Car il vous a été fait la grâce, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui

(Philippiens, chapitre 1, verset 39)

Pour sa première leçon, un jeune homme qui voulait devenir boxeur s’était vu infliger une sévère correction de la part de son entraineur.

- Y a-t-il maintenant, lui demanda ce dernier, une question que tu aimerais me poser ?

- Oui. Vous ne donnez pas plutôt des cours par correspondance ?

Cette réplique nous fait sourire, bien sûr.

Mais ne sourions pas trop longtemps.

Car il faut bien dire qu’il y a des croyants qui, dans le bon combat de la foi de la vie chrétienne, préfèreraient…. Des cours par correspondance plutôt que l’expérimentation des coups sévères portés par l’adversaire.

Ils acceptent volontiers tout ce que Jésus nous a obtenu par sa mort et sa résurrection, mais ils aiment mieux vivre leur vie chrétienne dans un fauteuil.

Ils se nourrissent de biographies de grands hommes de Dieu, des courageux pionniers, des missionnaires qui ont été souvent terriblement éprouvés, mais ils n’osent pas témoigner de leur Sauveur, apposer des autocollants évangéliques sur leur voiture ou distribuer des traités d’évangélisation, par peur du qu’en dira-t-on.

Ils lisent des témoignages concernant les croyants persécutés de l’Eglise des pays totalitaires, mais ils craignent d’être reconnus comme étant des disciples de Jésus dans leur voisinage ou leur lieu de travail.

Peut-être serions-nous de ce nombre ?

Cependant, nous savons que " ceux qui veulent vivre pieusement en Christ seront persécutés " (2 Timothée, chapitre 3, verset 12), et nous connaissons bien d’autres textes qui vont dans le même sens.

N’est-ce pas le moment de nous humilier devant le Seigneur pour notre lâcheté, et de considérer enfin que la grâce qui nous est faite consiste, non seulement à croire en Christ, mais aussi à souffrir pour lui ?

Lucien CLERC

Joie et déceptions d'un distributeur de traités

Depuis plus de 50 ans, le Seigneur m’a utilisé dans la distribution de traités.

Comme vous, je n’ai pas connu que des expériences enthousiasmantes, mais le plus souvent indifférence, moqueries, et parfois actes hostiles.

Quand les traités sont…  maltraités

Alors que je distribue des traités devant notre stand biblique sur un marché, un homme en demande plusieurs.

Pensant qu’il veut en faire partage à des amis, je les lui tends. Il les pose à terre et les piétine rageusement.

Un autre, encore plus excité, chiffonne le traité et tente de renverser la table de Bibles avec force de coups de pied.

Souvent des jurons fusent, accompagnés de propos grossiers.

Cependant, à cause de la qualité de leur présentation, rares sont les " missionnaires de papier " de la Mission des traités qui sont jetés à terre.

Mais quand un traité devient un traité de paix

Nous devons toujours prier quand nous diffusons les traités : que par leur moyen, des personnes découvrent la paix, le salut, la conversion, expérimentent la nouvelle naissance !

Le Seigneur nous a donné de voir des résultats surprenants.

Une infirmière trouve un traité dans sa boite aux lettres.

Croyante pratiquante, elle a soif de la certitude du salut.

" Jésus a payé votre dette ", lit-elle. Bouleversée, elle demande notre visite et se convertit.

Une villageoise, après avoir soumis le traité reçu à son curé, poursuit sa quête de vérité.

Non seulement elle, mais aussi trois de ses enfants et deux autres personnes se donnent à Christ.

Ailleurs, sur un marché, une dame, après un premier refus, revient chercher le traité, cela intéressera son mari ; il vient à nos réunions.

Des conversions et des baptêmes en chaîne en résultent.

Le traité fait " boule-de-neige "jusqu’en Australie où émigre la principale des familles touchées.

Bientôt ce sont deux couples pastoraux et un couple parti en mission au Congo qui en découlent.

Ensuite, les filles cadettes de la famille amènent des collègues à la foi en Christ.

L’une d’entre elles a un oncle qui se meurt d’un cancer en Angleterre. On prie pour lui ; il se convertit et le Seigneur le guérit.

Une parisienne passe devant notre stand à la Rochelle.

