Une leçon salutaire

" Allons, Jean, dépêche-toi ! Tu arriveras en retard à l’école du dimanche, " disait Emilie à son frère cadet qui ne faisait pas mine de quitter la maison.

" Je ne me sens pas très bien ce matin ; je crois que je ferais mieux de ne pas sortir, " répondit Jean d’une voix dolente.

" Une petite promenade, par ce beau temps, te fera du bien, " répliqua la sœur que l’indisposition de Jean n’inquiétait point du tout ; elle était au contraire, persuadée qu’il ne cherchait qu’une excuse pour manquer l’école du dimanche.

" Non, je me sens beaucoup trop fatigué et la tête me tourne, " insista Jean.

Dans ce cas, fit Emilie, je te conseille d’en parler à papa ; tu verras s’il te donne la permission de rester à la maison.

Mais Jean n’avait pas la moindre envie d’obéir à l’injonction de sa sœur.

Il avait pris, à part lui, la ferme décision de manquer l’école et il ne désirait rien moins que de consulter son père à cet égard.

Il craignait les questions précises et le regard scrutateur qui bien vite auraient mis à découvert ce qu’était en réalité l’indisposition dont il se plaignait.

Jean resta donc dans sa chambre.

Lorsque toute la famille fut sortie pour aller entendre la Parole de Dieu et qu’un silence absolu régna dans la maison, il sembla au petit garçon qu’une voix lui criait : " Tu es un menteur ! "

Pourtant ses oreilles ne percevaient aucun son ; aucune bouche humaine n’avait prononcé ces paroles ; d’où venaient-elles donc ?

C’est Dieu qui lui avait parlé dans le silence de la maison déserte et il l’avait fait au moyen de la conscience de Jean.

Cette terrible déclaration devint si distincte que le cœur de l’enfant se mit à battre à coups précipités.

Pauvre Jean ! Tu connais le père de tous les menteurs ? c’est le diable !

Le malheureux garçon se mit à arpenter sa chambre à grands pas.

Il repensait aux sérieuses exhortations entendues à l’école du dimanche ; il se figurait ses camarades groupés autour de leur moniteur et écoutant ses instructions, tandis que lui, dévoré par l’ennui et par le remords, devait rester enfermé.

Il pensait encore aux reproches que lui adresserait son père et par-dessus tout, il frissonnait en se souvenant qu’il devrait avoir à faire au Dieu juste, aux yeux duquel rien ne peut demeurer caché, mais devant qui tout est à nu et à découvert.

Tristement, Jean s’approcha de la fenêtre.

Comme le temps était beau ! les prairies et les champs semblaient avoir revêtu leur plus riche verdure ; les arbres, chargés de fruits, projetaient autour d’eux une ombre délicieuse.

Non, impossible de rester plus longtemps dans l’atmosphère déprimante de sa chambrette !

Ses yeux se fixèrent sur le cerisier du verger voisin, un arbre superbe, chargé de cerises rouges que l’on devinait de loin mûres et juteuses !

Tout attirait Jean au dehors.

Son malaise s’évanouit à l’instant même, et, comme un oiseau s’échappant de sa cage, l’enfant subitement guéri, s’élança dans l’escalier et se trouva bientôt devant la maison.

Mais de quel côté se diriger ?

Oh ! que ces cerises sont belles !

Il est vrai qu’elles appartiennent au voisin ; mais il est à l’église ; jamais il ne s’apercevra de la disparition d’une poignée de fruits ! Il y en a tant !

La voix du tentateur se fait plus pressante et Jean se glisse jusqu’à la haie.

Mais l’œil de Dieu, qui voit tout, où est-il donc ?

Jean y pense pendant un instant ; de nouveau sa conscience parle ; que dit-elle ? " Tu es un voleur ! "

- Mais c’est une vérité bien connue que si on tend au diable son petit doigt, il a bientôt saisi la main tout entière.

Un faux pas en amène infailliblement un autre.

Si Jean avait prêté l’oreille à la voix accusatrice de sa conscience, s’il avait reconnu son péché devant Dieu, nous ne le verrions pas se diriger vers le cerisier du voisin.

Mais pourquoi marche-t-il si lentement ? Pourquoi s’arrête-t-il souvent ? Pourquoi ses yeux inquiets errent-ils à droite et à gauche ?

