Introduction
Voici donc ce que j’ai à vous dire : laissez le Saint-Esprit diriger votre vie et n’obéissez pas aux désirs de la nature humaine. (Épître aux Galates, chapitre 5, verset 16)
“ La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu. ” (Première épître aux Corinthiens, chapitre 1, verset 18)
Il est complètement inutile de chercher à marcher selon l’Esprit de Dieu, si nous n’avons pas réalisé dans notre vie l’action de la croix de Christ, de la puissance de la croix.
C’est parce que Jésus a donné sa vie sur la croix que nous sommes sauvés et que nous pouvons recevoir le Saint-Esprit et une nouvelle vie.
Celui ou celle qui s’engage à marcher avec Dieu sait qu’il s’engage sur un chemin de sainteté, d’humilité, d’amour.
Il sait aussi que ses propres forces ne lui serviront pas.
Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, était rempli de l’Esprit de Dieu, sans mesure. (Évangile de Jean chapitre 3, verset 34). Pourrions-nous faire mieux que lui ?
Non, bien sûr.
Dieu sait que nous sommes sans force face au péché et aux désirs de notre nature humaine.
Mais il nous a donné sa Parole, la Bible. Lisons et méditons sa Parole.
Et il nous a donné le Saint-Esprit qui avait été promis (Épître aux Ephésiens, chapitre 1, verset 13).
Jésus, agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, mort pour nos péchés, victime expiatoire par laquelle nos péchés sont pardonnés, ressuscité, élevé par la droite de Dieu, a reçu du Père le Saint Esprit qui avait été promis, et iI l’a répandu sur nous.
Il n’y a aucun autre moyen de plaire à Dieu et de triompher des désirs de notre nature humaine qui nous entraînent vers la mort.
Les lignes qui suivent pourront, nous l’espérons, t’ aider à mieux discerner le chemin de la vie et le chemin de la mort éternelle.
Mais ce n’est que sur la base du pardon en Jésus-Christ, qui nous régénère, et par la présence du Saint-Esprit en nous, que nous pourrons mener une nouvelle vie et ne plus être soumis à nos mauvaises habitudes, à nos faiblesses, à tout ce dont nous avons honte, à ce qui nous fait du mal, à ce qui fait mal aux autres.
Première partie - Une foi équilibrée
Comment avoir une foi équilibrée ?
La foi fait vivre, les éxagérations tuent
Je te parle ici en tant que médecin chrétien. Et tu penses peut-être :
Ce médecin ne doit-il pas plutôt s’occuper de la santé de notre corps, ne doit-il pas nous enseigner à rester en bonne santé ?
Oui bien sûr, mais la santé dont nous avons besoin n’est pas uniquement celle du corps. C’est aussi celle de l’âme et de l’esprit. La bonne santé de l’âme et de l’esprit retentit fortement sur celle du corps.
L’objectif de Dieu, c’est que nous restions en bonne santé et que nous soyons heureux.
Avant de commencer à parler de tout ce que notre vie avec Jésus peut nous apporter de liberté intérieure, il est important de prendre conscience que Dieu ne veut pas pour nous une vie déséquilibrée.
En aucun cas le fait de croire en Dieu, en Jésus, de l’aimer et lui obéir, ne doit nous entrainer vers une attitude de démission face à nos responsabilités scolaires, puis à nos responsabilités familiales, professionnelles et autres.
Nous continuerons à étudier comme avant, mieux qu’avant si possible et nos contacts sociaux seront souvent améliorés par notre patience.
Nous continuerons à travailler, comme avant, mais avec une conscience professionnelle et des relations interpersonnelles marquées par la bienveillance et la droiture.
Nous aurons plus d’affection pour nos proches . Nous apprendrons à aimer tout ceux que Dieu nous a donnés dans sa grâce.
Nous perdrons certaines mauvaises habitudes et retrouverons une meilleure santé.
C’est au fil des années que nous apprendrons comment nous conduire dans tous les domaines de notre vie, comment vaincre le mal et comment avoir une foi saine.
Car il existe une relation étroite entre la manière dont nous vivons notre foi et notre santé.
Notre santé spirituelle est concernée, bien sûr, mais aussi notre santé mentale et notre santé physique.
Car si la foi fait vivre, un zèle exagéré, déséquilibré, malsain, est préjudiciable.
Il détruit notre relation avec Dieu.
Il détruit notre vie sociale, nos relations avec les autres.
Il détruit notre santé mentale.
Il détruit notre santé physique parfois et peut même nous amener à la mort.
Dans les divers domaines de notre vie, nous pouvons être guidés et secourus par Dieu si nous mettons en Lui notre confiance, notre foi.
Mais si nous avons des comportements déséquilibrés, et cela peut nous arriver lorsque nous ne connaissons pas bien Dieu ni sa Parole, nous pouvons nous mettre en danger et mettre d’autres personnes en danger autour de nous.
Cela peut arriver à n’importe qui ! Et il est bon d’avoir, à ces moments-là, les conseils de responsables spirituels, qui connaissent bien la Parole de Dieu et ont de l’expérience.
Dans les pages qui suivent sont abordées des situations concrètes de la vie, illustrées par des situations vécues, des faits réels. Les noms des personnes concernées et parfois des lieux concernés ont été modifiés pour préserver l’anonymat de chacun et chacune, mais tous les témoignages rapportés sont vrais. Aucune des histoires rapportées n’a été modifiée ou romancée.
Peut-être certains d’entre nous, face à des choix difficiles, trouveront-ils un éclaircissement face à leurs questions : “ Que dois-je faire, en qualité de chrétien, dans cette situation particulière ? ”
Beaucoup de jeunes chrétiens se sont posé, et beaucoup encore aujourd’hui se posent les questions suivantes :
- Maintenant que je connais Dieu et le royaume de Dieu, dois-je abandonner mes études, mon travail et ma famille pour me consacrer à mieux le connaître et le servir ? N’est-ce pas ce qu’ont fait les apôtres et les prophètes ?
- Vaut-il mieux que je reste célibataire, comme l’apôtre Paul, qui voulait que rien ni personne ne l’empêche de servir Dieu à cent pour cent ?
- Dois-je jeûner 40 jours et 40 nuits, comme Moïse, comme Jésus, pour obtenir la puissance spirituelle ?
- Dois-je témoigner de ma foi en tous lieux et toutes circonstances, sans relâche, et parfois sans sagesse ?
- Dois-je m’attendre à ce que Dieu me dirige, jour après jour, par des songes, des visions, des prophéties ?
- Dois-je m’attendre à ce qu’il guérisse toutes mes maladies, à ce qu’il guérisse tous les malades pour lesquels je prierai ?
Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, un certain nombre de jeunes chrétiens se posent ces questions. Il leur est utile alors d’avoir les conseils sages et affectueux d’un parent chrétien, d’un ami chrétien expérimenté. Il faut chercher les conseils de nos responsables spirituels. Ils sont précieux, pour éviter d’agir de manière déséquilibrée, ils complètent les conseils que nous trouvons dans la Bible, la Parole de Dieu.
Il est nécessaire de réfléchir avant de prendre des décisions. Et de se poser la question de savoir si nous marchons avec la sagesse nécessaire. Notre vie ne sera jamais la copie de celle de quelqu’un d’autre, ni de celle d’un personnage de la Bible. Dieu nous dirigera avec puissance mais aussi avec sagesse.
A cause du mauvais comportement de quelques chrétiens, parce que certains ont agi sans sagesse, des croyants, qui aimaient pourtant la Bible, la Parole de Dieu, délaissent maintenant sa lecture, ainsi que des dons spirituels que Dieu a donnés à son Église pour l’édifier.
Pour une vie heureuse, il est important que nous nous attachions fortement au bien, que nous ayons le mal en horreur. C’est Dieu qui produira en nous ces bonnes dispositions par sa parole et son Esprit. Il est important aussi que nous ayons une foi saine et équilibrée.
La nature de Dieu
“ Dieu est amour ” (Première épître de Jean, chapitre 4, verset 8)
“ Dieu dit : j’habite dans la sainteté. ” (Esaïe, chapitre 57, verset 15)
Introduction :
Lorsque nous cherchons Dieu, que nous lisons sa Parole, nous recherchons la plupart du temps une réponse à nos problèmes.
Les problèmes du péché, de la souffrance, de la mort éternelle sont insolubles si l’on ne s’approche pas de Dieu pour trouver en lui la solution et le salut.
Mais nous avons aussi une foule de problèmes de tous ordres, de craintes, d’interrogations, qui nous poussent à chercher du secours, des réponses auprès d’un “ être supérieur ”.
Dieu répond toujours à nos prières, même si c’est par le silence parfois, et il nous arrive d’être décontenancés, lorsque nous n’obtenons pas la réponse espérée, ou lorsqu’elle tarde à venir.
Pourquoi ?
Parce que souvent nous avons une fausse idée de “ qui est Dieu ”, ou que nous avons négligé de chercher à le connaitre !
Dieu est un père.
Un bon père est à la fois celui qui aime son enfant de manière inconditionnelle et celui qui sait le discipliner pour son bien, pour “ l’élever ”.
En fonction de notre caractère, de notre personnalité et en fonction de l’éducation que nous avons reçue de nos parents et éducateurs, il se peut que nous ayons une idée fausse de la véritable nature de Dieu.
