" … Témoignage d'un marin rentrant joyeux au port après un terrible naufrage "
Par Pierre DESPAGNE
Alerte en mer
Au poste de combat ! .....
Et le klaxon répandit dans tout le navire une sonnerie bruyante, capable de réveiller les marins les plus fatigués.
Quatre heures du matin….
Notre bâtiment, ancré en coupe du quai central du port, est brusquement sur le pied de guerre.
Déjà, durant la nuit, la veille attentive avait été effectuée par les hommes du quart et maintenant, tous nous scrutions l’horizon presque invisible par cette nuit épaisse de novembre.
Quelque chose de formidable commençait à se déclencher : Un poste de D.C.A., situé sur une hauteur de falaise dominant le port, entra soudainement en action contre un avion que nous n’avions ni vu, ni entendu.
D’autres mitrailleuses se joignirent à cet assourdissant concert.
Les sirènes de la ville se mirent à mugir, en même temps qu’une explosion suivie d’une lueur inconcevable nous dévoilait qu’un pétrolier venait d’être touché en pleine mer par des canons à longue portée.
Ce qui nous importait le plus maintenant, c’était la manœuvre du navire qui s’apprêtait à franchir les passes du port, tandis que la canonnade s’intensifiait en fureur et en distance.
Qui nous attaquait ?
Grand mystère. Tous, nous l’ignorions.
Après avoir fait la manœuvre d’appareillage à la passerelle, je reçus l’ordre de gagner mon poste de combat qui se trouvait au P.C. d’artillerie.
C’est à ce moment qu’un choc terrible secoua le navire tout entier.
Ma première idée fut qu’une bombe venait de toucher en plein cœur le bateau.
Mais non, point du tout. C’était une fausse manœuvre de la barre, causée par la précipitation des ordres, et aussi par la nuit épaisse : Nous venions d’aborder la jetée qui fermait le port, face à la mer.
L’avant du bateau était déchiqueté et l’eau pénétrait dans les soutes situées à cet endroit.
Cependant, cet incident ne nous empêcha pas de reprendre la sortie du port.
Mais la vitesse du navire (environ 6 nœuds au lieu de 29) était de beaucoup ralentie par les plaques de tôle dérivées qui causaient un grand remous à l’avant.
Comment faire face à l’adversaire dans une position si handicapée ?
Nous verrons plus loin comment cette fâcheuse circonstance devait sauver la vie à plusieurs d’entre nous.
Ce n’est qu’au lever du jour que l’adversaire se révéla dans toute sa puissance.
Des escadres et des convois de cargos à perte de vue couvraient la mer.
Au fur à et mesure que la nuit faisait place au jour, le silence se rétablissait, mais pour peu de temps.
A l'attaque
Car c’est alors que, du poste central, où je me trouvais, nous reçûmes les éléments nécessaires pour commencer le feu.
Notre cœur devait battre à grands coups dans nos poitrines, à nous tous.
Quel instant émouvant : Feu !
La première bordée nous plongea dans l’obscurité complète.
Le poste central se trouvant juste en dessous d’une tourelle de canon, le vacarme fut épouvantable.
Je ne sais quel visage je pouvais avoir, mais lorsqu’une lumière de fortune éclaira la chambre quelques instants après, le visage de mes camarades était semblable à celui d’une bête traquée.
Ce fut d’abord à la flamme d’un briquet, puis d’allumettes, que la cadence rapide du tir put s’ensuivre, malgré les difficultés de réglage.
Les pièces n’étaient cependant pas assez fortes pour atteindre l’adversaire qui se tenait à une bonne distance.
Mais quand la réplique commença, inutile de douter de la supériorité adverse.
Lorsque nous entendîmes siffler les obus au-dessus de nos têtes, je ne saurais exprimer le frisson glacial qui voyagea dans nos membres.
Nous ne faisions aucune réflexion entre nous, mais certainement nous ne pouvions pas nous empêcher de nous demander qui serait le prochain.
La porte de la chambre d’opération était bloquée, si bien qu’il nous était impossible de nous représenter exactement la gravité de la situation.
Soudain, un choc violent fit frémir la coque de notre navire.
Nous venions d’être touchés par un obus de gros calibre, à la ligne de flottaison, dans les machines bâbord.
Un deuxième venait d’éclater à l’avant, un troisième à l’arrière, puis une avalanche d’obus détruisait les superstructures arrière.
Le projecteur bâbord de la passerelle supérieure vola en éclats.
Nous étions en plein dans l’angle de tir de l’adversaire.
Tout cela dura quelques secondes à peine, tellement la cadence était rapide.
Tout à coup le tir se dérégla.