C’est qu’il sent qu’il fait mal. Il sait qu’il s’est engagé dans un mauvais chemin et la voix de la conscience répète encore et toujours : " Tu es un voleur ! "

Mais les cerises brillent au soleil ; elles semblent de leur côté lui crier bien haut : Viens donc nous voir de plus près !

Et cette voix-là semblait au malheureux garçon bien plus attrayante que celle du Dieu saint et juste.

Il avance toujours. L’arbre est atteint.

Un troupeau de moutons paissait paisiblement dans la prairie.

A l’approche de Jean, les jolis animaux s’avancèrent, croyant sans doute qu’il leur apportait le sel dont ils sont si friands.

Déçus de leur attente, ils se retirèrent et, se rangeant en bataille, se mire à observer curieusement les agissements du jeune garçon.

Celui-ci dépouillait vivement les branches basses du cerisier qui se trouvaient à portée de sa main.

Tout à coup, au moment où il saisissait un superbe mouchet de cerises, bien mûres, il reçut à la jambe un coup si violent qu’il en fut terrassé.

Vous vous figurez la terreur de l’enfant !

Au premier abord, il crut qu’une main invisible le châtiait pour son larcin et, figé par l’épouvante, il n’osait ni se retourner, ni même ouvrir les yeux.

Ah ! s’il avait pu revenir en arrière, défaire ce qu’il avait si mal fait !

Quelques minutes s’écoulèrent ; le coup ne se répéta pas ; tout était tranquille.

Etourdi et meurtri comme il l’était, il se redressa et que vit-il tout près de lui ?

L’énorme bélier du troupeau, qui le menaçait encore de ses cornes puissantes et le fixait avec une ténacité presque comique.

Jean comprit alors d’où lui venait la correction qu’il avait si bien méritée.

Sans attendre que le bélier lui prouvât une seconde fois sa force, il se hâta de rentrer à la maison.

Une fois le danger passé, il réalisa qu’il souffrait cruellement de la jambe droite, celle qui avait reçu le choc.

" La voie des méchants les fourvoie, " dit la Parole de Dieu !

Ah pourquoi n’était-il pas allé à l’école du dimanche ?

Lorsque ses parents rentrèrent du culte, ils trouvèrent le pauvre Jean dans un état lamentable.

La douleur lui arrachait des gémissements affreux ; sa jambe droite était tellement enflée qu’il ne pouvait plus la bouger.

Mais ce n’était pas seulement la douleur qui faisait couler des larmes de l’enfant.

Il reconnaissait que c’était Dieu qui l’avait puni.

Aucun être humain n’avait été témoin de son forfait, mais le regard de Dieu avait lu jusque dans les replis les plus cachés de son mauvais cœur et il l’avait averti par la voix de sa conscience.

Et Jean s’était montré rebelle à cette voix.

C’est là ce qui l’affligeait le plus et il en fit une pleine confession à son père.

Celui-ci se borna à secouer la tête d’un air triste, mais n’ajouta rien.

Il voyait que Dieu lui-même avait parlé à son fils.

Le dimanche suivant, Jean se leva de bonne heure et, malgré sa jambe endolorie, il partit pour l’école où il arriva bon premier quoiqu’en boiteux !

Il avait appris une leçon salutaire.

Freddy

Depuis longtemps, les parents de Freddy lui avaient promis qu’il irait à l’école du dimanche dès qu’il aurait six ans.

Le grand jour arriva enfin. C’était la première semaine de janvier et la neige recouvrait la terre d’un épais tapis blanc.

Mais cela n’était pas pour arrêter notre petit ami.

Bien enveloppé dans son manteau d’hiver, son Nouveau Testament dans une de ses poches et son recueil de cantiques dans l’autre, Freddy se mit en route aux côtés de son grand frère.

Il y avait bien une demi-heure de marche depuis la petite ferme où habitait Freddy jusqu’au village où se tenait l’école du dimanche.

Quand nos garçons arrivèrent un peu essoufflés d’avoir brassé la neige, on avait déjà commencé à chanter :

Une belle patrie

Dans les hauts cieux,

Rassemble, après la vie,

Les bienheureux…

Freddy pensa que jamais il n’avait rien entendu d’aussi beau !

