Réflexions sur la vie de Lot

Nul doute que Lot croyait bien faire ses affaires et celles de sa famille en allant à Sodome.

Mais la suite prouva combien il s’était trompé et la fin de son histoire fait retentir à nos oreilles un avertissement solennel de prendre garde aux premiers mouvements de l’esprit du monde en nous, pour ne pas lui céder.

Dieu ne sympathise plus avec un cœur mondain et c’est cet amour du monde qui entraîne Lot à s’établir au milieu de la corruption de la criminelle Sodome.

Ce ne fut ni la foi, ni l’esprit du ciel, ni " son âme juste ", mais bien l’amour de ce présent siècle mauvais, qui entraîna Lot, d’abord à choisir, ensuite à " tendre ses tentes jusqu’à Sodome " et finalement à s’asseoir " à la porte de Sodome "….

Lot n’a point de place dans les nombres rangs des confesseurs de la foi, cette grande nuée de témoins de la puissance de la foi !

Le monde fut pour lui un piège et les choses présentes sa perte.

Toutes les choses pour lesquelles les enfants de ce monde se tourmentent et qu’ils recherchent avec tant d’ardeur, pour lesquelles ils combattent avec tant d’acharnement, toutes ces choses seront brûlées (2 Pierre, chapitre 3, verset 10).

Où sont Sodome et Gomorrhe ?

Où sont les villes de la plaine, jadis remplies de vie, d’animation et de mouvement ?

Elles ont été balayées par le jugement de Dieu, consumées par le feu et le souffre du ciel !

Eh bien ! maintenant, les jugements de Dieu sont suspendus sur ce monde coupable et le jour est proche.

En attendant, la Bonne Nouvelle de la grâce est annoncée.

Heureux ceux qui entendent et qui croient ce message !

Heureux ceux qui se sauvent sur le rocher inébranlable du salut de Dieu, qui se réfugient sous la croix de son Fils et y trouvent le pardon et la paix.

C. H. M.

L’asile de mademoiselle MITTENDORF

A Epsom, Angleterre.

Melle Dorette Mittendorf est d’origine hanovrienne.

Venue en Angleterre en qualité d’institutrice, elle fut obligée, il y une quinzaine d’années, de renoncer à sa carrière pour des motifs de santé.

Elle avait eu précédemment l’occasion de s’occuper des femmes détenues et avait vu de ses propres yeux à quel excès de misère et à quels dangers sont exposées les petites filles de ces malheureuses.

Désireuse de donner un but utile à sa vie et dirigée par des circonstances où elle vit le doigt de Dieu, la courageuse chrétienne reçut chez elle deux ou trois de ces pauvres enfants, dans le dessein de les élever et d’en faire des filles honnêtes, de fidèles servantes.

Bien faibles étaient ses ressources, mais elle se mit à l’œuvre en comptant sur le Seigneur.

La famille s’accrut d’année en année et finit par compter jusqu’à cent enfants.

Celle qui leur servait de mère n’avait, pour l’entretien de tout ce petit monde, que la promesse du Père céleste dont la sollicitude s’étend aux lis des champs, aux oiseaux des cieux, et à bien plus forte raison, par conséquent, aux enfants pauvres et abandonnées.

Une vingtaine seulement de ces fillettes ont des parents ou des protecteurs qui paient pour elles une minime pension.

Plusieurs ont été abandonnées par leur père, et leur mère, seule au travail, ne peut suffire à l’entretien de ses enfants nombreux.

Le registre de l’établissement atteste des misères poignantes.

Ici, ce sont deux sœurs dont le père se meurt à l’hôpital, tandis que sa pauvre femme passe ses jours et partie de ses nuits à tirer l’aiguille, gagnant tout juste, à ce travail usant, de quoi ne pas mourir de faim.

Là, ce sont trois sœurs orphelines de père, dont la mère est à l’hôpital.

D’autres ont un père ivrogne et la femme est morte de chagrin, de misère.

D’autres, enfin, ont père ou mère sous les verrous, parfois même tous les deux.

On comprend tout ce qu’une tâche semblable réclame de confiance en Dieu, d’esprit de prière et de dévouement, de la part de celle qui l’a entreprise.

