Dieu vous cherche

Lecture proposée :

" Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation.

Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, - Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! " (2 Corinthiens, chapitre 5, versets 19 et 20).

Dans une contrée sauvage du Kurdistan, règne encore la coutume de la vengeance du sang.

Au cours d’une querelle, un homme en tua un autre et prit aussitôt la fuite, persuadé que le fils de sa victime voudrait venger son père.

Effectivement celui-ci se mit sur ses traces.

La traque se poursuivit pendant plusieurs semaines jusqu’au jour où le fugitif, harassé et affamé, s’endormit de fatigue sans avoir pris la précaution de trouver une cachette sûre.

Il se réveilla en sursaut au contact d’une main sur son épaule.

Alors il capitula : " Je suis à bout, je ne peux plus fuir ; tue-moi maintenant, car c’est ce que je mérite. "

Alors le fils de sa victime lui répondit : " Ecoute-moi ; je ne t’ai pas poursuivi tout ce temps pour me venger, mais pour te dire que je suis chrétien. J’ai appris ce que c’est que le pardon. Viens, rentre avec moi et vivons en paix ! "

Beaucoup de personnes dans ce monde sont comme ce meurtrier.

Conscientes d’avoir offensé Dieu par leurs péchés, elles voudraient se cacher et ne pas avoir affaire avec Lui.

Mais Dieu ne les abandonne pas.

Il veut les rattraper, non pas comme un Juge, mais comme un Sauveur ; son pardon est pour tous ceux qui en sentent le besoin et acceptent simplement que " le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de tout péché " (1 Jean, chapitre 1, verset 7).

Il veut libérer chaque homme du poids de sa culpabilité et de sa peur d’un juste jugement.

Si vous lisez ces lignes, n’attendez pas pour être réconciliés avec Dieu, acceptez son pardon !

Feuillet de calendrier "La Bonne Semence " - 15 janvier 2003

Silence ! Tais-toi !

Tel est l’ordre que Jésus donna à la mer de Génésareth, alors que, démontée par la violence d’un tourbillon, elle était sur le point d’engloutir la barque qui portait le Maître et ses disciples.

Il avait d’abord menacé le vent…" Et le vent cessa, nous dit le texte (Marc, chapitre 5, verset 39), et il y eu un grand calme. "

Des tempêtes de divers genres grondent dans bien des cœurs individuels, comme au sein de notre génération contemporaine désemparée.

Le moment arrive où leurs détresses les pousseront à faire appel au Maître qui semble n’y pas prêter attention.

Alors, du même geste souverain, il menacera le vent et dira à la mer : Silence, tais-toi !

Et un grand calme s’établira qui pacifiera les cœurs angoissés et déchirés.

Plus qu’aucune autre, notre génération a besoin de retrouver le calme que le démon de la vitesse est en train de détruire. Inutile d’entrer dans les détails.

En ce qui concerne l’Eglise de Jésus-Christ qui, cependant, sur nombre de points est bien lente à lutter de vitesse avec les puissances malfaisantes et destructives, j’ai l’impression très nette qu’elle aussi a grand besoin de faire une cure de silence !

Ne serait-ce qu’en raison de la multitude des paroles qui jaillissent dans son sein !

Oh ! que de longs discours, que de " prières éloquentes ", que de rapports étendus, que de discussions sans fin, que de bavardages inutiles !

Que de perte de temps en palabres et en parlottes qui demeurent sans résultats effectifs !

Vous avez un urgent besoin d’écouter tout à nouveau, ou pour la première fois, la parole des prophètes proclamant au peuple de Dieu, de la part de l’Eternel, entre autres choses ce qui suit :

Silence devant le Seigneur, l’Eternel ! Car le jour de l’Eternel est proche (Sophonie, chapitre 1, verset 7).

L’Eternel est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui ! (Habacuc, chapitre 2, verset 20).

Que toute chair fasse silence devant l’Eternel ! Car il s’est réveillé de sa demeure sainte (Zacharie, chapitre 2, verset 13).

Il me semble que le Chef de l’Eglise passe en ce moment sur le front de bataille de ses troupes – toutes sont-elles équipées et prêtes pour la grande offensive contre les armées du mal ? – et leur jette tout d’abord l’ordre de faire silence sur toute la ligne !

Silence ! Tais-toi ! Aurons-nous le front de répliquer et de continuer à remplir l’air de nos paroles déplacées ?

Dieu fasse que nous imitions la mer de Génésareth et qu’un grand calme succède à la tempête de nos résistances !

Droit au but

La perfection chrétienne

Tout l’enseignement du Seigneur Jésus est une révélation des ambitions sublimes que Dieu a pour nous.

