Le réveil et le retour de Jésus-Christ
Ces deux notions sont étroitement liées.
Il s’agit, avant tout, d’ouvrir les yeux sur la réalité de l’Eglise, si loin de l’Idéal tracé, sur le plan historique, par le livre des Actes.
Car n’est-ce pas dans l’Eglise que doit se préparer le réveil et le retour de Jésus-Christ ?
Beaucoup ignorent et taisent cette question du retour, et de ce fait sont loin du Réveil.
Secouer la torpeur présente, prendre conscience d’une refonte nécessaire de l’Eglise dans le Plan de Dieu, et après ce tournant, manifester l’honneur de Dieu trop souvent trahi est la nécessité placée devant chacun.
La confession des péchés sera le premier pas à franchir.
Les péchés de la marche journalière dont il faut avoir la révélation pour en voir toute la noirceur et se laisser conduire pas à pas appuyés sur la Parole, seul guide infaillible en matière religieuse, et de ce fait parvenir progressivement à l’état de purification totale, c’est bien marquer sa volonté ferme d’abandonner le péché pour vivre dans un affranchissement expérimental offert par Jésus-Christ comme une grâce à recevoir.
On arrive aussi à une direction journalière et permanente du Saint-Esprit ; la seule condition à remplir : l’obéissance aux lumières reçues…
En tenant compte des réactions du diable qui s’oppose de tout son pouvoir à un épanouissement spirituel quelconque.
Mais cette réaction du diable apparaît souvent sous la forme d’un raisonnement juste, apparemment du moins, mais faux au point de départ.
Ici l’esprit de discernement est nécessaire, et Dieu l’accorde à qui le demande.
Quand on n’oublie pas que l’homme est le temple du Saint-Esprit, que la pénétration progressive et parfois spontanée de l’Esprit-Saint dans l’esprit de l’homme comparé au lieu très saint, de là dans l’âme comparée au lieu saint, de là encore dans le corps comparé au parvis du temple, n’a-t-on pas une juste notion de l’œuvre envahissante et progressive de Dieu quand l’homme consent à se laisser diriger, inspirer dans l’obéissance et la foi ?
Alors commence efficacement le ministère d’intercession.
L’homme n’est plus qu’un instrument que Dieu seul veut toujours plus former en vue de l’extension de son œuvre.
La qualité de vie de ce chrétien sort des dimensions humaines.
Arrivé à ce stade, le chrétien, s’il est suivi, déteint sur son entourage, l’élevant progressivement à un niveau spirituel auquel pourra le maintenir la Présence de Dieu toujours promise à quiconque croit et persévère.
Dieu ne demande qu’une chose : être mis à l’épreuve pour que soit manifestée sa puissance.
Ceux d’aujourd’hui comme ceux d’autrefois peuvent voir cette qualité de puissance moyennant la foi sincère, dépouillée de toute propre justice et de toute prérogative humaine ; Dieu n’accordant son Saint-Esprit qu’à ceux qui ont renoncé à la chair pour marcher en nouveauté de vie.
Un pas de plus et le chrétien n’a qu’à donner à ses prières la forme des promesses de Dieu qu’il a à rappeler à Dieu et sur l’accomplissement desquelles il compte de toute son âme.
La vie de victoire est désormais la perspective ouverte par Dieu au cœur confiant et sincère.
Dieu ne se contente pas pour nous d’une vie au rabais, dans une médiocrité spirituelle qui se traîne mais Il a préparé pour chacun une vie sainte qui le glorifie.
Voilà pourquoi tout ce qui contrariera ou amoindrira la vie spirituelle du chrétien devra être impitoyablement diminué et abandonné.
Par contre, tout ce qui développera, épanouira cette vie sera recherché avec empressement et joie.
Mais il faut au chrétien l’obstination sainte d’un Jacob : " Je ne partirai d’ici que tu ne m’aies béni. "
Il faut cette halte, cette étape qui est à la fois un point d’arrivée et un point de départ pour la conquête d’horizons nouveaux.
C’est là qu’on abandonne les dernières résistances d’un moi qui ne veut pas mourir et qu’on reçoit la mesure de l’Esprit que Dieu a mis plus de temps à nous préparer qu’à nous donner.
Nous comprenons alors que toutes les étapes précédentes avaient celle-ci en vue, mais pour aller plus loin et plus haut.
Alors la Face de Dieu étant assurée, selon sa promesse, c’est la marche avec Lui dans la lumière et dans l’amour.
La joie ressentie a été inconnue jusqu’ici.
