La prière est appelée la respiration de l'âme, le premier signe de la vie spirituelle et le seul moyen d'entretenir cette vie. De même qu'un homme ne peut pas vivre sans respirer, de même l'âme ne peut pas être spirituellement vivante sans la prière.
Quand l'église de Dieu est en prière, elle remue la main qui remue le monde.
Empêchez-le !
Une femme d'un village voisin du Bangladesh vint trouver un missionnaire pour lui demander d'empêcher son voisin chrétien de continuer à prier pour elle.
-" Et comment savez-vous qu'il prie pour vous ? " demanda le missionnaire.
- " Eh bien ! jusqu'à présent, en adorant les idoles, j'étais tout à fait tranquille, mais depuis peu de temps, je ne le suis plus. D'ailleurs, il m'a dit une fois qu'il priait pour ma famille, et voilà que mes deux filles ainsi que mon fils sont devenus chrétiens.
S'il continue à prier, il pourrait bien me rendre chrétienne moi aussi. Il fait toujours arriver les choses avec ses prières. Il faut absolument que quelqu'un l'arrête ".
Le combat de la prière
" Toute prière vitale est une dépense de forces vives pour l'homme qui prie. L'intercession véritable est un sacrifice sanglant, un prolongement des souffrances de Christ, dans l'esprit du Calvaire ". (J.H. Jowett).
Jésus a pu accomplir Ses œuvres miraculeuses sans aucun signe de fatigue ou d'effort ; mais il nous est dit dans Hébreux 5 : 7 " Ayant offert avec de grands cris et avec larmes des supplications et des prières… ".
L'intercession était pour notre Seigneur un ministère douloureux, dont il avait à payer le prix, et il en sera de même pour nous si nous suivons Ses traces.
Non, l'intercession n'est pas, comme on peut le supposer, une douce rêverie, accompagnée d'extatiques émotions.
Elle nous est décrite, au contraire, comme un âpre combat, une lutte intense. " Epaphras, serviteur de Jésus-Christ, combattant toujours pour vous par des prières…. " (Le terme " agona " employé ici, exprime l'idée d'une véritable " agonie " dans le combat).
Nos prières languissantes ne sont qu'une bien pâle reflet de celles de ce héros de la foi ! ….
Le même terme est employé pour exprimer le labeur d'un homme qui dépense ses forces dans le travail jusqu'à épuisement (Colossiens. 1 : 29) ou encore l'effort du coureur dans la lice, s'efforçant d'obtenir le prix (1 Corinthiens. 9 : 25).
Ou celui du guerrier combattant sur le champ de la bataille pour défendre sa patrie (1 Timothée. 6 : 12) voir encore (Jean 18 : 36).
Mais le sens suprême de ce mot nous est révélé dans l'ultime combat de Jésus en Gethsémané.
" Étant en agonie, il pria plus instamment " (Luc 22 : 44) agonie résultant de son identification avec le péché du monde et de son immense douleur pour les pécheurs dans un monde perdu.
L'intercession véritable implique un prix à payer.
Notre Seigneur s'est d'abord livré lui-même, puis Il a intercédé pour ses bourreaux. Il ne pouvait faire davantage.
Est-ce que nous demandons à Dieu d'opérer pour nous des choses que nous pouvons faire nous-mêmes ?
De donner à son œuvre les fonds que nous retenons injustement nous-mêmes ?
Notre prière peut-elle s'appeler une intercession jusqu'à ce que nous nous présentions devant Lui les mains vides ?
L'intercession authentique exige le sacrifice total de tout ce que nous avons, la consécration sans réserve de tout notre être.
Avons-nous vraiment donné tout ce que pouvions donner en faveur de ceux pour lesquels nous prions, ou bien nos prières sont-elles stériles et sans valeur, parce que la croix est absente de notre vie de prière ?
J.O. Sanders
Prière d'un malade
O Éternel, mon Dieu, Dieu vivant, Prince de la vie, réparateur des brèches et restaurateur des ruines, Soleil de justice qui portes la santé dans tes rayons, je viens à toi pour être guéri.
Les Évangiles nous racontent que tu as guéri tous ceux qui venaient à toi, pendant ton pèlerinage terrestre, et que tu n'en as repoussé aucun.
Et maintenant que tu es assis à la droite du Père, et que toute puissance t'est donnée dans le ciel et sur la terre, oh ! guéris-moi, je te prie, guéris-moi tout entier, de part en part, depuis le sommet de la tête jusqu'à la plante des pieds.