Les sifflements s’éloignaient petit à petit de notre bord, les obus faisaient jaillir d’énormes gerbes d’eau de plus en plus distantes de nous par l’avant.
Que se passait-il ?
Absolument un miracle, qui épargna un bon nombre de victimes, hélas ! déjà de beaucoup trop élevé.
Mais, assurément, aucun d’entre nous ne serait sorti vivant sans ce dérèglement subit du tir, produit, à n’en pas douter, par les remous trompeurs de notre navire.
Comme mentionné plus haut, les tôles béantes de l’avant défoncé causaient un grand remous d’écume, alors que nous marchions à une allure anormale.
Il est à penser que la vigie des bateaux adverses fut ainsi déroutée.
Nos tourelles continuèrent à cracher le feu, mais toujours en vain, et pour peu de temps, car nous nous trouvions dans une situation très grave.
Plusieurs marins étaient tombés, blessés à mort, au pied de leurs tourelles.
Ceux qui restaient étaient insuffisants pour continuer le tir et le navire commençait à enfoncer.
Toutes nos ressources furent bientôt épuisées, les postes de combat et de veille furent rompus.
Il nous restait encore un peu de temps pour l’évacuation des blessés.
Les bouées furent capeyées, l’évacuation des documents secrets fut ordonnée (j’en avais en partie la charge).
Plusieurs s’affairaient à sauver quelques précieux souvenirs.
Pendant ce temps, je passai de l’avant à l’arrière du navire où se trouvait mon bureau.
Sur le passage, un spectacle effroyable m’attendait.
La mort était passée là en plusieurs endroits.
Il me fallut enjamber un camarade dont la tête était entièrement emmaillotée d’un pansement ruisselant de sang ; j’appris qu’un éclat d’obus avait fait sauter sa cervelle. Son corps remuait encore dans ses dernières convulsions.
Continuant à me diriger vers le bureau, pensant récupérer quelque chose d’important, il me fallut bientôt y renoncer : Tout était dans un chaos indescriptible.
Les livres étaient déchiquetés en si petits morceaux que l’on aurait pu croire ce travail exécuté par une famille de rongeurs.
C’est alors qu’un de mes camarades m’apprit la mort de l’officier torpilleur.
" Est-ce possible, demandai-je, et où se trouve son corps ? "
A quelques pas de moi, ce camarade me le montra du doigt, sans mot dire.
J’avais compris. Je poussai un cri d’horreur et me cachai la tête entre les mains : Un spectacle insupportable, que je n’oublierai jamais, était à mes pieds.
C’était un amas de chair et de vêtements.
Était-ce possible que cela fût un corps humain ?
Oui, c’était bien cet officier, si aimé du bord pour sa justice et sa bonté.
Sa casquette galonnée se trouvait à ses pieds. Dans cette bouillie de chair humaine, je distinguai encore ses souliers.
Mais je préférai ne pas insister davantage. Les larmes voilaient mes yeux et je ne pus supporter de rester en cet endroit.
J’appris par la suite que, juste après qu’il eût donné l’ordre de lancement des torpilles et des grenades sous-marines, un obus atteignit cet officier en pleine poitrine.
Naufrage
De nouveau, je partis vers l’avant.
L’officier d’ordonnance ayant appris que je ne pouvais rien récupérer des documents, me demanda de sauver quelque chose de mes affaires personnelles.
" Mais faites vite, me dit-il, car il n’y en a plus pour longtemps ".
En effet, nous penchions de plus en plus sur bâbord arrière.
Cependant je descendis dans le poste d’équipage, ayant de l’eau jusqu’à la ceinture.
Bien que mon caisson fût entièrement inondé, je réussis à ouvrir la porte et vis mon portefeuille qui contenait une petite somme d’argent, mais surtout les photographies de mes parents et amis.
Je m’en saisis, lorsque je sentis un oscillement du navire plus prononcé.
Aussitôt, je regrimpai sur le pont. Il était temps, car ce fut pour me lancer à l’eau avec quelques camarades qui se trouvaient encore à bord.
J’eus à peine le temps de nager assez loin pour ne point être pris dans les remous occasionnés de toutes parts au fur et à mesure que le bâtiment enfonçait.
Seul le commandant était encore à bord, ses mains crispées au bastingage, son visage souriant, refusant de se lancer à l’eau.
Pourtant à force de crier : " Commandant, à l’eau ! Commandant à l’eau ! ", il lâcha prise en même temps que notre navire chavirait, l’avant pointé vers le ciel, pour disparaître dans le profond de l’abîme, engloutissant avec lui douze cadavres.