On le mit dans la classe des petits et la monitrice parla de l’agneau qui fut tué en Égypte, la nuit de la Pâque, et dont le sang fut placé sur les poteaux et les linteaux des portes afin que les aînés, dans chaque famille israélite, fussent mis à l’abri de l’épée de l’ange destructeur.

Puis elle leur dit que l’Agneau de Dieu, le Seigneur Jésus était mort sur la croix pour que les pauvres pécheurs fussent sauvés de la mort et de l’enfer.

En sortant, Freddy reçut une jolie carte sur laquelle se trouvaient ces mots : " Le sang de Jésus-Christ, son Fils, nous purifie de tout péché. "

La maîtresse lui dit d’apprendre ce verset pendant la semaine pour pouvoir le lui réciter le dimanche suivant.

Freddy rentra chez lui, enchanté de ce qu’il avait entendu et appris ce jour-là et pendant toute la semaine on l’entendit répéter : " Le sang de Jésus-Christ, son Fils, nous purifie de tout péché. "

Ces paroles devinrent si familières au petit garçon, qu’il y repensait souvent, mais il ne les comprenait pas encore.

Freddy était trop jeune pour savoir quel grand pécheur il était et combien il avait besoin du " sang de Jésus-Christ " pour le purifier.

Quelques années plus tard, Freddy avait douze ans, je crois, lorsqu’il réalisa qu’il ne pouvait entrer au ciel tel qu’il était, avec son fardeau de mal et de péché.

Alors notre petit ami se souvint du verset qu’il avait appris la première fois qu’il était allé à l’école du dimanche.

Le Saint Esprit l’appliqua à son cœur et à sa conscience et Freddy trouva la paix en croyant.

Comme il aime à chercher dans sa Bible tout ce que le précieux sang de Christ a fait, et fait encore pour ceux qui croient en Jésus ! Sur la première page du volume qui est son plus cher trésor, il a écrit :

A l’abri par le sang : Exode, chapitre 12, verset 13.

Purifiés par le sang : 1 Jean, chapitre 1, verset 7.

La paix par le sang : Colossiens, chapitre 1, verset 20.

Approchés par le sang : Ephésiens, chapitre 2, verset 13.

La victoire par le sang : Apocalypse, chapitre 12, verset 11.

Chers enfants, connaissez-vous pour vous-mêmes la puissance du sang de Christ ?

Le petit oiseau qui ne dort jamais !

Histoire vraie.

Mon amie, Emilie T., possède une merveilleuse pendule ; bien plus belle que celle de notre gravure ; bois brun, poids en forme de cônes d’épicéa, façade de chalet suisse, deux petites portes au-dessus du cadran.

- C’est un vulgaire coucou ?

- Coucou, oui ; mais vulgaire, non. En plus de l’oiseau de droite, autorisé à ouvrir sa porte pour égrener son joli cri : Coucou ! à chaque unité d’heure marquée par la petite aiguille, il y a, derrière la porte de gauche, un autre oiseau ; c’est celui que j’affectionne particulièrement.

Il est très affairé, encore plus qu’un concierge tenu de monter à ses locataires tous les courriers du jour, car il doit avertir son monde tous les quarts d’heure ! sans doute pour rappeler à tous que " le temps est court… le temps perdu ne se retrouve jamais ! ... "

Son uniforme rappelle celui des petites mésanges bleues, ces bavardes qui hantent les sapins de nos forêts et de nos parcs ; il se trémousse tant qu’il peut, en faisant une gracieuse révérence, pour nous lancer, du seuil de sa chambrette, son amical avertissement (en scandant chaque syllabe :

A l’heure 15 minutes : Dépêche-toi !

A l’heure 30 : Il est temps, dépêche-toi !

A l’heure 45 : Allons donc que fais-tu ? dépêche-toi !

Et à l’heure révolue : Voici l’heure : au travail, vite, vite, vite, dépêche-toi !

Puis il referme sa porte, et son voisin de droite, le fier coucou ouvre aussitôt la sienne pour compter tout haut le nombre d’heures indiqué au cadran.

Toute cette petite comédie est exquise de naïveté et se renouvelle sans arrêt, si vous avez soin de remonter la pendule régulièrement.

Que de fois, en séjour chez mon amie, n’ai-je interrompu mainte occupation pour courir écouter la gentille mésange sentinelle !

