains, chapitre 2, verset 16).
Efforçons-nous dès lors de vivre dans la lumière.
Feuillet de calendrier "La Bonne Semence " - 7 décembre 1998
Le moulin paresseux
Il était une fois un grand vieux moulin à vent.
Il appartenait à un fermier.
Il avait travaillé dur pendant de longues années, de sorte qu’il avait mérité le nom de " vieux fidèle " que lui donnait le fermier.
Mais un jour, le moulin s’arrêta.
Ses roues ne bougeaient plus.
Le vent souffla avec violence, criant au moulin : Allons ! allons ! Pourquoi ne travailles-tu pas ? Je vais t’aider à tourner tes roues.
- Non, non ! dit le moulin. Je ne veux pas de ton aide. Je veux me reposer toute la journée, je suis fatigué.
- Oh ! Mais il faut travailler avant de se reposer, dit le vent. Allons, je serais heureux de te donner un coup de main.
Et il souffla sur le moulin. Mais les roues ne tournèrent pas.
- Essayons encore, se dit le vent, soufflant plus fort.
- Je ne m’inquiète pas de toi, dit le moulin. Je t’ai dit que je suis fatigué et veux rester à ne rien faire toute la journée. Va-t’en, vieux vent !
Le vent soupira et s’en alla.
- Oh ! qu’il est doux de se reposer ! dit le moulin.
Il ne bougea pas de toute la journée.
Il se fit tard, et les chevaux fatigués rentrèrent après un long labeur sous un soleil brûlant.
Ils avaient soif, et en approchant du moulin, ils se mirent à trotter pour arriver plus vite à l’abreuvoir.
Pauvres chevaux altérés !
L’abreuvoir était vide.
- Le moulin est-il cassé ? demanda le fermier.
- Non, il n’a rien, dit un garçon de ferme après l’avoir examiné.
- Alors pourquoi n’a-t-il pas travaillé ? Je ne m’explique pas ce qu’il y a.
Les vaches vinrent pour boire.
Les moutons vinrent pour boire.
Les poules vinrent pour boire.
Le chien vint pour boire.
Les oiseaux vinrent pour boire.
Il n’y avait pas d’eau !
- Oh ! pourquoi n’ai-je pas travaillé ! soupira le moulin. Il n’y a pas d’eau pour les chevaux et les vaches ! Pas d’eau pour les moutons et les poules ! Oh ! que je suis fâché de n’avoir pas travaillé.
Et le moulin se mit à grincer et à gémir de chagrin.
- Que je voudrais que le vent soufflât ! Je travaillerais si bien que l’abreuvoir se remplirait !
Un vent léger passa. Il essaya de faire tourner la roue, mais il était trop faible, de sorte qu’il appela des amis.
Les amis arrivèrent.
Ils se mirent tous à pousser et à pousser, si bien que, tout à coup, la roue s’arrêta de grincer et de geindre, et tourna gaîment en chantant.
L’abreuvoir fut bientôt plein d’une belle eau claire et étincelante et, tandis que les animaux buvaient à pleines gorgées, le moulin continuait à faire tourner sa roue, heureuse de réparer le tort que sa paresse avait occasionnée à ceux dont le bien être dépendait de son labeur.
Le grand saut
Une maison en feu… le papa et la maman dehors, dans la cour.
A la fenêtre, un petit garçon de trois ans, piégé par les flammes qui condamnent l’escalier.
Il est perdu, à moins qu’il ne saute par la fenêtre.
Ses parents ont entassé des matelas dans la cour et crient à leur enfant : " saute ! "
L’enfant regarde le vide. Il a peur.
Ensuite il regarde les flammes.
C’est la panique. Alors le père lui dit : " mon petit, ne regarde pas ailleurs, regarde-moi dans les yeux. "
L’enfant regarde.
Papa lui dit : " je t’attrape, n’aie pas peur. Saute dans mes bras ! "
Le petit voit dans le regard de son papa une certitude. Il a confiance. Il saute, il est sauvé.
Voilà comment Jésus veut que tu te remettes à lui, que tu comptes sur lui.
