Comment David BRAINERD fut rempli de la joie du Saint-Esprit
David Brainerd était l’un des premiers missionnaires parmi les païens.
Il partit évangéliser les Indiens d’Amérique du Nord, vers 1740.
Il fut remarquable par son esprit de prière et eut, après plusieurs années de travail stérile en apparence, un réveil remarquable parmi les Indiens.
Voici comment il raconte son expérience :
" …. Après avoir passé un temps considérable dans des hauts et des bas spirituels, tandis que j’allais dans ma retraite favorite pour y prier, je vis tout à coup que tous mes efforts pour me délivrer moi-même étaient vains…
" Je vis que j’avais amassé devant Dieu mes dévotions, mes jeûnes, mes prières, pensant parfois que c’était pour la gloire de Dieu, quand mon seul vrai but avait été mon bonheur personnel…
" Je vis que jusqu’à présent, je n’avais rien fait pour Dieu…
" Oh ! Combien mes devoirs religieux m’apparaissaient sous un autre jour ! ….
" Quand je vis que je n’avais cherché que mon intérêt, éternel il est vrai, mais cependant mon propre intérêt ; ces devoirs ne me semblaient que vile moquerie, adoration du moi, vains mensonges !
" Je continuai dans cet état d’esprit du vendredi matin jusqu’au dimanche soir où, de nouveau, je me trouvai dans ma retraite, là, mélancolique et triste, j’essayai de prier, mais je n’en avais pas le courage.
Je pensai que l’Esprit de Dieu m’avait complètement quitté, je n’étais pas désespéré, mais seulement affreusement triste, comme si rien au ciel ou sur la terre ne pouvait plus me rendre heureux.
" Ayant ainsi essayé de prier pendant près d’une demi-heure, le soleil était à moitié couché, je m’en souviens, tandis que je m’enfonçais dans un fourré profond et sombre, une gloire inexprimable sembla s’ouvrir à la vue de mon âme.
" Je ne veux pas dire que ce fut une lumière extérieure, ni une extase, non, rien de tout cela, ce fut une nouvelle vision de Dieu, telle que je n’en avais jamais vue.
" Je restai immobile, je m’émerveillai, j’admirai.
" Je n’avais jamais vu une beauté, une merveille semblable.
" Ce n’était pas la personnification d’une des personnes de la Sainte Trinité, je contemplai une gloire divine ; mon âme se réjouissait d’une joie inexprimable en voyant un Dieu pareil, un être si glorieux.
" J’étais heureux et satisfait jusqu’au plus profond de mon âme qu’Il fût Dieu au-dessus de tout et éternellement.
" Mon âme était si captivée et ravie de toutes les perfections de Dieu, que j’étais absorbé par Lui…
" Je continuai dans cet état de joie, de paix intérieure et d’étonnement jusqu’à la nuit ; je me sentais dans un monde nouveau, tout prenait un nouvel aspect…. "
Comment le grand évangéliste FINNEY a reçu la puissance du Saint-Esprit
Finney, jeune avocat américain, né en 1792, se convertit et peu après passa par l’expérience extraordinaire qu’il raconte lui-même :
" … Le soir, ayant arrangé mon bureau, je me mis près du feu qui brûlait dans une vaste cheminée, espérant passer seul la soirée.
J’accompagnai un de mes amis à la porte, je pris congé de lui et quand je refermai la porte, mon cœur sembla se fondre en dedans de moi…
Je me disais intérieurement : " Je veux répandre mon cœur devant Dieu. "
Ces sentiments étaient si vifs que je me précipitai dans une chambre derrière le bureau pour prier.
Il n’y avait dans la pièce ni feu, ni lumière, cependant, elle me sembla parfaitement éclairée.
Comme j’entrais et que je fermais la porte derrière moi, il me sembla rencontrer le Seigneur Jésus face à face.
Il ne me semblait pas que je le voyais comme un autre homme.
Il ne me dit rien, mais me regarda de telle façon que je m’effondrai à ses pieds.
J’ai toujours pensé que j’étais dans un état d’esprit extraordinaire, car il me paraissait être réel, là, debout devant moi, et je tombai à ses pieds et répandis mon âme devant lui.
Je pleurai comme un enfant et mes confessions étaient entremêlées de sanglots.
Il me semblait que je baignais ses pieds de mes larmes et, cependant, je n’ai pas le souvenir de l’avoir touché.
Je dus rester dans cet état assez longtemps… car, quand je revins dans le bureau, la grande pile de bois était presque consumée.
Comme je m’asseyais, je reçus un puissant baptême du Saint-Esprit sans m’y attendre, sans avoir dans l’esprit qu’une telle chose pouvait m’être réservée, sans aucun souvenir que la chose m’eût jamais été mentionnée par personne.
Le Saint-Esprit descendit et me traversa corps et âme.
J’en pouvais sentir l’impression comme d’un effluve électrique me traversant et me retraversant.
Il me semblait sentir des vagues d’amour liquide, je ne puis l’exprimer autrement.
Cela semblait être le souffle même de Dieu.
Je me souviens distinctement que ce souffle paraissait m’éventer comme avec d’immenses ailes.
Aucune parole ne peut exprimer l’amour merveilleux qui remplit mon cœur.