Si nous avons été élevés de façon très autoritaire, nous pouvons avoir du mal à considérer Dieu autrement que comme un juge rigide qui punit à la moindre désobéissance.
L’image que nous avons de Dieu est celle d’un “ père fouettard ”.
Mais peut-être avons-nous été au contraire élevés par des parents très permissifs, qui punissent très rarement et laissent tout faire à leurs enfants.
Alors nous pensons que Dieu est ainsi. Il pardonne tout le mal que nous faisons et ne cherche pas à nous conseiller pour notre bien ni celui des autres. Pourquoi, dans ces conditions, se casser la tête à changer de vie ?
Et ceux à qui nous faisons du mal ? Qu’en pensent-ils ?
Et bien non ! Dieu est un vrai père, un bon père. Il sait à la fois discipliner et faire grâce, consoler au bon moment, nous reprendre au bon moment, pour notre bien et pour celui des autres ! Il nous pardonne, mais pas pour nous encourager à continuer dans un mauvais comportement. Il veut pour nous un nouveau départ, une nouvelle vie, avec sa force et son conseil.
Il est à la fois un Dieu d’amour et de sainteté.
Si nous voulons marcher sur le sentier de la vérité, souvenons-nous qu’il est un sentier d’équilibre.
Si nous pensons que Dieu n’est qu’amour, ou qu’il n’est que sainteté, nous sortons du sentier de la vérité et de la pureté.
Alors cherchons à connaitre Dieu.
Et comment ?
En lisant sa Parole : “ Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier ? En se dirigeant d’après ta parole. ” (Psaume 119, verset 9)
1- Souvenons-nous d’abord que Dieu est saint.
Dès le début de l’histoire du peuple d’Israël, Dieu s’est manifesté en donnant des lois, des commandements pour éloigner les hommes du mal.
Nous ne devons pas nous tromper nous-mêmes. A moins de vivre une vie sainte, séparée du mal, nous ne verrons pas Dieu et ne bénéficierons pas du salut, de la résurrection des justes.
“ Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. ” (Épître aux Hébreux, chapitre 12, verset 14)
Tous ceux qui espèrent avoir un jour accès à la vie de Dieu sans vivre séparés du mal se trompent. Ils vivent dans l’illusion.
Mais, me diras-tu, comment faire pour vivre dans la sainteté, pour que mon comportement soit bon vis-à vis de Dieu et de ceux qui m’entourent ?
Ma nature humaine n’est-elle pas faible, toujours tentée de mal faire ? Et ce combat contre ce qui fait mal n’est-il pas une vaine illusion ? N’est-il pas voué à l’échec ?
Je te pose moi une autre question : “ Quelle est l’intensité du désir qui te pousse vers Dieu ? As-tu vraiment envie d’avoir une nouvelle vie ? ”
Si tu baisses les bras avant de trouver la solution au problème du mal, alors, effectivement, la guerre est terminée pour toi.
Mais si, au fond de ton cœur, tu aimes entendre Dieu, si tu désires lui plaire, alors, je te l’assure, la victoire est assurée ! Tu sortiras de tes problèmes, quelquefois rapidement, quelquefois progressivement.
Même si tu es tellement découragé que tu as l’impression de ne plus avoir aucune volonté, tu peux être sûr que Dieu est capable de fortifier ta volonté.
Demande-lui de le faire, avec insistance. “ Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ” (Épître aux Philippiens, chapitre 2, verset 13)
Dans de telles circonstances, tu feras connaissance avec un autre aspect de la nature de Dieu, complémentaire et indissociable du premier : Dieu est amour.
2-Dieu est amour.
“ Nous avons connu l’amour en ce qu’il a donné sa vie pour nous. ”(Première épître de Jean, chapitre 3, verset 16)
Les prophètes envoyés par Dieu (dans l’Ancien Testament) ont donné leurs forces et parfois leur vie pour ramener le cœur de leurs concitoyens vers la sainteté et l’amour de Dieu.
Mais la parole des prophètes n’a pas suffi. Il a fallu que Dieu envoie son propre Fils, Jésus.
Lorsque Jésus est envoyé sur la terre, c’est pour y apporter le pardon, la grâce à ceux qui l’acceptent comme Sauveur . Il nous donne un cœur nouveau, un esprit nouveau, qui nous permettent de marcher vraiment dans la sainteté et l’amour de Dieu.
“ Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. ” (Épître aux Romains, chapitre 8, versets 1 et 2)
La “loi de Dieu ”, la “ loi de Christ ”, me permettent de savoir ce qui est bon.
La grâce de Dieu en Jésus-Christ me permet de “ faire ” ce qui est bon et de marcher dans la sainteté et l’amour.
Jésus n’est pas venu abolir la loi, mais l’accomplir en nous, par la grâce.
En nous offrant un pardon gratuit et inconditionnel, en nous donnant un cœur nouveau et son Esprit.
Encore faut-il les vouloir vraiment !
En conclusion, que dire ?
Qu’il est très important que nous apprenions à connaître Dieu, si nous voulons vraiment vivre une vie nouvelle, la vie de Dieu en nous.
Si nous négligeons la sainteté de Dieu, nous risquons de vivre comme de simples hommes, avec leurs faiblesses, et malgré une apparence libérale (c'est-à-dire indulgente, tolérante, permissive), nous ne saurons aimer ni Dieu ni notre prochain.
“ L’amour consiste à marcher selon ses commandements ” (Deuxième épître de Jean ; verset 6)
Si nous négligeons l’amour de Dieu, nous deviendrons des religieux durs, sans pitié, et malgré une apparence irréprochable, “ légaliste ” (attachée à l’application de la loi et de ses sentences), nous serons incapables de vivre dans la sainteté de cœur.
“ Ce commandement, c’est que nous nous aimions les uns les autres. ” (Deuxième épître de Jean, verset 5)
Dieu nous engage à être saint, parce qu’il nous en donne les moyens. Et il sait aussi pardonner et relever celui qui est tombé à terre et se repent sincèrement avec la ferme volonté de ne plus pécher.
“ Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. ” (Première épître de Jean, chapitre 2, versets 1 et 2)
Une chrétienne qui souffrait d’une maladie angoissante me disait récemment :
“ Cela fait 30 ans que je viens à l’Église, que je m’efforce de suivre Jésus, que je prophétise dans l’Église. Et au bout de 30 ans de vie apparemment chrétienne, je prends conscience que je ne connaissais pas Dieu.
Au travers de la souffrance que j’éprouve depuis deux ans, j’ai appris la sainteté de Dieu et aussi la profondeur de son amour manifesté dans les souffrances de Jésus.
Mon cœur n’était pas tout entier à Dieu. Mais au travers de la souffrance, j’ai appris à l’aimer plus que tout et à être détachée des choses terrestres qui auparavant m’attiraient beaucoup.
Je peux dire maintenant, comme l’apôtre Paul : Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui vient de Dieu par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaitre Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts. ” (Épître aux Philippiens, chapitre 3, versets 7 à 11) ”.
Cherchons à connaitre Dieu, notre Père céleste.
Le monde surnaturel
Lecture : Livre du Deutéronome, chapitre 18, versets 9 à 14.
“ Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu n’apprendras pas à imiter les abominations de ces nations-là.
Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou qui disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts.
Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi.
Tu seras entièrement à l’Éternel , ton Dieu. Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins ; mais à toi, l’Éternel, ton Dieu, ne le permet pas. ”
Ces paroles s’adressaient au peuple d’Israël avant qu’il n’entre dans la terre que Dieu lui avait promise.
Ce peuple d’Israël était destiné à vivre selon la loi de Moïse, puis à faire connaitre pour le monde entier la grâce de Jésus, grâce qui affranchit l’être humain du péché et de la mort éternelle.
Il n’était pas question de mélanger des pratiques surnaturelles nocives et dangereuses à ce que Dieu voulait apporter de bon à l’être humain et à la création toute entière.
Pourquoi parler aujourd’hui du monde surnaturel ?
Pour plusieurs raisons :
-D’une part parce qu’il existe, il est une réalité.
-D’autre part parce que nous avons besoin de secours surnaturel dans notre faiblesse.
-Enfin, parce qu’il fait intervenir des forces qui peuvent être favorables à notre vie, si elles nous viennent de Dieu. Dans le cas contraire, elles peuvent être très dangereuses pour nous.
Et tout d’abord, que veut dire surnaturel ?
D’après le dictionnaire LAROUSSE, surnaturel veut dire : “ qui dépasse les force ou les lois de la nature ”.
Les manifestations surnaturelles donnent des preuves qu’il existe un monde invisible, qui n’obéit pas aux lois de la nature (lois physiques, chimiques, biologiques…)
Nous recherchons une aide surnaturelle dans des circonstances difficiles, face à la maladie, la mort ou face à d’autres détresses, lorsque l’aide naturelle ne peut nous suffire.
C’est ainsi que des personnes qui proclamaient qu’elles ne croyaient “ ni en Dieu ni au diable ” se mettent à prier lorsqu’elles sont dans la détresse et le malheur, comme j’ai pu le constater à l’hôpital, près des grands malades et des mourants.