Ta parole nous enseigne que tu es " admirable en conseils, et magnifique en moyens " que " tu sauves et tu délivres, que tu fais des prodiges et des merveilles dans les cieux et sur la terre " (Daniel 6 : 27), que " tu pardonnes toutes mes iniquités, et que tu guéris toutes mes infirmités " (Psaume. 103 : 3).
Seigneur et Sauveur, augmente-moi la foi, et puisque tu as déclaré à ton peuple : " Je suis l'Éternel qui te guéris " (Exode 15 : 26), prononce maintenant en ma faveur cette parole efficace et salutaire : " Je le veux, sois guéri". Mais que ta volonté soit faite ! Amen.
C.P.
Un évangéliste raconte
Un évangéliste bien connu raconte le fait suivant :
" Je me rendais en Amérique pour la première fois, il y a plusieurs années, avec le capitaine d'un vaisseau qui était l'homme le plus dévoué que j'aie jamais connu.
Quand nous fûmes à quelque distance de la côte de Terre-Neuve, il me dit : " M. Inglès, la dernière fois que je fis cette traversée, il y a environ cinq semaines, il m'arriva quelque chose qui révolutionna toute ma vie chrétienne.
Nous avions à bord M. Georges Muller, de Bristol. J'avais été sur le pont durant vingt-quatre heures, sans jamais le quitter.
Georges Muller vint vers moi et me dit : Capitaine, je viens vous dire que je dois être à Québec samedi après-midi.
– C'est impossible, répondis-je.
– Très bien, si votre bateau ne peut pas m'y conduire, Dieu trouvera un autre moyen. Je n'ai jamais manqué à aucun de mes engagements depuis 57 ans. Allons à la cabine pour prier.
" J'examinai cet homme de Dieu, me demandant de quel asile d'aliénés il pouvait bien venir ; je n'avais jamais entendu pareille chose.
Je lui dis : " M. Muller, vous rendez-vous compte de la densité du brouillard ?
– Non, répondit-il, mes yeux ne se sont pas fixés sur la densité du brouillard, mais sur Dieu vivant qui contrôle toutes les circonstances de ma vie.
Quand il eut fini je voulus prier aussi, mais posant la main sur mon épaule, il m'arrêta et me dit : " Premièrement, vous ne croyez pas qu'Il veut le faire, et secondement je crois qu'Il l'a fait déjà ; il n'est donc plus nécessaire que vous priiez. Je connais mon Maître depuis 57 ans, et jamais il n'y eût un seul jour où j'eusse manqué mon audience avec le Roi.
Montez, capitaine, ouvrez la porte, et vous verrez si le brouillard n'a pas disparu.
" Je montai, et effectivement je ne vis plus trace de brouillard. "
Le samedi, M. Muller fut à Québec pour présider sa conférence.
Prière
Seigneur Jésus, Toi qui as voulu être le Sauveur du pécheur que j'étais au regard du Dieu saint, comment te glorifier assez pour l'amour incomparable qui t'a poussé à expier mes péchés et à les " porter en ton corps sur le bois ! "
" Torrent d'amour et de grâce,
Amour du Sauveur en croix,
A ce grand fleuve qui passe
Je m'abandonne et je crois.
Je crois à ton sacrifice,
O Jésus, agneau de Dieu
Et couvert par ta justice,
J'entrerai dans le Saint-Lieu. "
Voilà ma louange en ce jour : je voudrais qu'elle aussi soit un torrent. Je te demande du moins, Toi à qui j'appartiens, de m'accorder vraiment de croire à tes promesses et d'obéir par pur amour.
Oh ! crée en moi le désir de Te plaire ! Aide-moi à t'exprimer désormais ma reconnaissance en ajustant ma vie quotidienne à la justice dont Tu m'as couvert. Au nom de Jésus ! Amen.
B.D.
Une arme secrète
Le célèbre joueur de football Pelé évoque l'arme secrète qui a permis à son équipe de battre l'Italie en finale de la coupe du monde en 1970 :
- Tout a commencé par un coup de téléphone de ma femme, la veille du match : " Nous tous ici, ma famille et la tienne, nous prions pour toi – pas uniquement pour toi et ton équipe, mais pour tout le monde au Mexique.
