Prépare-moi d'abord un petit gâteau
Quand donc, nous les chrétiens, apprendrons-nous à faire l’œuvre de Dieu, à la manière de Dieu ?
Elie, le prophète, dit à la pauvre veuve de faire en sorte que lui, l’homme de Dieu, soit servi en premier, pour sa nourriture, et après (1 Rois 17 : 13), " Tu en feras pour toi et pour ton fils. "
C’était là le plan de Dieu pour subvenir au besoin de son serviteur Elie, et aussi pour subvenir au besoin de la veuve et de son fils.
Dieu n’a pas changé.
Sa Parole pour nous aujourd’hui demeure toujours la même : " donne ", " donne d’abord, " et il te sera donné " (Luc 6 : 38).
" Cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa Justice : et tout le reste (nourriture et vêtement) vous sera ajouté " (Matthieu 6 : 33).
Soyons sincères.
Cherchons-nous en premier l’avancement du Royaume de Dieu, ou bien cherchons-nous, en premier comme en dernier et à chaque instant, à nous assurer une petite place au soleil, et alors, s’il y a un surplus (de temps et d’argent) – de donner une aumône pour la propagation et le support de l’Evangile ?
Avez-vous déjà lu ces versets – et d’autres encore – avec la simplicité d’un cœur d’enfant et avec l’intention d’y obéir ?
Supposez que cette pauvre veuve ait agi comme beaucoup d’entre nous agissons ?
Ne nous sommes-nous donc jamais éveillés à la vérité de notre responsabilité personnelle, en faisant notre part pour que l’Evangile continue de se répandre ?
Ma responsabilité première n’est donc pas de considérer mon intérêt personnel ou l’intérêt de mes bien-aimés, - mais en premier, comme un soldat de Jésus-Christ, de faire ma part, pour l’avancement de son règne sur la terre.
Si vous et moi ne faisons pas ainsi, comment espérons-nous la bénédiction pour nous et nos bien-aimés ?
Nourriture et vêtement seront ajoutés par-dessus, quand nous chercherons en premier le Royaume de Dieu et sa justice.
" A chacun sa tâche " (Marc 13 : 34)
Quelle honte pour vous, chrétien mon ami, au jour du tribunal de Christ (Romains 14 : 10 / 13), si vous ne vous êtes pas suffisamment soucié du salut et de l’édification des âmes, pour lesquelles Christ est mort !
A vous de découvrir la tâche particulière que le Seigneur vous a confiée, et ensuite, accomplissez-la fidèlement.
Les voies de Dieu ne sont pas nos voies.
Oh, que Dieu nous enseigne ses voies pour la bénédiction, et faisons d’abord un petit gâteau pour Jésus, apportons-le-lui pour son œuvre, et ensuite faisons pour nous-mêmes et pour les nôtres.
Il reste beaucoup de travail à faire.
Ecoutez dans vos cœurs cette parole du Seigneur à l’homme, qui n’avait pas utilisé pour Dieu ce qu’il avait : " Il te fallait donc remettre mon argent aux changeurs " (Matthieu 25 : 27).
Si vous ne savez pas vous-même travailler comme il faut dans son œuvre, ce n’est pas une raison pour ne rien faire.
Il faut donner " mon " argent (celui de Dieu : Temps, capacité, biens) aux changeurs.
Offrez vos services et vos dons à ceux qui ont de l’initiative dans l’œuvre de Dieu, et qui font réellement du bon travail dans sa moisson.
Devenez leurs collaborateurs, avec tous vos moyens possibles.
La force d’une armée ne dépend pas des généraux, ni des caporaux, mais de l’ensemble de chaque soldat en particulier.
Si vous ne pouvez faire œuvre de général ou même de caporal dans l’armée du Seigneur, soyez donc pour le moins un fidèle soldat combattant.
Les généraux ne peuvent rien faire sans l’assistance de tous les soldats, pour la réalisation des plans du Grand Commandant en Chef.
" Nous sommes ouvriers avec Dieu " (1 Corinthiens 3 : 9).
" Et maintenant, Dieu a établi chacun des membres dans le corps, comme il l’a voulu "
(1 Corinthiens 12 : 18).
Vous y avez votre place si vous êtes sauvé, j’ai aussi ma place dans l’armée du Seigneur, non pas pour tuer ou malmener les gens, mais pour sauver les âmes et pour l’édification du Corps de Christ.
