Conversation avec Christ
Si l’on me demandait ce dont le diable, le monde et la chair s’efforcent le plus de priver les chrétiens, je répondrais : des entretiens avec Christ.
J’en suis convaincu par ma propre existence et par ce que j’ai pu observer chez les chrétiens qui m’entourent.
Avoir un entretien tranquille, en tête à tête, avec Jésus ; prendre le temps de lui parler et d’écouter ses réponses : voilà ce dont chaque chrétien a journellement besoin et ce dont beaucoup d’entre nous ne savent que rarement, si ce n’est jamais, trouver l’occasion.
Quand avez-vous eu votre dernier entretien avec Jésus, ami lecteur ?
Arrêtez-vous un instant et répondez à cette question avant de continuer.
Il est si aisé d’aller à des réunions, d’écouter les prières, de s’y joindre même, de chanter des hymnes et de s’imaginer que nous prions le Seigneur !
Mais qu’adviendrait-il, s’il se trouvait que nous nous sommes trompés en croyant nous entretenir alors personnellement avec lui, quand nous ne parlions que pour nous entendre nous-mêmes ou pour nous faire entendre ?
Les services de communion sont de si précieux moyens de grâce, mais ils ne sont pas non plus nécessairement des entretiens avec le Seigneur, pas plus que de prêcher, d’enseigner ou de travailler pour lui de quelque autre manière.
Vous pouvez être très religieux, employer votre temps, votre argent, vos pensées à des œuvres chrétiennes, et cependant ne jamais vous entretenir avec lui comme un ami s’entretien avec son ami.
Il y a là un grand danger ; car si vous n’avez pas chaque jour un temps d’intime entretien avec le Maître, et si vous oubliez son avertissement que hors de lui vous ne pouvez rien faire, vous vous engagerez à coup sûr sur une fausse voie et vous vous réservez pour le moment de votre rencontre avec lui l’horrible déception de voir tout votre ouvrage s’effondrer et vous-même laissé à nu, soudainement rendu conscient que vous n’êtes que des étrangers l’un pour l’autre.
Le désir du Seigneur était que vous l’eussiez tenu au courant de tout ce qui vous occupait, afin que vous eussiez sans cesse conscience de sa sympathie, de sa direction et de son aide.
Mais au lieu de cela, vous n’avez parlé de vos affaires qu’à des hommes et vous ne vous êtes attendu qu’à leur sympathie, qu’à leurs avis et qu’à leur aide.
Il comptait que vous lui auriez raconté vos anxiétés au sujet de votre fils et il y aurait mis fin ; mais vous n’en avez parlé qu’à votre ami, et les choses ont été de mal en pis.
Il comptait que vous auriez recherché auprès de lui la lumière sur ce point de doctrine que vous ne pouviez comprendre ; mais vous n’avez demandé des éclaircissements qu’à des livres humains qui vous ont laissé encore plus dans l’obscurité qu’auparavant. Il aurait tout éclairci.
Il comptait que vous lui auriez confié ce mal douloureux dont vous souffrez et il aurait été votre médecin ; mais vous vous êtes confié uniquement à votre docteur et vous n’avez pas reçu de soulagement.
Il comptait que vous lui auriez demandé conseil sur les sommes que vous vouliez donner ; mais vous les avez fixées vous-mêmes, vous les avez mal fixées.
Il aurait aimé être votre conseiller aussi au sujet de la profession que vous avez choisie, de l’association que vous avez conclue, des domestiques que vous avez engagés, des livres que vous avez lus, des amitiés que vous avez formées, du mariage de vous avez fait ; mais vous avez choisi d’autres conseillers ou agi d’après votre propre choix et les choses ont mal tourné.
Que ces expériences décevantes vous apprennent maintenant à accepter Christ désormais pour votre ami personnel et votre conseiller en toutes choses.
Une heure de conversation avec lui chaque jour, vous le révélera comme tel et vous fera trouver en lui les trésors de sagesse et de sollicitude qui vous ont manqué jusqu’ici, parce que vous ne les avez pas cherchés à leur vraie source. (Matthieu, chapitre 7, versets 21 à 23).
Succès ou bénédiction - Méditation
" Les soixante-dix revinrent pleins de joie en disant : Seigneur, les démons même nous sont assujettis en ton nom. "
Soixante-dix était le nombre des nations connues à cette époque.
En envoyant soixante-dix disciples en mission, Jésus exprimait sa vision de voir l’Evangile se répandre dans le monde entier.
Il les avait avertis qu’ils rencontreraient des difficultés et de l’opposition.
