Le lion tenu en laisse
" Le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. " (1 Pierre, chapitre 5, verset 8).
Satan est effrayant, il est dangereux, mais il est lié et tenu en laisse.
Parfois, sa laisse parait longue, peu importe, elle est forte, trop forte pour qu’il la rompe.
Et l’extrémité de la laisse est tenue par la main du Dieu tout-puissant.
Le pèlerin de John Bunyan était effrayé par les rugissements que poussaient les lions menaçants sur son chemin ; mais le porter lui cria de ne pas avoir peur, car ces lions étaient enchainés.
Notre grand Portier, le Saint-Esprit, nous exhorte à ne pas craindre notre adversaire, ce lion rugissant, car lui aussi est enchainé.
L’expérience du patriarche Job est un exemple frappant de cette réconfortante vérité.
Job plaisait à Dieu, et, un jour, Il le signale à Satan :
" As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a personne comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu et se détournant du mal. "
La réplique de Satan ne se fait pas attendre :
" Est-ce d’une manière désintéressée que Job craint Dieu ? Ne l’as-tu pas protégé, lui, sa maison et tout ce qui est à lui ? Tu as béni l’œuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent le pays. Mais étends ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu’il te maudit en face. " (Job, chapitre 1, versets 8 à 11).
Alors l’Eternel dit à Satan : " Voici tout ce qui lui appartient, je te le livre ; seulement ne porte pas la main sur lui " (verset 2).
Satan commença son œuvre destructrice et décima toute la famille de Job.
Mais dans cette tempête imprévisible qui s’abattit sur lui, Job demeura ferme : " L’Eternel a donné, et l’Eternel à ôté ; que le nom de l’Eternel soit béni ! " (Job, chapitre 1, verset 21).
Les chrétiens ne peuvent être éprouvés que si Dieu en a donné la permission spécifique.
(La légion de démons qui possédaient le Gadarénien dut demander à Jésus la permission d’entrer dans le troupeau de porcs). (Luc, chapitre 8, versets 27 à 39).
Job ignorait pourquoi l’Eternel avait permis à Satan de l’attaquer si furieusement, mais il était sûr qu’Il avait une bonne raison à cela.
" Il sait quelle voie j’ai suivie, et s’il m’éprouvait, je sortirais comme de l’or pur… Il accomplira ses desseins à mon égard, et il en concevra bien d’autres encore " (Job, chapitre 23, versets 10 à 14).
Dieu se servait de Satan mais il le tenait étroitement par la laisse.
Dieu se sert-Il de Satan aujourd’hui ?
Oui. Mais Il lui donne juste la longueur de laisse nécessaire.
Pierre s’adressant aux convertis d’Asie Mineure leur écrit : " Quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu) ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ paraîtra, " (1 Pierre, chapitre 1, versets 6 et 7).
Le même or qui était éprouvé en Job, est éprouvé aujourd’hui en chacun de Ses enfants par le grand Raffineur.
En une autre occasion, le Seigneur permit au diable de mettre sous discipline celui-là même qui vient de nous parler de l’épreuve de notre foi.
Dans les ombres du jardin de Gethsémané, Jésus dit à Pierre : " Satan vous a réclamés pour vous cribler comme du froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas " (Luc, chapitre 22, versets 31 et 32).
Pierre avait en lui de l’or qui devait être éprouvé et, encore une fois, Dieu se sert du diable.
Une fois encore, Satan demande la permission de toucher Pierre, mais en la lui accordant, Jésus donne la sauvegarde : " j’ai prié pour toi. "
La prière de Jésus a-t-elle prévalu ?
Voyez plutôt le rapide redressement de Pierre et la merveilleuse manifestation de " blé criblé " qu’il donna ensuite !
Satan est le dieu de ce monde, et il domine sur tous les enfants de la rébellion, qu’ils le réalisent ou non.
Il est leur père, et ils réalisent les désirs de leur père (Jean, chapitre 8, verset 44).
Ses désirs sont le mensonge, le vol, la destruction et le meurtre.
Ne soyons donc point surpris si les hommes de toutes nationalités et de toutes races convoitent, luttent et s’entretuent.
Cet esprit continuera à agir jusqu’à ce que Satan soit ramené par la laisse.
La Bible nous donne le programme de Dieu :
Tout d’abord, Satan a été vaincu au Calvaire et mis en laisse (Jean, chapitre 12, verset 31).
Aujourd’hui, il est en chasse par le monde, tantôt en silence, tantôt en rugissant, mais cherchant toujours qui il pourra dévorer.