Pourquoi ne priez-vous pas, vous tous ? "
L'idée me plut.
J'en parlai tout d'abord à deux de mes camarades, qui furent enthousiastes, et nous allâmes trouver l'organisateur de notre comité, qui fut du même avis.
Tous les quatre, nous mîmes sur pied des séances de prière dans une chambre d'hôtel, tous les soirs après dîner, juste avant nos comités stratégiques.
Bientôt, une vingtaine de participants, environ la moitié de notre délégation, se joignirent à nous.
Ces réunions de prière n'avaient rien d'obligatoire. L'idée était de nous unir et non de nous diviser.
Nous n'avons jamais prié pour notre succès, que se soit pour la Coupe du monde ou pour d'autres matchs.
Tous les soirs, nous trouvions un thème différent : les pauvres, les infirmes, les malades, les victimes innocentes des guerres, la santé de ceux qui nous sont chers.
Nous priions pour que personne ne soit blessé au cours d'un match, quel que soit son camp.
Je suis convaincu que ces moments de prière nous ont aidés à gagner, parce qu'ils nous ont unis dans une seule et même famille.
Ils ont accru notre respect et notre compréhension mutuels.
La prière
La prière vaut ce que vaut la divinité à laquelle elle s'adresse. Le sauvage africain implore son fétiche, le brigand des Abruzzes demande à la Madone de bénir son poignard, telle nonne prie son saint et le retourne dans la niche, face au mur, s'il ne l'a pas exaucée….
Prières de la superstition.
Le guerrier prie pour la victoire, le financier pour son entreprise, le père pour le bien-être ou le succès temporel de son fils, le naufragé pour le sauvetage… Prières de l'intérêt.
Mais Abraham priant pour son neveu ingrat, Moïse priant pour la grâce d'Israël.
Etienne priant pour ses bourreaux, Monique pour le salut d'Augustin, Jeanne d'Arc au pied du bûcher, les martyrs huguenots sous la potence, Livingstone pour ses noirs, John Bost pour ses malades.
Pasteur avant ses expériences qui délivreront l'humanité de la rage, Adèle Kamm sur son lit de souffrance pour la conversion de ses amis… !
Peut-on concevoir des actes plus hauts, où la personnalité se montre avec autant de maîtrise, de désintéressement dans l'amour, de cohésion de son être moral, d'intrépidité dans l'espérance ? …..
L'homme qui crie, bien loin de se diminuer, se dépasse.
Il met à son activité la rallonge divine ; il fait entrer Dieu dans sa vie et redevient lui-même à l'image de Dieu.
Ainsi la prière nous apparaît comme le geste spontané de l'âme pour chercher le contact de l'être mystérieux dont elle se sent absolument dépendre, qui manifeste sa puissance dans la splendeur des mondes et sa présence par la voix du devoir.
Dans la prière, " l'homme s'offre à Dieu comme la toile au peintre, ou le marbre au sculpteur ".
La nature, a-t-on dit, a horreur du vide. Pour l'univers physique, c'est vrai ; mais pour la nature spirituelle, c'est plus vrai encore.
L'âme humaine a horreur du vide. Un silence qui dure, l'épouvante. Il est peu de créatures assez dénaturées pour n'avoir pas soupiré au moins une fois dans leur vie : " Mon Dieu, si je pouvais prier ! "
Tu peux prier.
Il est temps encore de rallumer en toi la flamme de l'oraison.
Penche-toi sur la Bible.
Avec humilité, recherche dans ses pages les caractères de la prière. Écoute prier ses héros, et bientôt montera du fond de ton être l'invocation du Psalmiste :
" Mon cœur me dit de ta part : " Cherchez ma face ! " " Je cherche ta face, ô Éternel ! " (Psaume 27 : 8).
Prière
Si tu daignes ajouter ce jour à ma vie, enseigne-moi, ô mon Dieu, à l'employer utilement, comme si c'était le dernier jour de mon existence terrestre ; qu'en réalité ce ne soit plus moi qui vive, mais que ce soit toi qui vives en moi, qui agisses et qui opères en moi, et par moi, et pour moi.
D'homme charnel que je suis, fais de moi un homme spirituel, faiseur de joie et non plus faiseur de peine, donnant désormais le bon exemple, à tous, partout et en toute occasion. Je te demande ces grâces au nom de ton Fils Jésus-Christ, notre adorable et précieux Sauveur. Amen.