Jésus a dit : " Celui qui n’assemble pas avec moi, disperse " (Matthieu 12 : 30).
Votre influence compte, mon influence compte, chaque instant que nous vivons compte, ou pour Dieu ou pour le diable.
Que chacun d’entre nous, nous mettions Dieu en premier dans nos vies, afin d’être ensuite une bénédiction pour les autres.
Une malédiction pour nos bien-aimés
Dieu ne désire pas que nous délaissions toutes nos affections naturelles, loin de là, mais il veut que nous nous aimions les uns les autres, sans faire une idole de personne.
Dieu sait que pour notre propre bien, nous ne devons mettre personne ni aucune chose avant sa Parole et sa volonté.
C’est être une source de malédictions pour nos bien-aimés, quand nous les faisons passer avant Dieu, ou que nous partageons leurs points de vue humains, en dehors de la volonté de Dieu.
Jamais nous ne pourrons être en bénédiction à qui que ce soit, à moins que Dieu occupe la première place de nos cœurs et de nos pensées.
Le vieux prêtre Héli mettait ses fils avant Dieu (1 Samuel 2 : 29), et le jugement de Dieu est tombé sur lui et sur ses deux fils.
Même Samuel, dans sa vieillesse, " établit ses fils juges sur Israël " (1 Samuel 8 : 1).
Mais c’étaient des hommes impies et Dieu n’a pas béni cet acte de Samuel.
Il nous est si facile de nous laisser entraîner par nos affections naturelles.
Dieu a appelé Abraham à sortir " seul " de son pays (Esaïe 51 : 2), mais Lot, son neveu, s’en vint aussi, et nous remarquons qu’Abraham n’a été pleinement béni qu’une fois Lot éloigné de lui (Genèse 13 : 14 à 17).
Jésus lui-même fut très prudent, en ne permettant pas que son affection naturelle pour sa mère ne vienne le détourner en aucune manière de la volonté de son Père.
Suivons Jésus sur ce chemin, aimons de tout notre cœur nos plus proches et nos plus chers, mais lorsqu’ils font trop valoir leur " lien " naturel, sachons répondre avec tact et affection : " Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ? Mon heure n’est pas encore venue " (Jean 2 : 3 et 4).
Soyons prudents nous aussi dans ce domaine-là.
Les voies de Dieu sont les meilleures.
Jésus s’est occupé de sa mère, alors qu’il était cloué sur sa croix, une de ses dernières pensées de mourant fut qu’elle continue d’avoir un foyer et un fils (Jean 19 : 26).
" Toutes ces choses ont été écrites pour notre instruction " (Romains 15 : 4).
Que Dieu nous aide à bien prendre garde à tous ces avertissements de sa Parole, afin que nos affections humaines ne viennent pas lui ravir un " iota " de notre vie.
" Fais-moi d’abord un petit gâteau, et ensuite tu en feras pour toi et pour ton fils. "
Cela peut paraître dur, sur le plan humain, mais c’est le plan de Dieu, et son plan est de beaucoup le meilleur.
Cette pauvre veuve a eu toutes les raisons de se réjouir de ce que, dans le moment le plus difficile de sa vie, elle avait pris soin d’abord du messager de Dieu.
" La farine qui était dans le pot ne manqua pas, et l’huile qui était dans la cruche ne diminua pas " (1 Rois 17 : 16).
Gloire à Dieu ! Le Dieu d’Elie, le Dieu de cette veuve, est le même aujourd’hui, oui ou non ?
Donnons-nous nous-mêmes entièrement au Seigneur, mais non dans un esprit de marchandage, pour ce que nous pourrons recevoir de lui, Dieu nous en garde.
Donnons à Dieu, notre mieux, notre meilleur, les prémices de tout ce que nous avons, à cause de l’amour que nous lui portons et aussi comme ouvriers dans sa moisson.
" Dieu aime celui qui donne avec joie " (2 Corinthiens 1 : 15).
Les jours à venir
L’ombre épaisse et angoissante de la grande tribulation qui s’avance, recouvre déjà presque toute la terre.
Le grondement des tonnerres de la justice divine, annoncé par Dieu dans sa sainte Parole, est déjà perçu par ceux qui regardent vers les collines de Sion.
Le temps est court, très court.
Réveillons-nous donc de notre mollesse, de notre indifférence, de notre torpeur !
Faites quelque chose, mais faites donc quelque chose, tandis qu’il fait encore jour.
