Timmy … et sa dîme

Timmy est un petit garçon américain qui vit avec son papa, sa maman et son frère à Hong Kong. Ses parents sont missionnaires.

Un jour, Timmy reçut une lettre de sa grand-maman ; elle contenait deux dollars.

Le papa de Timmy alla à la banque changer les deux dollars américains en dollars chinois et, comme ces derniers ont une valeur différente, Timmy se trouva posséder douze dollars de Hong Kong.

Un dimanche matin, Timmy demanda à sa maman de l’aider à compter combien il devrait donner au Seigneur. Il le mettrait alors dans la caisse de l’Ecole du Dimanche.

Les parents de Timmy lui avaient enseigné à mettre de côté la dîme de tout ce qu’il recevait pour Dieu ; cela signifie que chaque fois qu’il avait 50 ct., il en donnait 5 pour le Seigneur ; sur un dollar, il donnait 10 ct.

Maman compta donc la dîme de douze dollars et en fit une pile, car l’argent de Timmy était en petites pièces.

- Timmy, dit maman, si tu veux montrer au Seigneur combien tu L’aimes, tu pourrais lui donner un peu plus comme une offrande d’amour... 

Timmy prit alors un dollar de la pile qui lui appartenait et le mit sur celle qu’il réservait au Seigneur Jésus.

- Mais, maman, dit-il après un moment de réflexion, il faut que je Lui donne tout, autrement Il pensera que je ne l’aime pas beaucoup !

Timmy pleura un peu, mais il aligna les douze dollars sur une seule pile.

Maman lui expliqua bien qu’il n’avait pas à tout donner, s’il ne le voulait pas.

Le Seigneur Jésus savait bien combien Timmy L’aimait et Il désirait qu’il donne avec joie.

Alors Timmy reprit une partie de son argent ; mais quand il vit que sa pile était bien plus haute que celle du Seigneur, il recommença à pleurer.

- Non, maman, dit-il, je Lui donne tout, autrement Il pensera que j’aime l’argent plus que Lui.

Et ce n’est pas vrai, c’est Lui que j’aime le plus !

Timmy apporta tout son argent à l’Ecole du Dimanche.

A son retour, il dit à sa maman avec un grand sourire plein de joie :

- Il sait que je L’aime plus que tout maintenant, n’est-ce pas, Maman ?

Puis réfléchissant encore, il ajouta avec sérieux :

- Maman, cela ne te fait rien si j’aime Jésus plus que tout, même plus que toi ?

Maman répondit à Timmy avec un joyeux sourire :

- Non, Timmy, cela ne me fait rien, car nous aimerons toujours mieux les autres, si nous aimons le Seigneur Jésus plus que tout.

Combien devez-vous ?

Un petit garçon de dix ans, du nom de Henri, entendit un jour une conversation au cours de laquelle il était question de factures, notes et comptes, ce qui lui donna l’idée d’établir ce qu’on lui devait.

Un matin donc, avant le déjeuner, il glissa sur l’assiette de sa mère la note que voici :

Mère doit à Henri :

Pour avoir cherché 6 fois du charbon                                                           0,60 centimes.

Pour avoir cherché plusieurs fois du bois                                                     0,60 centimes.

Pour commissions et courses                                                                        0,40 centimes.

Pour avoir été un gentil garçon                                                                    0,20 centimes.

                                                                                              total Frs           1,80

Sa mère lut la note sans rien dire. Le soir même, Henri trouvait dans son assiette, comme paiement de sa note, la somme de 1 fr. 80, mais accompagnée d’une note où l’on pouvait lire :

Henri doit à sa mère :

Pour l’heureux foyer dont il jouit depuis 10 ans                                           Rien

Pour sa nourriture                                                                                          Rien

Pour soins donnés pendant sa maladie                                                         Rien

Pour toute la bonté qui lui a été témoignée                                                   Rien

                                                                                                          total     Rien

Quand Henri eut pris connaissance de cette note, ses yeux étaient voilés et ses lèvres tremblaient. Il sortit aussitôt l’argent de sa poche, courut vers sa mère, lui passa les bras autour du cou et lui dit :

“ Mère chérie, j’étais un misérable et un avare ! Pardonne-moi et fais-moi désormais faire une foule de choses pour toi.”

Combien d’enfants qui, sans noter sur un papier les services qu’ils peuvent rendre, ressemblent au petit Henri !

 Que d’enfants - que de jeunes gens - qui donnent et se donnent le moins possible et qui prennent comme un dû ce que leurs parents font pour eux !

Mais ce n’est pas tout. Jésus-Christ a tout accompli pour nous, faisons-nous quelque chose pour lui ?

Ce qu’Il attend surtout de nous, c’est que nous nous donnions à Lui et que nous fassions connaître à d’autres qu’il est mort pour les sauver !

Chers amis, combien devez-vous ?

Les trois passoires

Quelqu’un arriva un jour, tout agité, auprès du sage Socrate :

- Ecoute, Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami...

- Arrête, interrompit le philosophe. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois
passoires ?

- Trois passoires ? fit l’autre, rempli d’étonnement.

- Oui, mon bon ami : trois passoires. Laisse-moi voir si ce que tu as à me dire peut traverser les trois passoires. La première c’est celle de la vérité. As-tu examiné si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?

- Non, je l’ai entendu raconter et…

- Bien, bien. Mais assurément tu l’as fait passer à travers la deuxième passoire. C’est celle de la bonté. Est-ce que, même si ce n’est pas tout à fait vrai, ce que tu veux me raconter est quelque chose de bon ?

