La parabole du cultivateur

" Celui qui laboure pour semer laboure-t-il toujours ? " (Esaïe 28 : 23 à 29)

N’en déplaise aux citadins, la vie agricole est, dans la Bible, l’occasion de bien des observations et de bon nombre d’enseignements.

Jésus s’en est largement inspiré pour construire ses paraboles (sans négliger pour autant les réalités de la ville !)

Mais bien avant lui, déjà, Esaïe puisait à cette veine pour parler de Dieu à son peuple.

Dans une courte parabole coincée entre deux oracles de jugement, le prophète invite ses lecteurs à oublier un instant le fracas des menaces, et " à prendre l’air " à la campagne.

Là, dans le calme d’une matinée d’automne, il les convie à suivre du regard le travail soigneux d’un cultivateur dont il commente l’action.

Spectacle apaisant, après le bourdonnement terrible des châtiments.

Mais surtout, parole d’équilibre, qui permet de réorienter sa vision au milieu des fracas….

1 – Le temps des labours

Octobre.

Après la sécheresse de l’été, ce sont enfin les premières pluies.

Pour le paysan, ces pluies marquent le début du temps des labours.

Pendant des jours et des jours, inlassablement, il va parcourir ses terres, alignant côte à côte une multitude de sillons bien réguliers.

Le temps des labours….

Comme son non l’indique, c’est le temps où l’on " travaille " la terre.

Un travail de la terre qui peut sembler, vu sous un certain angle, très dur, presque cruel : Impitoyablement, le soc déchire le sol ; rien n’échappe à sa pointe acérée qui, partout, passe et repasse pour ouvrir, creuser, taillader.

A cet égard, un champ labouré ressemble à un champ meurtri, malmené sans pitié par une froide détermination.

Aussi pourrait-on s’indigner, à voir le laboureur reprendre sans cesse son ouvrage.

Volontiers, on lui prêterait le masque de la dureté et de l’insensibilité.

Une telle vision du laboureur a de quoi surprendre.

On l’attribuerait facilement à l’imagination tordue des gens de la ville.

Mais dans le contexte des jugements prédits par le prophète, elle s’impose au regard.

Car, derrière l’image du laboureur, c’est Dieu qui se profile.

Dieu tel que le voit son peuple à la perspective ou sous le coup du malheur, de l’épreuve ou du châtiment.

Un Dieu qui " laboure " les siens, dont " l’œuvre étrange " (Esaïe 28 : 21) laisse tout retourné, déchiré, brisé intérieurement.

Mais est-ce là le vrai visage du laboureur ?

Doucement, Esaïe rappelle à ses lecteurs certaines réalités de la vie agricole, afin de rééquilibrer leur regard troublé : " Celui qui laboure pour semer laboure-t-il toujours ? Ouvre-t-il et brise-t’il toujours son terrain ? " (28 : 24)

" Est-ce toujours que laboure le cultivateur ? "

Les labours, assure le prophète, ne sont qu’un temps.

Ils ne durent pas indéfiniment.

Ils ne sont qu’une étape, parce que le cultivateur, quand il laboure, a autre chose en vue : Il laboure " pour semer " (28 : 24).

Nul ne laboure sans cette visée précise.

Seules les semailles donnent du sens à l’action du laboureur.

Sagesse du cultivateur, sagesse du Seigneur.

Esaïe, en signalant le rapprochement, ne veut pas simplement dire que Dieu sait mettre un terme, au temps voulu, aux dures périodes par lesquelles nous pouvons passer.

Sa perspective est bien plus élevée : Si Dieu permet ainsi de rudes moments dans nos vies, c’est qu’il prépare pour nous de nouvelles semailles !

S’il nous " travaille ", c’est dans ce but, uniquement.

Peut-être avons-nous le sentiment qu’il nous remue en profondeur et nous brise sans ménagements : C’est qu’il vise des fruits nouveaux, et qu’il veut nous rendre aptes à les porter.

Certes, ce temps de préparation peut être long et terriblement exigeant.

Mais il répond à un but, et Dieu sait adapter ses moyens à ses fins.

De plus, souligne Esaïe, le laboureur travaille sa terre.

Cette terre, elle lui appartient, il l’a déjà soignée et entretenue.