Donnez premièrement de votre temps, de vos compétences, de votre argent, pour aider à l’avancement du glorieux Evangile de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Hâtez-vous, avant que la nuit vienne où personne ne peut plus travailler (Jean 9 : 4).
Nous ne voulons certainement pas laisser toutes nos valeurs, tous nos biens pour les jours de ce dictateur mondial, ennemi de Dieu, qui dans cette fin des temps sera un sujet d’admiration pour tous les peuples, " admiration de la Bête " (Apocalypse 13 : 3).
Dieu nous garde !
Les jours à venir seront des jours difficiles !
" Maintenant, est le jour favorable " (2 Corinthiens 6 : 2).
Prions sincèrement, honnêtement, pour un réveil des consciences, pour que le plus grand nombre soit sauvé, et utilisons maintenant tous nos moyens possibles, toutes nos forces possibles, pour l’avancement de la cause de Christ, dans la propagation de l’Evangile au maximum, sur la terre des hommes.
" Il n’y a pas d’autre nom sous le ciel par le moyen duquel nous puissions être sauvés " (Actes 4 : 2).
Proclamons au loin comme au près le nom béni de Jésus, le Fils de Dieu, le seul Sauveur.
Que le plus faible d’entre nous fasse donc sa part.
" Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent pas, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur " (Matthieu 6 : 19 à 21).
Réflexions d'un paroissien
Nous avons eu, il y a quelques mois, le privilège d’accueillir officiellement le nouveau berger de notre communauté et sa famille.
En écoutant les différents orateurs exprimer ce que le Seigneur leur avait mis à cœur, un certain nombre de réflexions se bousculaient dans mon esprit, réflexions que je voudrais partager avec tous les membres de notre communauté.
On a beaucoup dit que :
- un pasteur est un guide,
- un pasteur est un berger,
- un pasteur est un conseiller,
- un pasteur est un ami,
- un pasteur est un confident,
- un pasteur ne peut pas être autre chose qu’un très saint homme, parfait en toutes choses,
- un pasteur est solide comme un roc,
- un pasteur est " omni " disponible,
- un pasteur peut tout encaisser,
- un pasteur peut tout porter,
- un pasteur peut tout supporter.
La famille du pasteur, elle, devrait tout accepter et vivre, bien entendu, dans l’ultra sainteté.
Elle devrait considérer comme normales toutes les interruptions de son rythme de vie, supporter avec joie les soucis et les tensions du père comme de la mère, ne se plaindre de rien et évidemment vivre de la moitié de l’air du temps.
Certes, tout cela n’est jamais demandé à notre pasteur aussi ouvertement que je viens de le faire, mais es-tu bien sûr, ami lecteur, que cela ne sommeille pas au cœur de beaucoup d’entre nous ? (Inconsciemment peut-être).
Oui, notre pasteur est un guide, mais il ne peut pas cheminer seul ; voulons-nous un guide solitaire ?
S’il l’est, c’est nous les paroissiens qui en portons la triste responsabilité.
Nous, paroissiens, nous avons le devoir d’accompagner notre pasteur, de l’encourager, de le soutenir.
Certes, il en sait plus que nous mais cela ne fait qu’augmenter notre responsabilité à son égard.
C’est nous qui devons lui donner la possibilité de mettre en valeur les talents qui lui ont été confiés.
Oui, notre pasteur est un berger, mais un berger n’est rien s’il ne peut s’appuyer sur ses brebis.
Enfant, dans les Cévennes, j’assistais chaque année à la transhumance.
Les troupeaux arrivaient en fin de journée avec leurs bergers et les chiens, s’installaient pour la nuit sur la place du marché ; les bergers, à l’arrivée comme au départ, marchaient devant le troupeau.
Pour la nuit cependant, ils s’enveloppaient dans leur houppelande et s’endormaient à même le sol avec les bêtes autour d’eux, tout contre eux.
Ce n’était pas les bergers qui donnaient leur chaleur aux moutons, mais les bêtes qui transmettaient pour la nuit leur chaleur aux bergers.
Je n’ai jamais vu le berger s’éloigner du troupeau, certes parce qu’il en était responsable mais aussi, et souvent cela m’a frappé, parce qu’il avait, lui le berger, besoin de la chaleur, de la vie, du support du troupeau.
Il en va de même pour notre berger ; il a besoin de nous, de notre soutien, de savoir que non seulement nous le suivons mais que nous sommes prêts à l’entourer et à lui donner notre chaleur.