- Hésitant, l’autre répondit : “ Non, au contraire. ”

- Hum ! Interrompit le sage, essayons donc de nous servir de la troisième passoire, et demandons-nous s’il est utile de me raconter ce qui t’agite tant...

- Utile ? Pas précisément...

- Eh bien ! dit le sage en souriant, si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, oublie-le et ne t’en soucie pas plus que moi.

Dieu n'a point égard aux apparences

Une petite fille noire, âgée de 8 ans, fut brusquement interpellée par un jeune garçon qui lui demanda :

- Mollie, est-ce que tu pries ?

- Oui, répondit la petite fille un peu confuse, je prie tous les soirs.

- Est-ce que tu crois que Dieu t’entend ?

- Je sais qu’il m’entend !

Le garçon, qui voulait l’embarrasser, ajouta :

- Crois-tu que Dieu écoute les prières des enfants noirs comme celles des enfants blancs ?

La petite fille réfléchit un moment :

- Maître Georges, répondit-elle, je parle aux oreilles de Dieu et non pas à ses yeux. Ma voix est exactement comme celle des autres enfants, et si je dis ce que je dois dire, Dieu ne s’arrêtera pas à regarder ma peau.

Prières exaucées

Deux petites filles faisaient leur prière, un soir, agenouillées l’une à côté de l’autre, près de leur lit. L’une d’elles, ayant fini, se releva ; elle fut étonnée de voir sa sœur rester encore à genoux. Elle put enfin lui demander :

- Pourquoi as-tu attendu après avoir fait ta prière ?

- Ne te souviens-tu pas de ce qu’a dit la monitrice, que nous ne devons pas nous hâter quand nous avons parlé à Dieu, qu’il ne fallait pas faire comme le petit garçon qui frappe à une porte et s’en va en courant sans attendre qu’on lui ait ouvert. C’est pourquoi je veux attendre maintenant pour voir si Dieu a quelque chose à me dire.

- Et t’a-t-il dit quelque chose ?

- Oui ! avoua la sœur en baissant la voix. Tu sais, nous disons : “ O Dieu, bénis tous mes amis, eh ! bien, j’ai tout de suite pensé à Suzanne Baudet, parce que nous n’avons pas été gentilles ensemble aujourd’hui, et comme j’attendais, Dieu m’a dit : “ Dis-lui que tu regrettes de lui avoir fait de la peine ”.

Ne serait-ce pas là, souvent, la réponse due à nos prières ?

Une petite fille priait un soir pour que Dieu protège les petits oiseaux et les empêche d’aller se prendre au piège que son frère avait installé pour eux.

- Et tu crois que Dieu t’exaucera ? lui demanda-t-on.

- J’en suis sûre, répondit-elle, avec confiance.

- Pourquoi es-tu si sûre ?

- Parce que j’ai démoli le piège.

Démolissons nos pièges, nous aussi, et nous n’aurons plus la tentation d’y tomber. Tant que nous les conserverons à portée de nos pas, nous sommes en danger et Dieu ne nous retiendra pas de force.

Le drapeau rouge

Un conducteur de locomotive donna un jour à sa petite fille, pour l’amuser, un drapeau rouge, lui expliquant que, sur les chemins de fer, le drapeau rouge était le signal du danger.

- Alors, papa, si tu apercevais un drapeau rouge sur la voie, tu arrêterais immédiatement ton train !

- Certainement, dit le père ; autrement il y aurait un grand malheur.

L’homme parti, la fillette alla vers sa mère, qu’elle trouva les yeux pleins de larmes.

- Maman, pourquoi pleures-tu ? Qu’est-ce qui t’a fait du chagrin ? Mais elle ne reçut pas de réponse.

L’enfant aperçut alors une bouteille à moitié vide d’où s’échappait une forte odeur d’alcool.

- Oh ! Maman, je sais pourquoi tu pleures ! s’écria-t-elle. N’est-ce pas, le père a de nouveau bu de l’eau-de-vie avant de partir pour son service, et tu as peur pour lui !

La mère fit un signe affirmatif ; puis, au bout d’un moment, elle ajouta :

- Tout ce que je lui dis est inutile ; il boit chaque jour un peu plus et il s’en va à la ruine ; je suis sûre que d’ici à peu de temps, il sera renvoyé de sa place et alors que ferons-nous ?

La petite fille était devenue soucieuse.

Retirée dans un coin de l’appartement, elle se demandait ce qu’elle pouvait faire pour arrêter son cher père et l’empêcher de boire.

Tout à coup, il lui vint une idée...

Le lendemain, quand le mécanicien voulut prendre son eau-de-vie avant d’aller au travail, il trouva, attaché à la bouteille, le petit drapeau rouge, le signal du danger à côté de la boisson meurtrière.

Il comprit et rentra en lui-même. L’enfant avait sauvé son père.

Sagesse d'enfant

Une dame anglaise allant faire des emplettes en ville, amena avec elle son enfant, une charmante fillette de 7 ans.

Pendant que la mère était occupée à choisir quelque objet dans un magasin, l’enfant ouvrait de grands yeux sur tous les jolis articles à sa portée.

Elle en vit un particulièrement séduisant et s’assurant que personne ne la regardait, elle le glissa dans sa poche.

Mais immédiatement sa jeune conscience commença à lui faire des reproches, bien mérités du reste, et se ravisant, elle remit l’objet à sa place.