Cette terre, il la prend dans ses doigts comme un ébéniste prend le bois qu’il polit, ou un musicien son instrument.

Nous ne sommes pas pour Dieu un numéro anonyme d’une parcelle de cadastre.

Nous sommes sa propriété, son " petit coin de jardin " (cf. Esaïe 5 : 1 / 7).

Entre lui et nous, c’est un attachement de longue date : " Je t’aime d’un amour éternel " (Jérémie 31 : 3)

Incompréhensible attachement qui, aux heures de crise, se traduit en des termes poignants :
" Que ferai-je de toi, Ephraïm ? Dois-je te livrer, Israël ? …. Mon cœur s’agite au-dedans de moi. Toutes mes compassions sont émues " (Osée 11 : 8).

C’est ce Dieu-là qui parfois nous laboure : Un Dieu qui vibre à tout ce qui nous concerne, et qui est, le premier, tout " remué " à la pensée de devoir employer la manière forte à notre égard.

Quelle confiance de se savoir entre ses mains ! Quelle sérénité !

2 – Le temps des semailles

Après le temps des labours, vient celui des semailles.

La parabole suit le changement de saison :

" N’est-ce pas après avoir aplani la surface de son terrain qu’il répand la nigelle et sème du cumin ; qu’il met le froment par rangées, l’orge à une place marquée et l’épeautre sur les bords ? " (28 : 25)

Le temps des semailles vient.

Comme l’agriculteur, Dieu est fidèle au rendez-vous des temps et des saisons.

Après nous avoir préparés, il sème.

Il a mille moyens de le faire : Sa Parole, qui nous atteint soudain ; un mot apparemment anodin d’une personne qui, sans s’en rendre compte, éveille mille choses en nous ; un revirement de situation, une lecture, une proposition qui nous lance sur une nouvelle piste…

Tant de moyens par lesquels il fait se lever quelque chose dans nos vies, juste au bon moment.

Dieu réalise de multiples semailles dans nos vies, car il les veut riches et fructueuses.

A chacun d’examiner dans quelle mesure telle ou telle semaille a levé et porté du fruit….

Mais, poursuit Esaïe, on ne sème pas au hasard : A chaque terrain sa semence, à chaque variété son sol.

L’orge a sa place marquée (sol plus pauvre), l’épeautre est semé sur le bord (moisson précoce) ; le cumin et la nielle nécessitent un terrain bien aplani ; le blé est semé en rangées, en suivant les sillons, pour faciliter la moisson.

Comme le cultivateur adapte ses semailles à son terrain, Dieu s’adapte à chacun de nous.

Lorsqu’il s’occupe de nous, il tient compte de ce que nous sommes.

Il ne s’attend pas à ce que chacun porte le même fruit.

Il sait discerner ce que nous sommes et ce que nous pouvons produire.

Rien de standardisé dans son action !

La synthèse entre ce que nous sommes et ce que Dieu produit en nous est à chaque fois unique.

Qu’on ne se leurre pas : Les caractéristiques de base de la vie nouvelle sont les mêmes pour tous (l’Ecriture énumère les fruits de l’Esprit et les vertus chrétiennes, Galates 5 : 22 ; 2 Pierre 1 : 5 à 7), mais elles se traduisent et se combinent en chacun de manière différente.

Que de variétés différentes d’une même plante !

Pareillement, que d’expressions possibles d’une même vertu chrétienne !

Comme un vin de même cépage a un bouquet particulier selon le coteau où le raisin a mûri, de même les fruits de l’Esprit ont, en chacun, une saveur et un parfum différents.

Dieu s’occupe de nous dans cette perspective-là, avec le souci de favoriser l’émergence d’une personnalité chrétienne unique en chacun.

Magnifique générosité !

En adaptant de la sorte son action, Dieu, comme le cultivateur, vise à tirer le meilleur de chacun.

Par le panachage des cultures selon les terrains, on cherche, pour chacun, la ou les cultures qui conviennent le mieux.

Ainsi réussit-il à utiliser pleinement des personnes fort différentes : Un Pierre ou un Paul, à l’énergie débordante, pour " lancer " le christianisme naissant ; un Jean, à la sensibilité aiguë, pour donner, au soir de sa vie, le fruit délicieux d’une réflexion parfaitement mûrie.