- Vous m’avez donné un traité et vendu une Bible voici quatre-ans, dit-elle.

J’ai suivi à Paris l’Eglise dont vous m’aviez donné l’adresse, je me suis convertie.

J’en ai écrit le témoignage à mon fils qui habite en Haute-Savoie.

Etant asthmatique, il ne supportait pas le climat de Paris.

Il a fréquenté à son tour une église et a trouvé vie nouvelle et guérison.

Tout ne se passe pas de la même façon.

Il faut parfois des années d’attente, de prière, de larmes et de persévérance pour que la semence apparemment improductive devienne enfin féconde.

Mais patiemment, inlassablement, semons et semons encore, et le Seigneur donnera du fruit.

Un grain en donnera soixante, un autre trente (Matthieu, chapitre 13, verset 23).

Nous moissonnerons au temps convenable si nous ne nous relâchons pas (Galates, chapitre 6, verset 9).

Lucien CLERC (reportage de la Mission des Traités)

Le Capitaine MERLIN trouva la paix

Le capitaine d’un voilier gisait malade sur sa couchette.

Son navire était en plein océan, loin de tout secours, et c’était pour lui une terrible angoisse de sentir que la mort approchait.

Il fit appeler son premier lieutenant :

" Guillaume, dit-il, peux-tu dire une prière pour moi ? Je vais très mal ; je n’en ai plus pour longtemps, et je ne peux pas prier. As-tu une Bible ?

- Moi, une Bible ! Ah ! Non. Vous savez bien, capitaine, que je n’ai pas de religion.

- Envoie-moi le second lieutenant, alors, peut-être saura-t-il faire un bout de prière. "

Quelques instants après, le second lieutenant arrivait.

" Je suis bien malade, Thomas, dit son capitaine, ce voyage-ci terminera pour moi dans l’éternité. Mets-toi à genoux et prie pour moi.

- Je le ferais volontiers, mon capitaine, si je le pouvais, mais c’est impossible. Depuis ma première communion, je n’ai plus prié.

- As-tu une Bible ?

- Non.

- Dis au quartier- maitre de venir. "

Mais celui-ci était comme ses supérieurs, il ne priait pas, et ne connaissait pas la Parole de Dieu.

Le pauvre mourant était angoissé par ses péchés et ne trouvait aucun remède.

Il fit faire une enquête parmi tout l’équipage.

Enfin un matelot dit avoir vu un livre qui ressemblait à une Bible entre les mains du petit Georges, un jeune garçon qui avait été embarqué sur le navire comme aide-cuisinier.

" Voyez vite, dit le capitaine, si c’est ce que je désire. "

Le matelot obéit.

" As-tu une Bible, petit ?

- Oui, mais je ne la lis qu’en dehors de mon travail, dit l’enfant en rougissant.

- Oh ! cela ne fait rien, va seulement la porter au capitaine, il va mourir et veut en avoir une. "

Le garçon se rendit dans la cabine du capitaine, qui lui dit :

" As-tu une Bible, mon enfant ?

- Oui, capitaine.

- Eh bien, assieds-toi et trouves-y quelque chose qui m’aidera, car je vais mourir. Cherche quelque chose sur l’amour de Dieu envers des misérables comme moi. "

Le pauvre enfant ne savait en quel endroit ouvrir le livre, mais il se souvint que sa mère lui avait fait lire avant qu’il s’embarquât le chapitre 53 du prophète Esaïe.

Georges le lut donc.

Quand il arriva au cinquième verset : " Il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités, le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. "

Le capitaine qui avait écouté avec avidité, sentant que c’était sa dernière occasion, lui dit :

" Arrête, enfant, voilà ce qu’il me faut, répète-moi cela. "

Une seconde fois, Georges lut ces mots bénis.

" Ah ! mon enfant, que c’est bon, et que c’est beau ! Relis encore cela à ton pauvre capitaine.

S’enhardissant l’enfant dit :

" Mon capitaine, quand on lisait cela à la maison, maman m’a fait mettre mon nom à certains endroits. Puis-je le faire maintenant ?