Le soir, la mère après lui avoir fait faire sa petite prière, coucha l’enfant et retourna au salon.

Bientôt il lui sembla entendre des sanglots ; inquiète elle se rend auprès de l’enfant, qu’elle trouve à sa grande surprise toute en larmes.

- Qu’as-tu ma chérie, es-tu malade ?

- Non, maman, je ne suis pas malade.

- Eh bien pourquoi pleures-tu comme cela ?

- Je crois que Dieu est fâché contre moi.

- Oh ! Non, ma chérie, Dieu aime beaucoup les enfants. Allons ne crains pas et dors.

- Je ne le peux pas, je sais que Dieu est fâché contre moi.

- Pourquoi dis-tu cela, as-tu “ brisé ” un des Commandements ? (Les Anglais disent briser pour violer)

- Non, mais je crois que j’en ai fendu un !!!

Quelle profonde sagesse dans cette distinction de l’enfant !

Bien qu’elle eût réparé rapidement sa faute, elle n’était pas à l’aise, car elle savait que le premier mouvement (la convoitise) était coupable.

Que de fois grands et petits ne faisons-nous pas comme cet enfant !

Que de “ fêlures ” aux commandements divins, même lorsqu’ils ne sont pas ouvertement brisés.

Mots d'enfants

Un docteur ès-sciences, M. Léon Lindet, vient de publier un volume intitulé : l’esprit et le cœur de l’enfant. C’est un livre composé de mots d’enfants.

Il parait que M. Lindet est un disciple du philosophe Jean-Jacques Rousseau, dont la devise était, comme on le sait : l’homme sort bon des mains de la nature, etc...

Or voici un des mots cités par M. Lindet : Un jour qu’on apportait à deux petits garçons, André et Henri, deux poupées exactement pareilles, et qu’on disait à André : “ Laquelle veux-tu ? ”- “ Celle d’Henri ”, répliqua André aussitôt.

Le mot est génial, digne du génie de Satan. - Et ce mot est dans le cœur, dans la tête d’un bébé !

“ Non, conclut le Journal de Genève, auquel nous empruntons ce mot ; non, nous ne naissons pas excellents, et de toutes les conquêtes humaines, la plus haute, comme la plus difficile, c’est la bonté ”.  - Il y a longtemps que l’Evangile l’a dit.

Pendant la dernière fête des missions à Bâle, le pasteur Beck, du canton de Schaffhouse, exhortant l'assemblée à ne mépriser aucune des grâces de Dieu, mais à lui témoigner de la reconnaissance pour chacun de ses bienfaits, a illustré son allocution par la touchante histoire d'un enfant du canton de Vaud.

Ce petit homme ne s'en tenait pas aux prières que sa mère lui avait enseignées ; il faisait volontiers le soir la récapitulation des événements de la journée et, plus sage que beaucoup de personnes plus âgées que lui, il terminait toujours cette revue en disant : " Merci. "

Un soir, on l'entendit prier ainsi : " Mon Dieu, je te remercie pour tout ce que tu m'as donné aujourd'hui. Et aussi pour le café, quand même il n'était pas bon ! ".

L’ennemie de Danièle

- Je te dis qu’elle l’a fait exprès, ce n’est pas possible autrement !

- Mais pourquoi ?

- Eh bien ! demande-lui, tiens, la voilà qui arrive....

- Dis donc, Danièle, qu’est-ce qu’elle t’a dit, la maîtresse ?

- Elle m’a demandé comment ça se faisait que j’avais fait onze fautes à ma dictée.

- Et alors ?

- Eh bien, je lui ai dit que je l’avais fait exprès, que j’aimais encore mieux que Christiane soit première, pourvu que je ne sois plus assise à côté d’elle, que j’en avais assez de ses méchancetés, voilà tout !

Expliquons maintenant la situation dans toute sa gravité.

Nous sommes à l’année du certificat, et ce jour-là, l’institutrice avait donné à toute sa classe une dictée de composition qui devait déterminer les places pour tout le mois.

Or, les deux élèves les plus brillantes dans ce domaine étaient justement Danièle et Christiane, lesquelles se disputaient presque chaque mois la première place.

Mais voilà le malheur ; nos deux “ as ” étaient loin d’être bonnes amies ; il existait même entre elles une animosité sourde, toujours prête à éclater à la moindre provocation.

Ce fut donc Christiane, cette fois, qui obtint la place d’honneur, tandis que Danièle se vit reculer de sept rangs d’un seul coup !

En rentrant à la maison, Danièle ne manqua pas de raconter à sa mère les événements du jour, comme elle en avait l’habitude.

- Mon enfant, je ne t’approuve nullement dans cette affaire ; d’abord, tu sais que tu compromets tes résultats de fin d’année et tu risques d’échouer.

- Mais non, maman, même si je perds quelques points, ça ne fait rien, pour l’épreuve du certificat, je sais que je réussirai va ! Tu verras comme je m’appliquerai ce jour-là !

- C’est possible, ma fille, mais pour moi, il y a quelque chose de bien plus grave que de réussir ou d’échouer à un examen. As-tu déjà oublié notre lecture d’hier soir sur le pardon des offenses “ jusqu’à septante fois ” ? Je suis triste de voir combien ton cœur est dur envers ta petite compagne, et le Seigneur Jésus, qu’en pense-t-Il, Lui ?