Dans ce domaine, il fait des prodiges, car il sait tirer du bon de chacun.

La Bible est remplie d’une foule de gens très " normaux ", que Dieu utilise merveilleusement.

Que de différences au sein du peuple de Dieu : Entre ceux qui sont dans l’ombre et ceux qui s’estiment capables et les convaincus de leur incapacité chronique, ceux qui savent parler et ceux qui savent travailler, ceux qui s’agitent et ceux qui sont plus calmes….

Mais de chacun, Dieu sait tirer du bon.

Et que nul ne s’estime être un terrain trop pauvre !

Car la spécialité du Seigneur- cultivateur est précisément de changer le désert en verger !

Le tout, pour nous, est une question de disponibilité personnelle et de recherche communautaire d’une place pour chacun dans l’Eglise.

3 – Le temps du battage

Mais la roue tourne….

Les semailles ne sont qu’un commencement.

Vient ensuite le temps de la croissance, de la maturation, de la récolte.

Enfin, après la récolte, c’est le battage des grains, temps sur lequel Esaïe conclut sa parabole.

Par le battage, on sépare le grain de son écorce.

Plusieurs techniques avaient cours en Israël.

On pouvait batte le grain avec un bâton.

On pouvait, aussi, répandre dans une aire les gerbes moissonnées, et placer dans l’aire un traîneau à battre tiré par des bœufs : La surface inférieure du traîneau était garnie de pointes, et à force de le faire passer sur les épis, le grain se détachait de l’écorce.

Parfois, on utilisait également un chariot à plusieurs roues probablement dentées, pour obtenir le même effet.

S’arrêtant à ces différentes méthodes de battage, Esaïe relève qu’on ne traite pas toutes les espèces de la même manière.

Les graines tendres (cumin, nigelle) ne sont pas battues au traîneau mais à la main.

Les graines dures, elles, sont écrasées au traîneau ou au chariot (blé, orge), mais on prend bien garde à ce qu’elles ne soient pas broyées.

Ce traitement plus sévère est donc soigneusement contrôlé : " On pousse la roue du chariot sur le blé, mais pas indéfiniment " (28 : 28).

Chaque grain, quelle que soit sa dureté, doit être conservé intact.

Cela aussi, assure le prophète, vient du Seigneur.

Il sait proportionner, doser son action envers chacun.

Il le fait en intensité et en durée.

C’est un autre aspect de la sagesse de Dieu à notre égard : Il n’en permet pas plus que ce qu’il nous aide à supporter ; il n’en demande pas plus que ce qu’il nous donne de pouvoir faire.

Certes, parfois nous pouvons nous sentir écrasés, par une difficulté ou une responsabilité.

Mais il est une limite que Dieu veille à ne jamais franchir.

Car il ne veut pas notre destruction, mais notre intégrité.

La conclusion de la parabole s’impose d’elle-même : " Admirable est son conseil, et immense son savoir-faire " (28 : 29).

Ce savoir-faire, ces " plans " si adaptés, Dieu les déploie envers chacun de nous.

Soyons donc confiants, sereins, reconnaissants et disponibles.

Ainsi serons-nous, chacun, un champ où il réalisera une riche récolte.

" Lien Fraternel "

Le découragement d'Elie

Pourquoi Elie s’est-il découragé ?

Il a regardé à ce qui n’allait pas

" Voyant cela, il se leva et s’en alla pour sauver sa vie " (1 Rois 19).

Il s’est laissé impressionner par les menaces de Jézabel : La femme du roi Achab avait publiquement juré de le faire mourir.

Certes, c’était une personne redoutable (elle l’a prouvé en exterminant les prophètes de l’Eternel) mais Elie a eu tort de ne voir que Jézabel, de même que nous ne devrions jamais nous laisser " fasciner " par les difficultés de la vie qui semblent comme autant de menaces proférées par Satan contre nous.

En regardant aux problèmes et en ne voyant qu’eux, nous oublions les bénédictions divines et les victoires du passé.