- Sûrement, mon petit, fais ce qu’elle t’a dit. "

Lentement et avec respect l’enfant lut : " Il a été blessé pour les transgressions de Georges, il a été meurtri pour les iniquités de Georges ; le châtiment qui donne à la paix à Georges est tombé sur lui, et par ses meurtrissures Georges est guéri. "

Quand Georges eut fini, le capitaine, penché vers l’enfant, lui dit :

" Mon garçon, mets-y le nom de ton capitaine, Pierre Merlin. "

L’enfant recommence, et lit :

" Il a été blessé pour les transgressions de Pierre Merlin, il a été meurtri pour les iniquités de Pierre Merlin ; le châtiment qui donne la paix à Pierre Merlin est tombé sur lui, et par ses meurtrissures Pierre Merlin est guéri. "

" Maintenant, tu peux aller sur le pont, mon enfant " dit le capitaine, et il le répéta maintes fois, avec son nom intercalé, les précieuses paroles que son petit lecteur lui avait si bien enseignées ; et tandis qu’il les répétait, la joie du ciel descendait dans son cœur.

Le bonheur du capitaine semblait le soutenir en vie.

Il eut encore la force, pendant les quelques jours qu’il survécut, de rendre témoignage devant tous ceux qui étaient sur le navire que c’est la grâce de Dieu par Jésus-Christ qui apporte la paix à tous ceux qui reçoivent le Sauveur.

On mit son corps dans une toile ; on le plaça sur une planche, et on le fit glisser dans la mer.

Mais tous à bord savaient que l’âme du capitaine avait été sauvée par le précieux sang du Christ, par les meurtrissures de son Sauveur, il avait été guéri, ses nombreux péchés avaient été pardonnés.

D'homme à homme

- Halte-là ! Qui vive ! … Passez au large !

La voix de la sentinelle résonne, vibrante, autoritaire, dans la nuit sombre.

On entend le coup sec de la mise en garde, qu’accompagne le ric-rac saccadé du fusil qui s’arme.

Malheur à l’imprudent, malheur au téméraire, qui oserait forcer la consigne.

Un pas de plus, il est mort.

Ah ! L’on ne badine pas avec la sentinelle, surtout en temps de guerre….

Mais, dis-moi, camarade, n’as-tu pas rencontré, toi aussi, une sentinelle sur ton chemin, sentinelle invisible qui te criait à voix forte : " Halte-là ! "

C’était un jour, où, plus jeune, tu allais commettre la première faute grave de ta vie. Ton cœur battait vite ; tu te hâtais ; tu touchais presque au but où te poussait ton désir ; quand soudain, devant toi, s’est dressée la sentinelle dont je te parle, te barrant la route.

- Tu ne passeras pas ! cria-t-elle.

- Si, je passerai. Une courte lutte suivit.

D’un haussement d’épaule, cyniquement, tu te débarrassas du gêneur, et tu commis ta faute.

Or, il arriva ceci : ce ne fut point la sentinelle qui te tua ; mais toi qui étouffas la sentinelle… ta conscience.

Et maintenant, c’est à Dieu que tu as affaire. Dieu te cherche ; il t’arrête ; il te crie : Halte-là ! Cesse de faire le mal !

- Dieu, dis-tu, il n’existe pas. S’il y avait un Dieu, on ne verrait pas ce qu’on voit…

- Voyons, raisonnons un peu, froidement, veux-tu ?

A cause de cette guerre maudite, tu dis : Il n’y pas de Dieu.

Bien supposons que cette guerre tue à la France un million d’hommes. C’est terrible, n’est-ce pas, c’est effrayant.

Mais ignores-tu que depuis dix, vingt, trente ans peut-être, l’alcoolisme nous tue, cent mille hommes au moins ?

Et l’immoralité, avec la syphilis et tout son ignoble cortège de maladies, elle nous en tue au moins autant.

Ce sont des savants français qui nous disent cela. On peut les croire.

Donc, au total, tous les cinq ans, alcoolisme et débauche, ces autres empires centraux ennemis mortels de l’humanité, nous tuent presque autant de monde que peut nous en tuer cette abominable guerre.

Eh ! Bien, devant de tels ravages, devant un tel désordre social, dit-on : Dieu n’est pas juste !

C’est la faute à Dieu ? Non, n’est-ce pas ? Pourtant ! Soyons logiques.