Pourquoi a-t-il l’audace de nous ordonner à nous, créatures déchues, impuissantes, mortelles, d’être parfaites comme notre Père céleste est parfait ?

C’est parce que nous sommes d’origine divine et que Dieu est non seulement notre Créateur, mais aussi notre Père.

C’est la grande révélation que Jésus a apportée au monde.

En nous révélant Dieu comme Père des créatures humaines, le Sauveur a initié la terre au plus profond secret du ciel.

En dehors de cette vérité, toute idée que l’homme se fait de Dieu est imparfaite ou imaginaire.

Avant Jésus-Christ, cette vérité d’un Dieu-Père était inconnue dans ce monde : elle n’avait jamais éclairé, réjoui, fortifié une créature humaine.

Traverser la vie avec ses déceptions, ses peines, ses chagrins, ses inquiétudes, ses souffrances, ses tentations, ses remords, ses maladies, ses deuils, et la mort qui nous attend, suivie du jugement, sans un Père, quelle détresse et quelle misère !

Mais pour celui qui est réconcilié avec Dieu par Jésus-Christ et qui a compris par le Saint-Esprit cette précieuse vérité : J’AI UN PERE ! un Père tout puissant, qui m’aime plus que je m’aime, qui s’intéresse à moi plus que moi, qui est en détresse dans toutes mes détresses, qui veut mon vrai bonheur et qui y travaille sans cesse, quelle lumière dans la vie, quelles consolations dans les épreuves, quelle reconnaissance infinie, quelle espérance sublime !

En même temps quelle soif de sainteté cette révélation crée dans l’âme et quelle source d’inépuisables et infinies bénédictions !

C’est parce que nous sommes les enfants du Père céleste que Jésus nous dit :" Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et les injustes…. Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. "

C’est encore pour cette raison qu’Il nous appelle à un renoncement absolu en nous invitant à arracher l’œil qui nous fait tomber dans le péché, à nous couper le bras qui est pour nous une occasion de chute.

En d’autres termes, fais disparaitre de ta vie tout ce qui ne me ressemble pas, tout ce qui ne peut entrer dans mon ciel.

Nous sommes donc de la famille de Dieu.

C’est pourquoi rien de terrestre et de fini ne peut nous satisfaire.

Avoir ne peut remplir notre cœur.

Faire non plus. Il faut ETRE, être semblable à Dieu, être parfait.

La parole du Sauveur nous révèle sa grande préoccupation à notre égard.

Ne l’entendez-vous pas vous dire : mon frère, ma sœur, mon racheté, sache que ma volonté à ton égard, ma pensée d’amour, c’est que tu sois parfait comme ton Père céleste.

C’est dans ce but que j’ai quitté le ciel pour revêtir la nature humaine et gravir le Calvaire.

C’est là ma volonté. Est-ce aussi la tienne ?

Dans son entretien avec Nicodème, Jésus affirme l’absolue nécessité de la nouvelle naissance.

" En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau, il ne peut voir le royaume de Dieu ; si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. "

Dans le sermon sur la montagne, il va plus loin ; il nous invite à entrer dans une vie d’amour parfait, de sainteté parfaite, d’obéissance parfaite, de renoncement parfait, de joie parfaite.

Et qu’est-ce que la perfection sinon la fidélité à toutes nos lumières.

Dieu ne peut nous demander plus ; il ne peut nous demander moins.

Si nous sommes fidèles à nos lumières d’aujourd’hui, Dieu nous en donnera demain de nouvelles, et il s’agira d’élever notre vie à la hauteur de ces nouvelles lumières, et d’aller ainsi de fidélité en fidélité jusqu’au jour de notre entrée dans la gloire.

Quand nous réfléchissons sérieusement à ce que le Sauveur est venu faire ici-bas, nous comprenons que son ordre est moins une exigence qu’un refuge qu’il nous offre, et une promesse qu’il nous fait.

Tout ce qu’il nous ordonne, il nous le donne si nous nous confions en lui.

Remarquons aussi que ce qu’il nous demande d’être, il l’a été, et il a eu des imitateurs en grand nombre.

" Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ", a-t-il dit sur la croix en priant pour ses bourreaux.

Et Etienne lapidé prie pour ses meurtriers en disant : " Seigneur, ne leur impute pas ce péché. "

Le caractère d’Etienne porte l’empreinte parfaite du caractère de Jésus.

" Soyez parfaits… " a dit le Maître, doux et humble de cœur. Et Paul s’écrie : " Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien.

Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brulé, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert de rien… "

Et cet amour déborde si abondamment de son cœur, son caractère ressemble si bien au caractère de Jésus qu’il voudrait lui-même être anathème, maudit, séparé de Christ pour que ses frères les Israélites soient sauvés (Romains, chapitre 9, versets 1 à 4).