Elie, ainsi, ne s’est pas souvenu :

- que Dieu l’avait nourri par les corbeaux alors que beaucoup mourraient de faim ;

- que Dieu avait approuvé sa prière, en faisant tomber le feu sur son offrande ;

- qu’il avait réussi à faire périr les 450 " prophètes " de Baal ;

- qu’il avait annoncé fort justement la venue de la pluie.

Il a regardé à lui-même

" Je ne suis pas meilleur que mes pères " (verset 4).

Certes, ces paroles contenaient une grande vérité, mais l’apparente humilité d’Elie cachait mal le vrai état de son cœur.

En fait, au lieu de regarder au Seigneur, à sa grandeur, sa sainteté et sa puissance, il ne regardait qu’à lui-même.

Comment aurait-il pu trouver un réconfort dans ce qu’il voyait : Quel poids pesait un simple prophète, face à la puissante reine ?

Fort logiquement, le découragement s’est emparé de lui.

Le doute a envahi son cœur.

Il regarda à lui-même au lieu de mettre en Dieu sa confiance.

Nous comprenons pourquoi l’Ecriture dit " qu’Elie était un homme de la même nature que nous " (Jacques 5 : 17).

Le mépris de soi ne contient qu’" une apparence de sagesse " et contribue, en réalité, " à la satisfaction de la chair " (Colossiens 2 : 23).

Nous savons qu’il n’y a rien de bon en nous.

Mais ne nous arrêtons pas à cela.

Regardons au Seigneur : il est grand, il est bon, il est tout-puissant.

Avec lui, nous serons plus que vainqueurs !

Il s’est isolé

" Il alla dans le désert, à une journée de marche " (verset 4).

Il est fréquent de voir celui qui est découragé fuir la société et même le contact de ceux qui pourraient l’aider.

" Celui qui se tient à l’écart cherche ce qui lui plait. Il s’irrite contre tout ce qui est sage " (Proverbes 18 : 1).

Par son entêtement à rester seul, l’homme découragé se prive lui-même d’une grande bénédiction.

" Mon âme refuse d’être consolée " (Psaume 77 : 3).

Cette attitude le fait nager en pleine contradiction : Elie demande la mort et il s’en va " pour sauver sa vie " (verset 3).

Il veut mourir et fuit Jézabel qui veut le tuer….

Il a cherché sa joie dans les résultats et non dans l’obéissance

Elie a obéi scrupuleusement à la Parole de Dieu (18 : 36) mais le peuple ne l’a pas suivi et a abandonné l’alliance avec Dieu (19 : 10 / 14).

Certes, nous pouvons comprendre la tristesse d’un croyant fidèle qui constate l’échec de son témoignage ou le peu de résultat qu’a eu (apparemment) son travail pour le Seigneur.

Mais Dieu est toujours là, notre salut est bien réel, un jour nous le verrons.

Réjouissons-nous d’abord de ce que nos noms sont écrits dans les cieux (Luc 10 : 20).

Comment Dieu a-t-il guéri Elie de son découragement ?

Il a envoyé son ange

Rappelons que le mot " ange " signifie " envoyé ".

Pour nous, Dieu a envoyé son Fils, venu avec un baume pour nos blessures et une nourriture pour notre âme fatiguée.

" Je suis le pain de vie " (Jean 6 : 35).

Celui-ci ne lui a pas fait de longs discours

" Lève-toi et mange " furent ses seules paroles.

Notons qu’il n’a pas questionné Elie, n’a usé d’aucun moyen psychologique (du style : Détends-toi et parle de ton passé) et ne lui a donné aucun conseil magique (comme : Aie donc des pensées positives et loue Dieu pour les crimes de Jézabel….).

Il lui a donné une nourriture

Que certains pourraient trouver légère (un gâteau et de l’eau) mais qui lui a permis de marcher pendant 40 jours !

Jésus est le " pain vivant qui descend du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement "(Jean 6 : 51).

Manger ce pain, cela signifie croire en lui.

Le seul remède à nos découragements est de faire nôtres les paroles de Jésus-Christ, d’y croire, de les proclamer, de nous " accrocher ".

C’est là le pain de Dieu qui donne la vie.

Il l’a attiré sur la montagne

Car il avait une révélation plus grande à lui faire.

Horeb est l’autre nom du Sinaï :

Cette montagne sacrée pour les enfants d’Israël, ramenait Elie aux expériences passées, quand Dieu avait donné, par Moïse, la loi à son peuple.