Je me souviens en particulier d’un homme hospitalisé, qui me disait : “ Vous savez, j’ai beaucoup travaillé, j’ai gagné beaucoup d’argent. Jamais je n’ai eu le temps de m’intéresser à Dieu. C’est ici, à l’hôpital, que j’ai recommencé à prier. ” Il était manifestement heureux d’avoir retrouvé le chemin vers Dieu.
C’est ainsi également que l’on découvre que dans des pays traditionnellement athées, les pays communistes et totalitaires, certains dirigeants ne prenaient leurs grandes décisions qu’après avoir consulté en secret des voyants.
C’est en tout cas ce que j’ai entendu de la bouche d’une femme russe qui avait fréquenté les hautes sphères du pouvoir communiste.
Paradoxalement, ils luttaient contre les religions et ils s’intéressaient au monde des esprits, cherchant un appui surnaturel pour les grandes décisions à prendre pour leur pays. En faisant cela ils faisaient fausse route, et l’histoire l’a prouvé bien sûr.
Les films qui font intervenir des forces surnaturelles ont beaucoup d’impact sur les spectateurs, qui sentent leur besoin d’un appui supérieur aux forces humaines. Encore faut-il se tourner vers le Dieu d’amour, le Dieu de Jésus-Christ.
Faut-il penser que toutes les manifestations surnaturelles sont bonnes, ou qu’au contraire il faut s’en méfier systématiquement et en avoir peur, les rejeter ?
Au temps de Jésus déjà, et en voyant les miracles qu’il faisait, certains pensaient qu’il était envoyé par Dieu, et d’autres, malgré les bons fruits qu’il manifestait, pensaient qu’il agissait par la puissance de Satan.
L’étude de la Bible, Parole de Dieu, nous aidera à rester sur un sentier pur, paisible et sûr : “ Comment le jeune homme rendra-il pur son sentier ? En se dirigeant d’après ta Parole. ” (Psaume 119, verset 9)
Nous verrons tout d’abord qu’il convient de discerner et de rejeter toutes les manifestations surnaturelles du monde des ténèbres, celles qui sont produites par Satan et par les démons.
Elles nous entrainent vers la destruction du corps, de l’âme et de l’esprit.
Nous verrons ensuite qu’il est important de ne pas mépriser les manifestations surnaturelles qui nous viennent de Dieu.
Elles ont pour but d’augmenter notre foi, notre confiance en Dieu et de sauver notre corps, notre âme, notre esprit.
Il est important aussi de discerner quelques pièges courants dans lesquels nous pouvons tomber lorsque nous manquons encore de discernement.
-Fuyons le monde des ténèbres.
Nous insistons tout d’abord sur la nécessité absolue de ne pas pratiquer des sciences occultes, en raison des grands dangers qu’elles présentent, pour notre vie éternelle, bien sûr, mais aussi pour notre vie terrestre.
Quel drame de ne pas savoir discerner l’origine des manifestations surnaturelles, et aussi quels risques pour notre vie !
Le mot occulte signifie caché.
Dans le passé, les sciences occultes se pratiquaient dans le secret.
Déjà dans la loi de Moïse, Dieu interdisait formellement à son peuple de pratiquer les sciences occultes . Et aujourd’hui encore nous devons nous garder de ces pratiques :
-Prédire l’avenir (en tirant les cartes, en lisant dans une boule de cristal, en inspectant les astres (astrologie), en lisant dans les lignes de la main).
-Pratiquer la magie (produire des effets extraordinaires par des relations avec le monde surnaturel et diabolique).
-Entrer en communication avec les esprits, par l’intermédiaire d’un médium, avec les morts (spiritisme), faire tourner les tables, pratiquer l’écriture automatique.
Actuellement le satanisme attire certains jeunes. Il existe même une “ bible ”satanique qui prend le contre-pied de la Parole de Dieu et incite ceux qui la lisent à la haine.
Dans les écrits des Actes des apôtres sont présentés deux exemples de personnes qui exerçaient les sciences occultes :
-Elymas, le magicien, est appelé par l’apôtre Paul : “ fils du diable ”. Après avoir fait opposition à l’œuvre de Dieu, il est condamné à passer quelques temps dans les ténèbres, il perd la vue. (Livre des Actes, chapitre 13, versets 10 et 11)
-Dans la ville de Philippes, une servante qui était voyante, qui prédisait l’avenir, est délivrée par Paul. Elle disait pourtant la vérité, mais Paul avait discerné que la source de son inspiration était démoniaque. (Livre des Actes, chapitre 16, verset 16)
Il est également très important de ne pas mépriser les manifestations surnaturelles qui nous viennent de Dieu
S’il est vrai que la puissance de Dieu se manifeste avant tout en transformant l’être humain pour faire de lui une nouvelle créature, par l’action de sa parole et de son Esprit, il n’en reste pas moins que les miracles, les signes surnaturels ont aussi leur utilité pour susciter la foi.
Nous sommes parfois déroutés, sceptiques, lorsque Dieu manifeste sa puissance par des miracles et des guérisons.
Pourtant, si nous croyons que Dieu existe, alors nous pouvons croire qu’il agit et qu’il est capable de choses étonnantes. Il est vivant, donc il agit !
“ Y-a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Éternel ? ” (Genèse, chapitre 18, verset 14)
Déjà avant la venue de Jésus sur la terre, Dieu se manifeste au cœur des croyants, comme Abraham, mais aussi en accomplissant des miracles : la naissance d’Isaac, le salut au milieu du déluge…
Il parle un jour au cœur de Moïse, et Il accomplit ensuite des miracles pour libérer un peuple tout entier, et cela pendant 40 ans.
Puis viennent les temps des juges et des rois, des prophètes. Tous ceux-là, qui ont été oints par l’Esprit de Dieu et qui ont reçu sa parole, ont vu des manifestations surnaturelles dans leur vie, lorsque la nécessité s’en faisait sentir.
Au temps de Jésus et des apôtres, des miracles sans nombre accompagnent la prédication de l’Évangile.
L’apôtre Paul lui-même propose les signes et les prodiges accomplis par Dieu comme preuves de son ministère (Deuxième épître aux Corinthiens, chapitre 12, versets 11 et 12)
Quelle est donc l’importance des signes surnaturels dans l’œuvre de Dieu, et aussi quelle est leur limite dans le plan de Dieu ?
Dieu suscite d’abord la foi dans le cœur de l’homme par sa Parole : “ La foi vient de ce que l’on entend, et ce que l’on entend vient de la Parole de Christ. ” (Épître aux Romains, chapitre 10, verset 17)
Mais le cœur de l’homme est incrédule, et Dieu “ confirme sa Parole par les miracles qui l’accompagnent.” (Évangile de Marc, chapitre 16, verset 20)
Dieu manifeste aussi sa puissance en délivrant ceux qui sont sous l’emprise du malin.
N’ayons donc aucune crainte, lorsque nous donnons notre vie au Seigneur sans retour, il a la puissance de nous délivrer de l’emprise du malin, car “ celui qui est en nous (Dieu) est plus grand que celui qui est dans le monde (le malin). ” (Première épître de Jean, chapitre 4, verset 4)
Néanmoins, il est très important que nous mettions chaque chose à la bonne place.
Notre foi et notre relation avec Dieu ne doivent pas reposer uniquement sur des miracles et des signes surnaturels. Nous sommes appelés à vivre notre vie chrétienne, à marcher “ par la foi et non par la vue. ” (Deuxième épître aux Corinthiens, chapitre 5, verset 7)
On reconnait avant toutes choses la présence de Dieu chez le disciple aux bons fruits qu’il porte, à l’amour qu’il manifeste envers Dieu et son prochain, et à sa sainteté. “ A ceci tous connaitront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.” (Évangile de Jean, chapitre 13, verset 35)
Jésus nous avertit même que certains, qui ont fait beaucoup de miracles par son nom sur la terre, n’entreront pas dans le royaume des cieux. (Évangile de Matthieu, chapitre 7, versets 21 à 23) Avant toute chose, prenons garde que rien ne détruise notre communion avec Dieu.
Thomas, le disciple qui ne voulait pas croire à la résurrection de Jésus, demandait à “ voir pour croire ”. Mais Jésus lui dit : “ Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! ” (Évangile de Jean, chapitre 20, verset 29)
Il nous arrive, lorsque nous hésitons à prendre une décision importante, de demander à Dieu de nous donner un “ signe ”, comme l’a fait Gédéon dans le livre des Juges, au chapitre 6 et aux versets 36 à 40.
C’est une méthode dangereuse. Gédéon savait ce qu’il devait faire, mais il avait peur. Sa demande montrait en fait que sa foi était vacillante.
Pour conclure, quelques conseils nous éviteront de tomber dans les pièges les plus courants :
Nous devons nous souvenir que la vie spirituelle d’un enfant de Dieu est le résultat de la nouvelle naissance, du renouvellement de son intelligence par la Parole de Dieu, de la présence du Saint-Esprit dans sa vie.
Cette vie d’en haut est naturelle pour l’enfant de Dieu, qui n’a pas besoin de recevoir sans arrêt des signes pour le diriger ou lui montrer s’il est dans la bonne direction. Même si Dieu peut lui accorder un signe exceptionnellement, lorsque c’est nécessaire, dans une circonstance précise.