Car être parfait, c’est aimer parfaitement. Et aimer, c’est s’oublier, c’est se sacrifier, c’est s’abaisser, c’est s’immoler.

Notre Sauveur nous veut parfait parce qu’il croit, qu’il sait que nous pouvons le devenir.

En réalité il n’y a pas de but plus facile à atteindre.

C’est même le seul but qui soit à notre portée.

Vous poursuivez la fortune, elle vous échappera ; la santé aussi ; les joies de la famille également.

Tout nous fuit et nous manque.

Mais quand tout s’écroule, quand notre santé s’en va, quand nos bien-aimés meurent, quand les déceptions et l’affliction nous écrasent, si nous vivons une vie de foi et de prière, notre ressemblance avec Dieu grandit et se fortifie de toutes nos erreurs, de toutes nos fautes et de toutes nos souffrances.

Oh ! vérité sublime, grâce des grâces, la seule chose nécessaire, indispensable, est la seule qui soit à notre portée ! oh ! bénédiction trois fois sacrée, par la prière, par l’étude de la Parole de Dieu, par l’obéissance de la foi, par l’esprit de sacrifice, par l’amour de la vérité, je puis tous les jours m’enrichir de perfection, c’est-à-dire de Dieu.

Nous avons écouté Jésus et contemplé la cime lumineuse.

Qui veut la gravir ?

Monter chaque jour vers plus de lumière, de sainteté et d’amour, c’est vivre une vie noble, pure et libre, la seule vie digne de nous et digne de Dieu.

S. DELATTRE

Boite aux questions bibliques

Question :

Que pensez-vous du devoir de la libéralité chrétienne ?

Réponse :

" Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes,

Afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ;

Mettez-moi de la sorte à l’épreuve,

Dit l’Eternel des armées.

Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux,

Si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. "

(Malachie, chapitre 3, verset 10)

Il en est qui lisent cette promesse et réclament son accomplissement sans remarquer la condition sur laquelle repose cette promesse.

Nous ne pouvons espérer voir le ciel s’ouvrir et la bénédiction se répandre si nous n’apportons pas au Seigneur notre Dieu, pour sa cause, ce qui lui est dû.

On ne manquerait pas de fonds pour les œuvres saintes si tous ceux qui se disent chrétiens prélevaient sur leurs revenus une part juste – la dîme de l’Eternel – et l’apportaient " à la maison du trésor. "

Beaucoup d’individus sont pauvres parce qu’ils ne font pas la part de Dieu.

Beaucoup d’Eglises aussi ne sont pas visitées par l’Esprit, parce qu’elles laissent leurs pasteurs dans la pénurie.

S’il n’y a pas de nourriture temporelle pour les serviteurs de Dieu, pouvons-nous nous étonner si leur ministère ne fournit que peu d’aliment à nos âmes ?

Quand les missions souffrent faute de moyens indispensables, et que l’œuvre du Seigneur est arrêtée parce que la caisse est vide, comment espèrerions-nous une large somme de prospérité d’âmes ?

" Voyons, qu’ai-je donné dernièrement ? Ai-je été mesquin envers mon Dieu ? Ai-je fait tort à mon Sauveur ?

Ah ! cela ne doit pas être ! Le Seigneur Jésus a droit à sa dîme pour secourir les pauvres, pour avancer son royaume, aider sa cause.

Alors – seulement alors – je pourrai mettre à l’épreuve son pouvoir de me bénir sur une grande échelle. "

La conversion de l'éthiopien

Il y a des heures qui valent des années ; tels sont les moments où se prennent les grandes décisions de la volonté.

C’est là ce qui se passe pour cet Ethiopien.

Bien peu de temps s’est écoulé depuis qu’il a rencontré Philippe, et déjà, son âme est tout entière gagnée à Jésus-Christ.

Il a entendu parler de l’acte qui doit marquer tous les disciples du Crucifié, et dès qu’il voit paraître sur son chemin une source jaillissante : " Voici de l’eau, dit-il, qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? "

Ce qui t’empêche, imprudent, mais c’est tout ton avenir ici-bas !

Ce qui t’empêche, c’est ta réputation tout d’abord, qui va être attaquée lorsque tu retourneras dans ton pays, en y portant l’opprobre de Jésus-Christ !

Ce qui t’empêche, c’est ta position brillante qui te met en butte à tous les regards et à tous les jugements !

As-tu consulté tes intérêts ?

Sais-tu à quoi tu t’exposes en suivant cette foi nouvelle ?

Ne prends-tu pas pour une conviction ce qui n’est qu’un ébranlement passager ?

