Un bon berger
Similitude et analogie entre Jésus, le bon berger, et les pasteurs ou responsables d’Eglise.
Introduction :
Cette étude ne cherche pas simplement à étudier Jésus le bon berger, ses capacités, et son rôle dans notre vie, mais voir si nous responsables chrétiens, nous sommes de bons bergers.
1 – Le berger humain
Le 1er dictionnaire Larousse de 1868 cite une réflexion d’un écrivain (DAUBENTON).
Un bon berger doit connaître la meilleure manière de loger son troupeau, de le nourrir, de l’abreuver, de le faire pâturer, de l’améliorer.
N’est-ce pas en quelques lignes, la tâche d’un berger, mais aussi celle d’un berger spirituel. ?
2 – Le berger spirituel
Quelquefois, nous lisons ou entendons des affirmations, des éloges sur les bergers.
Exemple : Il a un cœur de berger.
Belle affirmation, qui devrait être notre but et la réalité.
Mais cela est donné quelquefois à des prédicateurs itinérants, qui ne parlent qu’aux brebis des autres.
Un berger est celui qui a des brebis bien sûr celles que le Seigneur lui a confiées, et il est aussi celui qui va chercher les autres, afin qu’elles connaissent Jésus le vrai berger.
Le berger ou pasteur est le conducteur d’un troupeau, il est aussi le responsable devant Dieu et les hommes, mais il n’est pas le propriétaire du troupeau (très important).
Le berger doit conduire son troupeau dans de bons pâturages, c'est-à-dire dans une lecture et une étude sérieuse de la Parole de Dieu " la Bible ".
L’apôtre Paul dit aux Ephésiens : " Je vous ai fait connaître tout le conseil de Dieu, sans rien vous cacher " (Actes 20 : 27)
Un berger doit avoir des pâturages adaptés, une paroisse en rapport avec ses brebis.
Certains bergers voudraient être conducteurs pour toute une région, ou un pays, alors qu’ils n’ont que quelques dizaines de brebis.
Ils veulent prêcher jusqu’à " Tombouctou ".
C’est une tendance humaine et moderne, mais peu biblique.
Soyons modestes, évangélisons nos familles, notre quartier, ou notre petite ville.
Un ami berger à qui je demandais qu’est-ce qu’un bon berger, m’a répondu : " Je ne sais pas, mais je sais une chose, c’est qu’il y a beaucoup de mauvais bergers. "
Un autre, qui est dans le commerce des moutons, à qui je posais la même question, m’a répondu : " Les mauvais bergers ne durent pas longtemps. "
Dans ces paroles il y a de quoi méditer.
Dans les temps anciens, on payait les bergers avec des brebis du troupeau comme Jacob, mais il y avait une tendance à ce que le berger soigne mieux ses propres brebis, et s’occupe moins bien des brebis du propriétaire.
Là aussi, il y a matière à réflexion, un vieux proverbe disait : " Mouton de berger ne meurt jamais ".
Regardons-nous toutes les brebis du Seigneur comme Christ les voit, ou faisons-nous une distinction nette entre les nôtres et celles des autres ?
Si c’est le cas, relisons le Psaume 23 et Jean 10, et essayons avec l’aide du Saint-Esprit, de ne faire aucune distinction.
Quelqu’un a dit : " Depuis quand les brebis dictent-elles au berger ce qu’il doit faire ? "
Apprenons que nous ne sommes pas le bon berger (Jésus) mais des sous-bergers malgré notre ministère et nos dons, apprenons l’humilité (qualité rare aujourd’hui).
Les brebis peuvent nous apprendre beaucoup.
Les bergeries
Certains possèdent une belle bergerie et peu de brebis.
Sachons que notre tâche sur la terre, est de remplir le ciel. Travaillons pour la bergerie céleste où Christ accueillera nos brebis.
Rappelons-nous le vieux proverbe morave :
" Quand le temple est en or, les chrétiens sont de bois, "
" Quand le temple est de bois, les chrétiens sont d’or. "
Bergers ou êtes-vous ?
Un article d’une conférence donnée à Paris a retenu mon attention.
Bergers, où fuyez-vous ?
Quand nous regardons attentivement et avec réalisme l’Eglise de Jésus-Christ, nous voyons que sa vocation est en baisse.
Peu veulent être des bergers !
Peu désirent se donner corps et âme au Seigneur, il y a des chanteurs, des musiciens, des travailleurs sociaux, mais être bergers ou évangélistes cela manque.
Pourquoi ?
Il y a une excuse très souvent employée : " Je n’ai pas l’appel ".
Quelqu’un a dit : " Si tu n’as pas l’appel ou la pelle, prends la pioche. "
Chez les premiers disciples, nous ne voyons pas du tout la différence entre l’appel ou la consécration.
Pour ma part, quand j’ai donné mon cœur au Seigneur, il y a 53 ans, c’était pour le suivre et le servir.
" Je n’ai pas reçu l’appel " est très souvent une excuse pour ne pas s’engager plus loin avec le Seigneur.
Il est facile de louer Dieu, de chanter, et même de danser pour Dieu, mais se lever pour Dieu, pour le servir est une autre chose.
Attention
Je termine avec une réflexion personnelle.
Le plus grand obstacle à la vocation de berger, n’est pas le diable, ni le monde, mais c’est l’Eglise.
Si un chrétien dit qu’il veut servir Dieu, et qu’il désire être un berger pour Dieu, les chrétiens au lieu de se réjouir et de prier pour la vocation, ont des paroles qui découragent le futur serviteur.
Et l’on pourra entendre :
" Il y a tant à faire ici, "si cela est une vocation missionnaire.
" Tu peux servir Dieu dans ton travail. "
" Le Seigneur veut des gens qui travaillent pour donner leur dîme. "
" Le Seigneur ne demande pas tant. "
Je pourrais à l’infini citer des excuses et des paroles de chrétiens, à ceux qui veulent s’engager pour Dieu.
Conclusion
Être berger, c’est la plus belle des vocations, amener des âmes à Jésus-Christ, aider des brebis perdues, et par notre exemple, nos prières, notre travail, notre disponibilité, être au service de Dieu et des hommes.
Dieu bénira notre ministère, et il dira : " Rentre dans la joie de ton Maître, bon et fidèle serviteur. "(Matthieu 25 : 21)