Et voici qu’ils reviennent triomphants : " Tu as été trop pessimiste ! Partir en mission, rien de plus facile ! "
Les disciples sont ivres de leur succès, mais Jésus tempère leur enthousiasme : " Ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous soient assujettis, mais de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux. "
Ne confondons pas succès et bénédiction.
Le succès est la réussite de nos efforts, la bénédiction est l’œuvre de Dieu en nous et par nous.
Ce n’est pas notre volonté qui compte, mais la force que le Seigneur nous donne.
Ce n’est pas notre intelligence qui est importante, mais la sagesse de Dieu qui opère en nous.
Travailler au service du Seigneur n’est pas toujours couronné de succès, mais c’est toujours une bénédiction.
Le ministère de Jésus lui-même en est la preuve.
Ne vous réjouissez pas ce qui se voit, mais de ce qui est invisible, non de ce qui est temporaire, mais de ce qui est éternel.
Pasteur Martha RISKO, Hongrie
Une pensée pour chacun de nous
Je voudrais, chers amis, vous parler d’un péché qui est très bien caché au fond de notre cœur !!!!
Les mauvaises pensées.
Lorsque nous avons des mauvaises pensée, Dieu, Lui, nous connaît intimement. Il voit tout cela, et quand j’y pense la honte m’envahit.
Souvent nous avons de bien mauvaises pensées : la Bible dit que " les pensées de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse " (Genèse, chapitre 8, verset 21).
Nous sommes des êtres responsables et avons si nous le voulons, le pouvoir de chasser ces mauvaises pensées.
Si nous le voulons de toute notre cœur, nous pourrons compter sur la grâce de Dieu.
Si nous les laissons nous envahir, elles se transforment en mauvaises actions, en de mauvaises habitudes et nous conduisent tout droit en enfer.
Ghislaine LAHAYE
Que Ton règne vienne
Vous est-il jamais arrivé de vous arrêter devant un champ où la semence commence à lever, et de regarder d’un œil attentif ces brins délicats auxquels se suspend la rosée étincelante aux premiers rayons de soleil ?
A chaque instant l’on aperçoit une nouvelle pousse ou une goutte brillante, là où peu auparavant on ne voyait que la terre nue.
Ainsi en est-il dans le Royaume de la grâce : la semence lève sans que nous sachions comment, et tout à coup, là où nous n’attendions rien, nous découvrons quelque âme sur laquelle Jésus a fait tomber un rayon de sa face.
Il en fut ainsi par exemple pour un honnête paysan, Jean Haltermann.
De dimanche en dimanche, il enfilait sa belle redingote bleue, mettait son livre de cantiques sous son bras, et, une fleur à la bouche, s’en allait à la maison de Dieu indifférent comme la plupart des gens, et ne songeant point à dire avec le psalmiste :
" Eternel des armées ! que tes tabernacles sont aimables ! Mon âme désire ardemment et elle soupire ardemment après les parvis de l’Eternel. "
Près du village d’Eberdorf, dans la contrée boisée qui s’étend entre Herzhausen et le Kellerwail, une jolie Eglise Blanche s’élève sur la hauteur.
Quand les cloches appellent les habitants du village et que les forêts d’alentour en renvoient l’écho, c’est magnifique.
Les montagnes sont escarpées et couvertes de bois sombres ; ça et là au-dessus de la vallée verdoyante apparaissent les rocailles d’ardoises claires et brillante.
La digitale y étale sa grande fleur rouge, les chèvres broutent dans les prairies et le long des ruisseaux, tandis qu’au-dessus des forêts tournoie l’épervier ; et le son des cloches nous dit que tout ceci est à la gloire de Dieu.
Mais on peut être certain que ni le paysage ni les cloches ne touchent notre ami Jean.
En arrivant à l’Eglise, il se place dans son banc comme toujours et chante pour la centième fois : " Viens Saint-Esprit. "
La cent et unième fois cependant, une pensée lui vient, et il se demande si lui, qui a si souvent répété ces paroles, a jamais demandé réellement ou reçu le Saint-Esprit.
Il continue à chanter, et en sortant de l’Eglise, il n’était déjà plus le même homme qu’en y entrant.
S’en allant tout seul à l’écart, là où personne ne pouvait le voir, il tombe à genoux et crie avec ferveur et du fond de son âme : " Viens Saint-Esprit ! " jusqu’à ce que celui qu’il appelle ainsi, descende dans son cœur pour lui découvrir son péché, pour lui montrer qu’il n’a jamais cru au Fils unique du Dieu vivant.
Jean est devenu voyant d’aveugle qu’il était, et maintenant il magnifie la grâce que Dieu a faite aux pécheurs.
Encore une histoire
Sur une grande route, dans la petite principauté de Waldech, un père et son fils conduisaient une voiture chargée de briques et attelée à quatre chevaux.