Elle ne s’en tirerait certainement pas, si elle ne pouvait regarder sans cesse au Seigneur.

Ecoutons-là nous raconter elle-même, dans son rapport sur l’exercice 1883 – 1884, les précieuses expériences qu’elle a faites de ce secours miséricordieux qui arrive toujours à propos, en réponse à la prière faite avec foi.

" Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié par le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai " (Jean 14, versets 13 et 14).

Dieu soit béni pour cette promesse : " Je le ferai ! " Que le récit que je vais faire des bénédictions et des épreuves de l’année écoulée soit à la gloire du Seigneur ; qu’il puisse servir à l’encouragement de plusieurs et augmenter la foi de ceux qui le liront.

" Nous avons commencé l’année 1884 sans malades, mais avec fort peu de ressources.

Pour la première fois depuis que j’ai établi l’asile, il m’a fallu, dès le 10 janvier, demander à Dieu qu’il vienne à notre aide, car nous n’avions plus rien.

La journée se passa sans m’apporter le secours attendu, mais le soir, je pus m’endormir tranquille avec ce passage des proverbes (chapitre 10, verset 24) : " Dieu accordera aux justes ce qu’ils désirent, " et le secours arriva effectivement en son temps.

" Au commencement de février, nouvelle détresse et la maison pleine de malades.

Arrive une invitation de Manchester, où l’on me demandait d’aller parler de l’asile dans une réunion particulière.

J’avais le cœur bien gros à cause de deux dettes que je ne pouvais payer pour une construction qui m’avait été imposée par l’inspecteur sanitaire et le conseil de santé.

Le jour de la réunion, la collecte fut si abondante, que je pus payer mes comptes et marcher sans angoisse au-devant des dépenses les plus pressantes.

Je reçus même une belle commande de bas pour notre machine à tricoter.

Le nom du Seigneur est admirable et ses voies sont merveilleuses ! …

" En juillet, l’argent manqua de nouveau, et c’était le moment où il fallait payer les impôts et de gros intérêts.

Nous manquions de tout : provisions, habits, linge de maison, trousseaux pour plusieurs jeunes filles qui allaient entrer en service ; mais, comme aux oiseaux de l’air qui n’ont ni cellier, ni grenier, le Père céleste m’accorda jour après jour le pain nécessaire à mes cent enfants et à mes aides.

A plusieurs reprises on nous envoya du poisson, juste en quantité suffisante pour le dîner ; il nous arriva aussi, au moment nécessaire, des légumes, des pommes de terre par sacs entiers.

Deux fois le boulanger nous apporta des petits pains et des gâteaux pour tous les enfants.

Mes aides aimaient se réunir autour de moi, pour entendre le récit des exaucements merveilleux que le Seigneur nous avait accordés ; fortifiées dans notre foi par ces beaux souvenirs, nous en bénissions ensemble l’Auteur de toute grâce et nous lui exposions de nouveau nos besoins.

" Pendant une absence nécessitée par le triste état de ma santé, miss Macgrath, mon amie et mon aide dévouée, accepta de me remplacer, et elle fit les mêmes précieuses expériences.

Un soir, il ne lui restait plus même l’argent nécessaire pour le lait du lendemain.

Elle cria au Seigneur, et fortifiée par la déclaration que toutes choses sont possibles à celui qui croit, elle demeura fermement convaincue qu’il serait pourvu, sans qu’elle sût comment, à tous leurs besoins.

La poste n’apporta pas l’argent nécessaire à l’achat du lait.

A l’heure de la prière, quand toutes les fillettes furent réunies, miss Macgrath leur fit part de la disette, afin que toutes ensemble pussent en parler au Seigneur.

Moins d’une heure après, on apportait à miss Macgrath plus d’argent qu’il n’en fallait pour payer le laitier.

" Toute l’année se passa ainsi.

Mais pourquoi nous plaindrions-nous de la prolongation de cette épreuve de notre foi ?

Non seulement le Seigneur la destinait à nous enseigner que nous devons compter toujours plus sur lui, et sur lui seul, mais elle devait montrer aussi à nos chères enfants la solide réalité des promesses de notre Dieu.