Parmi eux, huit étaient morts brûlés vifs dans les machines, par un collecteur de vapeur éclaté.
Un témoignage saisissant fut donné par un de leurs camarades, qui réussit à s’échapper.
Ces malheureux, aveuglés par la vapeur cherchèrent à tâtons l’échelle pour remonter, mais en vain.
Je ne saurais dire quelle impression se fit en nous, lorsque nous vîmes la mer se refermer pour toujours sur ces chers camarades.
J’avais de la peine à réaliser que tout ce qui venait de se dérouler pendant ces quelques instants était une réalité et non point un rêve.
Il nous fallait maintenant atteindre le rivage rocailleux.
Ce fut chose assez facile, étant soutenus par nos bouées sur une mer peu houleuse et la distance qui nous séparait du rivage n’étant pas très grande.
Une embarcation à moteur avait pu être mise à l’eau avant que le bateau ne sombrât, si bien que les blessés purent être évacués, ainsi que plusieurs d’entre nous qui étaient fatigués.
Je me souviens d’un blessé très grave, un canonnier, qui, s’étant jeté à l’eau en hurlant de douleur, se mit à nager, on ne sait comment, n’ayant plus qu’un bras et une jambe.
Un autre, un mécanicien, qui avait eu la chair mise à vif sur tout le corps par la vapeur des machines, nageait aussi en hurlant.
Nous réussîmes à les hisser sur un radeau.
Arrivés sur le rivage, ils n’avaient même plus la force de gémir, car ils avaient perdu presque tout leur sang.
Le lendemain, ils succombaient tous deux à l’hôpital.
Il n’est pas possible d’oublier ce sombre dimanche, où la mort avait accompli son œuvre funeste sur plusieurs et nous avait frôlés tous de si près.
Lorsque tout l’équipage fut regroupé sur la côte déserte, il nous fallut errer toute la journée avant de rencontrer âme qui vive.
A plusieurs reprises, nous dûmes nous cacher dans les creux des rochers, à cause des avions qui nous mitraillaient.
Enfin, vers le soir, vinrent le secours et la délivrance.
Le sauveur
Cher ami lecteur qui venez de lire ce sinistre récit, permettez-moi de vous demander d’en continuer la lecture jusqu’au bout.
Car ce n’est pas seulement pour relater un récit de guerre que j’ai été invité à écrire cette brochure, mais c’est surtout afin de vous parler du personnage qui, bien qu’invisible, assistait cependant à cette violente rencontre où toute la puissance de Satan était déchaînée.
Ce personnage qui m’a puissamment fortifié, se nomme Jésus, le Fils de Dieu.
Peut-être le connaissez-vous déjà comme votre Sauveur personnel.
Alors ce récit ne pourra que confirmer les expériences que sûrement vous avez déjà faites quant à sa paix, son amour et sa fidélité.
Mais c’est surtout pour ceux qui ne le connaissent pas encore que j’ai été poussé à rendre ce témoignage à la gloire de Dieu, afin que vous sachiez déjà maintenant que Jésus est le seul Sauveur.
Etant le Fils de Dieu, il a pu mourir pour expier les nombreux péchés qui nous séparaient pour toujours de Son Père.
C’est bien parce que nous sommes perdus que Dieu veut et peut nous sauver, de même que les embarcations et les bouées de sauvetage ne furent utiles que pour les marins en danger.
Donc, cher ami lecteur, qui que vous soyez, ce message est pour vous, même si vous êtes un incrédule, un de ceux qui ont la religion en dégoût, qui êtes blasé ou déçu par les évènements actuels.
Voici comme j’ai été amené à la connaissance de mon Sauveur et de mon salut éternel.
Né d’une famille catholique et entouré d’amis semblables, je fus élevé dans la crainte de Dieu, mais sans en connaître l’exacte portée.
Tout ce qui était religieux m’attira jusqu’à l’âge de 11 ans.
Après avoir fait ma communion, selon les rites de l’Eglise, je partis faire mes études comme pensionnaire dans un collège, où je subis l’influence détestable de plusieurs camarades.
Et bien vite, je me plus à vivre dans le mal.
Mes études s’en ressentirent d’année en année.
Je faisais bien de la peine à mes parents, qui espéraient toujours une amélioration.
Mais lorsque l’on a pris goût au péché, on en devient vite l’esclave.
C’est la triste expérience que je fis.
Tout ce qui, dans le domaine religieux, me paraissait beau autrefois, devint alors un sujet de moquerie, car je n’avais plus ni crainte ni respect.
C’est alors qu’à l’âge de 17 ans, je résolus de quitter toute l’étude.
Ce fut un grand choc pour ma famille.