C’est ce que traduit parfaitement le deuxième verset du chapitre 12 de l’épître aux Romains : “ Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. ”
Demander sans cesse à Dieu de nous donner des “ signes ” pour nous diriger, c’est le meilleur moyen de vivre une vie complètement déséquilibrée et de nous tromper .
J’ai connu une chrétienne qui ne prenait pas de décisions sans demander à Dieu un “ signe ”. Sa vie était chaotique, sans harmonie, sans épanouissement. Quel témoignage pour ceux qui la voyaient vivre !
Plus on se nourrit de la Parole de Dieu, plus on devient capable de discerner ce qui est bon pour nous. Il faut aussi tenir compte du contexte dans lequel ont été écrits les livres de la Bible.
Parfois on prend une parole de la Bible, on la sort de son contexte, et on s’attend à ce que Dieu se manifeste. C’est dangereux, et c’est tenter Dieu.
C’est ce que Satan a fait pour faire chuter Jésus dans le désert : “ Jette-toi du haut du temple, car il est écrit …” (Évangile de Luc, chapitre 4,versets 9 à 14)
Tu peux être tenté de pointer un verset sur ta Bible en ferment les yeux et en demandant à Dieu de te parler. Mais c’est une très mauvaise méthode ! la Bible n’est pas un livre magique ! Elle nous fait connaitre Dieu . Tu n’aurais pas l’idée de pointer le doigt sur une carte de géographie pour savoir dans quel pays tu dois habiter !
En cas de doute, le mieux est de demander son avis au serviteur de Dieu !
Dieu ne nous demande pas de copier la vie des héros de la foi, dont nous lisons les exploits dans la Bible ou dans les livres de témoignages, mais de vivre la nôtre.
Conclusion :
Voici quelques unes des pistes que la Bible, la Parole de Dieu, nous donne pour nous aider à bien vivre notre vie chrétienne.
Plus nous connaitrons Dieu, plus nous connaitrons sa Parole, plus nous marcherons selon son Esprit, et moins nous ferons de faux pas.
L’exorcisme
On lit à de nombreuses reprises dans les Évangiles que Jésus chassait les mauvais esprits . Il délivrait les personnes possédées d’un esprit impur, comme dans l’évangile de Marc, au chapitre 1 et aux versets 23 à 27.
L’apôtre Paul également discernait les esprits mauvais et les chassait au nom de Jésus, comme nous le voyons dans le livre des actes des apôtres, au chapitre 16 et aux versets 16 à 18.
Au dernier chapitre de l’Évangile de Marc, il est clairement précisé : “ Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons…”
Lorsque nous voyons une personne qui a des troubles graves du comportement, qui a des accès de violence incontrôlables, qui entend des voix, qui souffre d’hallucinations visuelles, auditives, nous pourrions être tentés de penser que cette personne est possédée et qu’elle a besoin d’être délivrée d’un esprit mauvais.
C’est dans des circonstances comme celles-là qu’il convient d’être prudent.
Avant toute chose, cette personne souffre et doit être traitée comme une personne et non comme un être nuisible.
Discerner qu’une personne est ou non possédée d’un démon n’est pas de la compétence d’un médecin ou d’un psychothérapeute.
Aucune intelligence, aucune intuition ne permettra de discerner l’esprit qui anime cette personne, car c’est spirituellement qu’on en juge.
En effet, le “ discernement des esprits ” est un “ don spirituel ”, c’est un don surnaturel, accordé par Dieu, comme nous le lisons dans la première épître aux Corinthiens, au chapitre 12 et au verset 10.
Il est précisé au verset 7 que les manifestations de l’Esprit, donc les dons spirituels aussi, sont données par Dieu à L’Église pour l’utilité commune.
Beaucoup de maladies psychiatriques sont soulagées, même guéries pour certaines, par des traitements chimiques et par les traitements psychothérapiques.
Vouloir chasser un démon chez une personne qui a simplement une maladie psychiatrique, c’est la déséquilibrer beaucoup plus qu’elle ne l’était et la détruire moralement, sans aucune délivrance bien sûr.
Il faut laisser le soin aux serviteurs de Dieu qui en ont reçu le pouvoir de chasser un démon.
Jésus envoie un jour 70 disciples prêcher le royaume de Dieu, avec le pouvoir de chasser les démons. (Évangile de Luc, chapitre 10, versets 1 à 20)
Lorsqu’ils reviennent en disant : Seigneur, les démons même nous sont soumis en ton nom, Jésus leur répond : Ne vous réjouissez pas de ce que les démons vous sont soumis mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux.
En aucun cas Jésus, les disciples, ou les serviteurs de Dieu qui chassent des démons ne doivent être comparés à des exorcistes.
Il y a une grande différence dans les méthodes :
- D’un côté la foi et la présence de Dieu.
- De l’autre côté des formules, des pratiques à répéter, une contre-magie par des objets, des versets bibliques ou coraniques (à cacher par exemple sous la barre de seuil de la porte …)
Dieu veut avant tout sauver les âmes des hommes. Les dons spirituels ont été donnés pour glorifier Dieu et délivrer les hommes de la puissance de Satan.
La guérison divine
Il y a plus de vingt ans, j’ai perdu ma meilleure amie dans des souffrances atroces. Elle avait un cancer et est morte chez elle, sans soins médicaux, parce que son entourage avait décidé que Dieu était capable de la guérir et que ce serait manifester un manque de foi que d’avoir recours à des soins médicaux.
En dépit des multiples prières, jeûnes, soi-disant prophéties et visions, elle est morte.
A la même époque, je me suis retrouvée un jour à l’hôpital avec une jambes fracturée. Un chrétien, bien intentionné, mais qui n’avait reçu aucun ordre du Seigneur, est venu me voir et m’a dit : “ Tu n’as pas la foi. Si tu l’avais, tu te lèverais et tu marcherais. ”
Je ne sais pas ce qui m’a retenue de me lever. Heureusement, je ne l’ai pas fait ; parce que effectivement je n’avais pas la foi pour cette guérison. Ce chrétien me culpabilisait pour m’inciter à prendre une décision qui aurait été catastrophique pour moi et pour mon entourage.
Et pourtant, la tentation était bien grande. Quel chrétien en effet ne rêve pas d’être l’objet d’une guérison spectaculaire et de ressembler à ces héros qui par la foi guérirent de leurs maladies ? Comme il est rapporté dans l’épître aux Hébreux au chapitre 11.
Et pourtant je crois fermement aux dons spirituels. Je sais qu’à notre époque encore, comme dans toutes les époques, Dieu les donne pour l’édification de son corps, l’Église, et qu’il confirme sa parole par les miracles qui l’accompagnent. (Épître aux Hébreux, chapitre 2, verset 4).
Il est très important que nous prenions garde à ne pas tomber dans des dérives dangereuses.
Et il est très important aussi que nous sachions que Dieu est absolument souverain, non seulement dans les ministères qu’il donne à l’Église, mais aussi dans les manifestations surnaturelles qu’il accorde aux croyants.
Nous pouvons et devons prier pour que Dieu nous accorde des guérisons cependant.
Alors que je finissais mes études de médecine, je priais un jour pour la conversion d’un homme condamné par la médecine. Il avait échappé de peu à la mort à la suite d’une tentative de suicide, et son état était si grave qu’il ne me venait pas à l’esprit de prier pour la guérison de son corps. Nous attendions tous son décès d’un jour à l’autre.
Alors que je priais, je sus brusquement qu’il était guéri. Cette certitude descendit en moi, aussi légère et aussi concrète qu’une plume qu’un souffle léger aurait déposée devant moi.
Cette ferme assurance que j’avais reçue était en fait la foi dont parle Jésus dans l’évangile de Luc au chapitre 17 et au verset 6 : “ Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore : Déracine-toi et plante-toi dans la mer, et il vous obéirait.
Les jours suivants, l’ état du malade empira pourtant.
Tous les matins, les infirmières m’accueillaient avec ces mots :“ Monsieur X. ne passera pas la journée ”. Mais rien ne put ébranler ma foi, je savais qu’il guérirait.
Il guérit en effet, et put entendre la bonne nouvelle de Jésus-Christ, l’Évangile.
J’ai vécu un jour dans mon propre corps ce miracle de recevoir cette graine de foi, qui, même si elle est aussi légère qu’un simple grain de moutarde, comme le dit Jésus, est suffisante pour que s’accomplisse le miracle.
J’attendais que l’on prie pour moi, debout avec d’autres croyants, dans une file, dans l’église, et avant que le serviteur de Dieu ne prie pour moi, je sus que j’étais guérie mais ne dis rien.
Ce serviteur de Dieu, de passage, ne me connaissait pas. Cependant il vint me voir à la fin de la réunion et me dit : “ Il arrive, même lorsque l’on a été guéri par le Seigneur Jésus, que les symptômes persistent ou même s’accentuent. Mais il faut garder la foi et ne pas se laisser impressionner. ”
C’est ce qui arriva en effet. Le soir, les symptômes redoublèrent et l’on se moqua de moi. Mais je tins bon dans la foi, et le lendemain j’étais entièrement guérie, à l’étonnement de tous.
Pourquoi y-a-t-il eu guérison dans ces deux cas et pas dans d’autres ?