Ecoute, camarade, il faut être vrai, et ne pas déplacer la question.

Si les hommes, sur toute la terre, avaient écouté Dieu et son Evangile, ni cette guerre, ni aucune autre guerre, n’auraient jamais pu avoir lieu.

Et les hommes, c’est tout le monde, c’est toi…

- Alors, que faut-il que je fasse ?

- Il faut que tu reconnaisses franchement que tu es mauvais, que ton cœur est un ferment d’égoïsme, d’orgueil, de passions impures. Il faut tu te repentes. Il faut que tu demandes pardon de tes fautes, à Dieu d’abord, à ceux que tu as offensés, ensuite.

Ce Dieu dont je te parle, n’est pas le Dieu des faux dévots ou des tartufes ; il n’appartient pas plus aux catholiques qu’aux protestants, aux pasteurs qu’aux curés.

C’est le Dieu de tous les hommes, le Dieu de Jésus-Christ, celui que l’Evangile nous révèle quand il nous dit : " Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. "

Et, " quiconque " c’est moi, c’est toi, camarade.

Ce Dieu est le Dieu Vérité, Esprit, Amour, le Dieu qui voudrait être le père de tous les hommes, et les rendre heureux, si les hommes le voulaient.

Cherche-le de tout cœur, et, en Jésus-Christ, tu le trouveras.

Repens toi de toute ta force et il te pardonnera.

Le salaire du péché, vois-tu c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle.

Le Christ est mort sur une croix, à ta place, et le châtiment que tu méritais est tombé sur Lui.

Son sang précieux qui coula du Calvaire peut te purifier, te laver de tout péché, de toute souillure.

Crois cela, de toute ton âme, tu seras sauvé ; et si soudain, tu devais dire adieu à ce monde et comparaitre devant Dieu, aucune condamnation ne pèserait sur toi.

C’est cela l’Evangile.

C’est ce que j’ai fait moi-même, un jour, quand j’ai entendu, comme tu m’entends, l’appel de Dieu, et que mes yeux se sont ouverts ; et dès lors, j’ai trouvé la paix et le repos pour mon cœur.

La mort n’est plus rien pour moi. J’ai la vie éternelle.

Ton camarade.

A.A.

Ancien sous-officier de Chasseurs d’Afrique

La Reine VICTORIA avait la certitude l’aller au ciel.

L’avez-vous ?

La Reine d’Angleterre avait assisté à un service à la Cathédrale St. Paul et avait entendu un sermon qui lui fit demander à son aumônier : " si on pouvait être sûr de son salut éternel dans cette vie. "

La réponse fut : " qu’il ne savait aucun moyen par lequel on pût en être absolument certain. "

Ceci fut publié dans les " Nouvelles de la Cour " et lu par un humble pasteur, John Townsend, un grand ami de George Muller.

Après beaucoup de réflexions et de prières, Mr. Townsend envoya la note suivante à la Reine :

" A sa Gracieuse Majesté, notre bien-aimée Reine Victoria, de la part de l’un de ses plus humbles sujets :

Avec des mains tremblantes mais le cœur rempli d’amour et parce que je sais que nous pouvons être absolument sûrs dès maintenant de notre salut éternel et de la possession de la place que Jésus est allé nous préparer, je prends la liberté de demander à votre très Gracieuse Majesté de bien vouloir lire les passages suivants de l’Ecriture Sainte : Jean, chapitre 3, verset 16 et Romains, chapitre 10, versets 9 et 10.

Ces passages nous prouvent qu’il y a pleine assurance du salut par la foi en Notre Seigneur Jésus-Christ pour tous ceux qui croient et acceptent son œuvre accomplie.

Soussigné, votre serviteur en Jésus.

John Townsend.

Beaucoup de prières de nombreux cœurs, s’élevèrent à Dieu au sujet du résultat de cette lettre.

Environ deux semaines plus tard, une modeste petite enveloppe arrivait.

" A John Townsend :

Votre lettre, de date récente, m’est bien parvenue.

En réponse je tiens à vous dire que j’ai lu, avec beaucoup d’attention et de prières, les passages de l’Ecriture Sainte que vous m’avez signalés.