Maintenant Elie est suffisamment fort pour avouer à Dieu sa peine (verset 10).

Il a montré à Elie sa grandeur

Dieu a beaucoup de moyens : Le vent, le tremblement de terre et le feu sont dans sa main.

C’est toutefois dans un murmure léger que Dieu va parler.

Dieu a beaucoup de moyens : Il va susciter un autre roi, Jéhu, qui va remplacer Achab.

Dieu a beaucoup de moyens : Il va donner l’onction à Elisée qui sera son successeur.

Nous ne sommes pas indispensables.

Dieu a beaucoup de serviteurs : 7000 hommes en Israël n’avaient pas fléchi le genou devant Baal et apparemment Elie ne le savait pas. (1 Rois 19 : 18)

Gérard FO

Une intimité plus grande

Il est vital pour notre croissance spirituelle d’avoir une relation intime avec le Seigneur.

Il est donc nécessaire d’avoir une attitude qui favorise notre relation avec Dieu.

Dans les Ecritures, le mot " tabernacle " signifie " lieu où Dieu demeure ". 

Il s’agit d’une résidence, une demeure, un lieu de repos.

Dans Ephésiens 2 : 22, l’apôtre Paul écrit que " nous sommes édifiés pour être une habitation de Dieu en esprit. "

Sous le régime de la nouvelle alliance, l’Esprit de Dieu réside dans chaque chrétien né de nouveau.

Comme du temps de Moïse, où Dieu désirait habiter au milieu de son peuple racheté, aujourd’hui encore, Dieu désire avoir une relation intime avec ses enfants.

Mais au-delà de ses désirs, Dieu formule aussi ses exigences.

" Vous ferez le tabernacle et tous les ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer ", disait-il à Moïse.

Dieu est Dieu, et le sanctuaire que nous sommes doit être préparé pour le recevoir et communier avec lui.

Le sanctuaire est un endroit mis à part, propre, consacré.

Dieu veut habiter en nous et c’est pourquoi nous devons nous sanctifier et lui consacrer notre vie.

Pour ce faire prenons garde aux quelques conseils qui vont suivre.

Laisser Dieu régner dans notre cœur

Dans le livre de l’Apocalypse, Jean fut convié à entrer dans le ciel, qui est la demeure de Dieu :

" Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel…. et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un était assis "(Apocalypse 4 : 1 et 2).

La première chose que Jean aperçut en franchissant le seuil de la demeure de Dieu était le trône, et la personne assise dessus.

Pour développer une relation intime avec Dieu, il faut qu’il règne entièrement sur notre cœur.

Pouvons-nous dire honnêtement que Jésus est le Seigneur et Maître de tous les domaines de notre existence ?

Vivre dans la sainteté

L’apôtre Jean remarqua ensuite qu’autour du trône on proclamait la sainteté de Dieu : " Ils ne cessent de dire jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient ! " (Apocalypse 4 : 8).

La proclamation de la sainteté de Dieu se fait jour et nuit et non pas de temps à autre seulement, par exemple au culte du dimanche matin.

Vivons-nous dans la sainteté de Dieu, continuellement ?

Aussi quand nous sommes seuls ?

Que regardons-nous ?

Qu’écoutons-nous ?

Pour être un sanctuaire digne de la présence de Dieu, il faut vivre saintement.

Soyons reconnaissants

Puis, Jean découvrit que la demeure de l’Eternel est un lieu rempli d’actions de grâces : " Les êtres vivants rendent gloire et honneur et actions de grâces à celui qui est assis sur le trône " (Apocalypse 4 : 9).

Dieu apprécie une atmosphère de gratitude.

Nous sommes invités à entrer dans ses portes avec des louanges, et dans ses parvis avec des cantiques (Psaume 100).

Si nous passons le plus clair de notre temps à rouspéter, à nous plaindre et à murmurer, il ne nous sera pas possible de développer une relation intime avec Dieu.

" Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ " (Ephésiens 5 : 20).

Soyons de vrais adorateurs

Ensuite, l’apôtre Jean prit conscience du fait que le tabernacle céleste est un lieu d’adoration : " Les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône " (Apocalypse 4 : 10).