Peut-être à cause de la foi, qu’il ne faut pas confondre avec de l’autosuggestion.
Il peut être dangereux d’arrêter des traitements médicaux, en pensant que c’est la preuve que nous avons la foi que Dieu va guérir.
Le patient dont je racontais plus haut la guérison était intubé, ventilé, nourri et traité par voie veineuse. Il bénéficiait de tous les soins que nous avions à notre disposition, mais néanmoins il était condamné sans appel par la science. On a pu l’affranchir de toutes ces aides parce qu’il a été guéri.
C’est une infirmière chrétienne et moi-même qui l’avions mis en contact avec la Parole de Dieu. Nous lui présentions de petits papiers avec des versets de la Bible. Il en était très heureux et hochait la tête pour nous remercier, puisqu’il ne pouvait pas parler. Et Dieu lui a donné la foi, il a confirmé sa Parole par le miracle de la guérison.
Une autre patiente, atteinte dans sa colonne vertébrale, souffrait tant qu’elle ne pouvait plus bouger. Elle attendait une intervention chirurgicale.
Je me souviens de m’être mise à genoux à côté de son lit pour prier avec elle pour sa guérison. Le lendemain, le serviteur de Dieu est venu prier pour elle. Il lui a imposé les mains et elle a été complètement guérie, sans intervention, au point de toucher le sol avec les paumes de ses mains !
Toutes les expériences ne se ressemblent pas, mais il est important de se souvenir que pour ce sujet si important, la foi saine fait vivre, mais le fanatisme peut faire beaucoup de dégâts.
Jésus avait la puissance de Dieu, mais il n’était pas un guérisseur. Il prêchait le royaume de Dieu, il voulait sauver les âmes des hommes. (Évangile de Luc, chapitre 9, verset 56)
Dans l’Évangile de Marc au chapitre 1 et aux versets 40 à 45, Jésus demande au lépreux guéri de ne parler à personne de sa guérison.
Il voulait pouvoir continuer à prêcher la bonne nouvelle du royaume de Dieu sans être assailli par la foule qui le prenait pour un guérisseur.
Etre dirigé par Dieu
Lecture : “ Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.” (Épître aux Romains, chapitre 12, verset 2)
Si tu connais Dieu, si tu connais sa Parole, tu as peut-être déjà expérimenté qu’il est un Père plein d’amour et capable de te diriger.
Ce n’est pas en obéissant à une loi religieuse que tu apprendras à être dirigé par Dieu, mais en écoutant et lisant sa Parole, en étant transformé par elle et par l’action de l’Esprit de Dieu.
Plus on connait Dieu et sa Parole, plus on est rempli de l’Esprit de Dieu, plus on obéit à cette Parole, et plus on marche de façon sûre et tranquille sans risque de se tromper.
Si nous nous trompons, le Saint Esprit nous reprend à l’intérieur de nous-mêmes, parfois Dieu agit par les circonstances et une porte se ferme.
Parfois c’est le conseil avisé d’un responsable spirituel, d’un proche, qui nous évite un faux pas, surtout si c’est quelqu’un qui vit en communion avec Dieu.
Ainsi nous n’avons pas à vivre dans une angoisse constante de nous tromper, si nous sommes décidés à faire la volonté de Dieu.
Il arrive que Dieu nous donne un signe visible, une direction d’origine manifestement surnaturelle pour nous guider, mais nous ne devons pas rechercher ces manifestations exceptionnelles.
J’ai connu des personnes qui pensaient qu’elles devaient attendre un “ signe ” de Dieu pour prendre une décision, alors que la Parole de Dieu leur indiquait clairement ce que Dieu leur demandait. C’est du fanatisme. Parfois c’est une manière déguisée de ne pas faire ce que Dieu demande.
Pensons-nous être plus spirituels que les autres, lorsque nous affirmons que Dieu nous fait signe tout le long du jour ?
C’est peut-être au contraire parce que nous n’avons pas grandi, nous avons besoin de sentir plutôt que de croire, comme le petit enfant qui crie dès que sa mère s’éloigne.
Une seule chose nous est nécessaire : laisser agir en nous la Parole et l’Esprit de Dieu, laisser la croix de Jésus intervenir dans notre vie, écouter les conseils des serviteurs et servantes de Dieu
Si nous aimons Dieu, si nous avons la pensée de Christ, alors nous sommes dirigés par Dieu.
Le travail, l’argent
Vitesse et capitalisme
J’écoutais une émission qui avait pour thème : “ La vitesse et l’urgence, le stress qu’elles provoquent. ”
Chacun s’accordait à déplorer le stress que provoque la “ vie de fou ‟ que l’on mène. Il faut aller vite, toujours plus vite. Mais en suivant la cadence que nous leur imposons, notre corps et notre esprit ne peuvent plus vivre à leur rythme.
Peu d’entre nous peuvent profiter chaque jour ne serait-ce que d’un petit moment de détente où l’on n’a rien à faire d’autre que de contempler la nature, lire un livre, écouter au repos un morceau de musique.
Le corps s’épuise et l’on finit par être déprimé, par ne plus avoir envie de rien.
La plupart des intervenants de l’émission s’accordaient à dire que la plupart du temps, l’augmentation des cadences dans notre vie est liée à un désir ou à une nécessité de produire plus ou de consommer plus.
L’un d’eux avait entendu cette phrase lancée à propos de la vie trop rapide que l’on nous impose : “ la vitesse, c’est le capitalisme qui a créé ça …‟
Et c’est vrai que pour augmenter la productivité, dans tous les domaines, il faut augmenter la vitesse. Pour gagner plus, il faut produire plus, il faut travailler plus.
Nous pouvons écouter les conseils de Salomon, un roi sage et très courageux, qui a voué sa vie au travail.
Il nous a laissé dans la Bible quelques conseils judicieux, qui s’appliquent à nous selon notre personnalité. Dieu nous aidera à trouver le bon équilibre :
1 – Pour qui n’aime pas travailler et est naturellement paresseux :
“ Le précieux trésor d’un homme, c’est l’activité. ‟ (Proverbes, chapitre 12, verset 27 et chapitre 13, verset 4)
2 – Pour qui ne sait pas prendre le temps de se reposer alors qu’il possède le nécessaire :
“ Celui qui aime l’argent n’est pas rassasié par l’argent, et celui qui aime les richesses n’en profite pas. ‟ (Ecclésiaste, chapitre 5, verset 9)
“ Mieux vaut une main pleine avec repos, que les deux mains pleines avec travail et poursuite du vent. ‟ (Ecclésiaste, chapitre 4, verset 6)
Ainsi dans ce domaine là aussi, il vaut la peine de rechercher l’équilibre.
Le travail
Lecture : Deuxième épître aux Thessaloniciens, chapitre 3, versets 7 à 12 . Verset 10 : “ Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus ; ”
Une jeune femme qui venait de connaître Dieu et qui, pour gagner sa vie, travaillait dans des conditions difficiles, me disait :“ Finalement, qu’est-ce-que ce serait bien, si l’on pouvait laisser notre travail et passer tout notre temps à servir le Seigneur ! ”
Les jeunes chrétiens, dans leur ardeur à servir Dieu, se désintéressent parfois de leur travail. Mais ils devraient au contraire le faire avec beaucoup plus de soins et d’ardeur, sachant que Dieu est près d’eux tous les jours !
C’est là que leur joie nouvelle peut porter un bon témoignage et que les collègues pourront avoir envie d’entendre la raison de leur espérance ! Ils sont alors le sel de la terre, la lumière qui brille dans l’obscurité.
Le sel n’est pas destiné à rester dans la salière mais à être saupoudré sur les aliments. Notre vie chrétienne ne peut se passer uniquement avec les autres chrétiens. Elle doit briller dans le monde et dans notre milieu professionnel bien sûr aussi.
Travailler pour Dieu à plein temps ?
On peut bien sûr être appelé à travailler à plein temps pour Dieu. Mais on doit être certain alors que l’on aura les moyens financiers de subvenir à nos besoins et à ceux de notre famille.
C’est Dieu qui appelle, et l’Église qui approuve le ministère. Si nous ne sommes pas appelés par Dieu, nous ne pourrons pas porter de bons fruits pour Dieu.
Dans les autres cas :
Dans les autres cas, si nous laissons notre travail, c’est peut-être que nous voulons échapper à la croix que nous portons.
Est-ce que nous rencontrons injustice, harcèlement, rythmes infernaux, jalousie sur le lieu de travail ? Alors prions. Dieu sait ce qu’il nous faut, iI intervient comme notre Père qui nous aime et nous délivre si l’épreuve est trop forte.
Le travail est nécessaire pour nous assumer financièrement, pour n’avoir besoin de personne, pour aider au contraire les pauvres et pour soutenir l’œuvre de Dieu.
L’une de mes amies chrétiennes se croyait trop spirituelle pour travailler. Elle pensait que Dieu allait pourvoir à ses besoins pendant qu’elle priait et lisait sa Bible toute la journée. La voyant dans la misère matérielle, quelques chrétiens lui donnaient à manger, ainsi que de vieux objets et vêtements.
Elle avait pourtant l’intelligence nécessaire pour trouver un bon travail. Mais au lieu de cela, elle se faisait porter par la communauté des chrétiens, qui auraient pu soutenir des chrétiens qui ne pouvaient vraiment pas travailler .