Je crois dans l’œuvre accomplie par le Christ pour moi et, par la grâce de Dieu, je sais que je vous rencontrerai dans la demeure dont Il a dit : " Je vais vous y préparer une place. "

(Signé) Victoria Guelph.

" Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. " (Jean, chapitre 3, verset 16).

" Le Sang de Jésus-Christ, Fils de Dieu, nous purifie de tout péché. " (1 Jean, chapitre 1,
verset 7).

The Prayer Room

Que dois-je faire pour être perdu ?

Rien ! Vous êtes déjà perdu !

Que doit faire le prisonnier dans sa cellule pour être condamné ?

Rien ! Pourquoi ? Parce qu’il est déjà condamné.

Il ne lui est plus nécessaire de commettre de crime ; la sentence a été passée.

Tout est fait.

Vous non plus vous n’avez plus besoin de commettre un seul péché de plus, la liste est déjà assez longue.

Oui, plus un seul car tout est déjà décrété.

La sentence, le verdict de Dieu est annoncé et Il vous a prononcé " condamné ".

Quelle position terrible !

Dieu merci, cette sentence n’a pas encore eu son effet.

Un recours en grâce peut encore vous atteindre.

La repentance peut encore vous toucher.

Le sang de Christ qui purifie de tout péché peut encore vous être efficace.

Vous êtes encore au jour du salut.

Vous êtes encore un objet de sa sollicitude et de sa miséricorde, Lui contre qui vous avez péché.

Vous vous détruisez, mais en Lui est votre secours.

Détruit ! Oui, " perdu " ! Selon le langage de l’Ecriture ; car " si notre Evangile est voilé, il est voilé pour ceux qui sont perdus " (2 Corinthiens, chapitre 4, verset 3).

Donc, une âme est sauvée ou bien elle est perdue, Dieu ne reconnaît aucune neutralité.

Misérable condition ! Perdu ! Quoique n’étant pas en enfer !

Perdu ! Quoique ayant conscience de sa culpabilité !

Perdu ! Quoique environné de miséricorde !

Perdu ! Quoique professant être chrétien – baptisé – membre d’Eglise, peut-être davantage – mais Perdu !

O ! Mon Frère ! " Aujourd’hui, si tu entends Sa voix, n’endurcis pas ton cœur ! (Hébreux, chapitre 4, verset 7).

Viens et Vois (novembre 1947)

Le témoignage d'une roue brisée

Il y avait eu un horrible accident, une roue s’était soudain brisée, provoquant le déraillement d’une partie du tram.

Hommes, femmes et enfants gisaient, gémissants, parmi les décombres le long de la voie.

Très pâles, les ouvriers travaillaient bravement, sauvant des vies, bandant des plaies et réconfortant ceux qui étaient frappés de terreur ; mais en même temps, ils restaient perplexes quant à la cause de l’accident.

Un peu plus tard, un visiteur se trouvait dans le laboratoire d’un spécialiste de l’acier et vit qu’on apportait un fragment d’une roue brisée.

- Qu’allez-vous faire de cela ? demanda-t-il, intéressé.

- Il y a eu un accident, lui répondit son ami, une roue s’est brisée et c’est notre travail de découvrir pourquoi elle s’est brisée.

Quelle suite d’épreuves ce fragment devra subir !

Il doit être partiellement dissous dans de l’acide nitrique et la couleur comparée à une solution d’acier modèle.

Une autre partie doit être polie jusqu’à en devenir brillante, puis placée sous le microscope ; après le microscope, c’est la chambre noire avec les photographies du métal suspect.

Le visiteur regardait, étonné.

– Pouvez-vous découvrir quelque chose ? demanda-t-il.

Pour toute réponse, ils laissèrent tomber quelques gouttes d’acide nitrique sur la surface brillante, qui fut comme mangée par l’acide et laissa voir la structure intérieure de l’acier.

Peu de temps après, deux photographies étaient reproduites sur un écran blanc.

L’œil exercé de l’expert les examina soigneusement.

- Maintenant, dit-il, je puis savoir si le métal de la roue a été versé trop chaud ou trop froid, trop rapidement ou trop lentement.

Toute l’histoire de la roue est révélée sur cet écran.