Qu’est-ce que l’adoration ?

C’est une réponse positive à la volonté de Dieu et à ses plans pour nous, peu importe le prix à payer.

Une réponse venant du cœur : " Seigneur, tu peux me demander ce que tu veux, même si cela paraît déraisonnable, je le ferai ! "

Il en fut ainsi pour Abraham lorsqu’il offrit en sacrifice son fils Isaac.

Il dit alors à ses serviteurs : " Restez ici…. Moi et le jeune homme, nous irons jusque là pour adorer " (Genèse 22 : 5).

Toutefois, il est important de préciser que Dieu ne nous demandera jamais de faire quelque chose qui soit en contradiction avec sa Parole.

Nous revêtir d’humilité

Au pied du trône de Dieu, l’humilité est de mise : " Les vingt-quatre vieillards…. Jettent leurs couronnes devant le trône, en disant : Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance " (Apocalypse 4 : 10 et 11).

La couronne est synonyme d’accomplissement, de récompense, de réalisation.

Paul, arrivé à la fin de son parcours, écrit : " Désormais, la couronne de justice m’est réservée " (2 Timothée 4 : 8).

Nous aussi, prenons notre couronne, qui représente notre travail, et jetons-la aux pieds du Seigneur.

Comme le serviteur, disons : " Nous sommes des serviteurs inutiles ; nous avons fait ce que nous devions faire " (Luc 17 : 10).

Si donc nous voulons entretenir une relation d’intimité avec Dieu et lui servir de sanctuaire, prenons en considération ces conseils.

Que le Seigneur règne sur le trône de notre vie.

Marchons dans la sainteté devant lui et adorons-le dans un esprit de reconnaissance et d’humilité.

Veillons constamment à avoir une attitude agréable à Dieu et sa présence glorieuse nous habitera !

" Christ for the Nations "

Joseph ouvrit les lieux d'approvisionnement

De toutes les histoires de l’Ancien Testament, celle de Joseph est probablement la plus fascinante et la plus émouvante.

On ne peut s’empêcher d’essuyer une larme au coin de l’œil en lisant ce récit.

Les souffrances de Joseph et l’aboutissement de celles-ci relèvent de la providence et de la grâce de Dieu.

Voilà Joseph qui, face à ses frères, au lieu de se venger d’eux et de réclamer justice, comme il aurait été en droit de le faire, semble-t-il, les embrasse, fond en larmes et dit cette phrase qui a traversé l’histoire : " Ne vous affligez pas et ne soyez pas fâchés de m’avoir vendu pour être conduits ici, car c’est pour vous sauver que Dieu m’a envoyé devant vous " (Genèse 45 : 5).

Quelle parole merveilleuse, hors du commun !

Dès sa plus tendre enfance, Joseph avait été prédestiné par Dieu à régner sur ses frères et ses parents.

Cependant, le voilà humilié, trahi, chassé, vendu, accusé, inculpé, incarcéré, abandonné, oublié….

C’est là ce qui fut le pain quotidien de Joseph pendant de nombreuses années.

Pour ce jeune homme qui se savait appelé de Dieu à une si haute destinée, ces années devaient paraître longues comme un siècle.

Le temps ne semble-t-il pas s’arrêter lorsqu’on est exilé, banni et séparé de sa famille et de son pays, sans aucune nouvelle de leur part ?

Comment entonner un chant lorsqu’il n’y a plus de mélodie dans le cœur, lorsque ceux qui vous entourent pensent différemment, adorent d’autres dieux, vous rejettent et vous méprisent à cause de votre foi ?

Mais Joseph ne se laisse pas aller au désespoir.

Malgré les humiliations qu’il subit, jamais il ne se révolte contre Dieu.

Il ne reproche pas à Dieu de l’avoir placé dans les circonstances qu’il traverse.

" Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. "

Comme David, Joseph avait un cœur selon Dieu.

Son amour, sa consécration, sa fidélité n’étaient que pour le Seigneur.

Il était de ces hommes qui ne se laissent pas décourager par les événements mais qui gardent en tout temps et quoiqu’il arrive cette constance et cette détermination qui fait d’eux des gagnants.

" Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable " (1 Pierre 5 : 6).

Et Dieu le releva.