Le garçon marchait devant, à côté des chevaux, en raccommodant son fouet.
Derrière suivait le paysan en blouse et guêtres bleues filées à la maison.
D’une main, il tenait son couteau, de l’autre un morceau de lard et de pain, et déjeunait de bon appétit.
Quand il eut fini, et qu’après avoir essuyé son couteau il l’eut remis dans sa poche, il fut rejoint par un jeune maître d’école, établi depuis peu dans le voisinage.
Une parole en amène une autre, car notre homme était intelligent et facile à intéresser.
Bientôt, tout en cheminant derrière la charrette de briques, ils furent entièrement absorbés dans leur entretien.
Le paysan ouvrit tout grands les yeux et les oreilles ; car ce qu’il entendait lui semblait étrange et nouveau.
L’instituteur n’était pas de ces jeunes gens qui ont seulement la tête farcie de systèmes et de méthodes nouvelles.
Son cœur était rempli d’amour pour le Seigneur Jésus ; de plus il connaissait la Bible, et ne reculait pas quand il s’agissait de découvrir sa misère à un homme naturel et de lui indiquer le chemin du salut d’après les Ecritures.
Mais notre paysan n’était pas moins courageux à se défendre et n’avait nulle envie de se rendre ainsi à merci.
La lutte qui s’engagea derrière la charrette fut donc longue et vive.
Entre la charité du fidèle disciple qui voulait gagner cette âme au Sauveur, et l’amour du monde, l’orgueil et la révolte d’un cœur qui veut faire sa propre volonté.
Mais d’en-Haut, le Seigneur lança flèche sur flèche dans ce cœur rebelle, si bien que force lui fut de se rendre.
Ce fut-là, ce jour même, derrière son attelage que cette âme sentit les premières douleurs de la repentance, dont on ne se repent jamais et qui fait la joie des anges.
Et maintenant, dans la belle ferme de notre paysan, on entend chaque soir le chant d’un cantique, la lecture de la Parole de Dieu et une prière sortie du cœur.
Non seulement il est devenu lui-même un véritable enfant de Dieu à qui sa Bible, son livre de cantiques et le catéchisme de Luther sont chers et familiers, mais il est plein de zèle pour l’avancement du règne de Dieu, et ses enfants suivent ses traces.
Enfin, il me souvient encore d’une pieuse servante du Seigneur.
Un soir d’hiver, par le froid et l’obscurité, elle s’arrêta devant les fenêtres de la maison d’école, son rouet dans ses bras, car elle venait de la soirée des fileuses.
En passant, elle a entendu chanter : " Où l’âme trouve-t-elle le repos, la patrie " ; émue, saisie d’une tristesse et d’un désir inexplicables, elle s’est rapprochée de la fenêtre où elle appuie sa tête.
Là-dedans, on tient la réunion, et d’autres cantiques succèdent au premier.
La jeune fille n’a jamais rien éprouvé de pareil ; il lui semble être redevenue enfant et que Jésus étend les mains sur elle.
Sans se soucier de la bise aiguë qui souffle de la montagne, elle demeure là, appuyée contre la vitre ; elle écoute, elle écoute encore.
Le lendemain, Marie quitte de bonne heure l’assemblée bruyante des jeunes gens et des fileuses, et revient à la maison d’école ; où on filait aussi, mais en chantant des cantiques.
Son cœur brûle au-dedans d’elle, et il semble que quelqu’un la presse d’entrer.
Le troisième soir, elle était là encore, les yeux humides et le cœur plein de sentiments que la bouche ne pouvait exprimer.
Enfin, le Seigneur lui dit par la voix d’un de ces cantiques : Marie ! et elle répond : Rabboni !
A ce moment quelqu’un sortit de la salle d’école et la fit entrer.
Maintenant, elle est assise aux pieds du Sauveur. L’enfant du monde, naguère si indépendante et si légère, a enfin trouvé le repos, la patrie.
Voyez ! C’est ainsi que tout autour de nous s’accomplissent des miracles sans que nous n’en sachions rien.
Une rosée de bénédictions suit les pas de Jésus, et de tous côtés dans le champ du monde nous en voyons étinceler les gouttelettes au feu du soleil de Justice.
La science s'incline à propos du soleil
La " science " qui paye le plus est la science des mathématiques, car c’est une science exacte, et, comme telle, elle peut donner des réponses passionnantes à ceux qui l’interrogent, l’Astronomie est la plus passionnante de toutes.
Au lieu de rire à l’assertion de la Bible sur le fait du " soleil arrêté par Josué ", des savants, à la fin du dernier siècle, ont préféré vérifier les faits.