L’homme qui, il y a longtemps, fabriqua cette roue, qui versa le métal fondu au mauvais moment, a-t-il jamais pensé, je me le demande, que l’histoire de ses actes de ce jour-là serait révélée à l’œil nu par le microscope et la photographie et que l’expert distinguerait clairement son travail mal fait, qui ensuite, à coûté des vies humaines ?

L’œil de Dieu, le Juge de tous les hommes, cherchera plus profondément que l’acide nitrique, le microscope et la photographie.

Oserons-nous tenir devant un tel Juge, laissant examiner tout ce que nous avons dit, fait ou pensé ?

Nous ne pouvons-nous empêcher de frissonner à cette pensée, à moins que nos péchés n’aient été lavés dans le précieux sang de Christ et que nous soyons à l’abri de notre Substitut, l’Homme Christ Jésus.

ELIM EVANGEL

Une lettre efficace

Elle a atterri dans les bas quartiers de Chicago.

Mais cet univers si attrayant de prime abord ne lui a apporté que la misère.

Chicago, la deuxième plus grande ville des USA.

Luxe, prospérité, cafés-concerts, immeubles sinistres, arrière-cours sombres, bistrots et bars. Et derrière le comptoir, de la cocaïne et de l’ecstasy.

Elle s’amuse avec ses amis et amies. Mais dans le plus profond de son cœur, elle éprouve la nostalgie d’une fille perdue.

Et tout au long de ces années, quelqu’un l’attend à la maison : sa mère.

Elle attend son enfant, sa fille. Elle aurait bien aimé aller vers elle. Elle aurait voulu la chercher. Mais où ? Où ?

L’amour est ingénieux. Elle écrira une lettre. Mais où l’envoyer ?

Depuis des années, même la police criminelle ignore le lieu de résidence de sa fille. Son enfant a disparu. Elle ne connaît pas d’adresse.

Elle fait faire plusieurs photos. Des photos de son visage vieilli par les soucis.

Elle les colle sur du papier et écrit au-dessous : " Viens à la maison ! Ta maman t’attend ! "

Elle emporte ces photos dans les bistrots et les bars des bas quartiers de Chicago et demande la permission de les y afficher.

Cela servira-t-il à quelque chose ? Sa fille lira-t-elle le message ? Ecoutera-t-elle ?

Il fait sombre dehors. A l’intérieur, ce n’est pas beaucoup plus clair.

Dans une boite de nuit, un orchestre joue du hard rock.

Une jeune femme à l’âme vidée et à la vie dépravée se meut dans ce lieu de débauche.

Soudain elle s’arrête comme paralysée.

Là, que voit-elle ? Au mur est suspendu le portrait d’une vieille femme …

" Viens à la maison ! Ta maman t’attend ! "

Un cri déchirant : " Maman ! "

Quelques heures plus tard, elle est à la maison.

Huit mots, ce n’est pas beaucoup.

Mais ces huit mots expriment aussi le contenu de la lettre que Dieu vous envoie.

Venez à la maison ! Quelqu’un qui vous aime vous attend ! Vous y serez bien. Il veut vous donner la paix, la joie et le bonheur (Matthieu, chapitre 11, verset 28).

Que la Parole de Dieu, la lettre qu’il vous adresse, soit aussi efficace !

Venez à la maison ! Vous ne le regrettez jamais.

Qui donc peut payer ?

Condensé de " The Flame "

Le Tsar Nicolas de Russie aimait à se déguiser et à se mêler à ses sujets pour entendre ce qu’ils pouvaient avoir à dire.

Une nuit, il visitait une caserne pour écouter les conversations des soldats.

Passant près d’une tente, il vit un jeune officier assis qui dormait profondément la tête sur les bras.

Le Tsar s’approcha sur la pointe des pieds et, regardant par-dessus l’épaule du dormeur, fut surpris de voir sur la table une longue liste de dettes de jeu avec, à côté, un révolver.

Ayant noté le total de la liste, le Tsar fut sur le point de s’éloigner lorsque soudain il vit une phrase écrite au-dessus de la colonne de chiffres.

Regardant de plus près, il lut : " Qui donc peut acquitter une si lourde dette ? "

Aussitôt Nicolas comprit que le jeune officier avait perdu tout ce qu’il possédait, d’où sa décision de mourir.