À force de vivoter, ne s’éloigner des nécessités matérielles, elle a perdu la santé. A tous ceux qui lui demandaient : “ Comment vas-tu ? ”, elle répondait invariablement : “ Comme un ange. ”. A un peu plus de quarante ans, seule et sans travail, elle déclinait et voyait toutes les portes se fermer devant elle. Elle a fini sa vie misérablement et prématurément.
Nous en étions tous attristés.
Le travail et l’activité ne sont pas des options dans la vie des chrétiens.
L’apôtre Paul lui-même travaillait malgré son travail d’évangélisation.
Et il y a bien des moyens de servir Dieu dans l’Église, de lui consacrer une part de nos loisirs, tout en travaillant pour gagner notre vie.
Alors, quelle place a le travail dans ta vie ?
Travailler, c’est un privilège, sachons nous en souvenir. D’un autre côté, si nous comptons sur notre Père céleste, nous ne nous laisserons pas dominer par le travail, dans une recherche exagérée du profit ou des promotions. Certaines promotions demandent un tel investissement de temps, de forces, qu’il faut parfois y renoncer si elles nuisent gravement à notre vie avec Dieu, à notre vie avec la famille.
Témoigner de sa foi
Lecture : “ Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné ; au contraire, son Esprit nous remplit de force, d’amour et de sagesse. ” (Deuxième épître à Timothée, chapitre 1, verset 7)
Témoigner de sa foi, cela veut dire : montrer, faire paraître sa foi par ses paroles et ses actions.
Lorsque nous avons rencontré Dieu, notre première réaction a été de vouloir partager cette bonne nouvelle. Le mot Évangile veut dire : Bonne Nouvelle.
La question du témoignage est quelque chose de très important pour le croyant. Il veut partager ce qu’il a reçu de Dieu, parler des merveilles reçues, du pardon, de la nouvelle vie en Christ. Et il ne s’attend pas à être parfois mal reçu avec un message aussi extraordinaire.
Et il a aussi le sentiment de sa responsabilité à l’égard des personnes qui l’entourent et ne connaissent pas l’Évangile.
Il pense parfois qu’il a une grande responsabilité et qu’il aura des comptes à rendre à Dieu s’il se tait. Cela peut être tellement oppressant que le croyant est rempli de crainte.
Plus il veut parler de sa foi, moins il y parvient. Il est comme paralysé.
Mais Dieu ne nous a pas laissés seuls faces à cette lourde tâche de parler de l’Évangile.
Il a dit à ses disciples d’attendre le Saint Esprit avant de témoigner. “ Vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins …” (Actes, chapitre 1, verset 8)
Dieu nous a donné, pour le témoignage, un esprit de force, d’amour et de sagesse.
Ce n’est pas par notre propre force que nous aurons le courage de témoigner, et nous devons prier Dieu de nous donner de l’assurance face à ceux qui veulent anéantir notre témoignage.
Mais l’Esprit de Dieu n’est pas seulement un esprit de force, il est aussi un esprit d’amour et de sagesse.
Il n’est pas question de nous laisser aller à la colère si quelqu’un refuse de recevoir notre témoignage. Nous pouvons mettre nos interlocuteurs en garde, mais toujours en ayant une attitude respectueuse.
Il n’est pas question, lorsque nous parlons de Jésus, de forcer les consciences avec brutalité, mais plutôt de les amener, avec amitié et douceur, avec respect, à chercher à le connaître. (Première épître de Pierre, chapitre 3, verset 15)
Bien sûr, il est nécessaire aussi que notre attitude extérieure, notre vie quotidienne, notre patience, soient la preuve que nous appartenons à Dieu. Sinon notre témoignage fera plus de mal que de bien, et le Nom de Dieu sera traîné dans la boue.
Il nous faut aussi beaucoup de sagesse, pour ne pas blesser violemment les certitudes que chacun a dans son propre cœur.
Cela ne sert à rien de critiquer les positions religieuses ou philosophiques de ceux à qui nous parlons, de discuter sur les opinions de chacun. Il faut construire et présenter l’Évangile.
Je me souviens de ma première année professionnelle :
Ma collègue était en grande souffrance familiale. Son mari l’avait quittée, la laissant seule avec deux enfants. Elle avait du mal à consulter certaines personnes, particulièrement celles qui avaient de nombreuses pathologies et de nombreux troubles psychologiques et sociaux.
Elle s’était arrangée avec une collègue de l’accueil du service qui lui téléphonait de ne pas prendre en consultation telle ou telle personne difficile. J’avais des consultations nettement plus difficiles et plus longues que les siennes. Et nous avions le même nombre de consultations à faire dans une journée.
Je quittais le centre médical au moins deux heures après elle, pour le même salaire. Mais je ne disais rien. Je recevais de Dieu, par son Esprit, la patience de tout supporter.
Au bout d’un an, j’ai pu avoir une mutation pour me rapprocher de ma famille. Alors que j’écrivais mon bilan de fin d’année, elle est entrée dans mon bureau et m’a demandé si je n’étais pas chrétienne. C’est elle-même qui a demandé mon témoignage oral, parce qu’elle avait été convaincue par mon témoignage vécu.
Avant de recevoir l’Esprit de Dieu, je souffrais d’une timidité maladive. La seule pensée de témoigner provoquait en moi des angoisses indescriptibles.
Maintenant je sais que le témoignage est sous la direction du Saint Esprit. Il est un esprit de force, d’amour et de sagesse.
Nous devons faire en sorte de ne pas attrister le Saint-Esprit. Dès que nous avons conscience de nous être éloignés de Dieu, confessons-lui nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. (Première épître de Jean, chapitre 1, verset 9)
C’est Dieu qui nous arme par son Esprit : “ Ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la Parole de Dieu avec assurance. ” (Actes, chapitre 4, verset 31)
La lecture de la Bible, la prière, le jeûne
Lire, prier, jeuner
Lire la Bible
De nombreux textes ont été écrits sur l’importance de lire et de méditer la Bible, la Parole de Dieu.
Il vaut mieux certainement commencer par la lecture du Nouveau Testament, et essayer de faire une lecture suivie des chapitres, les lire et relire.
Le Saint-Esprit nous rappellera au moment voulu ce qui est nécessaire à notre marche avec Dieu.
En tout cas, il faut éviter de faire ce que beaucoup de jeunes chrétiens font pour obtenir une réponse à leurs interrogations. Ils ouvrent la Bible, ferment les yeux, et pointent un verset avec le doigt. Et ils pensent que Dieu va leur répondre comme cela ?
C’est une sorte de geste magique, que l’on utilise parce que l’on n’ a pas appris à discerner ce qui est bon de ce qui est mauvais.
Le bon moyen, c’est de poser une question à un responsable spirituel, qui lui connait la Bible.
Prier
Les disciples avaient clairement conscience de leur insuffisance dans le domaine de la prière, puisqu’un jour ils ont adressé à Jésus cette demande : “ Seigneur, enseigne-nous à prier. ” (Évangile de Matthieu, chapitre 6, versets 9 à 13)
Cette prière, si courte, le“ Notre Père ”, si simple, nous laisse sur notre faim. Nous avons tant de choses à demander à Dieu !
Et pourtant, à y regarder de plus près, quelle réponse ! Elle renferme la solution à tous nos problèmes, physiques, moraux et psychiques, spirituels : Donne-nous notre pain quotidien, pardonne comme nous pardonnons, ne nous induis pas en tentation…
Dieu nous demande donc de prier pour nos besoins personnels.
Pourtant, ce qui me semble surtout remarquable dans le “ Notre Père ”, c’est qu’avant de nous inciter à prier pour nos propres besoins, Jésus nous incite à prier en priorité pour que la volonté de Dieu soit faite sur la terre comme au ciel :
-Que ton nom soit sanctifié
-Que ton règne vienne
-Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel
Toute notre vie intérieure et les choix que nous faisons sont conditionnés par nos priorité.
Quelle est donc notre priorité ici bas ?
Nous sommes nés dans un monde à la fois si beau et si perverti.
Il n’est pas difficile de constater que la vie sur terre a été créée avec tous les atouts nécessaires au bonheur de la création et des créatures. Alors, d’où vient-il que cette merveilleuse création a été atteinte par le péché, la maladie et la mort ?
“ C’est un ennemi qui a fait cela ” nous est-il rapporté dans la parabole de l’ivraie et du bon grain (Évangile de Matthieu, chapitre 13 , verset 23).
Cet ennemi, c’est le diable, le destructeur, auquel nous avons laissé accès en repoussant Dieu notre créateur.
Désormais, nous devrions avoir une priorité : que Dieu vienne de nouveau régner sur notre terre et que son nom y soit sanctifié. Qu’il reprenne possession de ce qui lui appartient et qu’il a racheté au prix de son Fils unique, Jésus.
Nous sommes parfois si égoïstement enchaînés à nos prières : “ Seigneur, donne-moi ceci et cela, fais ceci et cela pour moi. ”
Alors que nous vivons dans un monde qui souffre, nous aurions pour seule ambition de mener une vie tranquille et comblée ici-bas, puis de prendre place au ciel ?