Une dilatation du cœur, des facultés, se produit sous la chaleur du rayon d’En-Haut et une nouvelle plénitude d’Esprit-Saint est rendue nécessaire, pour la seule gloire de Dieu.
Les horizons spirituels s’élargissent encore, découvrent de nouveaux trésors des bontés du Père.
L’Ascension se poursuit et cette montée est normale dans la lumière et dans la paix.
Tout le prix de la promesse : " Je suis avec toi " apparaît aux yeux du chrétien réveillé et sanctifié.
L’ineffable Présence est le trésor des trésors et plus cher au cœur du chrétien que tout ce qu’il est possible d’imaginer ici-bas.
Il en a parfaitement conscience et sa seule ambition est de communiquer au plus grand nombre ce trésor trouvé dans le contact divin.
Aussi, sans peine et avec empressement, il se rend à l’ordre de Jésus : " Cherchez premièrement le Royaume et la Justice de Dieu et tout le reste vous sera donné par-dessus. "
L’axe de ses soucis n’est plus d’ordre temporel (Dieu se charge de tout) mais d’ordre spirituel.
Il pense constamment, dans une impulsion venue d’En-Haut, à la vie à manifester, au témoignage à rendre, à la foi à propager, à l’amour à donner.
Tout, dans sa vie est subordonné à l’obéissance à Dieu ; et il se rend compte que là est la vie véritable préparée et voulue de Dieu pour son enfant ici-bas : Le Plan de Dieu dans lequel il est entré se déroule normalement et il lui suffit désormais de " demander pour recevoir, de frapper pour qu’on lui ouvre, de chercher pour trouver aussitôt. "
Ce renouvellement constant de vie est assuré au chrétien désormais prêt au retour de son Maître, parce que chaque jour renouvelle la promesse faite et acceptée, recueillie et vécue.
L’expression " Vous serez revêtus de la puissance du Saint-Esprit ", devient une réalité.
La sagesse d’attendre a été donnée aux apôtres.
Ils ont compris qu’entreprendre par eux-mêmes une œuvre de mission et d’évangélisation les aurait fait aboutir à un échec complet.
Le jour de la Pentecôte a inauguré une série de jours de victoires spirituelles, vécus dans le même temps en des espaces divers, là même où le Saint-Esprit les conduisait.
Et quand ils se rencontraient, quels partages spirituels ne faisaient-ils pas devant les Eglises édifiées par tant de conquêtes de la foi et de l’amour.
Vivant devant Dieu, marchant dans la lumière, revêtus de puissance, comment n’auraient-ils pas été envoyés en divers lieux et jusqu’aux extrémités du monde pour glorifier Dieu ?
Nous sommes les héritiers de ces gens-là.
Héritage lourd à porter.
Savons-nous passer par la filière, recevoir les mêmes grâces, monter dans la même lumière de Dieu ?
A chacun d’examiner l’Ecriture qui nous instruit sur la question, la grande question, la seule question dont il vaille la peine qu’on s’occupe dans notre monde en détresse.
M. ARNAL
Un réveil à Los Angeles
Pendant cinquante jours, un Réveil " vieux style " comme aux jours d’autrefois secoue Los Angeles.
Mille Eglises protestantes, avec tous les Mouvements évangéliques de Los Angeles, ont patronné la campagne de Billy Graham considérée comme le plus grand Réveil depuis celui du Pays de Galles.
Les réunions d’évangélisation atteignent l’ampleur de celles de Billy Sunday et la région est secouée par un mouvement religieux rappelant les grands réveils du siècle dernier, dépassant même les campagnes de Billy Sunday et de D. L. Moody.
Depuis le commencement des réunions, plus de 250.000 personnes sur les deux millions habitant Los Angeles ont, en six semaines, afflué vers une tente de cirque de huit mâts dressée dans la ville basse.
Dix mille personnes y assistent chaque soir.
Ils viennent entendre la prédication dynamique d’un sympathique et encore jeune président d’Institut biblique du nom de Billy Graham.
Les personnalités religieuses estiment qu’il est l’instrument du plus grand mouvement de réveil dans l’histoire de la Californie du Sud.
Graham est éloquent.
Sa doctrine est véritablement biblique.
Dans cette foule chantante et exubérante, des milliers se sont départis de leur réserve coutumière pour tomber à genoux dans la sciure et annoncer publiquement leur décision de revenir à Jésus-Christ.
L’un d’eux, Lou Zamperini, est un ancien champion de Jeux Olympiques d’avant-guerre.
Capitaine d’aviation, il était tombé dans le Pacifique et avait vécu pendant quarante-sept jours sur un radeau pour vivre ensuite de longs mois dans un camp de prisonniers japonais.