C.P.
Prière d'un soldat
Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix !
Là où il y a de la haine, que je mette de l'amour !
Là où il a de l'offense, que je mette le pardon !
Là où il a de la discorde, que je mette l'union.
Là où il y a de l'erreur, que je mette la vérité !
Là où il y a du doute, que je mette la foi !
Là où il y a le désespoir, que je mette l'espérance !
Là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière !
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie !
O Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler.
A être compris qu'à comprendre, à être aimé qu'à aimer.
Car c'est en donnant qu'on reçoit, c'est en oubliant qu'on trouve.
C'est en pardonnant qu'on est pardonné,
C'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie !
Prière d'un Pasteur
Seigneur ! tu veux bien te servir de mes membres, comme si c'était les tiens, eh bien : Voici mes yeux, pour voir le mal et le bien partout où ils se trouvent ;
Mes oreilles, pour entendre les souffrances actuelles ;
Mon cœur, pour y compatir avec ta bonté ;
Ma tête, pour organiser avec toi un plan d'action réparatrice.
Mes pieds, pour aller là où on attend ta visite ;
Mes bras pour soutenir les défaillants et relever les tombés.
Mes mains, pour soigner les blessés, donner la pièce du bon Samaritain.
Ma langue pour dire la parole de paix qui console et pour chanter ton espérance ;
Moi, enfin, pour communiquer quelque chose de Toi ;
Mon corps, mon cœur, mon âme
Ne m'appartiennent plus,
Ton amour les réclame,
Ils sont à toi, Jésus.
D'après la belle prière de St François d'Assise (1182 – 1226)
La prière
Le chrétien est avant tout un homme de prière ; les promesses de Dieu et le cri de son âme, le péché qui l'accable, la foi qui le relève, tout lui dit de prier.
Comment faut-il prier ?
Comme on aime : de tout notre cœur et de toute notre âme, de toute notre pensée et de toutes nos forces.
Si nous prions ainsi, notre prière aura ces deux qualités principales : elle sera vraie, elle sera persévérante. Elle sera vraie parce que nous prierons de tout notre cœur, de toute notre pensée. Elle sera persévérante parce que nous prierons de toutes nos forces.
Une âme qui connaît Jésus en sait bien vite sur la prière plus que les maîtres et les docteurs.
" Comme un cerf brame après les eaux courantes, ainsi mon âme soupire après toi, ô mon Dieu ! Elle a soif de Dieu, du Dieu fort et vivant " (Psaume. 42 : 2, 3).
Elle se donne à Lui ; elle le supplie de l'accepter et d'accomplir en elle son œuvre de salut.
Puis, revenant sur elle-même et comptant ses péchés, voyant son indignité, elle s'attriste, elle se déplait ; elle secoue avec douleur les chaînes qui l'arrêtent ; elle se ranime pour s'en dégager, elle renouvelle mille fois ses promesses de fidélité, elle rougit et pleure de promettre toujours et d'être encore si infidèle, et elle ne sait plus que se jeter dans les bras de son Sauveur, que cacher dans ce sein adoré son péché, sa misère, que crier : grâce ! grâce ! et elle obtient sa grâce. Voilà tout le secret et toute la science de la prière.
Et quand cette âme a trouvé son Sauveur, alors elle se sent victorieuse, délivrée ; alors elle se repose au pied de la croix, d'où coule le sang qui l'a régénérée ; tout lui parle de Jésus, tout lui dit : " Il est à toi, tu es à lui ", " Ne crains point, crois seulement ", " Demande et tu recevras ".
Alors elle Lui parle, elle Lui dit ses désirs, elle s'entretient avec Lui comme une épouse avec son époux, elle voit passer devant sa face toute la bonté de l'Éternel, elle entend cette voix :
" L'Éternel, l'Éternel, compatissant, miséricordieux, lent à la colère, abondant en gratuité et en vérité " ; elle s'étonne et se confond à la vue de tant de miséricorde, et ne sait que s'écrier avec les anges : " Saint, saint, saint est l'Éternel ! "
Encore une fois voilà tout le secret et toute la science de la prière.
Voilà ce qu'est la prière vraie, profonde, où nous mettons toute notre âme et toutes nos pensées et où Dieu met sa grâce, son esprit, sa vie.