Au milieu de la grande Tribulation, il y aura guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattront le diable et le vaincront.
" Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable… il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui " (Apocalypse, chapitre 12, verset 9).
A la fin de la grande Tribulation, un ange descendra du ciel, se saisira de Satan et le jettera dans l’abîme pour mille ans.
A la fin du Millénium, Dieu relâchera Satan qui parcourra le monde et accomplira son service final.
Il séduira les nations et les rassemblera pour attaquer la ville-bien-aimée.
Mais Dieu le tient en laisse et Il enverra du ciel un feu qui dévorera ces peuples.
Alors le diable, qui les séduisait, sera jeté dans l’étang de feu et de soufre et il sera tourmenté aux siècles des siècles.
C’est ainsi que finiront le diable et sa laisse.
Ne vivons pas dans la crainte de Satan.
Souvenons-nous que chaque fois qu’il vient pour troubler, Dieu le tient en laisse.
Comme au pèlerin de Bunyan, il nous est dit : Chrétiens, vous pouvez avancer sans crainte tout près des mâchoires du lion, et vous diriger en sécurité vers la cité céleste où rien de mauvais ne peut entrer et où le cœur est en paix pour toujours.
R. M. RIGGS
(The Pentecostal Evangel)
Les ruses de Satan
" Afin de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins" (2 Corinthiens, chapitre 2, verset 11).
Les ruses de Satan sont nombreuses :
1 – Il essaie de nous faire agir dans la hâte.
C’est lui qui nous fait répondre précipitamment à telle lettre peu aimable ; qui nous lie dans une affaire commerciale avec un associé choisi à la hâte ; qui nous fait quitter notre Assemblée pour nous associer à une autre, sans réflexion, et cela surtout lorsque nous sommes troublés ou agité.
C’est lui qui provoque des mariages précipités.
Tout cela à la hâte !
Que de naufrages tout au long des rivages du temps, et que de détresses dues à la précipitation !
Satan agit avec férocité contre la Parole de Dieu : " Celui qui croira ne se hâtera point. " (Esaïe, chapitre 28, verset 16).
2 – Une autre ruse de Satan est de tourmenter une âme consciencieuse à propos d’une erreur.
Si vous avez laissé passer quelque belle occasion, Satan se précipitera sur vous et voudra vous faire croire que votre dernière chance est à jamais perdue.
Non pas ! car Dieu peut arranger les choses de telle manière que l’occasion manquée se présente à nouveau, sous une autre forme peut-être, mais à condition que vous soyez absolument sincère.
Si vous acceptez de vous humilier et si votre foi est entière, vous pouvez tirer profit de toute erreur, quelle qu’elle soit.
3 – Une troisième ruse consiste à nous faire trébucher par des heurts avec notre prochain.
Certes, les meilleurs croyants ont parfois des torts graves.
Mais souvenez-vous de ceci : nous ne trébuchons pas en arrière ; nous trébuchons contre ce qui est devant nous.
Ainsi donc si d’autres sont pour nous ainsi une occasion de chute, c’est qu’à certains égards ils sont peut-être en avance sur nous.
Ne les condamnons donc pas par nos propos à leur égard, mais efforçons-nous de régler le différend par un simple et tranquille entretien non sans reconnaître nos propres torts qui peuvent parfois être plus grands que les leurs.
4 – Satan est un " accusateur " et dans ce domaine une de ses ruses consiste à déprimer et à condamner faussement.
Il se peut que certain matin, au réveil, vous vous sentiez découragé, déprimé et isolé de Dieu sans raison apparente.
Vous pouvez sonder votre cœur et vous demander ce que vous avez fait ou omis de faire.
En une telle occasion " n’abandonnez pas votre assurance " (Hébreux, chapitre 10, verset 35), mais tenez ferme, et si Dieu ne vous montre pas que vous êtes responsable, alors concluez que votre découragement et votre dépression viennent de Satan.
Il agit dans l’obscurité et s’il ne peut vous provoquer au péché alors que vous êtes éveillé, il agira sur vos nerfs et votre subconscient pendant votre sommeil.
Des cauchemars et de sombres pressentiments peuvent vous assaillir.
Mais il n’y a rien d’extraordinaire à cela.
Le grand apôtre Paul lui-même déclare qu’en Asie il fut " excessivement accablé, au-delà de ses forces, de telle sorte qu’il désespérait même de conserver la vie " (2 Corinthiens, chapitre 1, verset 8).