Et Sir Edwin Ball, le grand astronome britannique, découvrit qu’en effet, dans le cours du temps, il y avait eu une perte de temps solaire équivalente à 24 heures, perte à laquelle la science ne pouvait fournir aucune explication.
En 1899, le professeur C. A. Totten, de l’Université de Yale, écrivit un livre sur ce sujet et établit la chose de manière définitive.
Dans ce livre, il raconte un fait extrêmement remarquable : un autre savant avait fait, lui aussi, des calculs extrêmement précis : si précis, même, qu’il avait réussi à localiser la perte de temps solaire à l’époque de Josué.
Mais il vint en discuter avec le professeur Totten, car il ne trouvait, lui qu’une perte de 23 heures 20 minutes.
Et il raisonnait ainsi : 23 h 20, c’est n’est pas 24 heures. Si la Bible fait une erreur, fût-elle de 40 minutes, ce n’est pas le livre de Dieu.
Le professeur Totten invita donc son collègue à relire le passage de Josué :
" Le soleil s’arrêta au milieu du ciel et ne se hâta point de se coucher presque tout un jour " (Josué, chapitre 10, verset 13).
" Presque " tout un jour, cela n’est en effet pas tout à fait 24 heures.
Vous penserez que la démonstration était faite, et que nos savants n’avaient plus qu’à se quitter bons amis ? Pas du tout.
Ces 40 minutes restaient une énigme, car, dans le cours du temps, il avait été démontré par les autres savants que c’était bien 24 heures et non pas seulement 23 h 20 qui avaient été perdues.
Par bonheur, le professeur Totten connaissait sa Bible, et savait que Dieu y a enfermé beaucoup de secrets.
Il fit donc lire à son collègue le chapitre 38 d’Esaïe.
Le roi Ezéchias étant malade pria l’Eternel avec une telle foi que l’Eternel lui fit dire par le prophète Esaïe qu’Il allait prolonger sa vie et le protéger contre le roi d’Assyrie son ennemi.
Esaïe donna comme " signe " à Ezéchias cette Parole de l’Eternel : " Je ferai reculer de 10° en arrière avec le soleil l’ombre des degrés qui est descendue sur les degrés d’Achaz. "
Le verset 8 ajoute : " Et le soleil recula de 10 degrés sur les degrés où il était descendu. "
Le savant discuteur savait bien que 10 degrés sur le cadran solaire équivalaient à 40 minutes de sa propre pendule.
Il fut complètement désarmé. Il inclina la tête et prononça ces mots : " Seigneur, maintenant, je crois ! "
L. SHIGO
Il y a chrétien et chrétien
Il y a plusieurs manières d’être chrétien, comme il y a plusieurs manières d’être Anglais ; mais toutes ne sont également désirables.
Je puis être un Anglais exilé, un Anglais dans un asile, un Anglais en prison ; mais je préfère être un Anglais dans sa patrie, jouissant de sa santé et de sa liberté.
De même vous pouvez être un chrétien et être en même temps faible, timoré, triste ; mais cela n’est pas désirable.
Il vaut mieux être un chrétien heureux, sain, vigoureux, utile.
De même que votre qualité d’Anglais ne dépend ni de votre santé, ni de votre richesse, votre salut ne dépend ni de la force, nie de la joie de votre foi, quelle que puisse être leur importance.
Pourquoi n’en pas savourer dès à présent l’avant-goût ?
Je ne désire pas faire mon voyage terrestre dans une condition misérable.
Je préfère infiniment avoir en Dieu une foi si grande que ma paix puisse être semblable à un fleuve et ma justice aux flots de la mer.
Regardez la différence qu’il y a entre Abraham, le père des croyants, et Lot, son neveu.
Lot était juste, mais il n’avait pas une foi aussi forte que celle d’Abraham ; il n’a été ni aussi grand ni aussi heureux.
Abraham est calme, courageux, royal ; Lot et insatiable, timide, tremblant.
A Sodome, c’est avec peine que Lot se laisse persuader de sauver sa vie, tandis qu’Abraham, seul avec Dieu, intercède pour les autres.
Lot échappe d’une ville en feu en perdant tous ses biens, tandis qu’Abraham demeure paisiblement avec le Seigneur à qui le ciel et la terre appartiennent.
La foi d’Abraham l’élève comme une Alpe solitaire jusqu’au ciel même de Dieu.
Il est bon d’être un Lot, il vaut infiniment mieux être un Abraham.
Cherchez à atteindre le plus haut degré de la foi, car si elle est en vous et si elle y abonde, vous ne serez pas nus ou sans fruits.
Ce chemin, c’est déjà le ciel.
Plus il y a de foi, plus il y a de repos pour le cœur.
Nous croîtrons pour le ciel à mesure que nous aurons plus de foi.
SPURGEON