Bientôt ce serait le réveil et puis…

Le prince pensa tout d’abord à signaler le jeune homme mais, se souvenant que le père du dormeur était un de ses amis, il se ravisa.

Prenant la plume tombée de la main de l’officier, il lut encore la question : " Qui donc peut acquitter une si lourde dette ? ", et se penchant, il écrivit un seul mot : " Nicolas ".

Puis il s’en alla.

Bientôt le jeune officier ouvrit les yeux.

Lentement il porta le révolver à sa tempe.

Il allait presser la détente lorsque ses yeux tombèrent sur ce qu’il avait écrit et sur le mot qui suivait : " Nicolas ". 

Le lendemain matin un messager vint lui apporter la somme dont il avait besoin.

Sa dette était payée et sa vie sauvée…

Ami, toi aussi tu as accumulé une dette ; une dette immense que tu ne pourras jamais effacer : la dette du péché.

Quand tu t’en seras rendu compte, tu t’écrieras aussi : " Qui donc … ? "

Et Dieu répondra : " Jésus ! "

" Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. " (Evangile de Jean, chapitre 3, verset 16).

Le sens de l'évangélisation

Savez-vous ce que signifie pour nous le verbe évangéliser ?

Pour nous, évangéliser, ce n’est pas arracher des âmes à une religion qui, correspondant à leur nature et à leurs besoins, réussit à les nourrir spirituellement ; c’est au contraire, offrir l’aliment spirituel qu’est l’Evangile aux âmes qui n’ont nulle part trouvé ce qui peut les faire vivre et leur donner la paix.

Evangéliser, pour nous chrétiens évangéliques, ce n’est pas combattre une Eglise en faveur d’une autre Eglise, recruter des adeptes pour une secte au détriment d’une autre secte, mener une lutte de clochers ; c’est, tout au contraire, travailler dans le respect des âmes et des convictions, à faire entendre à tout homme, quel qu’il soit, la parole toute une de Jésus, de ses prophètes et de ses apôtres, et surtout particulièrement à mettre les âmes en relation vivante avec Jésus-Christ.

Au contact de cette parole et dans la fréquentation de ceux qui la proclament, nous avons été mis en possession d’une foi qui projette sur le chemin raboteux où nous marchons une lumière éclatante, laquelle, à mesure que nous avançons, renouvelle nos forces et répand en nous une paix et une joie inaltérables…

Dans cette propagande, il n’y a pas de fanatisme, mais un simple acte vital.

Transmettre la vie est une des expressions de la vitalité d’un organisme.

Transmettre la foi est une des expressions élémentaires de toute foi vivante.

Albert CADIER

Une de plus pour Jésus

Mon père a été pasteur pendant plus de cinquante ans, la plupart du temps dans de petites assemblées rurales.

C’était un prédicateur simple, mais pénétré de sa mission.

Son activité favorite consistait à emmener des équipes bénévoles à l’étranger afin de bâtir des Eglises pour de petites assemblées.

Au cours de sa vie, papa a construit plus de cent cinquante lieux de culte dans le monde.

En 1999, il est mort d’un cancer.

Au cours de la dernière semaine de sa vie, la maladie le tenait éveillé dans un état de semi-conscience près de vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Durant l’une de ses toutes dernières nuits, ma femme, ma nièce et moi étions près de lui quand soudain, papa s’agita frénétiquement et tenta de quitter son lit.

Evidemment, il était trop faible pour y parvenir, et ma femme insista pour qu’il se recouche, mais il persista à se lever, si bien que mon épouse finit par lui demander : " Jimmy, qu’est-ce que vous essayez de faire ? "

Il répliqua : " Je vais aller sauver une âme pour Jésus ! "

Il répétait cette phrase sans arrêt.

Au cours de l’heure qui suivit, il dut lancer :" Encore une âme pour Jésus ! " une centaine de fois.

J’étais assis à son chevet, les joues baignées de larmes, et papa se pencha en avant, posa sa main sur ma tête et me dit, comme s’il me chargeait d’une mission : " Sauve une âme de plus pour Jésus ! Sauve une âme de plus pour Jésus ! "

J’ai fermement l’intention que ce soit le thème du reste de ma vie.