Il est touchant de les entendre exposer tous leurs besoins à leur Père céleste.

Elles lui disent, dans leurs prières naïves, qu’elles ont besoin de bas, que leurs bottines sont usées, et ce sont des cris de joie, des actions de grâce, quand vient la réponse à ces humbles requêtes.

" Que la bénédiction de Dieu repose sur tous ceux qui sont entre ses mains les messagers et comme les instruments de ses exaucements.

Gloire à Celui qui se tient près de nous à l’heure du besoin, en qui nous avons une ferme assurance, et qui m’a choisie, moi sa faible servante, pour faire son œuvre !

" D. MITTENDORF – Clayton house, Epsom

Un honnête employé

Dans une grande épicerie, deux jeunes garçons étaient occupés à transporter des caisses de thé.

Thomas, le plus jeunes des deux, heurta sa brouette à celle plus lourde d’Edouard, et, sa charge, ayant culbuté, une des caisses s’ouvrit, et une partie du thé se répandit sur le sol.

- Thomas, dit Edouard, si tu le dis au patron, il va te renvoyer.

- Je le sais, répondit Thomas tristement.

- Le patron te croit trop jeune pour ce travail.

- Je le sais, Edouard, mais…

- Ce thé est de qualité supérieure… pourtant, il n’est peut-être pas perdu.

- Peut-être que non…

- Ta mère a besoin de l’argent que tu gagnes.

- Oh ! oui, elle en a besoin, s’écria Thomas tenté.

- Tu pourrais ramasser ce thé, le remettre dans la boîte, personne n’en saurait rien.

Thomas et Edouard étaient amis. M. Granier était un maître dur, peu sympathique à ses employés.

" M. Granier rejettera la faute sur les emballeurs s’il s’aperçoit de quelque chose. Pense à ta mère. Tu pourrais rester longtemps avant de trouver une nouvelle place ", insista Edouard.

Certes, chez Thomas, le pain n’était pas abondant, et son salaire était indispensable.

Il se baissa pour ramasser le thé ; mais soudain il se releva, et d’un air résolu, il dit :

- Je vais tout raconter à M. Granier. As-tu oublié la tentation de notre Seigneur ? Il eut faim, lui aussi. Je ne puis pas être son enfant si je mens et si je trompe.

- Thomas, s’écria Edouard, décidément tu es une oie !

M. Granier était fatigué. Il avait mal aux dents, par conséquent était mal disposé pour recevoir une semblable nouvelle.

- Je paierai ce que j’ai gâté, lui dit Thomas.

- Tu le paieras ! … Va-t’en chez toi et restes-y jusqu’à ce qu’on puisse te confier quelque chose. Et ne reviens pas chercher des recommandations chez moi !

Le pauvre Thomas se hâta de retourner chez lui, vers la seule amie qui lui restât, vers sa brave mère chrétienne qui le consola de son mieux.

Pendant plusieurs jours, Thomas ne trouva pas de travail, et sa mère dut souvent lui lire comme encouragement le chapitre 4 de saint Matthieu.

Un jour, M. Granier pliait un paquet de thé pour un client quand Thomas passa devant la porte, une valise à la main.

- Ne feriez-vous pas bien de reprendre ce garçon, monsieur Garnier ? dit un monsieur qui se trouvait dans l’épicerie.

- Non, vraiment il m’a perdu cinq livres de thé.

- Je le sais ; mais s’il n’avait pas été honnête, il ne vous en aurait rien dit ; je le crois un garçon vraiment pieux et consciencieux.

- Je cherche un garçon consciencieux, dit un autre client, pour m’aider dans mon verger à emballer des fruits.

- Thomas fera tout à fait votre affaire ; je puis vous raconter l’histoire du thé.

Quelques temps après, Thomas posait sur le comptoir de M. Granier, l’argent pour payer le thé.

Il était entré au service de ce monsieur dont il avait gagné la confiance par son honnêteté et pouvait acquitter ce qu’il considérait comme une dette.