Oui, notre pasteur est un conseiller mais lui, vers qui se tournera-t-il ?
Certes les anciens sont là, très concrètement présents, mais avons-nous le droit de nous reposer entièrement sur eux en leur laissant toute la responsabilité ; en effet, nous aussi devons être disponibles pour lui.
Oui, notre pasteur est un ami.
Nous savons que sa porte est ouverte et que nous pouvons aller frapper chez lui à toute heure du jour et de la nuit.
Mais lui, n’a-t-il pas droit à notre amitié ?
Sommes-nous sûrs d’être disponibles, s’il frappe à notre porte au milieu de la nuit parce que lui aura besoin à ce moment-là d’un ami, d’un frère.
Oui, notre pasteur est un confident.
Nous savons que rien de ce qu’il pourra connaître de notre vie, de nos drames, de nos bassesses, de nos manquements, de nos (rares pour moi) grandeurs, ne sera trahi ou divulgué.
Sommes-nous prêts à agir de même vis-à-vis du pasteur et de sa famille ?
A ne pas juger sans connaître, à admettre que le pasteur est un être parfaitement humain qui a droit à ce que sa vie et celle de sa famille soient protégées et à n’avoir pas à évoluer constamment sous l’œil de la critique.
Si nous avons quelque sujet d’insatisfaction, allons à lui directement en évitant la place publique.
S’il nous arrive d’être le confident, volontaire ou non, d’éléments qui appartiennent en propre à notre pasteur et à sa famille, taisons-nous.
Que notre pasteur soit notre confident ne nous autorise pas non plus à déverser sur lui toutes nos petites poubelles et les mille misères que nous portons en nous.
Prenons en charge nos misères et tout ce que nous pouvons avec l’aide de Dieu, mais ne faisons pas ployer les épaules de notre pasteur - confident avec tout ce par quoi nous nous laissons accabler.
Soyons plutôt prêts à porter, si nous le pouvons, les mille misères qui accablent notre pasteur et dont il ne nous parlera jamais si nous ne savons pas les discerner.
Nous trouvons légitime que notre pasteur prie pour nous et intervienne en notre faveur, mais nous, le faisons-nous pour lui ?
Le portons-nous tous les jours dans nos prières ?
Le soutenons-nous par notre intercession pour la préparation de ses messages, de ses interventions, de ses actions ?
Demandons-nous à Dieu, avec un ardent désir d’être exaucé, que notre Père lui donne le discernement, la vigilance et le courage nécessaires pour traverser les périodes où il sèmera sans voir lever la moisson ?
Nous avons l’obligation de porter notre pasteur, ainsi que nos anciens, dans la prière.
Nous avons l’obligation de porter la famille de notre pasteur dans la prière.
Pas une fois, de temps en temps, pas épisodiquement, mais régulièrement, de façon permanente.
Il a consacré sa vie à Dieu et aux autres, mais sa famille aussi a besoin de lui.
Certes, elle comprendra les sacrifices que cela lui impose en partageant la vocation de cet époux, de ce père.
Mais nous, qui sommes les bénéficiaires de cette disponibilité, de ce sacerdoce, nous avons en contrepartie la responsabilité non seulement de ne pas abuser de cette disponibilité, mais encore de soutenir par tous les moyens à notre disposition, spirituellement et matériellement, la famille de notre pasteur.
Prier pour le groupe familial, pour l’épouse, qui subissent les contrecoups de la fatigue et du découragement, pour les enfants qui ont un père souvent peu disponible ou dont la disponibilité va d’abord à d’autres, est pour chacun de nous un devoir.
Notre pasteur ne nous fera jamais part de ses besoins matériels.
Ses enfants grandissent comme les nôtres, mais leurs habits eux, restent à la même taille ; les habits de son épouse ne sont pas plus éternels pour elle que pour nous et ses vêtements s’usent à la même cadence que les nôtres.
Il doit dépenser les mêmes sommes que nous pour élever ses enfants et leur donner aussi le superflu nécessaire.
Dans ce domaine très terre à terre et matériel, nous avons la responsabilité de pourvoir aux besoins de notre berger et de sa famille.
Faisons-le discrètement, en sachant que nous le faisons non pour lui en tant qu’homme, mais en sa qualité de serviteur de Dieu, et non parce que nous en attendons une reconnaissance, mais parce que c’est ce que Dieu nous commande dans sa Parole.
Nous savons que Dieu nous aime et qu’il nous supporte.