Danièle baissa la tête, et bientôt les larmes se mirent à couler.

- Oh ! Maman, si tu savais comme c’est difficile ! Elle ne cesse pas de me faire des misères...  J’ai même eu un zéro pour ma carte, l’autre jour, parce qu’elle m’avait fait un gros pâté dessus, exprès !

Je l’ai bien vu, mais je ne l’ai pas dit à la maîtresse, ce n’est pas la peine, elle m’aurait donné dix mauvaises notes pour avoir rapporté…

Alors, la conversation s’arrêta net par un coup à la porte, et un visiteur fit son apparition.

C’était un vieil ami de la famille, toujours accueilli avec joie. Il ne tarda pas à découvrir les traces de larmes essuyées à la hâte, et s’approchant de Danièle, avec son bon sourire :

- Alors, qu’est-ce qui est arrivé, ma petite fille ?

Bientôt toute la terrible histoire vint au jour avec force soupirs et lamentations.

Après l’avoir écoutée patiemment sans l’interrompre, notre vieil ami posa une question aussi gênante qu’inattendue :

- Et toi, Danièle, qu’est-ce que tu lui as fait pour qu’elle te déteste tant ?

- Oh ! Rien du tout ! Moi, je ne lui ai rien fait à Christiane !

Mais sous le regard scrutateur du serviteur de Dieu, elle rougit soudain et baissa la tête.

Puis, après un silence pénible, elle se sentit contrainte d’avouer d’une voix tremblante ce qui lui revenait tout à coup à la mémoire.

Oui, c’est bien vrai qu’elle avait dit un jour à Christiane qu’elle était bien heureuse de ne pas avoir un père comme le sien, vulgaire mastroquet (marchand de vin au détail) tandis que son père à elle, Danièle, était receveur de la poste !

Cette injure était restée gravée dans le cœur de la pauvre petite et elle en avait conçu pour sa rivale une jalousie qui allait jusqu’à la haine.

A l’ouïe de cette confession, le vieil ami vit clair dans toute l’affaire, et vous devinez sans peine quel fut son conseil à sa petite amie, humiliée et confuse.

Lui demander pardon ?

Oh ! ça je ne pourrais jamais ! Elle se moquerait bien trop de moi...

- Il n’y a pourtant pas d’autre remède à la situation, mon enfant. Je comprends maintenant ce qui t’a empêché d’ouvrir ton cœur au Seigneur Jésus, l’autre fois, à la réunion, t’en souviens-tu, ma petite Danièle ? Mais il faut que je te quitte maintenant. Que le Seigneur te soit en aide, mon enfant !

Et après l’avoir recommandée à la grâce de Dieu, il se retira, laissant notre petite amie très émue et songeuse.

Nous voici de nouveau dans la cour de récréation.

Les deux amies de Danièle ont bien voulu accepter le rôle de médiatrices auprès de la terrible Christiane afin de la persuader de venir trouver Danièle, au fond de la cour, pour causer ensemble.

Ce fut pour notre petite amie une minute angoissante, inoubliable, quand il fallut rassembler tout son courage pour regarder en face son ennemie, mais d’une voix tremblante elle alla droit au but.

- Christiane, je te demande pardon...  Je n'ai pas été gentille de te dire ça au sujet de ton père...  Je t’ai fait de la peine.

A sa stupéfaction, au lieu de quelque répartie blessante, la pauvre Christiane fondit en larmes, la figure ensevelie dans son tablier.

Oh ! si tu savais ce que je suis malheureuse chez nous ! ....

Hier, deux hommes se sont tellement battus qu’il y en a un en train de mourir à l’hôpital, et l’autre est enfermé ! .... Maman et moi, on a eu tellement peur quand les gendarmes sont arrivés...

Oh ! Je voudrais me sauver je ne sais pas où, quelquefois...

Tu es heureuse, toi, tu ne comprends pas qu’on devienne méchant à force d’avoir des ennuis...  Oui va, je te pardonne quand même, je ne serai plus vilaine avec toi... Toi aussi, pardonne-moi, dis Danièle ?

Ma pauvre Christiane ! Danièle était trop émue pour en dire davantage.

Toute dureté et toute rancune venaient de fondre dans ces deux jeunes cœurs, comme la neige fond aux premiers rayons du soleil.

A partir de ce jour mémorable, on pouvait voir les anciennes rivales devenues des amies inséparables, toujours bas-dessus, bras dessous dans la cour, partageant ensemble leurs bonbons et leurs jeux.

Quand Madame Durand (la maman de Danièle) eut entendu l’histoire de la malheureuse enfant, elle en fut profondément touchée et ne manqua pas de présenter cette triste famille au Seigneur chaque soir dans la prière.

Chaque jeudi Christiane venait chez son amie Danièle.

Un certain jeudi d’avril (c’était la Semaine Sainte), Maman ouvrit la Bible toujours sur la table, et lut dans l’Evangile le récit de la Passion.

Christiane était profondément émue et, cherchant en vain à refouler ses larmes, elle s’écria :

- Oh, si je pouvais devenir comme vous, moi aussi !

Madame Durand sourit et lui expliqua bien simplement qu’un changement de religion ne lui servirait à rien, mais que le Seigneur Jésus était mort sur cette croix et ressuscité pour pouvoir lui donner une vie nouvelle qui changerait son cœur et ferait d’elle une enfant de Dieu.

Ce fut le point de départ d’une toute nouvelle orientation pour notre jeune amie.