Je pleurais de joie et d’amour… Ces vagues passaient sur moi l’une après l’autre jusqu’à ce que je fus obligé de crier : " Je mourrais si ces vagues continuent à passer sur moi. Seigneur, je n’en puis supporter davantage. "
Combien de temps je continuais à être dans cet état, je l’ignore.
Mais je sais qu’il était tard quand un membre du chœur (dont j’étais le chef) vint me voir.
Il était membre de l’Eglise, il me vit pleurant tout haut, il me dit : " M. Finney, où souffrez-vous ? "
Je ne pouvais lui répondre.
" Etes-vous malade ? "
Je me dominai assez pour lui dire : " Non, mais je suis si heureux que je ne puis plus vivre…"
Finney put, dans son long ministère, amener à Jésus-Christ des milliers d’âmes.
Partout où il passait, le Réveil commençait.
Il fut un puissant instrument du Saint-Esprit.
Quand Hudson TAYLOR se livra au Saint-Esprit
Hudson Taylor fut le fondateur de la Mission à l’Intérieur de la Chine
Il raconte comment, malgré tous ses efforts et ses prières, il ne pouvait se débarrasser du péché, du manque de puissance.
La volonté y était, mais comment arriver au but ?
"Alors, dit-il, vint la question : N’y a-t-il aucun moyen de salut ? Est-ce que cette vie de hauts et de bas doit durer toujours ? …. Je me détestais, je détestais mon péché et cependant je n’avais aucune force à lui opposer.
" Je sentais que j’étais un enfant de Dieu : Son Esprit dans mon cœur disait en dépit de tout :
" Abba, Père ", mais, quant à m’emparer de mes privilèges d’enfant, je ne le pouvais pas…
" Je sentais tout le temps qu’en Christ j’aurais tout ce dont j’avais besoin, mais je ne savais comment l’obtenir ; Il était riche en vérité, mais j’étais pauvre ; Il était fort, mais moi faible.
" Je savais que dans les racines et le tronc, il y avait de la sève en abondance, mais je ne savais comment la faire venir dans ma chétive petite branche.
" A mesure que la lumière se faisait en moi, je vis que la foi était ce qu’il fallait pour m’emparer des richesses de Dieu.
" Mais cette fois, je ne l’avais pas. Je luttais pour l’avoir, mais en vain…
" Je sentis que le grand péché était celui de l’incrédulité…
" Je priai pour obtenir la foi, mais elle ne vint pas. Qu’allais-je devenir ?
" Quand l’agonie de mon âme était à son maximum, je vis une phrase dans la lettre d’un de mes amis qui était passé par la même crise spirituelle.
" Comment augmenter sa foi ? m’écrivait-il, - non en essayant d’en avoir d’avantage, mais en se reposant sur Jésus, le " Fidèle. "
En lisant ces mots, je compris.
" Si nous sommes infidèles (incrédules), Lui demeure fidèle. "
En regardant à Jésus, je vis (et quand je le vis, quelle joie m’inonda le cœur) qu’il avait dit :
" Je ne vous laisserai jamais. "
" Je ne vais plus essayer de lutter, car n’a-t-il pas promis de demeurer avec moi ? De ne jamais me quitter, de ne jamais m’abandonner ?
" Mais ce n’est pas tout ce qu’il me montra.
" En pensant au cep et aux sarments, de quelle lumière le Saint-Esprit remplit mon âme !
" Quelle erreur était la mienne quand je voulais extraire la sève pour me l’approprier !
" Je vis que, non seulement Jésus ne m’abandonnerait jamais, mais encore que j’étais membre de son corps, os de ses os, chair de sa chair.
" La vigne n’est pas seulement la racine, mais encore le cep, les sarments, les feuilles, les fleurs, et les fruits, et Jésus n’est pas seulement cela, il est le sol et le soleil, l’air et les ondées, et dix mille fois plus que nous ne pouvons rêver ou souhaiter….
" Quelle joie d’être un, uni au Sauveur ressuscité et glorifié !
" D’être un membre du corps de Christ !
" Pensez à ce que cela implique. Est-ce que Jésus-Christ peut être riche et moi pauvre ?
" Est-ce que votre main droite peut être riche et votre gauche dans le besoin ?
" Ou votre tête peut-elle être bien nourrie, tandis que votre corps meurt de faim ?
" La partie la plus réconfortante… est le repos qu’amène cette identification avec Christ.
" Je ne me mets plus en souci pour rien, car Lui, je le sais, est capable d’accomplir sa volonté, et sa volonté est la mienne.
" Peu importe où il me place. C’est son affaire, non la mienne : Car dans les positions faciles il doit me donner sa grâce et, dans les plus difficiles, elle est suffisante.
" Peu importe à mon domestique que je l’envoie acheter pour quelques sous de marchandises ou pour des milliers de francs, dans les deux cas, c’est à moi qu’il demande l’argent et à moi qu’il apporte ses achats…
" Les ressources de Dieu sont à moi, car Il est à moi, Il est avec moi et habite en moi.
" Tout ceci découle du fait de notre union avec Jésus-Christ.
Et depuis que Jésus-Christ habite ainsi en moi par la foi, comme j’ai été heureux…
Depuis cette merveilleuse expérience, la vie de Hudson Taylor fut transformée.
" Maintenant Jésus me rend heureux tout le long du jour, écrit-il à un de ses amis. Il rend mon travail léger. Je ne peux que me réjouir. Je ne crains plus que notre œuvre soit trop lourde pour Lui, soit ici en Chine soit en Angleterre. "