" Il est sans doute difficile pour un homme qui a vécu ce que j’ai vécu d’oublier Dieu… mais je le fis cependant ", témoigna-t-il.
Un autre converti n’est autre que Stuart Hamblen, fils de pasteur méthodiste, cow-boy réputé et populaire par ses exhibitions.
Montant sur l’estrade, il témoigna de sa foi et de sa résolution de se défaire de son écurie de courses.
Graham est âgé de trente ans.
C’est le neveu du sénateur de la Caroline du Nord, Franck Graham, et le président de l’Institut biblique de Northwestern, et premier vice-président de Jeunesse pour Christ.
Il porte des cravates voyantes et a un sourire irrésistible.
Il a fait plusieurs fois le tour du pays ainsi que de la Grande-Bretagne et fut un des prédicateurs au grand rallye " Jeunesse Pour Christ " qui attira 75000 personnes au Soldiers’ Field de Chicago.
Les prédications de Graham sont des mélanges de sermons et de témoignages de conversions de personnes dont la foi a été affermie en Jésus-Christ.
Sword of the Lord
Quand verrons-nous le réveil ?
Le Réveil viendra lorsque l’état de péché de l’humanité aura affligé et humilié les chrétiens et les aura poussés à pleurer nuit et jour sur les pécheurs plutôt que de les réprimander.
Quand bien même l’enfer déborderait et déverserait sur la terre autant de démons qu’il y a de pierres sur les chemins, jamais ces démons n’empêcheront le Réveil si les chrétiens sont par là même poussés à crier à Dieu dans la prière.
Le Réveil viendra lorsque les chrétiens manifesteront l’esprit de prière pour le Réveil.
Cet esprit-là ne consiste pas à prononcer beaucoup de prières et de chaleureuses paroles.
C’est un constant désir du salut des pécheurs, et un état d’inquiétude profonde à leur égard.
Parfois, ce fardeau devient si lourd que des saints ne peuvent plus ni manger, ni dormir, ni vivre s’ils ne voient des pécheurs venir au salut.
Lorsque les prédicateurs et les diverses activités de l’Eglise auront comme but la conversion des pécheurs, le Réveil viendra.
L’emploi juste et convenable des moyens scripturaires le provoque toujours.
Lorsque les chrétiens auront confessé leurs fautes avec un esprit contrit le Réveil deviendra une réalité.
Charles G. FINNEY
Le secret de la puissance
" Ceux qui s’attendent à l’Eternel prennent de nouvelles forces. " (Esaïe, chapitre 40 verset 31).
Si j’étais mourant, qu’il me restât le privilège d’adresser une dernière exhortation aux chrétiens du monde entier, et que ce message dût être condensé en cinq mots, je leur dirais : " Attendez-vous à l’Eternel. "
Partout où je vais, je rencontre des rétrogrades – méthodistes, baptistes, salutistes, etc., - des rétrogrades de tout genre et par milliers, au point que mon cœur saigne à la pensée d’une si grande armée d’âmes découragées, qui ont contristé le Saint-Esprit et affligé le Seigneur.
Si l’on demandait à tous ces rétrogrades la cause de leur condition actuelle, ils répondraient par raisons différentes, tandis qu’en réalité il n’y en a qu’une seule et c’est celle-ci : Ils ne se sont pas attendus à Dieu.
S’ils s’étaient attendus à Lui au moment du terrible assaut qui a détruit leur foi, enlevé leur courage et fait sombrer leur amour, ils auraient renouvelé leur force et surmonté tous les obstacles, comme portés sur les ailes d’aigle.
Ils se seraient élancés, sans se lasser, contre l’ennemi.
Ils auraient marché sans faillir au milieu des difficultés.
S’attendre à Dieu veut dire plus que de Lui adresser une prière de 30 secondes au moment du lever et du coucher.
Cela veut dire : se saisir de Dieu par une prière et Le quitter avec la bénédiction ; ou bien encore : assiéger son trône par une série de prières persévérantes, persistantes, prière de l’âme qui est décidée à ne pas s’éloigner avant que Dieu ne se soit levé et ait étendu son bras en sa faveur.
Il y a une manière de s’approcher de Dieu, de heurter à la porte du ciel, de réclamer au Seigneur la réalisation de ses promesses ; une manière de plaider auprès de Jésus en s’oubliant soi-même, en mettant de côté toute préoccupation terrestre et en persistant dans la résolution de ne pas s’éloigner sans avoir été exaucée.