Le connais-tu, ce Philippe, cet étranger qui t’a raconté l’histoire du Christ ?

Est-ce sur la foi de ce récit que tu peux accomplir un acte dont les conséquences vont porter sur ta vie entière ? ...

Vois la route que tu vas suivre ; elle est arrosée déjà du sang des martyrs.

N’importe !

Il veut être baptisé.

Comme un soldat qui s’engage, par un serment solennel à mourir, s’il le faut, pour son drapeau, il veut, par cet acte public, se lier irrévocablement au service de Jésus-Christ ; il reçoit le baptême et, plein de joie, il s’avance dans la carrière nouvelle et redoutable où il va rencontrer le martyre, peut-être, mais très certainement la paix divine et le bonheur éternel.

Faisons ici un retour sur nous-même…

Souvenons-nous du jour où nous avons résolu de revenir à Dieu.

Notre résolution a-t-elle ressemblé à celle de cet Ethiopien ?

Le même cri est-il sorti de notre bouche ?

Avons-nous dit comme lui : " Qu’est-ce ce qui empêche que je sois chrétien ? "

A cette question avons-nous répondu comme lui en nous consacrant aussitôt au service de la Vérité ? …

Qu’il est rare parmi nous, ce sacrifice vivant offert avec une franche volonté et auquel le Seigneur prend tout son plaisir !

Nous lui avons disputé peut-être notre cœur pièce à pièce ; aujourd’hui encore nous le lui marchandons.

Ah ! ne sommes-nous pas fatigués de cette longue ingratitude, de cette continuelle résistance, qui ne nous fait trouver ni paix, ni joie ?

Est-ce ainsi que nous voulons servir Celui qui s’est si complètement donné à nous ?

Je supplie ceux dont le cœur reste froid en présence de cette conversion, de rentrer en eux-mêmes, de se poser, dans le recueillement, la question que l’Ethiopien adresse à Philippe : " Qu’est-ce qui empêche que je sois chrétien ? " et d’écouter avec droiture la réponse de leur conscience.

Qu’est-ce qui s’oppose à ce que vous reveniez à Dieu par le repentir et la foi ?

Qu’est-ce qui s’oppose à ce que vous acceptiez la parole de Christ comme celle de la vie éternelle ?

Est-ce une raison d’un ordre supérieur et vrai ?

Est-ce votre intelligence, votre conscience ou votre cœur qui vous le défendent !

Etes-vous sûrs, absolument sûrs qu’aucun autre motif ne vous détermine ici ?

Ah ! permettez-moi de vous le dire, au risque de vous blesser, parmi les causes qui nous éloignent de Dieu, les plus puissantes et les plus décisives ne sont pas toujours celles que l’on allègue.

Rencontrer Dieu, c’est trouver un maitre, et voilà ce qui effraye notre égoïsme, notre sensualité, notre orgueil.

Ce qui nous empêche de devenir chrétiens, ce sont, le plus souvent, les résistances de cette nature que le Christianisme veut dompter et convertir, c’est avant tout la répugnance que nous inspire l’idée du sacrifice complet que Dieu attend de nous.

Or ce sacrifice qui nous révolte, tôt ou tard, il faudra l’accomplir.

Il faudra le faire un jour dans la confusion et dans l’angoisse si nous n’avons pas voulu le faire dans le repentir et l’amour ; nous serions frappés par la justice de Dieu, si nous n’avions pas été touchés par sa miséricorde.

Et pourtant, la joie était là, dans cette immolation volontaire, dans cette soumission sans réserve à Dieu.

L’Ethiopien partit " plein de joie. "

Plein de joie… et cependant, c’était vers la souffrance, vers la mort qu’il marchait.

Mais il sentait son âme pénétrée de ce bonheur profond qui suit toutes les décisions franches, tous les sacrifices que Dieu demande, si âpres qu’ils puissent sembler tout d’abord.

Il savourait déjà l’héroïque douceur promise par Christ à ceux qui souffrent pour la vérité.

Pourquoi cette joie ne serait-elle pas la vôtre ?

Longtemps peut-être vous avez réfléchi à tout ce qui vous empêchait de devenir chrétien.

Eh ! bien, toutes ces raisons, toutes ces excuses, toutes ces difficultés, tous ces sophismes, rassemblez-les encore, mais que ce soit pour les jeter sous les pieds de votre Sauveur.

Alors descendra sur vous le baptême du Saint-Esprit qui retrempera votre âme, alors vous marcherez dans la sainte ardeur de l’espérance que rien ne peut confondre et de la foi qui rend victorieux.

Eugène BERSIER (1)

(1) L’Ethiopien

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