Un jour, je décidai de quitter la maison pour m’engager dans la Marine de Guerre (en avril 1939).
L’on parlait déjà, à cette époque, de bruits de guerre et de mobilisation partielle.
Je fus attiré par les voyages en mer et par cette vie mouvementée du marin, où je me trouvai tout à fait dans mon élément, pouvant agir avec plus de liberté et me laissant entraîner au mal par les occasions plus nombreuses et dans des habitudes plus ancrées.
Il m’a fallu parvenir à la connaissance de mon Sauveur pour me décrire sous cet aspect de révolte, mais au temps de mon ignorance, je n’aurais certainement jamais pu juger ainsi.
Mais voici qu’en 1941, par le moyen d’un autre marin, mon âme avait été mise en présence de son salut éternel.
" Quelle folie, me disais-je tout d’abord ! Comme si mon âme avait besoin d’être sauvée ! D’ailleurs, avais-je une âme, et qui d’autre pourrait s’en occuper mieux que moi ? "
Ce premier entretien me laissa indifférent.
Puis, après plusieurs brèves rencontres, mon cœur exprima de la révolte, jusqu’à blasphémer ouvertement sur l’existence de Dieu.
Vous pensez comme cela me gênait, m’outrageait même : Avais-je besoin d’un ami fidèle, plein d’amour et de miséricorde pour diriger ma vie ?
" Oh ! Je t’en supplie, disais-je à ce camarade, pourtant aimable, n’insiste point, c’est inutile. "
C’est ce qu’il fit d’ailleurs, mais en me remettant un petit livre intitulé : " Nouveau Testament ".
" Ce ne sera plus moi qui te parlerai, dit-il en me quittant, ce sera Dieu lui-même. "
J’acceptai ce petit livre, mais seulement comme souvenir, pas plus.
Je l’enfouis bien précieusement au fond de mon sac de marin, sans savoir qu’il révolutionnerait ma vie, six mois plus tard.
Pendant ce temps, je fus mis en contact, par ce camarade, avec des amis chrétiens qui me témoignèrent une grande affection au cours d’une quinzaine de jours que je vins passer auprès d’eux.
Cela me toucha beaucoup, d’autant plus que j’étais loin de ma famille, que je n’avais pu revoir depuis le début de la guerre.
A la fin du séjour, mon âme était vraiment troublée.
L’Esprit de Dieu qui remplissait cette chère maison m’amena à une telle conviction de péché que lorsque, avant de prendre congé, le serviteur de Dieu me demanda si je ne voulais pas donner mon cœur au Sauveur, je tombai à genoux et je pleurai comme un enfant.
Après qu’il eût prié, je ne pus que balbutier quelques paroles de repentance, mais le Seigneur avait entendu et, dès ce jour, il entra dans mon cœur.
Quel repos
Croyez-le, cher ami, ce n’est pas à la légère ni en vain que je fis ce pas, car bien vite mes larmes furent essuyées.
Saisissant par la foi que Jésus-Christ avait pardonné tous mes péchés en versant son sang sur le Calvaire, je fus rempli d’une douce paix.
La paix que Dieu donne n’est pas un vain mot, et même au sein de la tempête, au milieu du déluge de fer et de feu, quel repos de confier sa vie à Celui qui nous a sauvés pour l’éternité.
C’est ainsi qu’au cours d’un terrible combat, tandis que mon être tout entier tremblait sous les bombes, mon cœur et ma pensée étaient cependant tournés vers mon Sauveur, que je sentais très près de moi.
C’est Lui qui m’a fortifié dans cette sombre impasse, où à vues humaines, il n’y avait que la mort comme issue.
Mais, pour moi, ce fut la Vie, car Jésus le Ressuscité était là.
Je repassais dans mon cœur les promesses que j’avais apprises dans la Bible.
L’une d’entre elles, en particulier, me fortifia et s’accomplit ce jour-là, à la lettre : " Que mille tombent à ton côté, et dix milles à ta droite, tu ne seras pas atteint " (Psaume 91 : 7).
J’ai pu faire la différence entre ce jour béni et une autre expérience au début de la guerre où j’eus l’occasion de réaliser, pour la première fois, toute l’horreur de la mort et de la peur de l’éternité.
C’était vers la fin d’un bel après-midi, sur une mer d’huile, à bord d’un torpilleur escortant un convoi, lorsque l’alerte au sous-marin nous fut donnée par 3 torpilles qui, par miracle, purent être évitées de justesse.
Nous fonçâmes alors droit vers le lieu présumé du sous-marin, afin d’y lâcher un chapelet de grenades.
Après un quart d’heure environ, le sous-marin fit surface.