Cette manière met toute la richesse de la sagesse du Ciel, toute sa puissance et son amour, à la disposition de l’homme qui prie ainsi, tellement qu’il peut pousser des cris de joie et de triomphe, et devenir plus que vainqueur en face même de la mort et de l’enfer.
Tandis que d’autres chrétiens ne peuvent que trembler et s’éloigner sans avoir rien obtenu.
C’est en s’attendant à Dieu dans les moments critiques que toute âme forte obtient la sagesse et la force qui remplissent les autres hommes d’étonnement.
Eux aussi pourraient être grands dans le Seigneur (Luc, chapitre 1, verset 15), s’ils voulaient s’attendre à lui et être fidèles, au lieu de s’agiter et de courir l’un vers l’autre pour chercher le secours quand vient le moment de l’épreuve.
Après avoir traversé une période de trouble et d’angoisse, le Psalmiste parle ainsi de sa délivrance :
J’avais mis en l’Eternel mon espérance ;
Et il s’est incliné vers moi, il a écouté mes cris.
Il m’a retiré de la fosse de la destruction,
Du fond de la boue ;
Et il a dressé mes pieds sur le roc,
Il a affermi mes pas.
Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau,
Une louange à notre Dieu ;
Beaucoup l’ont vu, et ont eu de la crainte,
Et ils ne sont confiés en l’Eternel.
(Psaume, chapitre 40, versets 2 à 4)
Je visitais dernièrement un pauvre petit poste de l’Armée du Salut où tout était en décadence.
Beaucoup de soldats étaient froids et découragés, mais je trouvai une sœur au visage rayonnant, un chant de louanges sur les lèvres.
Elle me raconta qu’en constatant l’insouciance du plus grand nombre et le déclin de la piété vitale dans ce poste, elle avait souffert dans son cœur et s’était sentie découragée au point qu’elle avait failli tomber.
Mais elle était allée à Dieu, et s’était prosternée devant Lui, elle priait, attendant jusqu’à ce qu’Il se fût approché d’elle et lui eût montré l’effroyable précipice au bord duquel elle se trouvait elle-même – jusqu’à ce qu’Il lui eût fait comprendre que l’unique chose à faire était de suivre Jésus, de marcher en sa présence avec un cœur d’enfant, et de s’attacher à Lui, le poste tout entier dût-il faire défection.
Alors elle confessa au Seigneur tous les péchés sur lesquels Il lui avait ouvert les yeux, et reconnut combien elle avait été près d’augmenter le nombre déjà grand des rétrogrades.
Elle s’humilia devant Dieu et renouvela avec Lui son alliance jusqu’à ce qu’une joie inexprimable entrât dans son cœur.
Dieu mit sa crainte dans l’âme de cette sœur et la remplit de la gloire de sa présence.
Elle ajoute que le lendemain, elle tremblait à la pensée de l’effroyable danger couru, et m’affirma que cette attente à Dieu, dans le silence de la nuit, avait seule sauvé son âme et rempli son cœur d’assurance et d’espoir, non seulement pour elle, mais aussi pour le poste dont elle faisait partie.
Puisse notre Armée compter des milliers de soldats semblables !
David a dit : " Mon âme, confie-toi en Dieu, car de Lui vient mon espérance " (Psaume, chapitre 62, verset 6) ; et ailleurs il déclare : " J’espère en l’Eternel, mon âme espère, et j’attends sa promesse. Mon âme compte sur le Seigneur plus que les gardes ne comptent sur le matin " (Psaume, chapitre 130, versets 5 et 6).
Puis il lance cette retentissante exhortation et cette parole d’encouragement à vous et à moi : " Espère-en l’Eternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse ! Espère-en l’Eternel ! " (Psaume, chapitre 27, verset 14).
Le secret de toute chute, comme de tout vrai succès, réside dans l’attitude de l’âme devant Dieu.
L’homme qui s’attend courageusement au Seigneur ne peut manquer de réussir.
Il ne tombera point.
Aux yeux des autres hommes, il semblera échouer peut-être, mais ils reconnaitront à la fin ce qu’il n’a jamais cessé d’éprouver, c’est que Dieu était avec lui, le rendant prospère en dépit de toutes les apparences.
Jésus fait résider ce secret dans ces paroles : " Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra " (Matthieu, chapitre 6, verset 6).
Sachez donc que toute chute a sa source dans le fait de ne pas s’être attendu à Dieu dans le secret, jusqu’à ce qu’Il nous ait remplis de sagesse, revêtus de puissance et enflammés d’amour.
Extrait de "Vers la sainteté"
Editions ALTIS, 76 rue de Rome, Paris