Nous savons que notre pasteur nous aime, même si souvent nous ne sommes pas aimables, et pourtant il fera tout pour nous supporter.
Puissions-nous aimer notre berger, comme cela nous est commandé et être pour lui et sa famille un réel support.
Léon BETTEX
L’humilité
Ce qu’elle n’est pas
L’humilité ne doit pas être confondue avec :
- La timidité, qui est un manque de hardiesse et d’assurance, une sorte de paralysie qui procède de la crainte des hommes.
Jésus, qui chassait les vendeurs du temple (Jean 2) ou apostrophait les pharisiens (Matthieu 23 : 13 à 36), était loin d’être timide, pas plus que Moïse ou Etienne qui réprimandaient courageusement le peuple au cou roide (Actes 7 : 51 à 58) ;
- Le complexe d’infériorité, qui est une réaction de l’orgueilleux, impressionné par les gens qu’il estime au-dessus de lui (par leur instruction, leurs titres, leur position…) et dont il redoute le mépris.
" L’orgueil est le mouvement par lequel l’homme fait de son mal son Dieu ".
Paul, devant les gouverneurs ou les rois, parlait avec autant d’assurance que lorsqu’il s’adressait à de petites gens (Actes 24 : 24 et 25) ;
- La fuite devant les responsabilités, qui relève avant tout de la peur de l’échec.
Pensez à Moïse disant à l’Eternel : " Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile " (Exode 4 : 10).
- La modestie – vertu laïque – qui est la modération, la retenue dans l’appréciation de soi-même.
Paul est humble sans être particulièrement modeste lorsqu’il se présente comme un modèle et déclare : "Soyez mes imitateurs " (Philippiens 3 : 17) ou encore " J’estime que je ne n’ai été inférieur en rien à ces apôtres par excellence (les faux apôtres).
Si je suis ignorant sous le rapport du langage, je ne le suis point sous celui de la connaissance " (1 Corinthiens 22 : 5 et 6).
Être humble, c’est rester à sa place sans pour autant s’effacer.
La traduction littérale de Romains 12 : 3 est la suivante : " Ne vous surestimez pas plus qu’il ne faut vous estimer, mais estimez-vous d’une sage estime. "
Ce qu’elle est
C’est le sentiment de notre insuffisance devant Dieu ainsi que celui de notre dépendance totale de Dieu.
Ce n’est jamais le mépris de soi-même car Dieu ne nous méprise pas.
L’humilité est donc une vertu typiquement chrétienne.
L’homme humble est toujours conscient :
- Qu’il n’y a rien de bon en lui.
Il ne se fait aucune illusion sur son compte et tout ce qui a quelque valeur chez lui est l’œuvre de Dieu en lui.
S’il aime, c’est de la charité de Christ et cette charité-là, il ne doit pas la cacher.
Il en parle à la gloire du Seigneur : " Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur" (1 Corinthiens 1 : 31).
Il y a une volonté d’humilité : " Revêtez-vous d’humilité " (Colossiens 3 : 12).
Nous devons être humbles :
- Dans nos victoires ; c’est Dieu qui les remporte (Psaume 30 : 7 et 8).
- Dans le service (Luc 17 : 10).
- Dans l’obéissance (1 Pierre 1 : 2 et 14).
- Dans nos rapports avec les autres (Philippiens 2 : 3).
- Dans la recherche de la volonté de Dieu (Psaume 143 : 10).
- Dans la prière (Luc 18 : 9 et 14).
- Dans la foi (Matthieu 18 : 3).
Gardons-nous de tout ce qui est caricature de l’humilité.
Il y a l’humilité verbale (on s’accuse, on s’abaisse sans en penser le moindre mot), l’humilité globale, on s’accuse vaguement de tout sans reconnaître le péché dont il est question, le défaitisme (je ne peux pas).
La source de l’humilité
Elle est en Dieu : Elle est son œuvre.
- Il la produit dans une vie qui est en règle avec lui, qui lui est abandonnée.
- L’humilité est un don de Dieu à demander et à recevoir dans la foi.
" Le cri de Guerre "/ 3002
De saints paradoxes
Je crois qu’il apparaît clairement que la constitution du royaume de Dieu (les priorités de toute personne qui a fait l’expérience de la puissance et des bénédictions de cette vie) est remplie de paradoxes.
Il nous semble presque entendre le Seigneur rire tout bas alors que le monde regarde avec incrédulité ce qui lui semble être des anti-principes, vu la façon dont les gens et les nations dirigent leurs affaires.