Sans aucun doute, Satan avait cherché à l’accabler jusqu’à la mort.
5 – Une autre sournoiserie de Satan consiste à provoquer le chrétien à prononcer un vœu téméraire.
Dans votre zèle, vous pouvez faire le vœu de ne plus manger ou de ne plus dormir par exemple, jusqu’à ce qu’un être aimé soit guéri ou sauvé.
Ecoutez ! Dieu n’est pas un Maître dur.
Il ne vous est point nécessaire de " vous lier par un vœu " comme font les païens ; vous n’avez pas à vous engager à ceci ou à cela ; à aller çà ou là, mais bien plutôt à obéir à Dieu à tout moment.
Lorsque le moment sera venu, Dieu ouvrira ou fermera doucement les portes, selon Sa volonté et votre force, ou votre capacité.
" Il y a un repos pour le peuple de Dieu " (Hébreux, chapitre 4, verset 9).
6 – Parfois, Satan manifeste sa ruse en faisant regarder le chrétien en arrière et en le chargeant de remords.
La suggestion qui vient est celle-ci : " Tu es maintenant vaincu ; tu n’as jamais réussi, et tu ne réussiras jamais ; pourquoi ne pas mettre fin à tout cela ? "
Et le démon du suicide sautille de ci, de là, et spécialement près des grands précipices…
Satan essaya de provoquer Jésus à se jeter du haut du Temple, mais Jésus eut raison de lui.
Ami, si tu es sujet à des moments de découragement, éloigne-toi des sommets dangereux et des ponts sur la rivière.
Ne rumine pas tes insuccès ! Quoi ! Ne pouvons-nous pas faire crédit à Dieu ?
Oui, mais pas à Satan !
Beaucoup d’hommes n’ont jamais songé à se détruire, mais, dans un accès de désespoir, ils ont tout de même accompli le geste irréparable.
Dans ces moments-là, il faut plaider les mérites de Christ en disant : " Seigneur, Jésus, couvre-moi du Sang. "
7 – Une autre ruse encore nous provoque à perdre le contrôle de nous-mêmes, à nous emporter.
Satan active la flamme de désirs incontrôlables, ceux de la nourriture à l’excès, du tabac, de la boisson ou de la sexualité.
Si Satan parvient à vous prendre au dépourvu, comme jadis David, vous perdez la capacité d’apprécier des joies futures.
Ou bien, tel Esaü, vous abandonnez tout pour satisfaire le désir du moment et, plus tard, avec larmes, vous cherchez en vain à retrouver ce que vous avez perdu.
Le désir, la concupiscence ou la convoitise peuvent dominer un homme à tel point qu’il en arrive parfois à commettre un meurtre pour en dissimuler les conséquences.
Oh ! si les jeunes gens voulaient seulement lire fréquemment la vie de Joseph en commençant au chapitre 39 de la Genèse !
Sa capacité à résister à la tentation et sa grandeur d’âme consistant à laisser à Dieu le soin de le justifier le placent près du Christ, comme un exemple.
" Va, et toi, fais de même ! "
8 – Quelquefois, Satan vous inspirera la pensée que vous êtes indispensable au succès de votre travail.
Il vous faut y mettre toujours votre main.
Vos prières, votre sagesse, votre direction sont nécessaires et on ne saurait se passer de vous.
Dites-moi : ne vous êtes-vous jamais dit que si vous mouriez, ou si vous rétrogradiez, Dieu pourrait sans peine susciter un remplaçant tout au moins aussi capable que vous ?
Ne soyez donc point important à vos propres yeux, et ne tombez point à cet égard dans le piège du diable.
9 – Enfin, Satan remporte des succès quand il suggère au croyant de donner à Dieu moins que sa part, ou de retenir par exemple une partie de la dîme, avec l’idée que ses enfants se chargeront, après sa mort, de régler et de mettre la question à jour.
Quel mensonge !
Jamais ses enfants ne le feront, car ils ont hérité des mêmes dispositions déshonnêtes.
Pourquoi ne pas remporter la victoire sur Satan qui consiste à donner librement maintenant, pour avoir la joie de " prêter à l’Eternel " ?
" Il rend à chacun selon ses œuvres. L’âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé " (Proverbes, chapitre 11, verset 25).
Et maintenant, ami lecteur, faites la somme de toutes ces ruses sachant désormais qu’elles sont du diable et aidez votre prochain par le témoignage des victoires que vous aurez remportées.
E. E. SHELHAMER
(Traduit de "PISGAH ")