- Thomas, dit M. Granier, Edouard m’a raconté comment il avait essayé de t’induire à me tromper, et comment tu as résisté.

Le thé était imprégné de térébenthine, car le parquet en était saturé, ce qui fait que si tu avais voulu me tromper, je l’aurais su.

- Oh ! M. Granier, s’écria Thomas, soyez aimable envers les pauvres jeunes garçons, afin qu’ils n’aient plus peur de vous dire la vérité.

Le jeune garçon est devenu un homme. Il est maintenant un grand commerçant chrétien, et son honnêteté proverbiale a fait la fortune de sa maison.

Mari et femme

C’était le soir.

André rentrait de son travail, fatigué et de mauvaise humeur, et il trouvait à la maison sa femme tout aussi fatiguée et d’aussi mauvaise humeur que lui.

Il alla s’asseoir dans un coin d’un air maussade, tandis qu’elle préparait le souper.

Quand le couvert fut mis, elle dit à son mari : Viens ! mais cette invitation était si sèche qu’il fut sur le point de décocher une parole amère.

Pourtant il se mit à table.

Le souper était cuit à point.

André s’en serait régalé, si seulement il avait aperçu sur le visage de sa femme un petit rayon de satisfaction, mais elle ne témoignait aucun plaisir de le revoir.

Il s’aperçut pourtant qu’elle ne mangeait pas : est-ce que tu n’es pas bien, Marie ? fut-il sur le point de lui demander, mais il craignit une réponse désagréable et il se tut.

Le souper se passa sans que les époux eussent échangé un mot.

Après quoi elle ôta le couvert, mit un bout de tapis sur la table et y posa une lampe.

Le moyen d’y tenir ! se disait notre pauvre homme, qui la tête en avant, les mains dans les poches, arpentait la chambre.

C’est à peu près aussi gai qu’une prison !

Il s’assit et tira de sa poche un journal.

Le premier article qui lui tomba sous les yeux était intitulé : Loue ta femme !

Avec ça qu’il y a de quoi ! se dit-il, mais il continua à lire : loue ta femme ; encourage-la un peu ; cela ne lui fera en tout cas point de mal.

- Oui, c’est bon, se dit André, avec sa mine renfrognée qui fait de ma maison un purgatoire.

- Il continua : Elle fait son devoir. Si tu estimes n’avoir aucun éloge à lui donner, loue-la au moins par pitié. Elle ne s’y attend pas ; mais cela lui fera du bien et à toi aussi !

André n’y comprenait rien ; ces lignes semblaient écrites pour lui.

C’est vrai, se dit-il, que tu ne lui as jamais dit un merci ni un mot d’encouragement.

A ce moment, sa femme venait s’asseoir à la table avec son ouvrage, une chemise qu’elle cousait pour son mari.

- Que tu fais cela joliment, Marie ! hasarda-t-il au bout d’un instant.

- Il lui sembla que l’expression de sa femme se détendait.

- Mes chemises sont plus belles que celles de tous les autres employés.

- Vraiment ? dit la femme qui n’en cousait que de plus belle.

La glace, cette fois était rompue.

- Oui, Marie, reprit-il avec un accent de tendresse, on m’a souvent dit que je devais avoir une bien bonne femme !

A ces mots, elle leva les yeux.

- Et toi, le penses-tu aussi ? fit-elle d’un ton sec.

- Quelle question ! Marie, quelle question ! répondit-il en s’approchant.

- Le penses-tu aussi ? répéta-t-elle sur le même ton.

- Mais oui, chère amie, dit-il avec un accent de profonde tendresse. Comment peux-tu me demander une pareille chose ?

Et se penchant sur elle, il l’embrasse.

- Si tu voulais seulement me le dire quelquefois, André, cela me ferait du bien.

Et se levant, elle vint appuyer sa tête sur l’épaule de son mari et se mit à pleurer doucement.

Alors la lumière se fit dans l’esprit d’André.

Il comprit que sa compagne fidèle à laquelle il n’avait jamais témoigné de reconnaissance, jamais dit un mot d’amitié, en était venue à douter qu’il l’aimât et qu’elle en était tout triste.