Je vous invite à en faire, vous aussi, votre objectif prioritaire, car rien ne fera une plus grande différence pour l’éternité.

Si vous désirez que Dieu vous emploie, vous devez vous préoccuper de ses intérêts.

Or, ce qui lui tient le plus à cœur, c’est la rédemption des hommes qu’il a créés.

Il veut que nous retrouvions ses enfants perdus !

Pour lui, rien ne compte davantage.

La croix l’a prouvé.

Je prie pour que vous guettiez l’occasion de gagner " une âme de plus pour Jésus " afin qu’un jour, quand vous vous tiendrez devant Dieu, vous puissiez dire :

" Mission accomplie ! "

Maison de prière ou caverne de voleurs ?

Quand Jésus entra dans le temple au Jour des Rameaux, la première chose qu’il fit fut d’en expulser les marchands.

Ainsi agit-il chaque fois qu’un cœur d’homme s’ouvre pour le recevoir.

Car, quel est le cœur humain que n’habite pas " un marchand " ? lequel trafique, calcule, discute…

Le marchand, vous savez ce Monsieur qui vient à vous, aimable, souriant, dès que vous franchissez le seuil de son magasin – et qui, parfois, le devient un peu moins quand vous ne semblez pas apprécier sa marchandise à ce qu’il appelle sa juste valeur.

Un Monsieur qui peut être fort honnête, aux yeux du monde – à moins qu’il ne soit une fière canaille…

Le marchand qui achète bon marché ce qu’il revendra au cours le plus haut, désirant gagner beaucoup en dépensant le moins possible.

Le marchand qui pèse, mesure ce qu’il donne et ne le fait jamais sans recevoir la contrepartie en argent.

La prime qu’il accorde est rarement un don gratuit ; le client la paiera d’une façon ou d’une autre.

Généreux en apparence, il ne cherche en réalité que son intérêt et la bonne opinion des autres.

Aux marchands qui encombraient les portiques du temple, Jésus adressa de sévères paroles.

" Il est écrit : Ma maison - qui peut tout aussi bien être notre cœur, que le temple – est une maison de prière – un lieu où Dieu habite, parle ; un lieu dont il est le Seigneur – Et vous en avez fait (quelle responsabilité !) Quoi ? Une boutique ? Un bazar ? Non. Une caverne.

" C’est dans les lieux sombres qu’aucun regard humain ne pénètre, dans les replis cachés de votre cœur tortueux que vous trafiquez. Pourquoi ?

Parce que ce que vous vendez - parlons plus bas ! – ce sont des choses volées.

De ces cœurs d’où ne devaient monter que les prières et actions de grâces, vous avez fait une caverne de voleurs. " (Luc, chapitre 19, verset 45).

Que vendent, en effet, les marchands qui sont en nous ?

Ils vendent notre temps, nos forces, nos talents…, notre corps et notre âme.

Et à qui le vendent-ils ?

Au péché, au monde, au diable.

Ils vendent ce qui ne leur appartient pas, ce qu’ils ont volé à Dieu.

" … Vous ne vous appartenez point à vous-même, car vous avez été rachetés à un grand
prix. " (1 Corinthiens, chapitre 6, verset 19 à 20).

Dans une de ses paraboles, Jésus-Christ se compare lui aussi à un marchand, un marchand amateur de perles fines qui en ayant trouvé une de grand prix va vendre tout ce qu’il possède pour l’acheter.

Or, nous savons bien qu’aucun marchand sur cette terre ne serait assez fou pour vendre tout ce qu’il a, en vue de l’achat d’une perle, s’il n’était sûr que la vente de cette perle lui rapporterait bien plus que ce qu’il avait auparavant.

Mais Jésus, bien qu’il sût le mauvais apport que nous serions pour lui et son royaume, a considéré notre âme comme si précieuse, qu’il n’a pas hésité à laisser sa gloire dans le Ciel, pour se faire homme comme nous, afin de donner sa vie en rançon pour tous nos péchés.

Devant un tel don, un tel sacrifice, devant la Croix, oserons-nous continuer à trafiquer avec ses biens ?

Que choisissons-nous d’être aujourd’hui : maison de prière ou caverne de voleurs ?

Madeleine Roche (major) Armée du salut.