Je ne suis pas seule à apprécier ce carillon ; le neveu de mon amie, le petit André, plongé en extase devant cette pendule, s’écria un jour : " Alors, tante Emilie, ce petit oiseau ne peut jamais dormir ? ….", et je crois que, dans le fond de son cœur, il ajoutait : " Comme il doit être fatigué, et combien je le plains ! "

Pensez un peu : ne jamais dormir ! lancer son cri tous les quarts d’heure !

Impossible d’oublier un moment les mille soucis de la vie : les aspérités de la table de multiplication par 7 et par 8, les chinoiseries de la règle d’accord des participes.

Ne jamais se lancer dans les rêves extravagants qui, au réveil, vous laissent l’impression d’avoir vécu une féérie ! … ah pauvre petit oiseau !

- Pauvre ? … vous le plaignez ? moi, je l’envie !

… Oui, petit ami emplumé, tu as un beau rôle et tu le remplis fidèlement.

Tu as la confiance de tous ; tu nous rappelles à l’ordre lorsque… parfois… nous négligeons notre travail ; si notre application se ralentit, ton avertissement nous donne une secousse salutaire ; grâce à toi, si nous t’écoutons pour nous ressaisir, ce ne sera jamais qu’un petit arrêt de 15 minutes que nous aurons consacré à la paresse.

Continue, mésange mécanique ! tu es l’image de ceux qui nous stimulent par leur exemple, tu viens en aide à notre faiblesse et nous t’en disons un grand merci !

- Tout cela, c’est très joli pour ceux qui vivent près de cette pendule presque magique ; mais pour les autres ?

- Vous autres ? ah ! chers jeunes amis, vous avez un avertisseur encore plus fidèle que l’oiseau de la pendule de mon amie Emilie.

Vous avez la voix intérieure. Le bon Berger vous aime ! il est près de vous, il peut et il veut vous aider toujours et pour tout ce qui vous embarrasse, ou vous chagrine, ou vous effraie.

Appelez-le sans crainte ; Il ne s’impatiente jamais.

Dites-Lui souvent : " Seigneur, aide-moi ! Je suis petit et faible ; mais je veux te ressembler, parce que je t’aime ! "

La feuille de l'école du dimanche

Témoin de Jésus-Christ

Lecture proposée :

" Vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit venant sur vous ; et vous serez mes témoins aussi bien à Jérusalem que dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre " (Actes, chapitre 1, verset 8).

Willy avait accepté depuis peu de temps le Seigneur Jésus-Christ pour son Sauveur personnel.

Il travaillait comme apprenti, dans un grand chantier avec d’autres ouvriers.

Le chef d’équipe, déjà âgé, était brutal, et ne cessait de jurer.

Willy souffrait beaucoup d’entendre ces blasphèmes, mais que faire ?

Comment reprendre un chef plus âgé et si rude ?

Il comprenait pourtant que ne rien dire était lâche envers le Seigneur.

Un jour, Willy prit courage et s’adressa à son redoutable supérieur : Chef, je ne peux pas vous entendre parler contre mon Maître !

- Ton Maître ? qu’est-ce que cela veut dire ?

- Chef, Jésus Christ est mon Maître. Il est mort pour me sauver. Il m’aime et je ne peux plus supporter d’entendre parler ainsi de lui !

Le chef fut tellement frappé qu’il ne put trouver un mot à reprendre, et l’apprenti retourna à son travail, heureux d’avoir été rendu capable de témoigner pour Jésus.

Le chef reprit aussi le sien, mais aucune mauvaise parole ne sortit de sa bouche pour le reste de la journée.

Profondément impressionné par le simple témoignage rendu par son apprenti, il décida d’aller écouter une prédication de l’évangile et il devint par la suite lui-même un fervent disciple du Sauveur qu’il avait si longtemps méprisé.

(Calendrier la Bonne Semence – 18 mai 1996)

" Il va te guérir "

Histoire vraie

Un camion, des autobus, des motos, l’heure où tous les véhicules de la ville semblent se donner rendez-vous dans les mêmes artères - un chien roulant sous un tramway.

Les cris de la bête et ceux de la foule attirent sur le perron l’occupant du n°26 de l’avenue si encombrée.

Il aperçoit le pauvre animal qui gémissait pitoyablement et autour duquel se formait déjà tout un rassemblement.

Il écarte la foule, et, aidé d’un passant, porte chez lui le chien blessé.