Tu es bonne femme, Marie, lui dit-il. Je t’aime et je n’ai pas de plus grand désir que de te sentir heureuse.

Quand je te vois contente, la maison me semble un paradis.

- Quel bonheur de t’entendre parler ainsi, André ! répondit-elle en souriant à travers ses larmes, il me semble que je ne pourrai plus jamais être triste.

Et c’est ainsi que, sans beaucoup de peine, André dissipa les nuages qui assombrissaient son foyer.

" Soyez bons les uns envers les autres " (Ephésiens, chapitre 4, verset 32).

E. FAVRE

Aimer - Appel aux chrétiens

De tous les côtés, nous entendons parler de divorces, amertumes, colères, désobéissances dans l’Eglise, ainsi que de maladies, problèmes, comme si le peuple de Dieu était un peuple souffrant, déboussolé, désobéissant à la loi de Dieu.

Cette constatation est malheureusement trop vraie.

Je suis très préoccupé de cette situation et ce matin, devant les difficultés du peuple de Dieu, je veux apporter ma prière, mon intercession et ma faible voix pour que l’Eglise de Jésus-Christ soit sans tache.

Nous sommes pécheurs, mais une Eglise sainte, droite, aimant les hommes quels qu’ils sont, à l’exemple de Jésus notre divin modèle, voilà l’Eglise qui plait à Dieu.

Au fait, quel est notre modèle ? Quelles sont nos aspirations ?

Jésus et sa vie, ou nos désirs, nos passions, le monde en un mot ?

René LAHAYE

Le monde va mal, nous le savons, mais l’Eglise est parfois atteinte par le mal qui frappe le monde.

Il y a plusieurs décennies, un pasteur avait parlé de l’O.A.S. : Orgueil, Argent, Sexe.

C’est plus que jamais vrai dans l’Eglise, chez les chrétiens, chez les pasteurs. Que faire ?

Revenir au Seigneur dans un repentir sincère, s’attacher à la Parole pure de notre Seigneur qui l’a donnée pour ces temps présents. Confessons notre péché et reconnaissons notre orgueil et bannissons de nos vies tout ce qui est la cause de notre descente vers l’Enfer.

Unissons nos cœurs et nos voix dans la prière et la communion fraternelle.

Trouvons, là où nous sommes, un moment à une heure précise pour nous incliner et chercher la face de Dieu, dans le désir d’aller plus loin dans la sanctification sans laquelle nul ne verra le Seigneur.

René LAHAYE

La réponse du forgeron

Un forgeron, chrétien, frappé de beaucoup d’afflictions, à qui un incrédule demandait de lui expliquer la raison de tant d’épreuves, répondit :

" Je ne sais si mon explication vous satisfera, répondit-il, mais elle me suffit pleinement.

Vous savez que je suis forgeron.

Il m’arrive souvent de prendre un morceau de fer, de le mettre dans le feu et de le chauffer à blanc.

Après quoi je le place sur l’enclume, je donne un ou deux coups de marteau pour voir s’il est capable de prendre forme.

Si je vois que cela réussit, je le plonge dans l’eau, puis le remets au feu.

Je répète l’opération plusieurs fois.

Enfin je le remets sur l’enclume, je le frappe, je le courbe, je le lime, et le morceau de fer devient une pièce utile dont je me sers pour la fabrication d’une voiture et qui fera bon service pendant vingt-cinq ans.

Si, au contraire, le morceau de fer ne se laisse pas travailler, je le jette au rebut et le vends à raison d’un sou la livre.

Maintenant, pour ce qui me concerne, je crois que mon Père céleste m’a mis à l’épreuve pour voir s’il pouvait faire quelque chose de moi.

J’ai essayé de supporter l’épreuve avec autant de patience que j’ai pu, et ma prière quotidienne a été : Seigneur, mets-moi dans le feu si Tu veux, mets-moi dans l’eau si Tu le crois nécessaire ; fais ce qui te semble bon, Seigneur seulement, pour l’amour de Jésus, ne me jette pas au rebut ! "

Donne à qui demande

Un missionnaire au Congo avait entrepris de traduire en langue indigène et d’expliquer à son troupeau le Sermon sur la Montagne, qu’on pourrait appeler le Décalogue de la Nouvelle Alliance (Matthieu, chapitres 5 à 7).