A partir de ce jour, elle prit un réel intérêt à lire le Nouveau Testament qui lui avait été remis, et ne tarda pas à ouvrir son jeune cœur à la grâce de Dieu.

Quand le mois suivant le vieil ami fit son apparition à la porte de la cuisine, il trouva sa petite amie, le visage rayonnant.

- Oh ! Je suis contente de vous voir, monsieur Bertrand ! Vous savez, on est bien amies maintenant, avec Christiane : on ne se dispute plus jamais, et puis…

- En voilà une bonne nouvelle, ma petite Danièle, et que s’est-il donc passé ?

- C’est que je lui ai demandé pardon et puis elle aussi, et puis après, elle a donné son cœur au Seigneur Jésus et moi aussi, je lui ai donné mon cœur maintenant, et quand nous serons grandes, nous partirons toutes les deux ensembles pour être missionnaires.

Toi, le connais-tu ?

C’était un vieil homme à la fin de sa vie, sur un lit d’hôpital. Ce jour-là, quand son petit-fils de dix ans est venu le voir, il était entouré de plusieurs amis.

- S’il vous plaît, je voudrais que tout le monde sorte un moment, dit l’enfant.

Un peu surpris par cette demande, tous néanmoins obéissent. Et le garçon, s’approchant tout près, dit avec le plus grand sérieux :

- Grand-papa, on m’a dit que tu allais mourir. Depuis que je vais au club biblique, je connais le Seigneur Jésus, je sais que j’irai chez Lui. Mais toi, est-ce que tu le connais ?

Le grand-père reste silencieux un long moment :

- Va me chercher ton moniteur, répondit-il enfin.

Le moniteur eut la joie d’annoncer l’Evangile à cet homme au bord de la tombe. Et, avant de quitter la terre, celui-ci put dire à son petit-fils :

- Nous nous retrouverons là-haut ; cette fois, j’en suis sûr.

L’Evangile, la bonne nouvelle de Dieu pour les hommes, est toujours la même ; il s’adresse aux enfants, comme aux gens de tous âges.

Il dit qu’il y a un seul chemin vers Dieu, un seul Sauveur pour tous, Jésus-Christ.

Par sa mort, il a ouvert l’accès du ciel à tout pécheur repentant. “ L’Evangile… est la puissance de Dieu pour sauver quiconque croit .” Romains 1 : 16

“ Repentez-vous et croyez à l’Evangile ”. Marc 1 : 15.

Le pouvoir d'un enfant

“ Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d’eux ” (Matthieu 18 : 2).

En août 1887, un bateau à vapeur remontait le courant d’un grand fleuve africain.

Il y avait à bord un missionnaire protestant, M. Bentley, chargé de fonder une nouvelle station sur les rives du Congo.

Lorsqu’il descendit à terre, il fut de suite environné par une nuée d’indigènes armés et menaçants, qui ne voulaient pas qu’un blanc s’établît chez eux.

Que faire ?

– Bentley eut une idée : sa femme et son petit bébé se trouvaient à bord.

Il les fit venir et montra l’enfant aux indigènes.

La vue de ce petit blanc produisit un miracle : non seulement les menaces cessèrent, mais on supplia Bentley de venir à terre, et tout le monde d’accourir pour contempler le bébé.

La glace était brisée. Il avait fallu la présence d’un petit enfant pour faire régner la paix.

Une fleur et sa mission

Des jeunes filles cueillaient des fleurs destinées à des malades. " La mission des fleurs, " tel est le nom donné à ce moyen d'évangélisation, utilisé surtout en Angleterre.

Elles hésitaient à mettre encore dans leur panier déjà plein, une branche d'aubépine qu'elles trouvaient indigne d'y figurer. Cependant, elles la prirent.

Une fois à la maison, elles confectionnèrent leurs bouquets, à chacun desquels elles attachaient des cartes avec des textes bibliques.

La branche d'aubépine eut aussi le sien.

C'était celui-ci : " Dieu est amour ".

Puis, la personne qui s'était chargée de la distribution partit avec sa provision de bouquets.

Elle en avait donné une cinquantaine et rentrait bien fatiguée d'avoir tant couru et grimpé tant d'escaliers quand, en passant devant la maison d'un malade incrédule qui l'avait déjà repoussée plusieurs fois, elle entendit comme une voix qui lui disait : " Monte là ! ".

- Mais pourquoi essayer encore se dit-elle ; c'est inutile, et puis je n'ai plus de fleurs.

A cette dernière pensée, qui était comme un soulagement pour sa conscience, elle poussa un soupir de satisfaction.

Cependant elle avait encore au fond de son panier la pauvre branche d'aubépine, mais elle n'aimait pas avoir si peu à présenter, cela n'en valait pas la peine.

Après un court moment de combat intérieur, elle se décide pourtant à entrer et monte l'escalier, tout en demandant à Dieu de bénir son message.

Elle frappe à la porte, entre dans la chambre du malade et, s'approchant de son lit, y dépose la branche d'aubépine.

Qui l'envoie ? demande cet homme d'une voix qui n'avait rien de sa rudesse habituelle.

- Dieu, répond simplement la visiteuse sans rien ajouter. Et, avertie par un regard de sa femme, elle se retire aussitôt.

Quelques jours plus tard, Norris (c'était le nom du malade) recevait la visite de quelques amis qu'il avait désiré revoir.

C'étaient quelques-uns de ses anciens compagnons de plaisir qui venaient lui dire un dernier adieu.