Mais, toute simple qu'elle est, toute naturelle qu'elle nous devrait être, cette prière nous est difficile, parce que notre âme est, de sa nature, ingrate et incrédule, parce que nos cœurs sont orgueilleux et lâches.
Si Dieu a promis la victoire à la prière, c'est qu'elle est un combat, le combat de la foi.
Louis Meyer
A ne pas imiter
Sept conseils pour tuer une réunion de prière
1 – N'y allez pas.
2 – Si vous y allez, arrivez en retard.
3 – Allez-y mais ne priez pas.
4 – Si vous priez, priez longtemps et d'une voix basse et indistincte.
5 – Dans votre prière, faites mention de tout, mais ne demandez rien de définitif.
6 – Baillez et regardez autour de vous pendant qu'on prie.
7 – Enfin, commencez à prier, quand c'est le moment de terminer la réunion.
T.B.
Etude pratique sur la prière
Les prières prolixes cela existe.
Quelques pièges à éviter pour ne pas y tomber.
1 – La longueur de nos prières :
On a peut-être tendance à confondre la longueur avec l'inspiration.
Cela ne veut pas dire qu'il faut rechercher la prière " flash, " mais nous devons nous concentrer sur l'essentiel sans fioriture.
Chacun connaît l'anecdote de ce pasteur qui, au cours d'une réunion de prière annonça : pendant que le frère un tel termine sa prière, je vous propose de chanter le cantique n°X.
Si nous sommes dans une réunion de prière et que nous avons plusieurs sujets à présenter, il est préférable de prier plusieurs fois assez courtement, plutôt que de monopoliser le temps dévolu à la prière de façon abusive.
2 – Vérifions le contenu :
Nous utilisons souvent des paroles nombreuses, qui ne servent qu'à l'emballage, un peu à l'exemple de cette farce bien connue qui consiste à emballer des paquets successifs, qui n'enveloppent qu'un tout petit paquet parfois vide lui-même.
Apprenons à " dépoussiérer " nos prières de toute phrase inutile.
J'ai une connaissance, qui ne m'appelle au téléphone que pour me demander une aide financière (dans le cadre d'une association que je gère), mais avant de formuler sa demande, elle passe en revue toute ma famille pour prendre des nouvelles de chacun.
J'ai souvent envie de lui dire : " dis-moi tout de suite combien tu veux, tu gagneras du temps et moi aussi ". Évitons aussi d'utiliser " Seigneur " à chaque phrase ; cela n'est pas nécessaire et alourdit nos prières.
Non ! les meilleures prières ne se jugent pas à la longueur mais à leur substance, à leur profondeur ; une des meilleures prières de la Bible est celle de Thomas : " Mon Seigneur et mon Dieu ;" cinq mots seulement mais qui en disent long.
Quant au " Notre Père ," la prière modèle de Jésus, elle ne contient qu'un peu plus de 70 mots dans sa version la plus longue et il faut moins de 30 secondes pour la dire !
Ne cherchons pas à devenir des marathoniens de la prière, je crois même personnellement que devant le Seigneur et quand nous y sommes conduits, le silence est prière.
3 – Gardons sans cesse à la pensée que nous nous adressons à Dieu.
Cela paraît une évidence mais prenons conscience de sa Présence. Par la prière nous sommes en relation directe avec le Dieu Tout-Puissant, le Créateur de toutes choses, le Roi des rois, et Seigneur des seigneurs.
Il ne s'agit pas de parler devant Dieu mais bien de parler à Dieu.
Cela doit nous préserver d'utiliser la prière comme un moyen d'information à destination des autres ou pour nous raconter nous-même.
Il peut hélas arriver que nous terminions un moment de prière en étant restés tellement centrés sur nous-mêmes, que nous avons à peine pris conscience de la présence des autres frères et sœurs.
Quand nous sommes sur le point d'appeler au téléphone une personne importante, nous soignons particulièrement notre préparation, nous voulons être clair et concis quant à notre demande. Il serait bien d'avoir la même logique dans la prière, cela n'étant aucunement une entrave à la spontanéité.
4 – Soyons nous-mêmes et authentiques.
Il existe des prières que je qualifierai d'inconvenantes, par exemple quand nous demandons au Seigneur une chose sans être honnêtement disposés à en payer le prix.
Combien de fois n'avons-nous pas utilisé cette formule : " Seigneur, utilise-moi pour ceci ou cela, " alors que lui-même attend depuis longtemps que nous nous y engagions !