Docteur, il a vite fait de remarquer une patte cassée, des côtes défoncées ; le mal est irréparable.

Il panse les plaies, bande le membre endolori et installe à l’office son patient à quatre pattes.

Pendant quelques jours, la fièvre tint le chien immobilisé dans son panier ; puis, la vitalité reprenant le dessus, l’animal, clopin-clopant, commença à circuler dans cette maison hospitalière.

Personne, du dehors, n’était venu s’informer à son sujet : il ne portait pas de collier.

Lorsqu’il fut guéri, le docteur le laissa sortir, pensant qu’il retrouverait son maître ; le chien revint au n°26.

Cela dura plusieurs jours, puis on ne le vit plus.

Avait-il repéré son domicile ? le docteur se plut à l’espérer.

L’incident lui serait sorti de la mémoire si, environ un mois plus tard, un étrange événement ne fût venu le lui rappeler.

Voici le fait : à la même heure que l’accident primitif, un jour, le docteur entendit un aboiement plaintif, suivi de hurlements de douleur.

Vite il sortit, pour porter secours si besoin en était ; quel ne fut pas son étonnement d’apercevoir, au bas du perron, son vieil ami, le chien par lui guéri, escortant un autre chien qui trainait péniblement une patte cassée !

Quand il aperçut le docteur, le chien cessa de hurler et se mit à aboyer joyeusement, sans quitter son camarade, à qui il semblait dire :

- Ah ! le voilà, celui qui va te soigner et te guérir !

Il avait amené le blessé au bon docteur, qui l’avait sauvé, lui.

Naturellement le docteur accueillit ce nouveau client et lui prodigua les soins nécessaires.

Touchant épisode, n’est-ce pas ? renfermant pour chacun de nous un profond enseignement.

Petits enfants, qui lisez ces lignes, vous fréquentez une école du dimanche, vous connaissez votre Sauveur ; je suis sûre que vous L’aimez.

Ne vous a-t-Il pas souvent aidés, aux heures de tentation, à réprimer un geste de colère, à retenir une parole blessante ?

Ne vous a-t-Il pas inspiré des pensées généreuses, voire même un réel sacrifice ?

N’a-t-Il pas donné sa vie pour vous révéler l’amour du Père ?

Quand vous voyez un enfant qui manque de courage, ou de confiance, parlez-lui de ce Sauveur que, peut-être, il ne connait pas encore.

Comme fit le chien de mon récit, amenez le malade à Celui qui peut le soulager, au grand Médecin, au Bon Berger, qui guérit et qui sauve.

M. SCHNEIDER – 3 juin 1934

Un ami fidèle

Toute la classe est en émoi !

Le directeur de l’école vient de faire son apparition et il a déclaré d’un ton grave :

" Mes enfants, j’apprends qu’un vol à été commis dans l’épicerie du village. Le marchand a aperçu le délinquant au moment où il s’enfuyait, et m’affirme que c’est un garçon de votre classe.

Je demande donc au coupable de se nommer, et je lui donne jusqu’à demain soir pour venir me trouver dans mon bureau. "

Un profond silence régnait dans la classe, tandis que le signalement du coupable fut donné dans tous les détails : " Cheveux roux, culotte bleue marine, pull grenat, etc… "

Immédiatement tous les yeux se portèrent sur Tony, un garçon d’une douzaine d’années, dont les vêtements, la couleur des cheveux, tout semblait bien répondre point par point au signalement donné.

A la sortie, les langues allèrent leur train, et tous décidèrent de ne plus parler au malheureux Tony, le croyant vraiment coupable.

Mais Tony avait un ami qu’il aimait beaucoup, André, qui connaissait le Seigneur Jésus et l’avait reçu comme son Sauveur.

Il fut tenté tout d’abord de faire comme les autres, puis il se souvint du verset appris à l’école du dimanche : " L’ami fidèle aime en tout temps " (Proverbe, chapitre 17, verset 17).

Et il décida dans son cœur de rester pour Tony cet ami fidèle, quoi qu’il en coûte.

Ses autres amis, lui tournèrent le dos, à lui aussi, et à la récréation, ils se trouvaient tous deux seuls, dans un coin de la cour, personne ne voulant jouer avec eux.

Les jours passèrent, et comme personne ne venait se dénoncer, le directeur pensait donner une punition collective à toute la classe.