Le monde dit de haïr tes ennemis.
Le royaume dit d’aimer tes ennemis.
Le monde dit de rendre le mal pour le mal.
Le royaume dit de faire du bien à ceux qui te maltraitent.
Le monde dit de s’attacher à la vie à tout prix.
Le royaume dit de perdre sa vie pour la retrouver.
Le monde dit qu’un corps jeune et beau est essentiel.
Le royaume dit que même un grain de blé doit mourir s’il veut avoir la vie.
Le monde dit d’arriver au sommet par n’importe quel moyen.
Le royaume dit de servir si tu veux diriger.
Le monde dit que tu es le plus important.
Le royaume dit que les premiers seront les derniers et vice-versa.
Le monde dit d’amasser de l’or et de l’argent.
Le royaume dit d’amasser un trésor dans les cieux si tu veux être riche.
Le monde dit d’exploiter les masses.
Le royaume dit de faire du bien aux pauvres.
Méditations d'un jour
" Le jonc croît-il sans marais ? " Job 8 : 11
Le jonc est une plante spongieuse et creuse, qui ressemble à l’hypocrisie. Il n’a en lui ni stabilité ni subsistance.
La moindre rafale de vent le secoue de droite et de gauche, comme les formalistes, qui plient devant n’importe quelle influence.
Pour cette raison, la tempête ne peut briser le jonc, et la persécution ne trouble pas les hypocrites.
Il se peut que le texte d’aujourd’hui m’aide à me sonder, pour savoir si je suis ou non un hypocrite, car je ne veux pas tromper consciemment, ni me tromper non plus.
Par nature, le jonc vit dans l’eau et doit son existence à la boue et à l’humidité dans lesquelles il a plongé ses racines.
Si le marais s’assèche, le jonc ne tarde pas à se flétrir.
Il dépend absolument des circonstances pour sa verdure.
Une abondance d’eau le fait resplendir, mais la sécheresse le détruit immédiatement.
Est-ce mon cas ?
Est-ce que je sers Dieu uniquement lorsque je suis en bonne compagnie, ou quand la religion est profitable et respectable ?
Est-ce que j’aime le Seigneur seulement quand je reçois de sa main des conforts temporels ?
Si oui, je suis un vil hypocrite.
Comme le jonc flétri, je périrai quand la mort viendra m’ôter mes joies extérieures.
Ou bien, puis-je honnêtement affirmer que j’ai tenu bon dans mon intégrité, même lorsque les conforts physiques se sont évanouis et que mon entourage s’est opposé à la grâce plutôt que de l’aider ?
Alors, j’ai l’espérance qu’il y a en moi une piété vitale et authentique.
Le jonc ne peut pas pousser sans la boue des marais, mais les plantes de la droite du Seigneur fleurissent même pendant l’année de la sécheresse.
L’homme de piété grandit souvent mieux quand ses circonstances ici-bas se dégradent.
Celui qui accepte de suivre le Seigneur à cause du gain est un Judas, et ceux qui le suivent pour les pains et les poissons sont la progéniture du diable.
En revanche, ceux qui lui obéissent par amour pour lui font partie des siens.
Seigneur, donne-moi de trouver ma vie en toi, et non dans le marais de la faveur du gain de ce monde !
Ecrin de perles
C’est quand nous sommes en relation avec le ciel, que nous pouvons servir efficacement sur cette terre.
Le sacrifice n’est pas un appel à la souffrance, mais à la gloire.
Celui qui fait le bien en son temps a travaillé pour les siècles.
De grandes surprises sont réservées aux âmes qui comptent sur Dieu, car ses ressources sont infinies.
Quelle douceur il y a pour nous de penser que notre Sauveur nous délivre des angoisses de la mort, parce qu’il les a victorieusement traversées.
Le chrétien mourant, c’est l’oiseau s’élançant de son nid dans l’espace et découvrant qu’il a des ailes.
Pratiquons-nous l’amour ? Sommes-nous patients, bons envers les nôtres et envers tous ? Sommes-nous débordants d’amour ? La terre devient-elle un séjour plus agréable là où nous nous trouvons ?
Quelle influence la pensée du retour du Seigneur a-t-elle sur notre manière de vivre ?
Il n’y a qu’une manière de se donner à Dieu : C’est de se donner tout entier, sans rien garder pour soi. Le peu qu’on garde n’est bon qu’à embarrasser et à nous faire souffrir.