Ils contemplaient en silence et avec tristesse celui qu'ils avaient connu autrefois plein de gaieté et d'entrain.

Mais le malade rompit bientôt ce silence pénible.

- Mes amis, leur dit-il, je vous ai fait appeler pour vous dire qu'il y a un Dieu.

Personne n'ajoutant rien, Norris continua :

- En présence de la mort, dont je me sens tout près, l'idée de Dieu s'est emparée de moi.

- Supposons qu'Il existe, ai-je dit, que l'enfer et le ciel soient des réalités, que deviendrai-je et où irai-je ?

Et tout ce que j'ai fait et dit, toutes mes plaisanteries au sujet de Dieu, toute ma vie enfin se présentait à moi.

Si je devais me trouver en présence de Dieu ? me disais-je.

Cette pensée me tourmentait.

 Je lui dis donc : " Si tu es Dieu, et si, jusqu'ici, j'ai été dans l'erreur, montre-le-moi ; envoie-moi un signe et je te confesserai comme étant le Dieu du ciel et de la terre ".

Et dès ce moment j'étais là à attendre ce signe, toutes mes pensées étaient centrées sur lui, car c'était pour moi une question de vie ou de mort.

S'il y avait une chose jamais vue entre ces quatre murs, c'était une fleur.

Et je fus assez hardi pour demander qu'une fleur soit ce signe désiré.

J'attendis toute la matinée, regardant au plafond pour voir si le miracle s'opérait, mais il ne se produisait rien de particulier.

Vers cinq heures cependant, les douleurs dont je souffrais s'étant un peu calmées, j'avais fermé un moment mes yeux.

Un bruit de pas me les fit rouvrir.... Et je vis cette fleur, dit-il en montrant l'aubépine.

Qui est-ce qui me l'envoie ? Ai-je demandé à la personne qui me l'apportait.

- Dieu, me répondit-elle.

Et maintenant, je vous le dis à tous : Il y a un Dieu !

Oui, s'Il a pu s'inquiéter d'un mauvais sujet comme moi, Il est vraiment Dieu et je crois en Lui.

Et voyez, Il a écrit cela pour moi, ajouta-t-il en tirant de dessous son oreiller la carte qui portait écrits ces textes :

" Dieu est amour " (1 Jean 4 : 16), et celui-ci : " je ne mettrai point dehors celui qui viendra à moi ". (Jean 6 : 37)

Ces quelques paroles du malade étaient une courte mais bien solennelle prédication.

Tout épuisé, après les avoir prononcées, il eut un long accès d'étouffement. Tous ses amis s'étaient retirés et Norris restait seul avec sa femme.

" Il est Dieu et Il m'aime ", l'entendait-elle répéter d'une voix bien faible.

Ses dernières paroles intelligibles furent : " Il est le Seigneur mon Dieu. Il a envoyé une fleur à un misérable mauvais !

C'est ainsi que cette simple branche d'aubépine fut un moyen de délivrance et une porteuse de la bonne nouvelle pour l'incrédule Norris.

Cette histoire dont tous les détails sont authentiques, nous enseigne que les mains qui cueillent les fleurs et les doigts qui en forment des bouquets, les mains qui les donnent et les doigts qui écrivent les précieuses promesses de l'Evangile se réjouiront un jour en découvrant que " leur travail n'a pas été vain auprès du Seigneur " (1 Cor. 15 : 58).

Il était une fois

Qui ne se souvient de l'impact de ces quatre mots qui charmaient notre enfance ... !

Eh bien, c'est par ces quatre mots que commence notre histoire aujourd'hui.

C'était par une sombre nuit de décembre, il y a bien des années.

Depuis midi, la neige tombait sans interruption, et maintenant elle couvrait le sol, épaisse et glacée.

J'étais allé à la ville plus tard qu'à l'ordinaire, et pour arriver chez moi j'avais environ deux kilomètres à faire sur un chemin peu tracé.

Je frémis tout d'abord, je l'avoue, à la pensée d'affronter pareille tempête, mais je m'enveloppai bien dans mon chaud manteau et partis, me voyant déjà devant la cheminée et mes chers enfants me souhaitant la bienvenue.

Bientôt, les lumières de la ville furent derrière moi et je m'aventurai dans une demie obscurité.

La neige était profonde et semblait tomber toujours plus serrée, elle m'aveuglait à tel point que j'avais peine à suivre le chemin.

Le vent d'ouest soufflait avec violence et le froid était intense. Parfois, à bout de souffle, j'étais obligé de m'arrêter pour respirer et trouver la force de résister à ces terribles rafales.

A l’embranchement de trois chemins, j’aperçus tout à coup un poteau indicateur et fus heureux de m’y appuyer un instant pour reprendre haleine.

J’allais continuer ma route, quand un faible son parvint à mes oreilles.

Surpris, j’écoutai, mais tout rentra dans le silence.

Je me frottai les yeux, cherchant à sonder les ténèbres, sans pouvoir discerner autre chose que l’immense tapis de neige.

Je commençais à me croire victime d’une illusion, quand le même léger murmure se fit entendre de nouveau.

Ne craignant plus de perdre ma route, puisque j’avais le poteau indicateur, je m’avançai dans la direction d’où provenait le son et j’entendis bientôt distinctement une voix d’enfant répétant le " Notre Père."

Quelle chose étrange, au milieu d’une telle tourmente, en pareil endroit !