Immédiatement, nous mîmes le cap sur lui afin de le couler à l’abordage.
Le choc fut terrible.
L’étrave du navire coupa en deux le sous-marin qui sombra corps et biens, mais notre torpilleur, gravement endommagé, menaçait de suivre le même chemin.
Après d’énormes sacrifices, et après avoir lancé à la mer tout ce qui pouvait l’être, même le mazout, nous pûmes maintenir le navire à flot.
Mais pendant ces heures, quelles angoisses à la pensée que d’un instant à l’autre nous pourrions être engloutis !
Qu'en est-il de vous ?
Je ne sais si vous avez déjà été amené à réfléchir aussi sérieusement à la pensée de l’éternité.
Peut-être ces lignes seront-elles pour vous un avertissement solennel.
Dieu nous parle au travers des épreuves et n’oublie pas de nous mettre ainsi en garde de ce qu’après la mort vient le jugement et que chacun rendra compte de ses œuvres.
Nul doute que ce jour sera terrible pour ceux qui ne seront pas réconciliés avec Lui.
Aujourd’hui est encore le jour du salut. Qui sait ce que sera demain ?
Le Sauveur frappe aujourd’hui à la porte de votre cœur.
Il faut répondre oui ou non.
Ne vous laissez pas asservir davantage par le monde qui vous a si souvent trompé et déçu, mais répondez à Celui qui a vaincu la puissance du péché et de la mort, Jésus le Fils de Dieu.
Car l’Ecriture nous dit : " Le salaire du péché c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur ".
Pour ceux qui ont fait leur paix avec Dieu, la mort ne sera qu’un passage dans l’éternité bienheureuse où il n’y aura plus ni guerres, ni deuils, ni souffrances, car nous verrons notre Sauveur face à face et rien ne pourra plus nous séparer de Lui pour le servir et l’adorer.
Est-ce là votre espérance ?
Sinon, pour ceux qui n’ont pas cette assurance, il ne reste plus que l’attente du juste jugement de Dieu.
De plus, savez-vous que le Seigneur revient bientôt ?
Après sa première venue, dans la honte et la plus grande humiliation, il va revenir maintenant pour nous enlever de ce monde mauvais et incrédule et pour nous introduire dans sa gloire.
L’attendez-vous aujourd’hui ?
Etes-vous prêts pour le recevoir ?
Je voudrais me permettre d’ajouter encore quelques lignes pour ceux qui regardent à leur salut sous le couvert d’une religion.
C’est avec beaucoup d’humilité, mais aussi animé d’une profonde conviction que je dois vous dire que la religion ne sauve pas.
Le diable veut vous contenter d’une fausse sécurité, d’une religion avec beaucoup d’apparences et de sentiments, mais qui ne peut purifier le cœur de ses racines de péché.
Voilà pourquoi Dieu a déversé sur le Saint et le Juste son ardente colère.
Si vous ne possédez pas encore la Parole de Dieu, procurez-la-vous.
C’est par ce moyen que la lumière est entrée dans mon cœur, car dans ce livre j’ai trouvé des paroles ineffables comme celles-ci :
" Je suis le chemin, la vérité et la vie, " dit Jésus. " Nul ne vient au Père que par Moi. Celui qui croit en Moi à la Vie Eternelle. "
Ces garanties ne sont-elles pas suffisantes pour vous aussi ?
Et pour ceux qui possèdent déjà la Parole de Dieu, ne laissez pas ce livre dans un endroit obscur, mais mettez-le en évidence afin d’en faire votre lecture journalière.
Et demandez à Dieu qu’elle devienne une véritable nourriture pour votre âme.
Sondez les Ecritures, car ce sont elles qui nous révèlent la vie éternelle.
Et cette vie commence déjà ici-bas, dans la mesure où nous acceptons le dépouillement des biens éphémères de ce monde.
C’est à cette condition que le Seigneur Jésus-Christ peut devenir le centre de notre vie, et nous donner la Victoire en tout temps et sur toutes choses.
Gloire à son Saint Nom !
Comme un phare
Comme un phare sur la plage,
Perçant l’ombre de la nuit,
L’amour de Dieu, dans l’orage,
Cherche l’homme et le conduit.
Chœur :
O Sauveur, que ta lumière
Resplendisse sur les flots,
Et, vers le ciel, qu’elle éclaire
Et sauve les matelots.
Nulle étoile n’étincelle
Pour vous guider ô rochers !
Qui gardera la nacelle
Des écueils et des rochers ?
Dans la nuit qui m’environne,
De ton amour, O Jésus !
Que par moi l’éclat rayonne
Aux yeux des marins perdus.
R.S.