De jeune enfant, vendu par ses frères, livré à l’esclavage et jeté en prison injustement, il fut élevé au plus haut rang après Pharaon ; il est le deuxième homme du royaume.

Finie l’humiliation, il va devoir désormais se relever et reconstruire sa vie ; il devient le bienfaiteur pour son pays d’adoption.

Beaucoup de gens exigeraient des semaines, voire des mois de réhabilitation pour se remettre de toute la souffrance endurée, mais il y a aussi des hommes qui s’en remettent rapidement, parce qu’ils sont dominés par le sens du devoir et par la force de leur destinée.

Suite à l’interprétation qu’il donne aux songes de Pharaon, ce dernier lui accorde toute sa confiance et le fait le gérant de l’abondance des sept années de vaches grasses en vue des sept années de vaches maigres.

Joseph s’acquittera de cette tâche avec un bon sens remarquable.

" Les présents d’un homme lui élargissent la voie, et lui donnent accès auprès des grands " (Proverbe 18 : 16).

D’autres traductions disent : " Les dons d’un homme…"

N’est-ce pas ce qui est arrivé dans le cas de Joseph ?

Le don que Dieu lui a accordé d’expliquer les rêves de Pharaon lui accorde l’accès auprès du monarque.

Cette vérité apparaît aussi dans la vie d’autres hommes de Dieu tels Samuel, David, Elisée, Elie, Paul.

Un ministre de l’Evangile a dit : " On peut faire plus en dix minutes par la puissance du Saint-Esprit qu’en dix ans par nos propres forces. "

Comme c’est vrai !

C’est par la force de Dieu que David a vaincu Goliath ; c’est par la puissance de Dieu qu’Elie a ressuscité le fils de la veuve ; c’est par cette même puissance que le même miracle s’accomplit dans la vie d’Elisée.

Ces exploits ne se firent pas par leur propre force mais bien selon cette parole du prophète Zacharie :

" Ce n’est ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit, dit l’Eternel des armées " (Zacharie 4 : 6).

Joseph est un merveilleux type de Jésus.

Son histoire est remplie de parallèles avec Jésus-Christ.

Remarquez son humiliation et son élévation qui font de lui le sauveur de tous et notamment celui de ses frères.

Premièrement, il a rempli les greniers, puis il les a ouverts à ceux qui venaient à lui pour être secourus.

Ainsi, la Bible dit que " nous sommes bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles en Jésus-Christ " (Ephésiens 11 : 3), et : " Dieu pourvoira à tous nos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ " (Philippiens 4 : 19).

Voyons quelques leçons à tirer de ces parallèles.

1 – C’est par décret royal que Joseph a ouvert les gigantesques lieux d’approvisionnement.

Pharaon a dit : " Allez vers Joseph ! " (Genèse 41 : 55).

On ne pouvait obtenir que par Joseph ce que le roi avait fait mettre en réserve.

Pharaon exigeait que l’on obéisse à Joseph : " Faites ce qu’il vous dira ! "

Il en va de même pour Jésus.

" Que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père " (Jean 5 : 23).

Personne d’autre que Joseph ne pouvait ouvrir un lieu d’approvisionnement.

Il avait reçu toute autorité pour répondre aux besoins du peuple.

" Le Père aime le Fils et lui a remis toutes choses " (Jean 3 : 35).

Joseph était le plus grand dans le pays, après Pharaon.

Dieu a donné à Jésus " le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse (…) à la gloire de Dieu le Père " (Philippiens 2 : 11).

Quiconque désirait être sauvé de la famine devait aller vers Joseph.

Aujourd’hui, " il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné aux hommes (à part le nom de Jésus), par lequel nous puissions être sauvés " (Actes 4 : 12).

C’est donc lui que nous prêchons au monde car lui seul peut sauver le monde, comme Joseph a sauvé l’Egypte.

2 – Joseph seul était habilité à ouvrir les lieux d’approvisionnement.

Il avait préparé les greniers et il les gérait.

Il avait reçu l’intelligence pour ce faire : " Trouverions-nous un homme comme celui-ci, ayant en lui l’Esprit de Dieu ? " (Genèse 41 : 38).

Joseph était ingénieux, tout était pensé, planifié, préparé.