Mon cœur battit plus fort quand j’entendis prononcer doucement : Amen !

- Qui parle ici ? Criai-je à haute voix.

Personne ne répondit. Je répétai plus fort ma demande, et une voix murmura timidement :

- C'est Jean !

Je fus bientôt auprès d'un petit enfant de huit ans, tout tremblant de froid dans la neige.

- Mon petit ami, lui dis-je, es-tu seul ici ?

- Non, reprit-il, Nelly est là, mais elle avait si froid et elle était si fatiguée qu'elle n'a pas pu continuer et elle s'est endormie. J'allais m'endormir aussi, mais j'ai pensé que je n'avais pas fait ma prière.

Je m'avançai alors vers la forme couverte de neige qu'il m'indiqua comme étant sa sœur Nelly.

- Est-ce Jésus qui vous envoie ? me dit-il tout bas.

- Certainement ! Si tu n'avais pas prié, j'aurais passé tout droit et vous auriez péri tous les deux dans la neige. Mais comment êtes-vous venus ici ?

- Nous sommes allés ce matin voir notre grand-maman, et la neige a commencé à tomber lorsque nous sommes repartis, dit-il ingénument.

- Mais où habites-tu ?

Il me l'indiqua et je dis à Jean que nous allions marcher ensemble.

Il fut tout réjoui et se dit à lui-même : " Comme j'ai bien fait de dire ma prière ! "

Nelly était à moitié endormie et enveloppée du manteau dont son petit frère s'était dépouillé pour qu'elle ait plus chaud.

Je ne pus le persuader de le reprendre que lorsqu'il me vit prendre sa sœur dans mes bras, l'envelopper de mon grand manteau et me préparer à la porter ainsi appuyée contre ma poitrine.

- Maintenant, petit Jean, lui dis-je, tiens bien le bord de mon manteau et nous arriverons bientôt à la maison.

Le froid semblait redoubler et la neige tombait encore plus épaisse qu'auparavant.

Jean cheminait bravement, mais je le sentais se suspendre à moi toujours davantage ; évidemment les forces lui faisaient défaut.

- Tu es un brave petit homme, lui dis-je. Nous serons bientôt à la ferme...

- Je ne peux plus marcher, dit-il en sanglotant. Oh ! Emmenez Nelly et laissez-moi me coucher ici. Je ferai encore ma prière et peut-être Jésus enverra quelqu'un de nouveau pour m'aider.

- Non, non ! Je ne peux pas te laisser ici. Tu vas être le cavalier et moi le cheval. Monte sur mon dos. Là ! Tu y es maintenant ?

Me voilà de nouveau en route, m'efforçant de tenir l'enfant éveillé par mes questions, mais je sentis bientôt que ce second fardeau au milieu d'un tel ouragan dépassait mes forces.

Tout à coup, je crus apercevoir, à travers l'obscurité, une petite lueur vacillante qui semblait se rapprocher.

Je poussai un cri d'appel auquel on répondit. Jean s'écria d'une voix joyeuse :

- C'est Papa !

Heureusement c'était bien lui.

Le pauvre fermier, alarmé de l'absence prolongée de ses enfants s'était mis en route.

De grosses larmes coulèrent de ses yeux lorsqu'il vit ses enfants.

Il prit Jean dans ses bras et un quart d'heure de marche nous amena à la ferme où la maman attendait angoissée. Les enfants se remirent des émotions de la nuit devant un feu de bois qui pétillait dans la cheminée.

Ils auraient sans doute succombé au fatal sommeil si Jean n'avait pas fait sa prière. Dieu s'était servi de ce moyen pour me le faire entendre.

Que tous les petits amis qui lisent ces lignes et qui ont quelque chagrin mettent simplement leur confiance en Dieu avec la certitude qu'Il entend et exauce les prières de ceux qui L'aiment.

C'est arrivé comme cela

Aux premières heures de cette matinée grise, il fait froid ...

Le petit groupe des parents et des amis attend sur le trottoir, échangeant à voix basse quelques mots amicaux et attristés.

Au 4ème (droite) de l'escalier D. du Grand Ensemble, un vieil homme affable, juste et bon vient de mourir.

Le convoi funèbre s'ébranle dans la tristesse et dans la brume, lorsque tout à coup s'élancent, vibrantes, de la fenêtre du 4ème (droite), les notes joyeuses et claires d'une flûte inspirée.

En un tel moment, un air si vibrant, si courageusement lancé dans la froidure du matin, à la fois vers le Ciel et vers les hommes.

Et cet air joyeux retentit jusqu'au moment où, happé par la circulation, le fourgon disparaît au coin de la rue.

Mais que s'est-il passé ?

Seule la grand-mère s'en doute ....

.... En rentrant de l'Eglise, indignée, la voilà qui enjoint à son fils de gronder le garçon de dix ans, responsable de ce petit scandale : jouer de la musique joyeuse, fenêtre ouverte, juste à ce moment !

A regret, le jeune papa s'exécute.

Et voici ce que lui répond le petit garçon nullement repenti :

- Je voulais accompagner grand-papa jusqu'au bout, (à l'Eglise et peut-être même au cimetière) mais grand-maman ne me l'a pas permis ! Alors, quand on a emmené grand-papa, j'ai ouvert la fenêtre toute grande, et pour lui dire " adieu ", j'ai joué pour lui le dernier air qu'il m'a appris et qu'il aimait tant.