Mais voilà que sur ces entrefaites, André et sa petite sœur rencontrèrent dans la rue un garçon de l’âge de Tony, habillé exactement pareil, les cheveux roux, lui aussi.

Ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau !

N’ayant jamais vu ce garçon à l’école, André fit une enquête et il découvrit bientôt qu’il venait d’arriver au village, et qu’il était fils de brocanteurs de mauvaise réputation.

Ayant raconté toute l’histoire à son papa, celui-ci en parla au directeur et bientôt on découvrit le vrai coupable, de sorte que le pauvre Tony fut déclaré innocent, à son immense soulagement !

" Je ne suis pas prêt d’oublier cette expérience, dit-il à son ami André, ni comment tu t’es tenu près de moi si gentiment pendant ces journées terribles ! "

André avait été vraiment cet " ami fidèle qui aime en tout temps. "

Et cela me fait penser à Celui qui est l’Ami suprême. JESUS !

Comme dit le beau cantique :

" Jésus est notre Ami suprême

Oh ! quel amour !

Plus qu’un tendre frère, Il nous aime

Oh ! quel amour ! "

Pour pouvoir nous sauver, Il a été " mis au rang des malfaiteurs. "

Il a dû porter Sa lourde Croix en cheminant vers la colline du Calvaire, et là, Il a été crucifié en compagnie de deux brigands.

Il a été traité comme un pécheur, comme le péché même, Lui qui n’avait jamais fait que le bien, aimé les hommes, guéri les malades, donné du pain aux affamés, ressuscité les morts !

Et tout cela, chers enfants, par amour pour nous, les méchants, nous les pécheurs, qui méritions la colère de Dieu à cause de nos péchés !

Oh ! ce n’est pas facile de supporter qu’on vous accuse injustement, vous le savez bien, n’est-ce pas ?

Si on t’accusait toi, ami lecteur, d’avoir volé un paquet de biscuits chez l’épicier, tu ne serais pas fier, n’est-ce pas ?

Tu serais peut-être tenté de détester celui qui aurait dit une chose pareille et de lui administrer quelques bons coups de poings à l’occasion n’est-ce pas vrai ?

Mais le Seigneur Jésus, Lui s’est laissé accuser de toutes les pires choses par Son propre peuple, et comme dit à l’avance le prophète Esaïe :

" Comme un agneau qu’on mène à la boucherie, et comme une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a pas ouvert la bouche " (Esaïe, chapitre 53).

Et parce qu’Il a été puni à notre place - " mis au rang des malfaiteurs ", il peut maintenant pardonner tous nos péchés et devenir pour chacun de nous le Sauveur et l’Ami fidèle à qui on peut tout confier.

Oh ! ne veux-tu pas Le recevoir aujourd’hui dans ton cœur ?

Il te sauvera parfaitement et t’aidera à devenir, à ton tour pour les autres " l’ami fidèle qui aime en tout temps. "

C’est le vœu et la prière de :

Tante Christine

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" Le ruisseau de Dieu est plein d'eau " Psaume, chapitre 65, verset 10) Dis...

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249 - Le jeune tambour

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Libre... en prison L’auteur de ces notes, Eva Hermann, est membre de la bra...

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Une leçon salutaire " Allons, Jean, dépêche-toi ! Tu arriveras en retard à...

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Une leçon sur les chiens de la Bible Dieu s’occupe-t-il des chiens ? Peut-I...

254 - Les mères

Deux mères I Le salon est élégant, chaud, agréable, avec un épais tapis pou...

255 - Quelques conseils aux mères chrétien...

Quelques conseils aux mères chrétiennes Leçons de foi Je me souviens d’un i...

256 - Aux jeunes gens

Aux jeunes gens C’est Napoléon qui a dit : " Dans toute bataille, il y a di...

257 - Rachetez le temps

Etes-vous prêt pour une nouvelle année ? N’est-ce point là une question de...

258 - Histoires d'enfants

Contre les semaines de bonté Il n’est jamais trop tard pour bien faire, aus...

259 - A nos jeunes filles

Sa mère C’était le grand jour de la fin de l’année scolaire du pensionnat....

260 - Mettez en pratique la Parole

Réflexions sur la vie de Lot Nul doute que Lot croyait bien faire ses affai...