En te jetant dans ses bras tu seras sauvé.
Il ne s’agit cependant pas de sauter dans le noir ni dans l’inconnu.
Dieu ne veut ni fanatisme ni superstition, ni mysticisme inconscient, ni même existentialisme !
Il ne te demande pas de faire un pas dans l’irrationnel ou l’inintelligible.
La foi en Christ n’est pas aveugle.
Dieu te donne par Jésus-Christ, dans sa Parole, assez de lumière pour savoir, comme le petit garçon à la fenêtre de la maison en feu, que tu agis selon la raison.
Tu sais juste assez sur Dieu pour lui faire totalement confiance…
Puis, lorsque tu t’engages, il honore ton geste.
C’est ainsi que Dieu te sauve.
La conviction devient la FOI. Jésus n’a-t-il pas dit : " ta foi t’a sauvé ? "
BERTRAND
Laissez venir à Moi les petits enfants
C’est ce que Jésus a ordonné aux disciples qui les repoussaient.
Les disciples pensaient en eux-mêmes : " Il faut faire place nette au Maitre, il a des choses bien plus importantes à faire que de s’occuper de toutes ces mamans qui portent leurs bambins dans les bras.
Elles vont nous empêcher d’aller plus loin, de nous occuper des choses importantes. "
Mais Jésus n’était pas du tout d’accord.
Il fut même indigné du comportement de ses disciples.
Qui étaient-ils donc, pour juger de ce qui était important ?
Jésus savait, lui, trois choses : le père l’exauce toujours, le royaume de Dieu était pour ceux qui ressemblent a ces petits enfants, quoi de plus urgent que de confier au Père ces tout petits ?
Et Jésus prit chacun des enfants dans ses bras, et leur imposa les mains.
Comme les mamans devaient être heureuses ce jour-là !
Mais pour les disciples, c’était raté.
On avait déjà bien du retard sur l’horaire prévu, alors avec toute cette marmaille…
Présenter un enfant au Seigneur, qu’est-ce que cela peut donc bien signifier pour nous ?
Fabrice, un ami, me disait récemment : " c’est bien de présenter un enfant au Seigneur, mais il ne faudrait pas que cela soit un simple rite. Il faut que cela représente réellement un acte de confiance de la part des parents. "
Cet acte de confiance, ma sœur Lydie et son mari David l’ont accompli récemment pour les trois derniers-nés.
La plus grande partie de la famille était réunie autour de Romain, de Camille et de Simon.
En accord avec tous, mon père les présenta successivement au Seigneur, lui demandant sa bénédiction sur leur vie dans tous les domaines.
Les autres enfants furent invités à prier pour leurs cousins et cousines.
C’est avec beaucoup d’émotion qu’Aline (15 ans) et Timothée (12 ans) prièrent pour Romain (6 ans) ; puis Marie (10 ans) et Noémie (9 ans) prièrent pour Camille (3 ans).
Enfin, les deux grands, Nathan (18 ans) et Matthieu (16 ans) prièrent pour Simon (8 mois) le petit dernier. Ils remercièrent Dieu pour leurs années de vie et pour celles à venir.
Toute la famille apprécia ce moment de communion, où l’on sentit à quel point les liens qui nous unissaient mutuellement étaient forts.
Mais le moment culminant fut celui de la prédication, pleine de sobriété, où mon père rappela que lorsque Dieu bénit, ce n’est pas pour un temps seulement.
La bénédiction de Dieu s’inscrit dans la durée, comme il est écrit : " Ce que tu bénis, oh Eternel, est béni pour l’éternité " (1 Chroniques, chapitre 17, verset 27).
Et effectivement toute cette famille unie était là pour en témoigner.
Dieu bénit de génération en génération celui qui lui est fidèle.
Un mot fut apporté aussi, pour ceux et celles qui n’ont pas eu le bonheur d’être parents selon la chair.
Car en Christ, nous sommes tous appelés à être " parents ", à conduire des âmes à Christ, pour les faire naître à la vie nouvelle.
Anne