Rien n’était laissé au hasard.

Il avait tout arrangé pour faciliter la distribution du blé.

Il en est de même pour Jésus.

Il est le maître de maison et il a prévu la nourriture pour les millions d’âmes qui souffrent de la famine spirituelle.

" Car Dieu a voulu faire habiter toute la plénitude en lui " (Colossiens 1 : 19).

Jésus est la réponse à tous les problèmes de ce monde.

En lui se trouvent toutes les ressources pour tous les besoins des hommes.

3 – Joseph avait ouvert les lieux d’approvisionnement pour tous ceux qui venaient à lui.

" Et de tous les pays on arrivait en Egypte, pour acheter du blé auprès de Joseph ".

Nulle part il est dit que quelqu’un aurait été renvoyé les mains vides.

Il y avait du blé en abondance pour tous.

Joseph vendit le blé à ceux qui venaient à lui, mais Jésus nous donne la vie en abondance.

Il y a, à cause de Jésus, une place pour quiconque dans le cœur de Dieu.

Toutes ces provisions sont à notre disposition et nous pouvons nous en saisir par la foi car Jésus en a payé le prix.

" Allez, prêchez cette Bonne Nouvelle à toutes les nations ! "

4 – Joseph a acquis toute l’Egypte pour Pharaon.

Et Jésus a racheté par son sang toute âme pour Dieu son Père.

" Ne savez-vous pas (….) que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu " (1 Corinthiens 6 : 20).

Quelle assurance !

Appartenant à Dieu, nous nous savons aussi gardés par lui et pour lui.

" Que le Dieu de paix vous sanctifie tout entier, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelé est fidèle, et c’est lui qui le fera " (I Thessaloniciens 5 : 23 et 24).

En un certain sens, nous devrions tous être comme Joseph.

Nous vivons dans un monde où la famine spirituelle règne sur toute la terre.

Aux quatre coins du monde se trouvent des gens affamés de Dieu.

Ils cherchent Dieu en tâtonnant, en aveugles et ne le trouvent pas.

Il nous faut donc remplir nos cœurs des provisions de Dieu, afin que les gens puissent voir que nous possédons ce qu’ils recherchent.

Nous avons en nous la vie et l’Esprit de Dieu qui peut les rassasier pour l’éternité.

Nous devons les conduire à Jésus et leur apporter le salut en son nom.

Soyons des Joseph pour le Seigneur et prenons possession du pays pour l’offrir à Dieu.

Donato ANZALONE

L’épreuve

" Avant que je fusse affligé, j’errais ; mais maintenant je garde ta parole. " Psaume 119 : 67

" Il est bon pour moi que j’aie été affligé. " Psaume 119 : 71

Pour épurer un métal, le fondeur le met dans le creuset.

Il faut tailler le diamant en un grand nombre de facettes pour qu’il donne le plus bel éclat.

L’olive doit être pressée pour fournir de l’huile et les grappes de raisins foulées pour que l’on ait le vin.

L’encens était pilé très fin et mis sur des charbons ardents afin que son parfum pût monter vers Dieu en agréable odeur.

Pour devenir un pain nourrissant les grains de blé doivent être battus, criblés, moulus, puis la farine pétrie et cuite au four.

Les pieds de Joseph furent " serrés dans les ceps " (Psaume 105 : 18) avant que l’humble berger devint le second après le Pharaon.

Moïse garda quarante ans les troupeaux dans les solitudes du désert de Madian avant que Dieu l’employât pour délivrer son peuple.

A Paul, il fut donné une écharde afin qu’il fût maintenu dans l’humilité.

David, un homme selon le cœur de Dieu, fut pourchassé comme une perdrix sur les montagnes avant de monter sur le trône ; et c’est en ces temps de détresse qu’il composa les plus beaux psaumes.

C’est de la prison de Rome que Paul écrit plusieurs de ses lettres.

Jean, le disciple que Jésus aimait, dut aller en exil à Patmos.

Telles sont les voies inscrutables de Dieu. Il discipline ceux qu’Il aime, pour leur profit, afin qu’ils participent à sa sainteté (Hébreux 12 : 10).

Il prépare les vases dont il veut se servir selon sa fidélité et sa bonté paternelles. A Lui soit la gloire !

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