Arrivé au verset ci-dessus, il hésita à le leur enseigner, sachant par avance quelle serait leur réaction.

Cependant, après en avoir fait un sérieux sujet de prière, il décida de ne rien omettre de la parole divine et de laisser à Dieu les conséquences de sa fidélité.

Ils lurent ensemble à la réunion suivante : " Donne à qui te demande et ne te détourne pas ce celui qui veut emprunter de toi " (Matthieu, chapitre 5, verset 42).

Le résultat de ce message fût bien celui qu’il redoutait quelque peu.

Dès le lendemain, les indigènes arrivèrent l’un après l’autre pour voir si le " Bwanaé " allait mettre en pratique l’enseignement de la veille.

L’un lui demanda son fusil de chasse, l’autre sa table, un troisième sa casserole, etc… de sorte que la case fût bientôt à peu près vide de son contenu, car ce fidèle serviteur de Dieu était bien décidé à ne rien faire qui pût paraître en contradiction de son enseignement et scandaliser ces âmes simples.

Mais " Dieu n’est le débiteur d’aucun homme " dit un proverbe anglais et Il prit en main la cause de son serviteur obéissant.

Deux jours après, ces hommes, sous une conviction de péché irrésistible, vinrent rapporter ce qu’ils avaient en quelque sorte extorqué et le souffle de l’Esprit fût dès lors si puissant dans ce endroit qu’en quelques semaines, plus de mille âmes furent touchées à salut par l’Evangile de Christ.

Voici encore un autre fait authentique, illustrant le même principe.

Un certain pasteur, ayant été amené à méditer sur les Lois du Royaume, s’engagea avec Dieu pour y conformer sa vie jusque dans les moindres détails.

Ses sermons impressionnèrent profondément sa congrégation et un jour une dame vint le trouver en disant : " Monsieur, mon mari a entendu dire que vous vouliez vivre selon les commandements de Dieu, et que par conséquent, on pouvait vous demander de l’argent et être sûr de le recevoir.

Mais je viens vous supplier, s’il vous fait pareille requête, de ne pas l’aider à s’enivrer un peu plus. "

Mais le pasteur ne se senti pas la liberté de faire la promesse que sa paroissienne attendait de lui.

" Je ferai ce que le Seigneur me montrera, dit-il, prions ensemble à ce sujet. "

Quelques jours plus tard, l’homme se présenta en effet au bureau du presbytère.

Il dit au pasteur d’un ton goguenard : " j’ai appris, Monsieur, que vous étiez un vrai chrétien, un de ceux qui, obéissent aux commandements de la Bible. "

En effet, répondit le pasteur, c’est mon ardent désir de me conformer aux ordres de mon Seigneur en comptant sur son secours. "

Et il poursuivit en témoignant à cet homme de ce que Christ était pour lui et en le pressant d’accepter son salut.

Puis l’homme poursuivit l’objectif de sa visite : je me trouve dans une gêne momentanée dit-il, pourriez-vous me tirer d’embarras en me fournissant un peu d’argent ? "

" Quelle somme vous faudrait-il ? " demanda le serviteur de Dieu.

Il fixa la somme et le pasteur alla tranquillement à son tiroir, en tira une liasse de billets de banque et les lui tendit sans mot dire.

Mais au lieu de prendre l’argent, cet homme fût pris d’un violent tremblement, puis tomba à genoux, les larmes aux yeux et s’écria : " Mon Dieu, aies pitié de moi, pêcheur. "

Ce fût la fin du règne de la bouteille dans cette vie et l’homme devint dès ce jour-là " une nouvelle créature en Jésus-Christ. "

Ces deux exemples suffisent amplement à prouver qu’on n’a rien à perdre en obéissant aux injonctions de la parole divine, alors même qu’une telle attitude puisse paraître déraisonnable à notre jugement humain.

" J’honore celui qui m’honore dit l’Eternel " (1 Samuel, chapitre 2, verset 30).

" Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera " (Jean, chapitre 12, verset 26).

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