Si notre cœur a été étreint profondément devant la misère physique, morale et spirituelle de notre monde, notre désir profond sera de participer à faire connaître, par notre comportement, notre témoignage, la bonne nouvelle du salut gratuit en Jésus.
Sinon, nous rejoindrons le camp de ceux dont se plaignait l’apôtre Paul dans l’épître aux Philippiens, au chapitre 2 et au verset 21 : “ Tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts et non ceux de Jésus-Christ. ”
Chercher les intérêts de Jésus-Christ nous amène à chercher les intérêts de notre prochain, sans négliger pour autant nos propres intérêts.
Il est vrai que nous avons besoin de pain, de vêtements, d’un logement. Dieu sait exactement ce dont nous avons besoin et il nous promet : “ Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice et toutes choses vous seront données par-dessus. ” (Évangile de Matthieu, chapitre 6 , verset 33)
La priorité, ici aussi, est de chercher d’abord le royaume de Dieu.
Mais voici maintenant une parabole, après le “ Notre Père ”, où Jésus va développer sa réponse sur : “Comment prier ”.
Dans l’Évangile de Luc au chapitre 11 et des versets 5 à 13, il est question d’un ami importun, qui réveille son ami en pleine nuit pour une demande urgente. Il insiste tant que cet ami se lève pour lui donner ce qu’il demande.
La conclusion de Jésus est : “ Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez… ”
Formidable, pensons-nous, je vais obtenir de Dieu tout ce que je demande.
Mais il faut finir de lire le discours de Jésus , pour comprendre à quel exaucement nous pouvons nous attendre de façon certaine : “ …à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint Esprit à ceux qui le lui demandent. ”
Jésus promet effectivement que le Père céleste nous donnera de bonnes choses.
Et le Saint-Esprit est une bonne chose, que nous pouvons être sûrs de recevoir en le cherchant et en le demandant de tout notre coeur : “ …à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. ”
En clair, Jésus nous dit : “ S’il est une chose que vous pouvez être sûr de recevoir en le demandant et en le cherchant, c’est le Saint-Esprit. ”
La présence de Dieu dans nos vies par le Saint-Esprit, c’est la vie même de Dieu qui habite l’âme et le corps de ceux qui sont la lumière du monde.
Laissons l’Esprit de Dieu régner pleinement dans nos vies et nous verrons des vies gâchées transformées par la puissance de Dieu, des corps guéris, des coeurs réconciliés.
Nul ne connaît vraiment totalement qui est Dieu. Mais nous n’avons aucune raison de ne pas faire de lui notre Dieu, parce qu’il apporte la guérison aux hommes et aux nations.
Le fruit du Saint Esprit est excellent pour nos vies : l’amour, la joie , la paix…Et c’est au fruit que l’on connaît si un arbre est bon.
Laissons l’Esprit de Dieu régner dans nos vies.
Dieu est saint, et son Esprit est souvent qualifié de Saint.
Tout péché attriste le Saint-Esprit et l’éloigne de nous. Alors faisons en sorte que le péché n’effleure même pas nos pensées.
Comme le dit David dans le psaume 101 au verset 3 : “ Je ne mettrai rien de mauvais devant mes yeux. ”
Choisir ses lectures, ses fréquentations, les émissions que l’on regarde, c’est déjà faire le choix de plaire à Dieu.
Nous voulons que l’Esprit de Dieu se plaise en nous, “ afin que son règne vienne ”.
Jeûner
Pour ce qui concerne le jeûne, certains pensent que l’on ne peut pas avoir de victoires dans la vie spirituelle sans jeûner. Leurs bibliothèques sont remplies de livres sur le jeûne : comment jeûner, comment rompre le jeûne…
Je ne dis pas que le jeûne n’a aucune place dans la vie spirituelle. Mais ici encore la sagesse est nécessaire.
J’en connais quelques-uns et quelques-unes qui ont jeûné plusieurs semaines d’affilée, sans demander conseil à leurs responsables spirituels. Ils n’ont rien obtenu de Dieu et sont parfois tombés dans des périodes de faiblesse physique et de déséquilibre mental.
Il faut absolument parler à un responsable spirituel avant d’envisager de jeûner sur une longue période.
Et se souvenir que ce que Dieu veut avant tout c’est que nous vivions dans l’humilité et l’amour. A quoi sert-il de jeûner si nous avons un cœur méchant ?
“ Voici le jeûne auquel je prends plaisir : détache les chaines de la méchanceté, dénoue les lien de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l’on rompe toute espèce de joug ;…” (Esaïe, chapitre 58, verset 6)
Jeûner, c’est aussi apprendre à ne pas souiller notre cœur et nos pensées avec de mauvais spectacles, des lectures, des conversations et des fréquentations mauvaises.
Seigneur, que veux-tu que je fasse ?
Voila une question qui hante l’esprit de tout jeune chrétien, pour peu qu’il aime profondément son Seigneur.
C’est aussi la question que se pose avec effroi l’apôtre Paul lorsqu’il est arrêté par Dieu sur le chemin de Damas.
C’est une question bien angoissante, puisque la réussite de notre vie dépend de notre capacité à discerner la volonté de Dieu et dépend aussi bien sûr de notre détermination à accomplir sa volonté.
Discerner la volonté de Dieu à notre égard n’est pas toujours facile. Cette volonté est comme une frontière invisible qui s’approche de ma liberté, de ma propre volonté, sans jamais la franchir.
Et si c’était Dieu qui nous retournait la question : “ Mais toi, que veux-tu que je te fasse ?
C’est peut-être pour cela qu’un jour Jésus s’est approché d’un aveugle, qui avait visiblement besoin d’une bénédiction et qu’il lui a posé la question : que veux-tu que je te fasse ? (Évangile de Luc, chapitre 18, verset 41)
Nous sommes libres de notre engagement à l’égard de Dieu et il respecte notre liberté. Il sait surtout mieux que nous-mêmes jusqu’où nous pourrons le suivre.
Si tu poses au Seigneur la question : “ Seigneur, que veux-tu que je fasse ? ”, alors sois sûr de pouvoir aussi répondre à la sienne. Il te pose peut-être la question de savoir jusqu’où tu es prêt à aller pour faire sa volonté.
Jusqu’à l’obéissance, jusqu’à la souffrance, jusqu’au sacrifice de ta vie ?
La volonté de Dieu à notre sujet n’est pas de sa part une décision autoritaire, qui ne tiendrait aucun compte de ce que nous sommes. L’accomplissement de sa volonté dans notre vie est le résultat d’une rencontre entre sa volonté et la notre.
Lorsqu’il a discerné nos dispositions profondes à son égard, Dieu est aussi capable, et il est le seul à l’être, de créer en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir. (Épître aux Philippiens, chapitre 2, verset 13).
En effet, aucune action durable ne peut être engendrée par une motivation extérieure à la volonté d’une personne.
Ceux qui placent en Dieu leur appui ont aussi la promesse merveilleuse que leur cœur saura comment Lui plaire : “ Heureux ceux qui placent en toi leur appui, ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés. ” (Psaume 84, verset 6)
Pour faire la volonté de Dieu, il est nécessaire que nous décidions de la faire, quelle qu’elle soit et que nous connaissions notre mesure de foi.
Il faut aussi que nous sachions jusqu’à quel point nous sommes capables de suivre Jésus.
Mais n’ayons crainte, Dieu nous connait bien mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes. Dans l’Évangile de Matthieu, au chapitre 8 et des versets 18 à 22, nous avons deux exemples de croyants qui voulaient faire la volonté de Dieu et croyaient la connaître. Mais ils ne la connaissaient pas, et ils ne se connaissaient pas eux-mêmes.
Ainsi le scribe qui annonce à Jésus : Je te suivrai partout où tu iras, est sûr de pouvoir le suivre jusqu’au bout.
Heureusement pour lui, Jésus discerne qu’il n’a pas compris qu’en le suivant , cet homme s’engageait dans une vie de vagabond. Cet homme devait apprendre à connaître son propre cœur et sa mesure de foi.
Un autre disciple s’approche maintenant de Jésus et lui demande la permission de régler les problèmes liés au décès de son père, avant de pouvoir le suivre. Il ne pensait pas devoir un jour quitter sa famille dans les moments les plus difficiles.
Pourtant Jésus lui impose ce sacrifice :“ Suis-moi, laisse les morts ensevelir leurs morts.”
Jésus donne cet ordre, peut-être parce qu’il a discerné dans ce disciple une foi suffisante pour y répondre. Ou peut-être pour lui montrer les exigences d’une vie de service. Cet homme non plus ne se connaissait pas bien.
Un jour l’apôtre Pierre a affirmé à Jésus qu’il était prêt à mourir avec lui. Mais devant la mort, il a renié Jésus. Il ne se connaissait pas lui-même. Mais il était cependant plein du désir d’aller jusqu’au bout. Et Dieu lui a donné la force d’y parvenir.
Il est effectivement mort en martyr après avoir accompli sa mission.
Dieu, qui nous connaît parfaitement, a mis en nous un appel, un vouloir, des capacités pour y répondre.
Il ne nous reproche rien, il nous demande de calculer la dépense pour savoir si nous pourrons aller jusqu’au bout.
Alors, apprenons à obéir et faisons lui confiance.
Apprenons à discerner ce qu’il y a vraiment dans notre cœur, et ce que Dieu y a déposé..