Et regardant bien son père dans les yeux, il a ajouté, sur un ton sans réplique - Et moi, je suis sûr qu'il l'a entendu !

Mais pourquoi ai-je donc une larme au coin de l’œil quand je raconte, autour de moi, cette histoire à qui veut bien l'entendre ?

Le Dieu de l'aveugle sourde-muette

Comme tout le monde le sait, Hélène Keller, de Boston, est aveugle, sourde et muette.

Miss Sullivan, son institutrice, parle de la méthode par laquelle on fit comprendre à Hélène, différents faits et idées.

Les sujets religieux étaient particulièrement difficiles à expliquer.

D'après de judicieux conseils, les parents de la jeune fille avaient attendu pour lui en parler, qu'elle pût les comprendre et en jouir.

On pria alors le Docteur Philippe Brooks, le célèbre prédicateur, de choisir les choses qui devaient lui être dites les premières, concernant l'existence de Dieu.

Voilà comment il commença :

- Dieu vous a créée. Il est un Père qui vous aime. Il sait tout ce qui vous concerne et veut vous bénir et prendre soin de vous. Si vous le lui demandez, Il vous aidera. Il est votre meilleur Ami.

Ces vérités furent traduites à Hélène par des signes.

Elle resta silencieuse un instant puis, par des signes, fit cette merveilleuse réponse :

- Je savais déjà tout ceci, mais je ne savais comment on L'appelait. Elle avait senti en elle, le Dieu inconnu.

Mots d'enfants

Une mère de famille voulut envoyer sa petite fille acheter quelque chose le dimanche matin.

L'enfant objecta : " Mais c'est dimanche aujourd'hui, c’est le jour du Seigneur. - Cela ne fait rien, dit la femme, tu n'as qu'à prendre un châle pour cacher ce que tu apporteras. - Maman, répliqua la petite, est-ce que ce ne sera pas dimanche sous le châle ? "

La chatte d'OXFORD (Histoire vraie)

Oxford sur la Tamise ?

L'Université rivale de celle de Cambridge ?

Oui, c'est cela même, mes petits amis, vous êtes très forts en géographie.

Eh bien ! Regardez attentivement cette image : qu'y voyez-vous d'Oxford ?

Pas grand-chose, sinon une corde, genre câble, telle qu'en utilisent les bacs qui vont d'une rive à l'autre d'un cours d'eau, et ... sur cette corde ... Oh ! Cela, c'est étrange : une chatte, suivie de ses deux chatons.

Vous n'êtes pas sans avoir entendu dire que les chats craignent l'eau : jamais ils ne se jetteront à la nage pour le plaisir du sport, oh non ! ...

Pourtant, malgré cette aversion instinctive pour l'élément liquide, cette maman chat aime bien faire subir à ses minets la redoutable épreuve représentée sur ladite image.

Jugez de l'effort fourni par les chatons !

Voyez-les poser prudemment la patte bien à plat sur ce plancher tordu, regardant chacun droit devant soi, suivant, l'un sa mère, l'autre son frère, avançant lentement sans incliner ni à droite, ni à gauche, afin de ne pas perdre l'équilibre.

Quelle belle leçon de confiance, cette mère chatte donne à ses petits !

Il faut que ceux-ci la suivent, et la suivent en marchant droit ; autrement, c'est la chute dans le fleuve, et, sinon la mort, au moins une culbute peu alléchante.

Voyez, elle ne les pousse pas, à coups de patte - ou de fouet ! - au contraire, elle marche devant eux, trace la route pour ainsi dire ; elle leur montre le chemin, les encourage du geste et de la voix ; il me semble l'entendre : " Miaou, miaou, venez, mes chéris ; avancez, n'ayez pas peur, faites comme moi : une patte ici, une patte là, tenez-vous bien droits, regardez devant vous, ne secouez pas la tête ; miaou, ne jetez aucun coup d’œil sur la vilaine eau noire, avancez sans détourner les yeux du câble ; miaou, miaou, courage, en avant ! ayez confiance. "

Et les chatons traversent la Tamise sans accident ; ils savent que leur maman est un guide sûr.

Ce n'est pas seulement à Oxford, en Angleterre, que les petits minets sont appelés à suivre leur maman !

J'en connais beaucoup d'autres ici et ailleurs ; ils n'ont que deux pattes, - ou deux jambes, si vous aimez mieux, - et ils ont peur parfois, quand on leur fait faire une chose difficile.

Qu'ils se rassurent ! leur maman ne se trompera pas ; elle leur montrera le chemin, ils n'auront qu'à l'imiter, à faire juste ce qu'elle dit.

Ah ! bien sûr, s'ils regardent la vilaine eau noire, c'est-à-dire s'ils désobéissent, en accomplissant leur volonté selon leurs caprices, ils feront le plongeon, hélas ! non dans la Tamise, d'où on les repêcherait sans doute, mais dans l'abîme du péché, où l'on est si horriblement malheureux.

On en sort, lorsqu'on demande pardon ; mais chaque fois qu'on y retombe, on y enfonce un peu plus, et les chutes font mal....

Allez droit votre chemin, avec confiance, comme les minets d'Oxford ; eux suivent leur maman qui dit : " Miaou ! ", mais vous et moi nous voulons avancer à la suite du Bon Berger qui a dit : " Mes brebis entendent ma voix, et elles me suivent ...celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. " (Jean 14 : 4 - Jean 8 : 12).

Confiance, en avant, toujours tout droit, regardant à Jésus !

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