Restons également nous-mêmes. J'ai déjà observé que certaines personnes avaient deux timbres de voix : " un pour la vie courante et l'autre pour la prière. "
Est-il vraiment nécessaire d'élever considérablement la voix pour s'adresser au Seigneur ?
L'autorité est-elle la conséquence de nos intonations ?
Se définit-elle en décibels ?
Un docteur dont les patients entraient dans la salle d'attente par une porte et sortaient de son cabinet par une autre issue, avait fait installer une sonnerie électrique pour les avertir.
Excédé par cette sonnerie qui les dérangeait, lui et sa secrétaire, il prit la décision de la remplacer par une lampe, mais il se trouva qu'elle ne fonctionnait pas.
Il fit venir un électricien qui apporta remède, mais intrigué, le docteur voulut savoir la raison pour laquelle son installation s'était révélée défectueuse.
Il lui fut répondu : " Sachez Docteur qu'il faut plus d'énergie pour produire de la lumière que pour faire du bruit ".
L'installation existante était suffisante pour la sonnerie mais non pour la lampe.
N'y-a-t-il pas une leçon spirituelle à en tirer ?
Je connais une servante du Seigneur, ayant un ministère reconnu, qui lorsqu'elle prie, n'élève pas la voix et ses prières sont généralement très courtes.
Évitons également le mimétisme, nous sommes tous différents et Dieu respecte nos sensibilités.
Quand je vais au culte dans des assemblées que je ne connais pas, il m'arrive de discerner sans me tromper souvent, de quel milieu évangélique est telle ou telle personne, tout simplement en l'entendant prier.
Soyons authentiques, soyons nous-mêmes. Sommes-nous heureux, disons-le à Dieu ; sommes-nous malheureux, découragés, dans la solitude, l'incompréhension voire la rébellion disons-le lui aussi tout simplement.
Il y aurait sans doute encore d'autres choses à dire.
Pour beaucoup, ces quelques conseils peuvent être évidents mais nous tombons si souvent dans la routine !!!
Et puis, ce domaine de la prière est si important qu'il ne faut rien laisser à l'habitude, la prière est le moment sublime où nous entrons en relation avec le Créateur, Celui qui est de toute éternité mais qui est aussi notre Père bien-aimé.
La prière permet de vivre sa présence dans sa dépendance.
Le célèbre évangéliste Moody disait en son temps : " Je préfère enseigner un homme à prier que dix hommes à prêcher ".
Si Jésus a enseigné ses disciples à prier, Il ne leur a jamais appris à prêcher.
Jean FONTAINE
Prières d'intercession ou prières d'amour
Je remarque aujourd'hui, dans le peuple de Dieu, que l'intercession est le maillon faible, dans les prières que nous adressons à Dieu.
Le fait n'est pas nouveau, nous lisons dans le prophète Esaïe 59 : 15 – 16, " L'Éternel … s'étonne de ce que personne n'intercède…. "
Jésus est l'intercesseur par excellence et nul ne peut aller à Dieu que par lui.
C'est là le fondement de la Nouvelle Alliance et nous ne devons pas oublier d'adresser nos requêtes au nom de Jésus.
Quant à nous, nous sommes appelés à intercéder pour les hommes ; à présenter à Dieu les perdus et particulièrement ceux de nos proches qui se trouvent encore en dehors de l'arche, sans Dieu et sans espérance en ce monde.
Notre témoignage et notre intercession sont inséparables.
Les sujets de prière ne manquent pas.
Les publications chrétiennes nous en présentent un grand nombre et nous devons les avoir à cœur, mais n'oublions pas notre famille, nos amis et connaissances, ainsi que notre assemblée.
L'intercession est un acte d'amour.
Notre intercession n'a d'efficacité que si nous aimons ceux qui nous entourent et sommes conscients de leur état de perdition.
L'évangélisation doit être prolongée par l'intercession. Portons devant Dieu ceux que le Seigneur place sur notre cœur et auxquels nous rendons témoignage.
J'ose espérer que chaque chrétien prie chaque jour pour les siens et particulièrement pour ses enfants.
La louange a été remise à l'honneur ces dernières années dans le peuple de Dieu, mais gardons-nous de négliger l'intercession. Elle est certes plus difficile et exige de notre part plus de renoncement et plus d'amour pour les perdus.
Que Dieu nous vienne en aide !
René LAHAYE