L’amour du monde
Il suffit de consulter les images du monde dans lequel nous vivons, sur internet, à la télévision, dans les journaux, sur les affiches, pour en découvrir les véritables valeurs.
La richesse, la beauté, la jeunesse, l’intelligence, la connaissance, le succès, sont les seules valeurs que reconnaît le monde.
Malheur à celui qui en est dépourvu !
Il lui reste à vivre en marge de la société et du bonheur qu’elle propose.
Un tel monde est-il digne d’intérêt ?
Comment porter le moindre intérêt à un monde qui laisse dans la souffrance et l’indifférence la plus grande partie de ceux qui le composent ?
Comment accorder un quelconque crédit à ces valeurs, qui toutes sont passagères et aléatoires, qui toutes sont des richesses injustes ?
L’apôtre Jean, qui avait trouvé en Dieu la vraie source d’une vie abondante, écrit : N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, ne vient pas du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. (Première épître de Jean, chapitre 2, versets 15 à 17)
“ Ce qui fait le charme d’un homme, c’est sa bonté. ”(Proverbes, chapitre 19, verset 22)
Voilà la vraie beauté.
“ Que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître. ” (Jérémie, chapitre 9, versets 23 et 24).
Voila la véritable intelligence.
Si les choses visibles sont passagères, les valeurs invisibles sont éternelles et offertes à tous.
Et comme nous le rappelle le psaume 49, des versets 7 à 13, et comme nous l’avons maintes fois vérifié dans ce monde, l’homme qui est en honneur ne dure pas, malgré ses richesses.
Les amis que nous avons trouvés lorsque nous vivions dans le luxe disparaissent souvent lorsque les difficultés arrivent dans nos vies.
Voici maintenant la question qui se pose à nous : dois-je vivre en dehors de ce monde, séparé du monde ?
Pas du tout.
Si nous ne sommes pas appelés à aimer les valeurs reconnues par le monde, nous sommes appelés à vivre dans le monde, comme des lumières, comme le sel de la terre.
Il ne s’agit pas de nous séparer physiquement du monde, où notre profession, notre famille et certains loisirs nous permettent de prendre place, mais d’y garder un comportement qui honore Dieu.
Prenons garde que l’esprit du monde ne nous gagne. Ne faisons pas nôtres les valeurs que reconnaît le monde dans lequel nous vivons. Nous avons en Dieu des richesses bien plus grandes et éternelles, et dans le moindre de nos frères nous trouverons l’image de celui que Dieu aime.
Le but de Dieu n’est pas de changer nos conditions de vie, mais de transformer nos dispositions intérieures.
“ Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. ” (Évangile de Jean, chapitre 17, verset 15)
La force qui pousse le monde à agir est la séduction.
Celle qui anime ceux qui appartiennent à Dieu est la compassion.
Conviction ou foi ?
Lors de notre conversion, nous avons “ senti ” la présence de Dieu, vu sa main nous bénir et nous diriger avec puissance.
Et cet état était si merveilleux, nous apportant pleinement satisfaction, que nous avons fait en sorte que rien ne puisse le troubler.
Pas question de pécher, la moindre faute est confessée immédiatement et nous implorons le pardon de Dieu, pour que notre communion avec lui ne soit pas interrompue.
Le sentiment de la présence de Dieu nous apporte la sécurité, comme la présence de sa mère pour le petit enfant.
Avec le temps, nous devrions avoir grandi et avoir appris à marcher par la foi et non plus par nos impressions, avec simplement notre intelligence renouvelée par la Parole et l’Esprit de Dieu.
Ne croyons pas que nos convictions soient toujours le garant, la preuve que nous sommes sur la bonne voie.
Mais nous n’avons pas voulu que le cordon ombilical soit coupé, et nous avons vu partout des signes que Dieu nous faisait pour nous rassurer sur sa présence et nous indiquer les bonnes directions en toutes choses.
En fait, depuis longtemps, Dieu avait cessé de nous prendre pour un petit enfant
Dans toutes les sectes, les adeptes aussi ont des convictions intérieures et sont habités par les certitudes de leur dieu ou de leur gourou. Ces convictions peuvent les mener à la ruine de leur vie, et parfois à la mort en toute innocence.
Alors, cessons de manifester de l’infantilisme ou du déséquilibre spirituel ou mental en voulant marcher “ marcher par la foi ”, alors qu’en fait, en cherchant à sentir la présence de Dieu et à obtenir de lui sans arrêt des signes, nous ne marchons pas du tout par la foi .
La foi que Dieu nous donne est une assurance très profonde, inébranlable (Épître aux hébreux, chapitre 11), et elle est capable de se manifester dans la nuit la plus noire, quand on ne voit plus rien. C’est cette foi qui triomphe.
Restons éloigné, séparé du péché, et Dieu nous guidera .
L’apôtre Paul lui-même a parfois été dirigé par des prophéties et des visions . Mais au fur et à mesure de ses voyages et de ses écrits, on sent bien que c’est Paul lui-même, guidé par la Parole et l’Esprit de Dieu, qui prend les décisions conformément à la volonté de Dieu.
Il était transformé par le renouvellement de l’intelligence, et il discernait la volonté de Dieu. (Épître aux Romains, chapitre 12, verset 2)
Vers la fin de son ministère, Dieu lui apparait encore cependant, pour lui tracer la voie vers des missions exceptionnelles.
Dans le livre des actes des apôtres, au chapitre 20 et au verset 22, c’est sous la pression du Saint-Esprit qu’il va à Jérusalem, sachant qu’il y souffrira.
Au chapitre 25 et au verset 11, toujours lié par l’Esprit, il en appelle à César pour son jugement, sachant que Dieu l’appelle à rendre témoignage à Rome.
Dieu lui confirme son appel à comparaitre devant César et l’informe que tous les naufragés du bateau qui l’amène à Rome seront sauvés. (Actes 27 verset 24)
L’alternance de moments lumineux et de moments obscurs dans notre marche avec Dieu est normale. De même que l’alternance de l’été et de l’hiver.
Nous pouvons être persécutés du dehors, mais aussi être plongés dans les ténèbres par Dieu lui-même, surtout si nous avons décidé de le servir.
Séduction dans le monde, séduction dans l’Église
Dans le monde, les relations entre les individus sont régies essentiellement par la séduction : séduction physique, intellectuelle, sociale …
Ces relations ont pour caractéristique principale d’être fausses dès le départ, puisqu’elles sont basées sur des atouts et qualités extérieures et non sur le véritable caractère d’un individu.
Quelles sont les conséquences de ce type de relations ?
Elles entraînent pour tous la frustration et peuvent contribuer, à l’intérieur d’un groupe, à la formation de clans et de divisions.
Lorsqu’une personne est séduite par les atouts d’une autre personne, elle délaisse souvent les autres, qui se trouvent ainsi frustrées.
La personne qui est l’objet de séduction devient vite la “ tête à abattre ” et cause de zizanie.
N’attire-t-elle pas pour elle seule les regards ? Et l’autre personne, celle qui s’est laissé séduire, devient coupable aux yeux de tous.
Ainsi, aucune des parties n’y trouve son compte.
Dans l’Église, Jésus nous a montré que les relations entre les chrétiens ne devraient en aucune façon être basées sur la séduction.
Jésus n’est-il pas décrit lui-même comme étant : une faible plante, qui sort d’une terre desséchée, et n’ayant ni beauté, ni éclat, ni apparence, dont l’aspect n’avait rien pour nous plaire ? (Esaïe, chapitre 53, versets 2 et 4)
“… pourtant, ce sont nos péchés qu’il a portés, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé. ”
Les regards de tous les chrétiens véritables sont tournés vers cet homme de douleur.
A cause de notre nature humaine, nous avons toujours tendance, même dans l’Église, à baser nos relations avec les autres sur la séduction.
La séduction la plus subtile est celle du succès spirituel.
Gardons-nous de nous laisser séduire par le succès spirituel de l’un ou de l’autre dans l’Église, par ceux et celles qui ont une position en vue.
Le succès n’appartient qu’au Seigneur, et nous n’avons rien que nous n’ayons reçu.
Gardons-nous de délaisser ces proches qui nous soutiennent depuis si longtemps et font leur travail fidèlement dans l’ombre.
Gardons-nous aussi de faire de ceux et celles qui réussissent, même dans l’œuvre de Dieu, les objets d’une admiration malsaine, dont ils n’ont que faire, qui les coupe d’une relation toute simple, basée sur la miséricorde, et qui peut les amener à une chute spirituelle par orgueil.
En étant séduit par un chrétien, une chrétienne, quelle qu’en soit la cause ou la raison, on établit avec lui ou elle des relations faussées et on l’exclut des seules relations qui peuvent guérir une âme, les relations de compassion et de miséricorde.
C’est à cause de telles relations que certaines âmes traversent pendant des années des abîmes de souffrance sans recevoir le moindre secours de qui que ce soit.
Soyons revêtus, à l’égard de tous, d’entrailles de miséricorde.
Et n’oublions pas que tous ont besoin de compassion avant tout, et non de séduction.
Celui qui perd, et aussi celui qui gagne.
Chrétiens, que la séduction soit bannie de nos paroles, de nos actes et de nos pensées.